Vision de la mort à travers les Âges

 A PROPOS DE LA MORT

Définition

Selon le dictionnaire, la mort se définie par la perte définitive par une entité vivante (organe, individu, tissu ou cellule) des propriétés caractéristiques de la vie, entraînant sa destruction. La mort est donc l’absence de vie, l’arrêt irréversible des fonctions vitales. Il n’existe pas de définition légale de la mort, dans le Code Civil ou Pénal, une personne est déclarée morte quand le médecin estime qu’elle est morte. On peut caractériser la mort, de manière précoce, par des signes négatifs de la vie : arrêt des grandes fonctions avec un arrêt cardio-circulatoire et respiratoire, l’abolition de toute conscience, toute sensibilité, l’aréflexie, l’absence du tonus musculaire (chute de la mâchoire, mydriase bilatérale, relâchement des sphincters) et une pâleur dite cadavérique. En principe, le diagnostic précoce de la mort peut être réalisé par une auscultation cardio-respiratoire et la palpation des trajets artériels. Il est également possible de constater l’absence de flux respiratoire en plaçant un miroir devant la bouche (présence ou absence de buée). L’épreuve de certitude serait un électrocardiogramme qui montrerait un tracé plat. De manière tardive, elle se caractérise aussi par des signes positifs de la mort représentés par les phénomènes cadavériques. Il s’agit du refroidissement cadavérique (la température du corporelle se met progressivement en équilibre avec la température ambiante), la rigidité cadavérique (résultat de l’absence de réversibilité de la liaison des fibres d’actine et myosine), des lividités (phénomène passif de transsudation de sang à travers les vaisseaux entrainé par la pesanteur), la déshydratation cadavérique et la putréfaction (dégradation des tissus par les enzymes et par la flore microbienne).

Vision de la mort à travers les Âges

L’Antiquité ou la dédramatisation philosophique de la mort 

A cette époque, la mort est définie par les philosophes comme la fin totale de l’être. En effet, l’âme humaine étant constituée d’une rencontre fortuite d’atomes, celle-ci ne peut prétendre être immortelle et la crainte de la mort semble alors injustifiée. Ainsi, en ne mettant pas de durée illimitée aux choses, aux êtres, la vie est d’autant plus appréciée parce qu’elle est éphémère. Pour ce qui est de la crainte de l’au-delà, celle-ci est vaine étant donné que tout cesse avec la mort. Lors de la mort, l’âme et le corps se détruisent totalement et seuls perdurent éternellement ses éléments constitutifs.

Le Moyen Âge ou la peur de la mort

Au Moyen Âge, la mort devient omniprésente. En effet, l’espérance de vie est très faible (autour de 25-30 ans). D’abord, parce que les connaissances médicales et les moyens d’asepsie sont faibles et que la mortalité en couches, périnatale et infantile est élevée mais aussi parce que cette période connait la guerre, la famine et les épidémies. Voir ses proches mourir est donc une réalité́du quotidien. L’idée de la mort obsède tous les esprits. Elle se traduit par une horreur physique de l’anéantissement de la chair et la fin de toute volupté comme l’évoque la représentation de la mort à cette époque avec des images horribles de l’enfer : la mort est alors vécue comme châtiment divin.

Les Temps Modernes ou l’espoir et le renouveau 

Avec la Renaissance, le XVIème siècle est un triomphe momentané de la vie avec un essor démographique général malgré l’épidémie de peste toujours présente. Un nouveau discours sur la mort apparait (dû également à la Réforme protestante) avec l’apparition de la notion de la séparation de l’âme, libérée de sa prison mortelle (le corps). La mort n’est plus redoutée, l’Église insiste sur la nécessité de préparer sa mort pour entrer dans la vie éternelle, pour « reposer en paix ».

L’époque contemporaine ou le retour aux défunts

Si la première moitié du XIXème siècle est synonyme de recul de la mortalité, elle est aussi l’époque d’une mort cruelle issue du capitalisme. Les cités s’industrialisent, s’urbanisent et les discours sur la mort vont changer. L’Église est encore écoutée par quelques-uns (à la campagne surtout) mais les discours de la science et des philosophes proposent de nouvelles certitudes. Il apparait alors un nouveau « culte des morts » où la famille prend en main la mort et ses défunts, avec une affectivité renforcée. Les cimetières sont désormais la ville des morts où « nous nous reverrons ». Les monuments aux morts, les obsèques, les cultes et les rites du deuil se multiplient. La perte d’un être cher est socialement très visible et la peine s’exprime dans des attitudes, des vêtements et le respect d’interdits particuliers.

Le XXème siècle : la mort en question

Cette époque est marquée par une ambiguïté avec d’abord, l’hécatombe des guerres mondiales puis ensuite, l’apparition d’un baby-boom et des progrès technologiques et médicaux. De ce fait, l’angoisse collective concernant la mort augmente, l’idée d’une « immortalité » germe et, progressivement, la mort est reniée et devient alors taboue. Alors, on charge des personnes pour en parler et la faire redécouvrir (psychologues, sociologues, médecins…). Le médecin devient spécialiste de la mort.

