Vision d’aménagement récréotouristique des berges du Saint-Laurent à Trois-Rivières

Le Saint-Laurent au fil du temps

Portrait global du Saint-Laurent

Le Saint-Laurent est l’un des plus grands fleuves du monde, il couvre 2000 km du Lac Ontario à l’île du Cap-Breton, à la limite de l’océan Atlantique. Avec les Grands Lacs, il représente 20% des réserves d’eau douce mondiale et pourvoit aux besoins en eau potable pour une partie du territoire. Le Saint-Laurent est au cœur du développement économique, social et culturel de la province de Québec depuis longtemps. Le long des rives du fleuve se concentrent 80% de la popula5on du Québec. Le Saint-Laurent est une richesse patrimoniale et de biodiversité. Voie de transport, c’est aussi une source d’inspiration pour les artistes et un atout pour le développement touristique. Il traverse en effet 16 régions touristiques et 1052 araits touristiques lui sont associés.

– d’un tronçon fluvial composé d’eau douce et con5ent les lacs Saint-François, Saint-Louis et Saint-Pierre dits « lacs fluviaux ».
– d’un estuaire (zone de contact entre le fleuve et le golfe) : estuaire fluvial soumis aux marées où coulent les eaux douces. Estuaire moyen où se rencontrent eaux douces et eaux salées du Golfe. Estuaire mari5me point de départ du chenal Laurentien.
– un golfe, tel une mer intérieure, qui se déverse dans l’océan Atlan5que composé d’eau salée.

Les relations fleuve-ville ont évoluées au fil du temps. Tout d’abord utilisé comme simple voie de transport, villes et villages se construisent progressivement au bord de l’eau. Au 19 ème siècle le Saint-Laurent devient la porte d’entrée des migrants venus d’Europe. Au fur et à mesure se développent alors les chantiers maritimes tout au long du fleuve. Afin de se garan5r un accès direct au fleuve, aussi bien pour le commerce que les loisirs ou la pêche, la séparation des terrains au bord du fleuve se fait en longues bandes perpendiculaires au fleuve. CeZe division des terrains demeure encore aujourd’hui.

Mais ce n’est qu’en 1960-1970 que l’on prend conscience de la forte pollu5on de l’eau du Saint-Laurent. On constate en effet que le fleuve est vic5me aussi bien des contamina5ons ponctuelles dont les sources sont plutôt bien caractérisées que des contamina5ons diffuses plus difficiles à connaitre, tels que les nutriments du milieu agricole, rejet d’eau usées… On observe, par ailleurs, des aZeintes à la biodiversité dues à la transforma5on des écosystèmes ayant pour conséquence les pertes d’habitats et d’espèces, ainsi que des changements dans la distribu5on de celles-ci à cause des destruc5ons de milieux humides et la présence de plus en plus importante d’espèces exo5ques envahissantes. Les pressions exercées sur les écosystèmes marins sont fortes Enfin, à tout cela s’ajoute les effets du changement clima5que modifiant fortement la biodiversité, les espèces et leurs habitats. La pollu5on est telle que de moins en moins d’ac5vités sont menées en lien avec le fleuve, la popula5on tourne de dos au fleuve et de grands axes rou5ers (routes, autoroutes) séparent la popula5on du fleuve. Cependant, dès le début des années 1990, on voit apparaitre des ini5a5ves de réappropria5on et de protec5on du fleuve. Ainsi, plusieurs projets sont menés pour trouver des solu5ons et réduire les impacts de la pollu5on au sein du fleuve et la popula5on Québécoise prend conscience de la nécessité de mener une ges5on du fleuve Saint-Laurent. Des mesures s’imposent alors. Ces dernières ont pour but de restreindre l’u5lisa5on du fleuve à des fins aussi bien économiques, sociales, qu’environnementales. Le gouvernement du Québec met alors plusieurs ac5ons en place, comme par exemple le Programme d’assainissement des eaux du Québec pris en charge par le ministère de l’Environnement. Ce programme marque le début d’une longue histoire de conserva5on et de ges5on collabora5ve du fleuve entre les partenaires socio-économiques donnant lieu par la suite à des accords entre les gouvernements du Canada et du Québec. Depuis 1988, les gouvernements du Canada et du Québec travaillent ensemble afin de meZre en valeur le Saint Laurent pour : réduire la pollu5on, protéger la santé humaine, conserver, réhabiliter et aménager des habitats pour la faune et la flore, encourager les pra5ques de naviga5on durables, sensibiliser et impliquer des communautés. CeZe collabora5on entre gouvernements va perdurer et donner lieu en 2011 au « Plan d’ac5on Saint Laurent 2011-2026 ». En 1994, est ainsi instauré le Programme ZIP (Zone d’interven5on prioritaire), résultant d’une entente signée par les gouvernements du Québec et du Canada ainsi que Stratégies Saint-Laurent afin de financer les ac5vités de concerta5on lié au Fleuve Saint-Laurent. L’approche de ZIP permet de créer des milieux de débats sur les projets, c’est une ressource sociale qui permet la coopéra5on, des consensus, et planifie l’usage du milieu fluvial. Les comités ZIP réunissent les principaux usagers du Saint-Laurent afin de résoudre des problèmes liés principalement aux écosystèmes du fleuve. Ils se consacrent depuis de nombreuses années à la protec5on et la restaura5on du fleuve Saint-Laurent. Ils sont expérimentés dans le domaine de la concerta5on, et bénéficient d’un réseau de collaborateurs régionaux. Les par5cipants se meZent d’accord sur des points tentant de concilier les intérêts de chacun, établissent une liste d’ac5ons prioritaires à engager afin  d’aZeindre les résultats que la popula5on de la zone aZend, construisent une vision commune de la réhabilita5on et protec5on du Saint-Laurent et partagent l’informa5on et les différentes exper5ses menées.

