Vue historique sur les méthodologies de la didactique des langues étrangères

Vue historique sur les méthodologies de la didactique des langues étrangères 

Il y a eu plusieurs méthodologies développées historiquement, mais dans ce mémoire seulement celles qui sont les plus larges et conventionnelles sont expliquées. Celles-ci sont « la méthodologie traditionnelle : grammaire-traduction » ; « la méthodologie directe » ; « les méthodologies structurobéhavioristes » ; et « la méthodologie cognitiviste – approche communicative » avec l’extension de celle-ci ; « l’approche actionnelle ».

La méthodologie traditionnelle : grammaire-traduction (MT)

L’enseignement grammatical et la traduction ont existé depuis le commencement de l’enseignement de la langue historiquement, mais ce n’est qu’au XVIIIe siècle que la méthodologie systématique de grammaire- et traduction est développée. Avec la loi de 1856, cette MT est réellement introduite dans l’éducation suédoise. Elle consiste en l’enseignement en langue maternelle ; en cours où le professeur fait de longues explications sur les règles grammaticales qui sont d’abord apprises et ensuite appliquées en traduisant de la langue maternelle à la langue cible (déduction) ; en l’apprentissage du vocabulaire étudié hors contexte et mémorisé sous la forme des listes ; en la traduction mot par mot des phrases isolées ; et en l’enseignement d’une langue normative centrée sur l’écrit où la littérature est le matériel principal (Cuq et Gruca 2005 : 255 ; Defays et Deltour 2003 : 225 ; Tornberg 2000 : 27-28).

La méthodologie directe (MD) 

La MD est développée au XIXe siècle en France, en Angleterre, en Allemagne, au Danemark et aux États-Unis comme une tentative de réforme dans l’enseignement des langues étrangères. La conscience contrastive (l’utilisation de la langue maternelle et la traduction) dans la MT était vue comme interférente pour l’apprentissage de la langue cible, tandis que la langue parlée était considérée comme plus importante et c’est la raison pour laquelle la phonétique et l’écriture phonétique ont été développées. La MD consiste en un enseignement exclusivement en langue cible (en utilisant des paraphrases, des synonymes et de l’expression corporelle etc.) où la parole quotidienne est centrale ; en une grammaire où le point de départ est le texte lu/ou le plus souvent le discours énoncé où les élèves vont découvrir les principes, les structures, et les règles grammaticales (induction) ; et elle a une approche globale du sens. L’ordre de l’enseignement est souvent d’abord le vocabulaire courant (on commence par des mots concrets, et on poursuit par des mots abstraits), puis la prononciation et l’intonation auxquelles on donne une grande importance, et finalement l’écrit qui intervient longtemps après. L’écrit est en fait envisagé essentiellement comme un auxiliaire de l’oral (avec les dictées ou la lecture où les questions et les réponses sont centrales). La MD a connu son pic de popularité dans la première moitié du XXe siècle (Cuq et Gruca 2005 : 256-258 ; Defays et Deltour 2003 : 226 ; Tornberg 2000 : 29-30).

Les méthodologies structuro-behavioristes (MSB)

Les MSB étaient développées dans les années 40 et 50, avec la linguistique appliquée comme le moteur principal du changement de méthodologie. Mais la langue orale est toujours une priorité. Leur base est « le mariage » entre la linguistique structurale et la psychologie behavioriste. Il y a plusieurs méthodologies avec cette base, mais seules les deux plus larges et connues sont expliquées ici : « la méthodologie audio-orale » qui est la plus « classique » et représentative pour cette catégorie, et « la méthodologie structuro-globale audiovisuelle », qui appartient à la deuxième génération de ces approches et qui a plusieurs traits d’autres méthodologies (Cuq et Gruca 2005 : 259, 261 ; Defays et Deltour 2003 : 227-229).

