Variations des précipitations dans le temps

La question de la ressource en eau est aujourd’hui devenue une préoccupation à toutes les échelles. Nous sommes tous concernés par cet élément vital. Face à la croissance très importante des usages de l’eau au cours des dernières décennies, face à la diversité des activités qui utilisent cette ressource naturelle, il est apparu nécessaire de se poser la question de la rationalité de son utilisation. Nous sommes ici confrontés à un domaine géographique particulier : la moyenne montagne cristalline. Cet espace, plutôt rural, assez élevé ne dispose pas des conditions pédologiques et géologiques suffisantes pour maintenir une ressource en eau durable pendant plusieurs mois (Benmalek 2009). La situation actuelle en Algérie, se caractérise par un déséquilibre entre les besoins et les ressources disponibles. La croissance démographique et le développement économique et social du pays ont induit durant les deux dernières décennies, un accroissement considérable des besoins en eau potable, industrielle et agricole. Les besoins exprimés par les différents utilisateurs sont nettement supérieurs aux ressources en eau mobilisées, ce qui engendre des conflits d’affectation, et nécessite parfois des arbitrages difficiles. En outre, les pollutions des nappes par les rejets domestiques, industriels et agricoles qui ne sont pas traitées avant de les rejetés dans les cours d’eau. Il s’agit de phénomène de la dégradation de la qualité de l’eau. Il nous appartient de déterminer l’étendue de ce déséquilibre, de réfléchir aux causes pour mieux en comprendre l’ampleur. Ces dégradations réduisent les volumes d’eau susceptibles d’être utilisés .Il nous appartient aussi de proposer certaines solutions.

Variations des précipitations dans le temps 

Variations annuelles 

Les années 1994-1995 et 2003-2004 sont les plus arrosées où les quantités des précipitations sont respectivement 1597 et 1715 mm/an. Par contre, les années 1988-1989; 1995-1996 ; 2009/2010 sont les plus sèches où les quantités des précipitations respectueusement sont 760, 737,8 et 540,5 mm/an .

La répartition des précipitations sur la saison du printemps et celle de l’Automne est presque identique ; elles représentent entre 23.83 % et 29% de la totalité des précipitations pour les quatre saisons. En outre, L’été correspond à la saison sèche elle représente seulement 4,16 % de la totalité des pluies .

Les températures

La température est un élément fondamental du climat, elle joue un rôle important dans les pertes en eau par le phénomène de l’évapotranspiration. Contrairement aux précipitations,  les températures subissent un gradient thermique décroissant  avec l’altitude.

Courbe ombro-thermique 

L’analyse des deux paramètres climatiques : température et précipitation permet de tracer la courbe ombro-thermique qui permet de mettre en évidence les deux périodes sèche et humide. L’étude de la courbe ombro thermique sur une période 23 ans (1988-2011) (Figure 11), montre que la région de Séraïdi est caractérisée par deux (02) périodes.
• L’une humide et pluvieuse s’étalant du mois d’Octobre jusqu’à la fin d’Avril, caractérisée par une précipitation considérable atteignant 204 mm durant le mois de Décembre.
• L’autre sèche s’étalant du mois de mai jusqu’au la fin de Septembre avec un maximum de précipitation de 68.70 mm et une température moyenne maximale de l’ordre de 28.3 °C On peut donc dire que la région de Séraïdi présente un climat méditerranéen caractérisé par deux saisons. L’une humide et pluvieuse et l’autre sèche.

Détermination du type du climat (indice de Martonne E. De)

Pour la détermination du type du climat Martonne E. De (1925 – 1927) a proposé une formule climatologique appelée indice d’aridité qui est fonction de la température moyenne annuelle et des précipitations moyenne annuelle :

A = P/(T + 10)

Avec :
A : indice d’aridité annuelle
P : précipitations moyenne annuelle en mm
T : température moyenne annuelle en °C
Selon Martonne E. De :
A < 5 : le climat est hyper aride.
5 < A < 10 : le climat est très sec.
10 < A < 20 : le climat est sec.
20 < A < 30 : le climat est tempère.
A > 30 : le climat est humide (écoulement abondant).
Pour notre cas :
P = 1187,2 mm
T = 15,4 °C .

Bilan hydrique

Le but du bilan hydrique est d’établir une équation d’équilibre entre les apports et les pertes qui influent directement sur la variation des réserves, il est indispensable d’évaluer ses composantes (infiltration, écoulement et évapotranspiration). Le bilan hydrique est calculé par la formule suivante :

P = R + ETR + I

ETR : Evapotranspiration réelle moyenne annuelle (mm).
R : Ruissellement moyen annuel (mm).
I : Infiltration moyenne annuelle (mm).

Evapotranspiration

L’évapotranspiration constitue l’élément le plus important du bilan hydrologique après les précipitations. Elle résulte de la combinaison de deux phénomènes ; l’évaporation (processus physique) et la transpiration (phénomène biologique), on distingue ;
– Evapotranspiration potentielle (ETP).
– Evapotranspiration réelle (ETR).

Evapotranspiration potentielle (ETP) 

C’est la quantité maximale d’eau pouvant s’évaporer et respirer sur une surface limitée et pendant une période bien définie.