Le médecin comme spécialiste de la mort

De nos jours, l’essor des sciences et de la médecine font reculer l’espérance de vie et la mort est considérée comme un dysfonctionnement qu’on devrait pouvoir corriger. Ayant poussé de plus en plus loin les limites de la réanimation et les traitements des maladies, on ne parle plus de « mort de vieillesse ». La médecine moderne a remplacé la mort par la maladie. (3) La possibilité de retarder le moment de la mort a fait en partie perdre à celle-ci son caractère fatidique. De surcroît, avec le recul de la pratique religieuse dans la société française, ce n’est plus le prêtre mais le médecin qui est le spécialiste de la mort et l’hôpital est devenu la norme pour sa prise en charge.

ETAT DES LIEUX DES DÉCÈS EN FRANCE

Causes des décès en France

En France, les principales causes de décès sont les cancers (27,6 %) et les maladies de l’appareil circulatoire (25,1 %), tous sexes confondus . Les femmes décèdent principalement des maladies de l’appareil circulatoire avec 27,2 % des décès contre 24,6 % pour les tumeurs : cancer du sein (18,2 %) puis larynx, trachée, bronches et poumon (12,6 %). C’est l’inverse chez les hommes avec 23 % des décès par maladie de l’appareil circulatoire contre 33 % pour les tumeurs (surtout cancer larynx, trachée, bronches et poumon). Les quatre causes de mortalité les plus fréquentes (cancers, maladies de l’appareil circulatoire, maladies de l’appareil respiratoire et morts violentes) totalisent les deux tiers (67,1 %) des décès.

En 2013, à structure d’âge identique, la France figure au second rang des pays de l’Union européenne (UE) ayant la mortalité toutes causes confondues la plus faible, derrière l’Espagne, avec un taux standardisé de mortalité générale très en dessous de la moyenne européenne (1 021 pour 100 000 contre 904 pour la France). Toutefois, la situation diffère selon le sexe et, si la France occupe le 2ème rang concernant le taux le plus bas de mortalité pour les femmes, elle ne figure qu’au 9ème rang pour les hommes. En effet, à structure d’âge égal, on observe une surmortalité masculine, comme en témoigne le taux standardisé de mortalité générale 1,7 fois plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Cette surmortalité masculine est plus élevée pour les tumeurs (de l’ordre de 2) que pour les maladies cardio-vasculaires (de l’ordre de 1,6). Elle est également élevée pour la mortalité par accident de transport (×3,8) et par suicide (×3,5). Elle est plus élevée qu’au niveau européen (1,5), la France figurant parmi les pays où la surmortalité masculine est la plus élevée juste devant les pays baltes (Lettonie, Estonie et Lituanie).

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Table des matières

I. INTRODUCTION
A) A PROPOS DE LA MORT
1. Définition
2. Vision de la mort à travers les Âges
a. L’Antiquité ou la dédramatisation philosophique de la mort
b. Le Moyen Âge ou la peur de la mort
c. Les Temps Modernes ou l’espoir et le renouveau
d. L’époque contemporaine ou le retour aux défunts
e. Le XXème siècle : la mort en question
f. Le médecin comme spécialiste de la mort
B) ETAT DES LIEUX DES DÉCÈS EN France
1. Causes des décès en France
2. Lieux de décès en France
a. Lieux de décès tout âge et sexe confondu
b. Lieux de décès au cours du temps
c. Lieux de décès selon les âges
C) LES DIRECTIVES ANTICIPÉES
1. Définition
2. Utilité des directives anticipées
3. Histoire des directives anticipées
a. Loi du 9 Juin 1999 : droits à l’accès aux soins palliatifs
b. Loi KOUCHNER du 4 Mars 2002 : la personne de confiance
c. Loi LEONETTI du 22 Avril 2005 : directives anticipées
d. Loi CLAEYS- LEONETTI du 2 Février 2016 : nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie
e. L’euthanasie active et suicide médicalement assisté
4. Conditions de mise en place des directives anticipées
5. Conditions de mise en application des directives anticipées
a. Relative à la personne
1) Sauvegarde de justice ou curatelle
2) Mineurs
3) Tutelle
4) Sous habilitation familiale
5) Pathologies psychiatrique
6) Démence
b. Le fond
c. La forme
6. La personne de confiance
7. Une aide pour la décision thérapeutique
a. Pour le médecin
b. Pour la personne de confiance
8. Connaissances et pratique des directives anticipées en France
a. Connaissances et pratique des directives anticipées de la population générale en France
b. Outils de communication sur les directives anticipées auprès de la population générale
II. ÉTUDE DESCRIPTIVE ÉVALUANT LA CONNAISSANCE ET LA PRATIQUE DES DIRECTIVES ANTCIPÉES PAR LE MÉDECIN GÉNÉRALISTE
1. INTRODUCTION
2. MATÉRIEL ET MÉTHODE
a. Objectif de l’étude
b. Recherche bibliographique
c. Type d’étude
d. Population étudiée
e. Recueil des données
f. Outils statistiques
3. RÉSULTATS
a. Caractéristiques de la population étudiée
b. Connaissances des directives anticipées
c. Pratique des directives anticipées
d. Opinions des médecins concernant les directives anticipées
4. DISCUSSION
a. Au sujet du matériel et méthode
b. Au sujet des résultats
III. CONCLUSION
IV. BIBLIOGRAPHIE
V. ANNEXES

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