Vers une valorisation du patrimoine Projet individuel d’aménagement

Le patrimoine constitue un héritage collectif et culturel qui peut être défini comme un ensemble de valeurs et de biens transmissibles aux générations futures. La région des Pays de la Loire est une région très attractive pour son patrimoine culturel et paysagé. En effet, elle bénéficie de la présence du dernier fleuve sauvage d’Europe : la Loire. Ainsi, dans le but de sauvegarder la diversité biologique et de valoriser le patrimoine naturel de nos régions, la France et l’Europe ont mis en place un ensemble de directives. On retient notamment les directives « oiseaux » et «habitats» inscrite dans la procédure Natura2000. La commune de Corsept, située en zone estuarienne du fleuve, est concernée par ces deux directives. C’est pourquoi, du fait de sa situation géographique, on constate qu’il s’avère nécessaire de réaliser des aménagements, pour protéger et mettre en valeur le patrimoine qui l’entoure, tout en respectant la biodiversité et le milieu naturel des bords de Loire. Chaque personne qui se retrouve face à cet espace et qui est amenée à le contempler doit pouvoir être informée des caractéristiques du milieu afin qu’il puisse l’apprécier et le respecter. Ce rapport est orienté vers une optique de valorisation éco-touristique et historique de l’espace estuarien.

Localisation du lieu d’étude 

Localisation de la commune

Corsept se situe à l’ouest de la France, et fait partie de la région des Pays de la Loire. Elle se trouve à quarante-cinq minutes de la préfecture du département de la Loire Atlantique, Nantes, et n’est qu’à vingt minutes de la gare TGV de Saint-Nazaire. Cette position stratégique lui permet de bénéficier aujourd’hui d’une croissance de sa population alors que, les autres villes au nord du département sont victimes d’une marginalisation essentiellement due à l’hypertrophie nantaise. Elle se situe sur la rive sud de la Loire au nord du Pays de Retz. Cette ville dispose de paysages naturels très variés, d’une église où les styles roman et gothique se mélangent. En outre, ses origines mystérieuses et ses légendes des mégalithes rattachés aux traditions locales, offrent aux touristes un panel varié d’activités culturelles et sportives.

Localisation du projet sur la commune

Suite à la localisation de Corsept sur le département, nous allons vous indiquer le lieu de l’étude. L’île Saint-Nicolas se situe sur l’un des sentiers du programme « ballades et randonnées en Sud-Estuaire » dont la Communauté de Communes assure l’entretient. Cette île est visible sur le parcours à vingt-cinq minutes du centre ville lorsque vous descendez la Loire le long de la digue au nord de Corsept. Saint Nicolas est à 350 mètres du rivage et n’est donc accessible qu’en bateau.

Cette île représente un intérêt ornithologique certain, car elle fait l’objet de nidifications d’oiseaux durant le printemps. Elle participe aussi à l’identité locale de Corsept et du Pays de Retz puisqu’elle cache une histoire qui est directement liée avec celle de la ville de Corsept mais aussi des communes aux alentours. Néanmoins, cette île aujourd’hui reste inaccessible et méconnue des touristes et des résidents locaux. Ainsi, l’aménagement d’un observatoire de faune en face de l’île permettrait à tous les touristes mais aussi aux habitants du Pays de Retz d’offrir un panorama nouveau sur Saint Nicolas ainsi que sur la Loire. L’installation de services tels qu’une table d’orientation, ou encore des tableaux d’affichages (sur l’histoire mais aussi sur la faune et la flore), auraient pour but d’offrir, en plus d’un point de vue remarquable sur la Loire, une utilisation ludique des lieux. Il nous faut maintenant découvrir l’origine mystérieuse de cette ville et ses liens avec l’île Saint Nicolas.

Histoire de la commune et de l’île 

Une origine indéterminée 

En effet, l’origine et le nom de Corsept sont assez flous. Toutefois, les historiens ont émis quelques hypothèses. La première et la plus ancienne, fait remonter les premières fréquentations des lieux à la Préhistoire. Les premières traces de l’Homme trouvées sur la commune de Corsept datent du paléolithique moyen où les chercheurs ont découvert un grattoir en bout de lame appartenant à un homme de Cromagnon datant de plus de 20 000 ans. C’est au temps du néolithique (5000 à2000 avant J.-C.) que l’on retrouve le plus de traces d’une activité humaine avec une dizaine de menhir et dolmen. Les archéologues ont trouvé aussi des vestiges d’habitations du Moyen-âge et des sarcophages qui ont été datés de l’époque des mérovingiens.

Une histoire inscrite dans celle du Pays de Retz 

Le Pays de Retz fut un lieu où les premières tribus ont construit de nombreux habitats. Onretrouve des traces de grottes creusées sur les Communes de Saint-Brévin et Saint Viaud. Ceci peut s’expliquer par la présence à proximité d’eau et de forêts pour la pratique de la chasse et la pêche. On retrouve aussi la trace de nombreux menhirs, dolmens et tumulus qui témoigne de l’existence d’une activité humaine des temps préhistorique.