La méthodologie audio-orale 

La méthodologie audio-orale est issue des États-Unis pour la raison qu’il fallait enseigner le plus rapidement possible les langues étrangères aux soldats, aux diplomates et aux cadres lors de la Seconde Guerre Mondiale. Comme on l’a déjà dit, le structuralisme et le behaviorisme en sont la base, pour qui l’acquisition et l’apprentissage d’une langue étaient vues comme une création d’habitudes par des enchaînements de stimuli et de réaction, ainsi que par des renforcements positifs et négatifs. La méthodologie audio-orale consiste en un apprentissage conduit par manipulation et sans apport mental de l’apprenant où le résultat est montré par le fait que de nouvelles habitudes sont créées. La cause des fautes de langue est l’interférence de la langue maternelle, ce que l’on doit éviter et c’est la raison pour laquelle la langue cible est la seule utilisée. Des dialogues et des exercices de drill (associations méthodiques et répétitions mécaniques) sont fabriqués, en fonction des structures grammaticales à transmettre – interchangeables et hors contexte. Les priorités dans la méthodologie sont l’imitation, la mémorisation et la répétition. Le vocabulaire occupe une place secondaire et il est limité aux mots de base (Cuq et Gruca 2005 : 258-260 ; Defays er Deltour 2003 : 27-28 ; Tornberg 2000 : 34-36).

La méthodologie structuro-globale audiovisuelle (MSGAV)

Tandis que la MAO est développée aux États-Unis, la MSGAV est développée en Europe. En ce qui concerne le français, c’était la France qui s’inquiétait de la suprématie de l’anglais dans le monde, et voulait pour cela établir un français fondamental à enseigner pour tout le monde et rapidement, surtout avec les nouvelles techniques audiovisuelles comme moyen principal (Defays et Deltour 2003: 228). Même s’il y a des traits semblables au structuralisme américain, la MSGAV n’est pas identique à la MAO. Pour cette démarche, la langue est avant tout un moyen d’expression et de communication orale :

« C’est la parole en situation qui vise à enseigner cette méthodologie. La notion de structuro-global illustre bien cet aspect : si toute structure s’exerce par des moyens verbaux, elle se réalise également par des moyens non verbaux tout aussi importants : rythme, intonation, gestuelle, cadre spatio-temporel, contexte social et psychologique etc. ; l’adjectif ‘global’ rend compte de l’ensemble de ces facteurs qui interviennent dans la communication orale» (Cuq et Gruca 2005 : 261).

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Table des matières

1 INTRODUCTION
2 ARRIÈRE-PLAN THÉORIQUE
2.1 Vue historique sur les méthodologies de la didactique des langues étrangères
2.1.1 La méthodologie traditionnelle : grammaire-traduction (MT)
2.1.2 La méthodologie directe (MD)
2.1.3 Les méthodologies structuro-behavioriste (MSB)
2.1.3.1 La méthodologie audio-orale
2.1.3.2 La méthodologie structuro-globale audiovisuelle (MSGAV)
2.1.4 La méthodologie cognitiviste – l’approche communicative (MC)
2.1.4.1 L’approche actionnelle
2.2 Méthodes d’enseignement : techniques et pratiques en classe de FLE
2.2.1 Compréhension écrite et orale
2.2.2 Expression écrite et orale
2.2.3 Grammaire et traduction
2.2.4 Vocabulaire
2.2.5 Matériels dans l’enseignement
3 PROBLÉMATIQUE
4 MÉTHODE
4.1 Choix de la méthode
4.1.1 L’enquête
4.2 Panel et réalisation
4.3 Principes éthiques de l’étude
4.4 Analyse des réponses aux enquêtes
5 RÉSULTAT
5.1 Les méthodes d’enseignement utilisées dans certaines classes du FLE en Suède
5.2 Les langues utilisées dans certaines classes du FLE en Suède
5.3 Grammaire
5.4 Traduction
5.5 Vocabulaire
5.6 Matériels dans l’enseignement
5.7 Présentation des valeurs des professeurs autour de l’importance de différents
« concepts » comparés dans la quatrième partie de l’enquête
6 DISCUSSION
6.1 Réflexion sur le résultat de l’étude et connexion avec les méthodologies de la
didactique des langues étrangères
6.2 Discussion de la méthode
6.3 Avenir – réflexions et propositions de recherches ultérieures
BIBLIOGRAPHIE

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