Enfin, en juin 2014, percevant le Saint-Laurent comme richesse à la fois économique, sociale et environnementale, le Québec décide de lancer la première Stratégie Mari5me du Québec pour une durée de 15 ans, soit de 2015 à 2030. CeZe stratégie vise la créa5on de nouveaux emplois, l’augmenta5on des importa5ons et exporta5ons, une hausse des inves5ssements publics et privés. La vision à la base de ceZe stratégie mari5me est qu’ : « Asl’horizon 2030, la Stratégie mari5me aura amené le Québec à 5rer pleinement et durablement par5 de son savoir-faire et de ses richesses mari5mes ». Pour cela, trois orienta5ons stratégiques ont été adoptées : « développer l’économie mari5me de manière durable, protéger le territoire mari5me et ses écosystèmes ainsi qu’améliorer la qualité de vie des citoyens et des citoyennes ». (Plan d’ac5on Stratégie mari;me – Juin 2015). Chacune de ces orienta5ons stratégiques se déclinent en axes d’interven5on puis en ac5ons prioritaires et enveloppes budgétaires. Parmi les axes d’interven5on retenus nous pouvons citer le « développement des zones industrialo-portuaires », la « protec5on de la biodiversité des écosystèmes d’eau douce et d’eau marine » ou encore « l’améliora5on de l’offre de service des traversiers et le désenclavement des communautés concernées ». Ainsi, de nombreux enjeux gravitent autour du Saint Laurent avec une perspec5ve à la fois de développement durable, d’accessibilité et de commerce mari5me. Ce dossier vise à dresser une vision d’aménagement récréotouris5que des berges du Saint-Laurent à Trois-Rivières, pour cela c’est ceZe approche qui a été privilégiée dans le diagnos5c qui va suivre et dans les projets que nous proposerons par la suite. En effet le poten5el récrétouris5que des berges du fleuve est une réalité et un bon nombre de villes de nos jours s’en saisissent.

