Variations géographiques et éthniques

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Variations avec l’âge

L’incidence du cancer de la prostate fait l’objet d’une étude régulière par le réseau épidémiologique FRANCIM (Réseau des registres français de cancer). En 2013, une diminution de l’incidence est observée entre 2005 et 2009, avec 53465 nouveaux cas estimés en 2009 (1). Le taux d’incidence brut est de 176 pour 100 000 et de 99,4 en taux standardisé mondial. En 2009, c’est autour de 70 ans que l’incidence est la plus forte et l’âge médian de diagnostic se situe alors juste avant 70 ans. Plus l’âge est élevé, plus la diminution de l’incidence est ancienne Figure 1. Cette baisse n’est pas encore nette chez les sujets les plus jeunes, elle date tout au plus de 2008 chez les moins de 60 ans et semble s’être amorcée vers 2005 pour les sujets ayant entre 60 et 75 ans. L’Institut de Veille Sanitaire (INVS) l’explique par la conjonction de deux phénomènes. D’une part, la diminution des cas qui ont été diagnostiqués grâce au dépistage mis en place depuis 1985. D’autre part, du fait des débats autour du risque de sur- diagnostic et de sur-traitement lié au dépistage, relayés par les médias, tendant à provoquer une diminution du nombre de patients dépistés (9).

Facteurs familiaux et hérédité

Formes familiales et risque pour les apparentés

Dès les années 1950, les travaux de Morganti avaient relevé l’existence d’agrégation familiale pour le cancer de la prostate. Ultérieurement, des études cas-témoins (21) et des analyses de ségrégation (22, 23), ont évalué la part des facteurs génétiques et le mode de transmission des formes héréditaires de la maladie (20, 24).
L’appartenance à une famille où il existe un ou plusieurs cas de cancers de la prostate confère un risque relatif aux apparentés du premier degré (père, fils, frère) variant de 1,6 à 11 selon le nombre d’apparentés atteints, les liens familiaux (1er degré ou non) et l’âge au diagnostic de l’apparenté porteur du cancer (25).

Gènes de prédisposition

En 1996, l’équipe du John-Hopkins Hôpital (Baltimore) a localisé la région 1q24-25 du chromosome 1 qui contiendrait un gène de prédisposition au cancer de la prostate (HPC1) (24).
En Europe, ils ont identifié en 1998 un locus de prédisposition nommé Ca P (Pour gène prédisposant au cancer de la prostate/prédisposant for cancer of the Prostate) dans la région télomérique du bras long du chromosome 1 (en 1q42.2-43) (17, 22).
Autres gènes de prédisposition au cancer de la prostate ont été identifiés : HPCX (Xq27-28), HPC20 (20q13), HPC2 (17p11), PG1 (8p22-23) (26, 27).

Facteurs hormonaux

Les facteurs hormonaux ont été logiquement suspectés compte tenu des interactions étroites entre les androgènes d’une part et la prostate normale ou le cancer de la prostate d’autre part.
Certains facteurs de risque ne sont en fait que la traduction de ces facteurs hormonaux. Le cancer de la prostate a la particularité d’être hormonodépendant (8).
Le rôle des androgènes dans le développement de la prostate normale et dans la progression des cancers de la prostate est largement établi depuis les travaux de Huggins dans les années 1940.Une méta-analyse conclue qu’un taux élevé de testostérone expose à un risque supérieur à la normale (28).

Facteurs environnementaux

Le cancer de la prostate répond au concept de maladie multifactorielle survenant chez des sujets génétiquement prédisposés, sous l’influence de facteurs environnementaux. Parmi ces facteurs, le chlordécone a été récemment identifié.
Il s’agit d’un pesticide organochloré ayant des propriétés hormonales de type oestrogénique.
Une étude cas-témoins menée en Guadeloupe sur 709 patients a montré, après ajustement aux autres facteurs de risque connus, un risque augmenté de cancer de la prostate chez les sujets ayant des concentrations sanguines en chlordécone élevées (29).