Sur le territoire du Pays de Retz on retrouve aussi les preuves d’activités gallo-romaines avec une voie de communication partant de Rezé, passant par Vue, la Sicaudais, et arrivant à Saint-Père en Retz. La diffusion du trafic se faisait ensuite par rayonnement des voies et desservaient ainsi Paimboeuf, Saint-Viaud, Saint Michel et Pornic (Voire photo2 si dessous). La présence de monnaies namnètes, vénètes et pictonnes montre aussi que le Pays-de-Retz dans l’Antiquité avait un rôle stratégique de carrefour.

Sous l’ère de Charlemagne et des Ducs de Retz, ces voies on été modifiées même si, la Loire est restée la voie de communication la plus utilisée. A cette époque, en dehors des Ducs, les châtellenies qui sont les territoires d’une juridiction subordonnée à un château, sont apparues. Autours de ceux-ci se sont créent toute une série de fonctionnaires de haut rang (procureur fiscaux, notaire…etc) qui cherchaient à s’élever par leurs actions et par l’instruction. Cependant, aucune de ces personnes ne réussit à se rapprocher du Roi.

L’histoire de la Commune de Corsept n’est pas facile à retracer car elle a toujours été dans l’ombre de celle de Paimboeuf. Comme on peut le constater dans les archives de la Mairie, très peu de documents sont disponibles. Toutefois, on retrouve un document de 1964 « les annales de Nantes et du Pays Nantais » qui raconte l’histoire de la région du Pays de Retz et notamment l’histoire de la ville de Paimboeuf et de son port. Il nous apparait dès lors évident, que ce port a constitué un élément important dans l’histoire de la région puisqu’il a été un des points d’arrêt de tous les navires de transport de marchandises provenant des îles, entrant et sortant de la Loire. Cet arrêt était obligatoire du fait des tonnages trop importants des bateaux. Cependant, cette ville n’était pas considérée comme une agglomération car elle n’était constituée que de quelques cabanes de pêcheurs, le reste des personnes étaient des marins de passage qui séjournaient dans des hôtels de luxe. Paimboeuf était donc lié au commerce international et a fortement évolué en fonction de celuici. A la création du port de Saint-Nazaire, Paimboeuf a vu son activité portuaire disparaitre pour laisser place à une crise économique en 1790.

Corsept et son île Saint Nicolas liés par l’histoire du port de Paimboeuf 

Depuis très longtemps l’île dépendante de Corsept servait de refuge aux malades, arrivant de pays lointains auxquels on refusait l’entrée des ports de basse-Loire comme celui de Paimboeuf. Au XIIe siècle, un oratoire était encore présent sur l’île que Goslin de Corseth donna aux religieux de l’abbaye de Tyron. Cette île a eu un rôle officiel à remplir lorsqu’il y eu de grande épidémie en France, on y prescrivait des soins aux marins et aux voyageurs. Au XVIIe siècle, Saint Nicolas portais le nom de Saint-Nicolas des Défunts. En 1712, une épidémie de peste fait des ravages dans le nord de l’Europe et par conséquent, on s’interroge sur le risque de contagion que représentent les navires en provenance de ces pays touchés. Le 1er décembre 1712 le Roi Louis XIV prend une ordonnance au sujet des précautions à prendre dans les ports de France, dans cette ordonnance il est question aussi de trouver un lieu de refuge pour les bateaux contaminés. La ville et Communauté de Nantes est chargée de l’exécution de cet ordre sur la région. Deux missions vont donc être effectuées pour transmettre les ordres du Roi et rechercher un site convenable pour accueillir les bateaux « contaminés ». Le Samedi 19 novembre 1712 la première mission part de Nantes en direction de Saint-Brévin et Paimboeuf. Elle fait escale au Migron, puis à Paimboeuf, ensuite elle débarque à Saint-Nazaire, termine par le port de Mindin avant de regagner le bourg de Saint-Brévin. Le 23 novembre, la première mission regagne Nantes sans avoir trouver de site propre pour loger les navires infectés. La deuxième mission part le 19 février 1713 et arrive sur l’île Saint-Nicolas le lendemain. Il est alors découvert des ruines « massonnées »qui prouvaient que cette île était habitée autrefois. Dès lors, l’entrepreneur Roussel établit une carte relative de l’île et un plan sommaire des bâtiments à construire ainsi qu’un rapport destiné a l’intendant. Ce projet n’a jamais vu le jour. En 1720 suite à la peste de Marseille qui fit 40 000 morts, le maire de Nantes pris le 21 Août 1720 une ordonnance prescrivant aux navires douteux de débarquer sur l’île Saint Nicolas et interdisant tout contact avec la terre. En 1758, la Ville de Nantes consacre un crédit de 1400 livres pour la construction d’un ponton à Mindin afin d’empêcher tout bateaux de remonter la Loire.