Perceptives récréotouristique du Saint-Laurent

Au delà de toutes les considérations que nous avons énumérées jusqu’à présent, le Fleuve Saint-Laurent présente un fort potentiel d’un point de vue touristique. C’est ce qu’énonce le Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020 (PDIT). Ce document a pour but de renforcer l’offre touristique du Québec ainsi que l’industrie touristique elle-même. La vision est de « Faire du tourisme une industrie performante, innovante et durable qui exerce un effet de levier sur le développement économique du Québec en offrant une destination originale et incontournable aux clientèles internationales, canadiennes et québécoises. » (PDIT 2012-2020). Ainsi, quatre axes de développement ont été privilégiés : « Renforcer les portes d’entrée; Mettre en valeur le Saint-Laurent; Enrichir l’offre touristique québécoise, notamment culturelle et événementielle, hivernale, de nature et d’aventure, nordique ainsi que le tourisme d’affaires et de congrès; Développer le potentiel des régions touristiques » (PDIT 2012-2020).  La mise en valeur du Saint-Laurent est ici présentée avec une volonté de « Faire du Saint-Laurent une icône touristique de calibre international : un grand projet de développement durable aux retombées considérables sur les plans économique, social et environnemental, au bénéfice des populations riveraines et de l’ensemble du Québec » (PDIT 2012-2020). Pour cela, 5 domaines ont été mis en avant dans la mise en valeur de SaintLaurent.

– Voir le Saint-Laurent : il s’agit de toutes les installations qui permettent d’avoir une vue sur le fleuve qu’il s’agisse de l’aménagement de rives, de routes thématiques, de belvédères…
– Naviguer sur le Saint-Laurent : il s’agit de favoriser la navigation des croisières i n t e r n a t i o n a l e s , f l u v i a l e s e t d’excu rsion, liens inte r rives e t plaisance.
– Connaître le Saint-Laurent : il s’agit de me t t re en place de s ac tivi té s d’interprétation et de mise en valeur de l’aspect naturel, patrimonial et culturel.
– Animer le Saint-Laurent : il s’agit d’organiser des événements à partir des installations portuaires, mettre en valeur des thématiques marines.
– Faire du sport sur le Saint-Laurent : il s’agit d’encourager les activités nautiques dans l’eau.

À partir de ces thématiques, Tourisme Québec à mis en place des groupes de travail regroupant différentes associations touristiques. Un de ces groupes a complètement été dédié au Saint Laurent avec pour mission de dresser un état des lieux du Saint-Laurent touristique. A alors été établi un inventaire des attraits et activités du Saint Laurent, une analyse des produits qui fonctionnent, une comparaison avec d’autres sites ailleurs et une étude des tendances. Les résultats de leur travail a permis, entre autres, de faire émerger dix pôles touristiques de concentration appelés « Pôles Saint-Laurent » dont Trois-Rivières fait partie. Il s’agit d’endroits qui concentrent de nombreux services et attraits touristiques en lien avec le Saint-Laurent et sur lesquels les actions et investissements prioritaires vont être menés. L’axe concernant les pôles souhaite « hausser l’attractivité des dix pôles Saint-Laurent de leurs produits prioritaires » et l’objectif est d’ « Augmenter le nombre de visiteurs et les recettes touristiques associées au Saint-Laurent ». (Stratégie de mise en valeur du Saint-Laurent touristique 2014-2020 et plan d’action 2014-2017, Le Saint-Laurent du fleuve à la mer 4000 km de découverte, Février 2014). Pour cela, différentes mesures sont proposées : « investir dans l’offre touristique du Saint-Laurent, augmenter l’attractivité des sites naturels dans les pôles, accompagner les entreprises touristiques, enrichir l’expérience touristique de séjour des touristes » (idem).

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Table des matières

Introduction
I. Le Saint-Laurent au fil du temps
1. Portrait global du Saint-Laurent
2. Percep5ves récréotouris5que du Saint-Laurent
II. La ville de Trois-Rivières
1. Portrait de Trois-Rivières
2. Analyse du terrain d’étude
a. Secteur Ouest
b. Secteur Centre
c. Secteur Est
3. Quelques zones de la ville en détail
a. Zone du District 55
b. Port de Trois-Rivières
c. Centre ville de Trois-Rivières
d. Le quar;er TRSSL et la rivière Saint-Maurice
III. Le volet récréotouris2que
1. De nombreux aZraits touris5ques
2. Les accès publics au fleuve (APF)
IV. Processus de concerta2on
1. CharreZe de design et d’aménagement
2. Sondage de la popula5on
V. Des exemples de ce qui se fait ailleurs
1. Les régions de Charlevoix et Bécancour
2. La Loire à vélo
3. Entente Paris – Rouen – Le Havre : « Réinventer la Seine »
4. La ville de Québec
5. La ville de Montréal
VI. Fiches projet
Conclusion
Annexes

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