Le Toucher Rectal

Le diagnostic est évoqué généralement à partir des données du toucher rectal fait systématiquement, dans le cadre du dépistage ou bien du bilan d’une affection de voisinage (affection digestive, hernie inguinale) et/ou, de plus en plus souvent, devant une élévation du PSA ou, plus rarement, à l’occasion de signes locaux urinaires (pollakiurie, dysurie), sexuels (dysfonction érectile), devant une hémospermie ou une hématurie, ou lors d’un bilan de métastases osseuses.
Le toucher rectal peut être normal ou évocateur. La prostate est suspecte lorsqu’elle est de consistance ferme, voire dure (nodule ou lobe pierreux) déformée et asymétrique, ou simplement augmentée de volume.
En cas de cancer de la prostate localement avancé, la glande peut être dure et fixée dans le petit bassin (blindage pelvien).
Dans tous les cas, des biopsies prostatiques sont nécessaires car la spécificité du toucher rectal seul est moyenne.
En pratique, le dosage du PSA est systématique avant les biopsies en cas de toucher rectal suspect.
Néanmoins, le PSA peut être normal, ce qui n’élimine pas le diagnostic. Un toucher rectal suspect conduit par conséquent à des biopsies prostatiques systématiquement quelle que soit la valeur du PSA (8).
Recommandations Association française d’urologie (2014) : (8)
 Pas de dépistage systématique du cancer de la prostate.
 Dépistage individuel après information objective pour ne pas laisser méconnaitre et laisser évoluer un éventuel cancer agressif de la prostate.
 Le dépistage repose sur le toucher rectal et sur le dosage du PSA.
 Le dépistage pourrait être recommande a partir de 45 ans chez les hommes à haut risque de développer un cancer de la prostate : origine afro-antillaise ou antécédent familial (au moins deux cas collatéraux ou de survenue avant 55 ans).
 Le dépistage peut sinon être recommande chez les hommes âgés de 50 ans à 74 ans, si l’espérance de vie est > 10 ans.
 Le dépistage n’est pas recommandé chez les hommes dont l’espérance de vie est estimée inferieure à 10 ans en raison d’un âge avancé ou de comorbidités sévères.
 Si le PSA est > 4 ng/mL, une consultation urologique est recommandée pour avis, en vue de l’indication d’une biopsie prostatique echoguidée (12 prélèvements).

Diagnostic Biologique

Malgré les quelques études qui mettront en avant les qualités du dosage sanguin du PSA à partir des années 80, le manque de spécificité de ce marqueur vis-à-vis du cancer de prostate explique les huit années d’attente jusqu’à la publication princeps de Thomas A.Stamey en 1987 pour véritablement avérer le PSA en tant que marqueur tumoral (14).
Sur la base de 2200 échantillons analysés, Stamey parvient à démontrer que le PSA est un bien meilleur marqueur du cancer de prostate que les PAP : en utilisant des méthodes modernes de dosage plasmatiques immunoradiométriques beaucoup plus précises, il retrouve des taux de PSA sanguin 5 à 16 fois plus élevés que les taux de PAP chez les mêmes patients (14) .
Il déterminera la possibilité de diagnostiquer des cancers prostatiques aux stades A et B, c’est-à-dire localisés (Stades T1 et T2 de la classification TNM), ce qui est véritablement révolutionnaire.
Il posera les bases des notions de cancer résiduel et de récidive locale précoce fondées sur la surveillance biologique post-traitement, avec notamment le dosage du PSA 3 semaines après la réalisation d’une prostatectomie radicale, établi en fonction de sa demi-vie plasmatique calculée à 2,2 jours, et toujours réalisé aujourd’hui. Il précisera l’opportunité de la radiothérapie pelvienne de rattrapage en cas de cancer résiduel ou de récidive locale.
Il ouvre ainsi la voie au diagnostic précoce et au suivi des cancers traités, faisant passer le test de dosage du PSA de la phase expérimentale à la phase d’application clinique à grande échelle. Mais il soulève déjà à l’époque également les limites de ce test, précisant que le cancer franchit très tôt dans son évolution la capsule prostatique, et également que l’hypertrophie bénigne de prostate (HBP) influe sur son taux, rendant délicate son interprétation dans les valeurs comprises entre et 4 et 10 ng/ml (9).
La valeur normale du taux sérique du PSA est inférieure à 4 ng/ml pour l’ensemble de la population tout âge confondu. Dans la mesure où le PSA est lié au volume de la prostate et donc de l’âge il convient d’adapter le taux en fonction de ce facteur. Ainsi les taux de PSA sont :
– < 3 ng /ml pour les hommes de 50 à 60 ans,
– < 4 ng/ml de 60 à 70 ans
– <5 ng/ml au-delà de 70 ans (8).
Une valeur du PSA supérieure à la normale doit faire discuter la réalisation de biopsies prostatiques écho-guidées.
À un seuil de 4ng/ml, elle est sensible dans 72.1%, spécifique dans 93.2% et sa valeur prédictive positive est de 25.1% (8).
Ce seuil est parfois diminué afin d’améliorer la spécificité au cancer dans certaines études.
Combinée au TR, la valeur prédictive positive est améliorée.
Ainsi, quand le TR est normal, la VPP pour des concentrations de PSA inférieur à 4ng/ml, Entre 4-10ng/ml et supérieur à 10ng/ml est respectivement de 9%, 37% et 48%.
Ces valeurs sont de l’ordre 27%, 67% et 85% si le toucher rectal est anormal (8).