C’est en 1823 que le site de Saint-Nicolas est définitivement retenu pour l’accueil des navires contaminés. Le 4 juin 1823 Louis XVIII signe une ordonnance obligeant la construction d’un lazaret sur l’île qui est alors acquise par l’Etat. Les travaux commencent en 1824 mais sont interrompus en 1825 pour la construction d’un mur d’enceinte. Les matériaux type chaux, pierre de taille, moellons utilisés pour la construction des bâtiments sont stockés sur l’île. En 1831 suite à des vols et des dégradations, le préfet décide d’arrêter la construction prétextant que l’île était victime d’un ensablement. C’est la fin de toute utilisation de l’île .

De 1831 à 1845 le premier bassin du port de Saint-Nazaire est creusé pour accueillir les bateaux. En 1861 une épidémie de fièvre jaune se déclare suite à l’arrivée du trois mât « Anne Marie »provenant de la Havane. Elle touchera une quarantaine de personnes et provoquera vingtcinq décès. On improvise donc un lazaret-hôpital sur deux navires. C’est le 21 Mai 1862, que Napoléon III signe le décret déclarant d’utilité publique la construction d’un lazaret à Mindin. Ce lazaret a évolué aux cours des siècles pour devenir l’actuelle maison départemental de Mindin accueillant les personnes âgées et les handicapés mentaux, sociaux ou physiques. Après avoir présenté la ville de Corsept et le contexte dans lequel elle a évolué, nous allons à présent décrire en détail la zone d’étude afin de pouvoir déterminer les caractéristiques du territoire à mettre en avant.

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Table des matières

I. REMERCIEMENTS
II. INTRODUCTION
III. PRESENTATION DES LIEUX ET DU CONTEXTE
III.1 LOCALISATION DU LIEU D’ETUDE
III.1.1 Localisation de la commune
III.1.2 Localisation du projet sur la commune
III.2 HISTOIRE DE LA COMMUNE ET DE L’ILE
III.2.1 Une origine indéterminée
III.2.2 Une histoire inscrite dans celle du Pays de Retz
III.2.3 Corsept et son île Saint Nicolas liés par l’histoire du port de Paimboeuf
IV. DIAGNOSTIC
IV.1 LES AMENAGEMENTS DES BORDS DE LOIRE
IV.1.1 Chemins de randonnées en sud estuaire
IV.1.2 Le projet Loire à vélo en sud estuaire
IV.2 LES INVENTAIRES ET REGLEMENTS DE LA FAUNE ET LA FLORE DANS LA ZONE ETUDIEE
IV.2.1 Les inventaires de faune et de flore
IV.2.1.1 Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Floristique et Faunistique (ZNIEFF)
IV.2.1.2 ZNIEFF de type1
IV.2.2 Autre inventaire : Zones Importantes pour la Conservation des Oiseaux : ZICO
IV.2.3 Protection réglementaire (Natura 2000(ZPS et SIC))
IV.2.3.1 ZPS
IV.2.3.2 SIC
IV.2.4 Autres protections règlementaires
IV.2.4.1 Directive Territoriale d’Aménagement de l’estuaire de la Loire
IV.2.4.2 Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux
IV.3 L’ILE SAINT NICOLAS
IV.3.1 Espèces présentes sur l’île
IV.3.1.1 Larus marinus (Goéland marin)
IV.3.1.2 Larus argentatus (Goéland argenté)
IV.3.1.3 Ibis sacré (Threskiornis aethiopicus )
V. PROPOSITIONS D’AMENAGEMENTS
V.1 L’AMENAGEMENT D’UN OBSERVATOIRE DE FAUNE
V.1.1 Les règles d’or à suivre
V.1.2 Choix de la structure de l’observatoire
V.1.2.1 Les facteurs ayant une influence sur le choix de la structure
V.1.2.2 Dimensions
V.1.2.3 Avantage et inconvénient de la structure
V.1.3 Les fenêtres, les accoudoirs, et les bancs
V.1.3.1 Dimensions et hauteur par rapport au sol
V.1.3.2 Les accoudoirs d’observation
V.1.3.3 Les bancs
V.1.4 Les portes et les accès
V.1.5 Aménagement spécifique aux personnes à mobilité réduite
V.1.6 Matériaux, traitement, mode de construction
V.1.6.1 Assise de la structure
V.1.6.2 Le corps de l’observatoire
V.1.6.3 Les traitements
V.1.7 Sécurité
V.1.8 Estimation du coût de l’observatoire.
V.2 AUTRES AMENAGEMENTS
V.2.1 Aménagement d’un parcours pédagogique
V.2.1.1 Création d’un chemin d’accès au Pasquiaud
V.2.1.2 Les panneaux d’information et d’interprétation
V.2.1.3 Le balisage des endroits remarquables
VI. CONCLUSION

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