Interprétation du bilan de Thornthwaite 

L’interprétation du bilan hydrologique calculé par la méthode de Thornthwaite pour la station, nous a permis de constater les précipitations sont importantes de 1187,2 mm. L’observation de l’allure des courbes de la station de Séraïdi (figure 12) montre que l’évapotranspiration atteint son maximum au mois de juillet avec une valeur de 153,04 mm, ce qui provoque un déficit agricole nécessitant une irrigation en mois du juillet, août et septembre. A partir du mois d’octobre, on assiste à une reconstitution du stock qui devient important entrainant une RFU maximale (SE) .

L’analyse des données climatiques de la station météorologiques de Séraïdi nous a permis d’attribuer à la région d’étude un climat de type humide (méditerranéen) caractérisé par deux saisons distinctes : L’une humide marquée par une forte pluviosité allant du début du mois de Septembre jusqu’au début de Mai par de faibles températures, l’autre est sèche, relativement courte s’établant de la fin du mois Mai jusqu’au début de mois de Septembre. La région d’étude reçoit des précipitations annuelles moyennes de l’ordre de 1187,2 mm et une température moyenne annuelle de l’ordre de 15,4 °C. La reconstitution du stock commence en novembre et s’achève en avril. L’épuisement du stock du sol s’observe en mai, ce qui provoque un déficit agricole (DA) nécessitant une irrigation surtout pour la période allant de juin jusqu’à octobre.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

Introduction Générale
Chapitre 01 : Présentation de la zone d’étude
1. Situation géographique de la commune de Séraïdi
2. Climat
3. Le relief
4. Sismicité
5. La faune et la flore
5.1. La faune
5.2. La flore
Chapitre 02 : Aperçu Géologique
1. Introduction
2. Massif de l’Edough
3. Description lithologique
a. Les Gneiss
b. Les micaschistes
c. Les roches métabasiques
d. La couverture sédimentaire
e. Le magmatisme tertiaire
4. Tectonique et structure du massif de l’Edough
a. Déformations synmétamorphiques
b. Déformations tardives
5. Minéralisation du massif de l’Edough
6. Conclusion
Chapitre 03: Caractéristiques Climatologiques
1. Introduction
2. Station de mesure
3. Facteur Climatique
3.1. Analyse des précipitations
3.1.1.Coefficient pluviométrique (H)
3.1.2.Variations des précipitations dans le temps
3.1.2.1.Variations annuelles
3.1.2.2.Variations moyennes mensuelles et saisonnières
3.2. Les températures
3.2.1.Variations moyennes mensuelles
3.3. L’humidité
3.4. Le vent
3.5. Courbe ombro-thermique
3.6. Détermination du type du climat (indice de Martonne E. De)
3.7. Evaporation du plan d’eau
4. Bilan hydrique
4.1. Evapotranspiration
4.1.1.Evapotranspiration potentielle (ETP)
4.1.1.1.Formule de C.W. Thornthwaite (1948)
4.1.2.Evapotranspiration réelle (ETR)
4.1.2.1.Formule de Turc (1961)
4.2. Ruissellement
4.3. Infiltration
5. Bilan hydrique selon la formule de C.W Thornthwaite
5.1. Interprétation du bilan de Thornthwaite
6. Conclusion
Chapitre 04 : Hydrogéologie
1. Introduction
2. Les types de ressources en eaux
2.1. Les eaux de surfaces
2.2. Les eaux souterraines
2.2.1.Quelques définitions
a. Sources et aquifères
b. Capter une source
2.2.2.Les principaux types de sources
2.2.2.1.Les sources artésiennes
2.2.2.2.Les sources par débordement
2.2.2.3.Les sources par émergence
2.2.2.4.Les sources par déversement
2.2.2.5.Les Résurgences
2.2.3.Les eaux de sources de la commune de Séraïdi
2.2.4.Les puits
Chapitre 05 : Gestion des Ressources en Eau
1. Introduction
2. La gestion de la demande en eau
3. Etude démographique
3.1. Introduction
3.2. La Population
3.3. Evolution de la population à travers les RGPH en 2008
3.4. Estimation de la population future par zone
4. L’Alimentation en Eau Potable dans la commune de Séraïdi
4.1. Historique
4.2. L’état actuel
5. Les ressources en eau alimentant Séraïdi
5.1. A.E.P chef lieu Séraïdi
5.2. A.E.P Agglomération Secondaire Bouzizi
5.3. A.E.P Agglomération Secondaire Ain Barbar
5.4. A.E.P Agglomération Secondaire Romanet
6. Evolution de la demande en eau
6.1. Les besoins en eau domestiques
6.2. Les besoin d’équipements
6.3. Les besoins touristiques
6.3.1.Les besoins en eau à l’état actuel
6.3.2.Les besoins en eau (Tourisme moyen terme)
7. Récapitulatif des besoins
8. Bilan : Offre/Demande
9. Les techniques de gestions proposées
9.1. Les ressources conventionnelles
a. Les ressources en eau souterraines
9.2. Les ressources non conventionnelles
a. Le dessalement
b. Les eaux usées traitées
10. Conclusion
Conclusion Générale

Lire le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *