Violence en milieu de soins

La Violence constitue un véritable problème de santé publique en raison de son ampleur, de son caractère multifactoriel nécessitant une approche pluridisciplinaire. Aucun pays, aucune ville, aucune communauté n’est à l’abri. Elle a de tout temps caractérisé les relations entre les êtres humains et selon Mandela [13], « le vingtième siècle restera gravé dans les mémoires comme un siècle marqué par la violence, témoin des destructions massives et d’horreurs infligées à une échelle inimaginable auparavant dans l’histoire de l’humanité. Mais ce lourd fardeau, résultat de nouvelles techniques mises au service d’idéologies haineuses, n’est pas le seul que nous portons ni auquel nous sommes confrontés. Il y a aussi le fardeau moins visible, mais encore plus général de la souffrance quotidienne individuelle:
• La douleur des enfants maltraités par des gens qui devraient les protéger,
• des femmes blessées ou humiliées par des partenaires violents;
• des personnes âgées malmenées par ceux qui s’occupent d’elles;
• des jeunes intimidés par d’autres jeunes;
• des gens de tous âges qui s’infligent des violences ;
• des travailleurs maltraités en milieu de travail ».

Dans bien des sociétés, la violence est tellement dominante qu’elle contrarie les espoirs de développement économique et social.

La violence affecte près de deux millions de vies humaines perdues chaque année dans le monde et tant d’autres innombrables dévastées de manière pas toujours apparente. A l’instar d’autres problèmes de santé, sa répartition dans les groupes de population n’est pas égale, pas plus qu’elle ne l’est par rapport au contexte. La violence figure parmi les principales causes de décès dans le monde pour les personnes âgées de 15 à 44 ans. Il est difficile d’estimer précisément le coût de la violence, mais il représente chaque année dans le monde des milliards de dollars américains en dépenses de santé et pour les économies nationales, des milliards de dollars en absentéisme, en recours aux services de police et en investissements perdus [13 ].

Le problème croissant de la violence dans nos sociétés se répercute aujourd’hui dans le monde du travail. La violence au travail est un phénomène mondial qui est resté longtemps occulté.

Les personnes travaillant au contact du public sont de plus en plus exposées aux risques de menaces, d’agressions ou d’actes de violence. L’entreprise elle -même génère ses propres formes de violence trouvant son origine dans des sources tant individuelles qu’organisationnelles. Elle est perpétrée par la clientèle de l’entreprise, les collègues ou le personnel d’encadrement. Les conséquences sont nombreuses tant pour les victimes que pour l’entreprise qui doit faire face à une baisse d’efficacité.

Les accès de violence se produisant sur les lieux de travail aux quatre coins du monde semblent indiquer que ce problème dépasse le cadre d’un pays, d’un milieu de travail ou d’une catégorie professionnelle spécifique. Selon une enquête réalisée par l’Union européenne en 1996, 16% de la population active est exposée à la violence au travail en Europe. En France, L’Institut National de Recherche et de Sécurité affirme que les arrêts de travail pour cause d’agression avaient doublé en dix ans [5].

NOTIONS GENERALES SUR LA VIOLENCE 

Définition de la violence 

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit la violence comme: « la menace ou l’utilisation intentionnelle de la force physique ou du pouvoir contre soi-même, contre autrui ou contre un groupe ou une communauté qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, un décès, des dommages psychologiques, un mal développement ou des privations ».

les types de violence

La typologie proposée ici divise la violence en trois grandes catégories correspondant aux caractéristiques de ceux qui commettent l’acte violent :
– la violence auto-infligée,
– la violence interpersonnelle ou dirigée contre autrui,
– la violence collective.

Cette catégorisation initiale établit une différence entre la violence qu’une personne s’inflige elle-même, la violence infligée par une autre personne ou par un petit groupe de personnes et la violence infligée par des groupes importants comme des états, des groupes politiques organisés, des milices.

Ces trois grandes catégories sont elles même subdivisées afin de tenir compte des types de violence plus précis.

la violence auto-infligée
La violence auto infligée se subdivise en comportements suicidaires et sévices auto-infligés. Dans la première catégorie, entrent les pensées suicidaires, les tentatives de suicide également appelées « para suicides » ou « mutilations volontaires » et les suicides réussis. Par contraste, les sévices auto-infligés comprennent des actes tels que l’automutilation. En l’an 2000, quelques 815000 se sont suicidés dans le monde [13]. Cela représente un taux de mortalité mondial annuel d’environ 14.5 pour 100.000 habitants ou un décès toutes les 40 secondes environ. Le suicide est la treizième cause de décès dans le monde et la quatrième dans le groupe des 15 – 44 ans. Les décès imputables à des suicides ne sont qu’une partie d’un très grave problème ; en plus des personnes qui meurent, beaucoup de gens survivent à des tentatives de suicide et à des blessures auto infligées souvent assez graves pour nécessiter des soins médicaux ou laisser des séquelles invalidantes. En outre chaque personne qui se tue laisse beaucoup d’autres personnes derrière elle (famille et amis) dont la vie est profondément affectée sur le plan émotionnel, social et économique. Le coût économique des suicides et des blessures auto infligées est estimé à plusieurs milliards de dollars américains par an.

la violence interpersonnelle
Elle se subdivise en deux catégories :

a) la violence familiale et à l’égard d’un partenaire intime
Autrement dit, la violence entre membres d’une famille et entre partenaires intimes de manière générale. Ce type de violence se produit habituellement mais pas exclusivement dans le foyer et comprend des formes de violence telles que les mauvais traitements infligés aux enfants, la violence contre le partenaire intime et la maltraitance des personnes âgées. La violence exercée par le partenaire intime existe dans tous les pays et dans tous les groupes sociaux, économiques, religieux et culturels. Il arrive que les femmes soient violentées dans leurs relations avec les hommes et les relations homosexuelles ne sont pas exemptes de violence . Mais dans l’immense majorité des cas, ce sont les femmes qui sont victimes de violence de la part de leur partenaire masculin. La violence sexuelle a de profondes répercussions sur la santé physique et mentale de la victime. Outre les traumatismes physiques, elle est associée à un risque accru de nombreux problèmes de santé sexuelle et génésique dont les conséquences se font sentir immédiatement, mais aussi dans les années suivant l’agression. Les conséquences pour la santé mentale sont tout aussi graves que les conséquences physiques et peuvent aussi durer très longtemps.

La mortalité associée à la violence sexuelle peut être due à un suicide, à l’infection au virus de l’immunodéficience humaine (VIH ) ou à un homicide, soit pendant l’agression en cas de viol avec homicide, soit plus tard dans les crimes d’honneur. La violence sexuelle peut aussi influer profondément sur le bien-être social des victimes. Ainsi certaines victimes sont stigmatisées et mises au banc de la société par leur famille et par d’autres personnes.

b-) La violence communautaire
c’est la violence exercée entre des personnes qui ne sont pas apparentées et qui peuvent ne pas se connaître. Ce type de violence survient généralement à l’extérieur du foyer et comprend la violence qui se produit en milieu institutionnel par exemple dans les écoles, en milieu de travail, les prisons et les maisons de retraite et la violence des jeunes, les actes de violence commis au hasard, les viols et les agressions sexuelles commis par les étrangers.

la violence collective 

Elle se subdivise en violence économique, sociale, et politique commise par des groupes de personnes plus nombreuses ou par des états pour de multiples raisons.

– la violence politique: comprend la guerre et les conflits violents connexes, la violence étatique et des actes similaires perpétrés,
– la violence économique : comprend les attaques menées par de grands groupes motivés par des gains économiques, par exemple, les attaques menées afin de perturber les activités économiques, le refus de l’accès à des services essentiels ou la division et la fragmentation économique,
– la violence sociale comprend les crimes haineux commis par des groupes organisés, les actes terroristes et la violence commise par les foules. La violence collective, sous ses formes multiples, reçoit beaucoup d’attention du public. Les conflits violents qui opposent groupes et nations, les terrorismes d’état et des groupes terroristes, l’utilisation du viol comme arme de guerre, les déplacements massifs des populations obligées de fuir , les guerres de gangs et le vandalisme de masse, tout cela se produit chaque jour dans bien des régions du monde. Les effets de ces différents types d’événements sur la santé sont immenses, que l’on parle de décès, de maladies physiques, de handicaps ou de souffrances morales.

Nature des actes violents

Les actes violents peuvent être physiques, sexuels, psychologiques et comporter privation et négligence . Ces quatre types d’actes violents se produisent dans chacune des grandes catégories et dans leurs sous-catégories décrites ci-dessus, exception faite de la violence auto-infligée.

Ainsi la violence infligée aux enfants dans le foyer peut être physique, sexuelle, ou psychologique et il peut aussi s’agir de négligence. La violence communautaire peut comprendre des agressions physiques entre jeunes gens, des violences sexuelles en milieu de travail et la négligence dont souffrent les personnes âgées dans les établissements de soins de longue durée. La violence politique peut comprendre des actes tels que des viols commis pendant des conflits et la guerre physique et psychologique. Ainsi, la définition de la violence se modifie au fur et à mesure que celle-ci prend des formes différentes.

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Table des matières

I)INTRODUCTION
II) GENERALITES
III) METHODOLOGIE
IV) RESULTATS
V) COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI) CONCLUSION  
VII) REFERENCES
ANNEXES
RESUME

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