Diagnostic Anatomopathologique

Les biopsies sont le seul examen permettant d’affirmer en cas de positivité le cancer de la prostate. L’adénocarcinome est la forme la plus courante de cancer de la prostate. Il représente environ 95 % des cas. Il correspond à une prolifération de certaines cellules de la prostate. Le cancer est d’abord localisé à la prostate et peut à terme se propager aux organes voisins et à distance. La gravité du cancer dépend de l’étendue de la tumeur (locale, avec métastases avoisinantes ou à distance) et du type de cellules cancéreuses, c’est-à-dire de leur degré de malignité. (8)
La rapidité d’évolution du cancer de la prostate est évaluée par l’échelle de Gleason, qui est basée sur le type de cellules cancéreuses. Elle est graduée de 2 (évolution lente) à 10 (évolution rapide).

Demi vie de PSA et Variations de sécrétion

La demi-vie du PSA est estimée entre 2,2 jours et 3,2 jours.
Cette demi-vie n’est pas modifiée par la ligature des uretères chez des souris inoculées avec des cellules cancéreuses prostatiques humaines; par contre, il est augmenté après ligature du canal hépatique chez les mêmes animaux. Le système hépatobiliaire jouerait donc un rôle prépondérant dans le métabolisme et l’excrétion de la molécule (42).
Une étude réalisée chez des patients insuffisants rénaux dialysés confirme l’absence d’élimination rénale du PSA (42).
Il n’y a pas de variation nycthémérale des taux de PSA; par contre, on a constaté, sans pouvoir l’expliquer, une diminution (pouvant atteindre 50%) des taux de PSA dosés chez des patients hospitalisés (sédentaires et alités) par rapport aux taux dosés chez les mêmes patients en ambulatoire (42).

Les Formes de PSA

Dans le sang le PSA circule sous forme libre ou liée aux anti-protéases principalement à l’ACT, l’AMG et à moindre degré à d’autres inhibiteurs d’alpha 1 protéase(API).
Le PSAL représente 10-40% du PSA total composé de BPSA, pro PSA et d’i-PSA. Le PSA complexé (PSAC) représente 60-90% du PSA total comprenant le PSA –ACT en majorité, le PSA-API (3-5%) et le PSA-AMG 1% (16).Figure 5
Le PSA libre est non actif et ne peut pas se lier aux anti-protéases
Le PSA constitue un groupe de protéines dont les précurseurs sont les formes immatures et les métabolites sont les formes matures. (16)

Formes Immatures

– Pré-pro PSA de 261 acides aminés
– Pro PSA 244 acides aminés (-7 pro PSA)
– Et ces formes tronquées dont le plus étudiée est le – 2-pro PSA de 241 acides aminés. (16)

Formes matures

– Le PSA actif (237 acides aminés)dont la conformation spatiale est due au rapprochement des acides aminés en position 41 ,96 et 189 génère le site actif catalytique seul le PSA mature est susceptible de se lier aux anti protéases dans le sang pour former le PSA complexé principalement à l’alpha 1 antichymo trypsine (ACT) et l’alpha 2 macroglobuline(AMG).
– Le PSA bénin (BPSA) provient de clivage en position 85 ,145 et 182 du PSA mature le rendant inactif et incapable de se lier aux anti-protéases.
– Les Isoformes inactives du PSA : les PSA-tr et PSA-rp , PSA inactif (i-PSA) dont une forme composée de 237 acides aminés de structure tridimensionnelle différente ne permettant pas la liaison aux anti protéases. (16)

Méthodes Quantitatives

Electro Chimiluminescence

La chimiluminescence est la production (émission) de lumière suite à une réaction chimique. La réaction chimique entraîne la formation d’un produit qui se trouve dans un état électronique excité (et non fondamental comme usuellement) (62).
L’électro-chimiluminescence (ECL), la technologie de mesure standardisée sur les automates d’immunologie de Roche Diagnostics ELECSYS et MODULAR, garde encore une longueur d’avance sur les techniques classiques de chimiluminescence.
L’électro-chimiluminescence : est une forme de chimiluminescence, mais qui permet une plus grande amplification du signal. La réaction de chimiluminescence qui entraîne l’émission de lumière est précédée par une réaction électrochimique. Les acteurs de la réaction sont multiples, mais nous allons nous attarder sur le choix du ruthénium comme marqueur luminescent et sur le rôle de la Tripropylamine (TPA) (34).

Principe de la réaction d’Electro-chimiluminescence

Le principe de cette méthode sera détaillé dans la deuxième partie de ce travail.

ELISA Sandwich (enzyme-linked immunosorbent assay):

DIALAB PSA ELISA kit : permet la détermination quantitative de PSA dans le sang.

Principe

Il s’agit d’ELISA en phase solide basée sur le principe Sandwich : les micropuits sont couverts par un anticorps dirigé contre un épitope antigène.
Un aliquote du sérum du patient est incubé dans le micropuit recouvert avec une enzyme conjugué à un deuxième Anticorps (E-Ab) dirigé vers une région différente de la molécule d’antigène. Après incubation, les molécules non liée E-Ab sont lavés.la quantité d’antigène lié est proportionnelle à la concentration de l’antigène dans l’échantillon. Après avoir ajouté le substrat, l’intensité de la couleur développée est proportionnelle à la concentration d’antigène dans l’échantillon. Figure 6 Les densités optiques mesurées des étalons sont utilisés pour établir une courbe d’étalonnage sur laquelle les échantillons inconnus sont calculés (35).

Méthodes Radio immunologiques

Principe

Les dosages radio-immunologiques sont basés sur la combinaison d’un marqueur radioactif (presque toujours l’Iode-1 25) et d’une immuno-réaction. La mesure de la radioactivité permettra alors de quantifier la réaction spécifique. Le dosage immuno-radiométrique (IRMA) est une méthode qui repose sur le principe du technique « sandwich » sur phase solide. Deux types d’anticorps ont été préparés contre deux sites antigéniques. Le premier anticorps ou anticorps liant (il n’est pas marqué) est adsorbé sur une phase solide. Le deuxième anticorps, marqué à l’Iode- 125, est utilisé comme traceur. L’antigène à doser est pris en sandwich entre ces deux types d’anticorps d’où l’appellation de « METHODE SANDWICH » (41) Figure 7.

Principales Méthodes Radio immunologiques (42)

Le Yang Pros- Check PSA Assa y (Yang Laboratories-Travenol ®)

Est un test radio-immunologique utilisant des anticorps polyclonaux de lapin reconnaissant de multiples épitopes antigéniques sur le PSA. La limite normale supérieure du test est fixée à 2,5 ng/ml.

Le Tandem-R PSA Assay (Hybritech ®)

Est un dosage radio-immunologique utilisant deux anticorps monoclonaux de souris dirigés contre deux épitopes du PSA. La limite normale supérieure est fixée à 4 ng/ml. Pour éviter la manipulation d’anticorps radioactifs, une méthode de dosage immuno-enzymatique, utilisant les mêmes deux anticorps monoclonaux marqués par la phosphatase alcaline, a été mise au point Tandem-E PSA Assay) et possède le même seuil de normalité que le dosage radio-immunologique. En général on considère que les valeurs du dosage polyclonal (Yang Pros-Check) sont 1,4 à 1,9 fois plus élevées que celles du dosage monoclonal (Tandem-Hybritech).

Avantages et inconvénients des méthodes quantitatives  Avantages :

– Permet d’avoir plusieurs valeurs de PSA et d’en suivre la cinétique.
– Permet la détection précoce des patients à haut risque avant d’atteindre le seuil de 4ng/ml (46).
– Sensibilité très élevée (100%) (méthode CMIA : Chemiluminescent mircoparticule immunoassay ) même si la valeur de PSA est proche de 4ng/ml (45).
– Pas de faux négatifs (45).
 Inconvénients :
– Coût plus élevé que le test rapide (15000 fcfa ) (46).
– Invasif moins accepté par les patients (45). – délai de rendu des résultats long : 1heure 30 minutes : un procédé de laboratoire standard pour obtenir le sérum sanguin a besoin de 1 heure pour permettre la coagulation sanguine après la collecte, et 10-15 min pour séparer le sérum du sang par centrifugation et produit les résultats du dépistage final dans Environ 12 min (45).

Dosage qualitatif

Principe

Le test rapide a été réalisé grâce au kit ONE STEP PROSTATIC SPECIFIC ANTIGEN TEST (Advanced Diagnostic). Il s’agit d’un dosage immunologique utilisant un conjugué colloïdal qui permet la détermination de l’Antigène Spécifique de la Prostate dans le sérum, le plasma ou le sang total. La membrane de nitrocellulose a été traité avec des anticorps de souris (McAb) anti PSA humain au niveau de la région test. Au cours du test, l’échantillon va réagir avec un conjugué coloré (Anticorps conjugué à l’or colloïdal) puis le complexe migre sur la membrane chromatographique par capillarité.
Si le PSA est présent dans l’échantillon, un complexe spécifique Ac-PSA-conjugué coloré va se former dans la zone test de la membrane sous forme d’une bande colorée.
L’absence de cette dernière indique un résultat négatif.
Pour valider le test une bande colorée doit toujours apparaitre dans la zone de contrôle.

DISCUSSION

Le PSA a été largement utilisé comme marqueur sérique spécifique pour détecter le cancer de la prostate, ceci est due à sa spécificité et sa valeur prédictive positive élevée par rapport aux autres modalités usuelles de dépistage du cancer de la prostate (59).
Le PSA peut être mesuré par 2 méthodes : le dosage quantitatif qui est la méthode de dosage la plus couramment utilisée et le test rapide ou dosage qualitatif.
Les tests rapides de dosage du PSA présentent un certain nombre d’avantages : elles sont faciles à réaliser, peuvent se faire au lit du malade ou sur le terrain lors des campagnes de dépistage et coutent beaucoup moins chers One step prostatic specific antigen test (4000Fcfa) que les méthodes quantitatives par électro-chimiluminescence adaptée à l’automate Elecsys 2010 (15000FCFA).
Cependant leur utilisation dans le diagnostic du cancer de la prostate est sujette à de nombreuses controverses.
Notre étude qui s’était fixé comme objectif l’évaluation d’un test rapide pour le dosage de PSA a retrouvée une sensibilité de 98,46 %, une spécificité de 55,85% et valeur prédictive positive de 56,63% et une valeur prédictive négative de 98,41%.
Ces paramètres ont été comparés avec d’autres études.
Dans notre étude l’âge de la population a été pris en compte : moyenne d’âge 58,5±8,09, ces patients étaient choisis aléatoirement. Pour l’étude faite par Loetzer et al : L’âge moyen des patients était de 66,6 ans (marge : 22-91 ans) (46). L’étude faite par wu et al : l’âge moyen des patients était de 67 ans (marge : 40-98 ans) avec ou sans pathologies prostatique connues (54). Concernant Berg et al: l’âge moyen des patients entre 45 et 75 ans (51).
L’étude faite par Daniel Robina Ligoha en Tanzanie l’âge des patients était au delà de 45 ans (35). Le One Step PSA quick test a été comparé avec d’autres tests rapides ayant fait l’objet d’évaluation.
Dans notre étude, La sensibilité de l’One Step PSA quick test utilisé (98,46%) démontre son intérêt lors des campagnes de dépistage massif mais également dans les laboratoires à plateau technique limité.
En se référant à l’étude faite par Lein et al la sensibilité de Biosign test a une sensibilité de 90% seulement si les valeurs de PSA sont supérieures ou égales à 8 μg/l (mesurée par dosage quantitatif : Tandem –E Test). (52)
Selon Loetzer et al les critères de validité du test (PSA Quick test) obtenues par l’étude confirment les résultats de Berg et al : sensibilité 90,5%,
Loetzer et al dans son étude a trouvé que la sensibilité du test rapide pour des valeurs de PSA quantitative entre 4-10ng/ml était inférieure à la sensibilité si PSA >10ng/ml.
En Tanzanie la sensibilité du test était bonne 95.23% ce qui permet l’utilisation du test rapide dans le dépistage de masse. (35)
Selon C.Dok An et al: le test rapide a une très bonne sensibilité (49)
Imai et al ont trouvés une sensibilité de 80,4% ce qui permet l’utilisation de test rapide pour un dépistage initiale de cancer de la prostate (48)
Le GICA qui est un test rapide sujet de l’étude faite par wu et al était sensible dans 100% des cas pour des valeurs de PSA proches de 4 ng/ml. Cette sensibilité était la plus élevée par rapport aux autres études. (54)
 Pour l’évaluation du One step test la spécificité était un paramètre important dans notre étude cette dernière était la plus faible (55,58%) par rapport aux autres études cette discordance de spécificité pourrait s’expliquer par le nombre réduit de patients dans notre étude.
Dans l’étude de Wu et al le GICA strip test était spécifique (96,6%). (54)
Pour Madersbacher et al le test rapide avait une bonne spécificité (93%) et pour Berg et al (83,8%), cette spécificité était plus faible selon Loetzer et al (79,7%).Pour Jung et al la spécificité de test rapide était bonne (93%) (53,55)
Ainsi que pour Dok an et al la spécificité (90%) (49).
En Tanzanie la spécificité était moins bonne (82,42%) (35).
La spécificité de One Step PSA test était moins bonne comparée aux autres tests étudiés (46,56). Ce qui constitue une limite pour son utilisation en tant que test diagnostique.
En discutant la validité du test rapide de dosage de PSA un autre paramètre s’avère important ; la valeur prédictive négative
Pour notre étude le One STEP PSA quick test avait une bonne valeur prédictive négative, (un seul résultat faux négatif)
Wu et al : n’ont trouvé aucun faux négatif dans ces résultats (54).
Par contre Lein et al ont trouvé 37 % de faux négatifs obtenues par le Biosign test ce qui le rend inutilisable. Ainsi que Madersbacher et al. (52,53) (10 faux négatifs).
Selon l’étude faite en Tanzanie la valeur prédictive négative était de 82.42% (35)

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I/ CANCER DE LA PROSTATE
1/Epidémiologie
1.1/ Incidence
I.1.1/ Variations Géographiques et Ethniques
I.1.2/ Variations avec l’âge
1.2/ Mortalité
1.3/ Facteurs de Risque
1.3.1/ Facteurs familiaux et hérédité
a/ Formes familiales et risque pour les apparentés
b/ Gènes de prédisposition
1.3.2/ Facteurs hormonaux
1.3.3/ Facteurs environnementaux
2/ Diagnostic du cancer de la prostate
2.1/ Diagnostic Clinique
2.1.1/ Circonstances de découverte
2.1.2/ Le Toucher Rectal
2.2/ Diagnostic Biologique
2.3/ Diagnostic Anatomopathologique
II/ ANTIGENE SPECIFIQUE DE LA PROSTATE
1/Historique
2/Nature et origine
3/ Propriétés Physico-chimiques
4/ Demi vie de PSA et Variations de sécrétion
5/ Les Formes de PSA
5.1/ Formes Immatures
5.2/ Formes matures
III/ METHODES DE DOSAGE DE PSA
1/Conditions de réalisation et précautions
2/ Méthodes Quantitatives
2.1/ Electro Chimiluminescence
2.1.1/Définition
2.1.2/ Principe de la réaction d’Electro-chimiluminescence
2.2/ ELISA Sandwich (enzyme-linked immunosorbent assay):
2.2.1/ Principe
2.3/ Méthodes Radio immunologiques
2.3.1 /Principe
2.3.2/Principales Méthodes Radio immunologiques
a/ Le Yang Pros- Check PSA Assa y (Yang Laboratories-Travenol ®)
b/ Le Tandem-R PSA Assay (Hybritech ®)
2.4/Avantages et inconvénients des méthodes quantitatives
3/ Méthodes Qualitatives
3.1/ Principe
3.2/Exemples de Méthodes qualitatives
3.3/Avantages et Inconvénients des tests rapides :
DEUXIEME PARTIE : TRAVAIL PERSONNEL
I/ MATERIELS ET METHODES
1/Cadre et type d’étude
2/Critères d’inclusion
3/Recueil des échantillons
4/Matériel
5/ Méthodes de dosage
5.1/ Dosage quantitatif
5.1.1/ Principe
5.2/ Dosage qualitatif
5.2.1/ Principe
5.2.2/ Mode opératoire
5.2.3/ Interprétation des résultats
6/ Analyses statistiques
II/ RESULTATS
1/ Caractéristiques de la Population d’étude
2/ Comparaison des résultats obtenus par les 2 méthodes de dosage
3/ Performances du test rapide
III/ DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES

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