Variabilité pluviométrique et ses impacts sur les inondations

Variabilité pluviométrique

   Un des éléments qui caractérise la variabilité climatique au Sahel, l’expression « variabilité pluviométrique » a été défini par plusieurs auteurs dont Boko (1988) cité par Beltrando (1995) et Brou (2005), elle fait pressentir la mobilité ou la variation du schéma pluviométrique moyen et l’accentuation des valeurs extrêmes à toutes les échelles temporelles et spatiales. C’est une suite de période de déficit profond et prolongé entrecoupé de courtes séquences de rémission, d’années moins déficitaires ou même excédentaires au nombre variable selon les contrées (Le borgne J, 2004). Selon Brunet R. Ferras et Théry. (2005) la pluviométrie est définie comme la mesure de la pluviosité. Elle constitue la somme des précipitations enregistrées dans une localité (région, pays, continent, etc.) en une période donnée. Elle est définie par Doukpolo B. (2007) comme la mobilité ou la variabilité du schéma pluviométrique moyen et l’accentuation des valeurs extrêmes à toutes les échelles temporelles et spatiales. Larousse (2015) définit la variabilité comme ce qui est susceptible de se modifier au cours du temps ou dans l’espace. Ainsi, dans le contexte de notre sujet, la variabilité pluviométrique fait référence aux fluctuations des pluies dans le temps et dans l’espace.

Impact

   C’est l’ensemble des difficultés et entraves qui contribuent au déroulement anormal de la mise en valeur et de l’exploitation optimale des potentialités du milieu physique (Ndione, 1998). Brunet R. et al. (2005) définissent les impacts comme un choc, un heurt. Dans Encarta (2008) un impact signifie l’ensemble des répercussions (de quelque chose sur un autre). Larousse (2009) considère l’impact comme une influence de quelque chose cherchant à limiter l’évolution normale d’autres paramètres. C’est un effet des changements climatiques sur les systèmes naturels et les systèmes humains (Sambou P. C, 2014 in Leroux M. et Sagna P., 2000). Il s’agit des conséquences sur les systèmes naturels et humains des événements météorologiques et climatiques extrêmes et du changement climatique (5e rapport d’évaluation du GIEC, volume 2, 2014). Dans le cadre de notre étude d’analyse d’influence, il s’agit de l’effet de la variabilité pluviométrique sur les épisodes d’inondations qui ont marqué la ville de Vélingara tout en tenant compte des conséquences et résultats constatés.

Inondations

   Dupont (2004) définit l’inondation comme une submersion des terres par l’eau débordant du lit normal d’un cours d’eau, d’un lac, d’une mer. Dans le Dictionnaire Géographique de George P. et Veger F. (2006) les inondations sont définies comme étant l’« invasion d’un territoire par les eaux généralement due à une crue inondante ». Antoine et al. (2008) les définissent comme l’envahissement passager des lieux habituellement émergés par l’eau de pluie. Elles résultent de l’accumulation des eaux en raison de facteurs géomorphologiques, hydrologiques, météorologiques ou anthropiques (Wallez, 2010). Gauthier (2010), définit l’inondation comme l’envahissement par eaux douces ou salées,  lieux habituellement submergés. Plusieurs causes et processus complexes aboutissent à ce phénomène dont l’ampleur peut conduire à une catastrophe majeure. Il considère que ces inondations sont responsables de plus de 60 % des catastrophes naturelles. Les inondations résultent de l’accumulation des eaux en raison de facteurs géomorphologiques, hydrologique, topographiques, météorologiques ou anthropiques (LACEEDE, 2010). Dans notre cadre d’étude, c’est la définition d’Antoine qui est la plus adéquate car elle parle de la relation entre la pluviométrie et les inondations.

Le pavage

   Beaucoup de ménage environ 51,5 % de la population enquêtée, ont opté pour cette méthode un peu plus efficace. Il s’agit de carreler ou de cimenter toute la cour de la maison. Ce procédé atténue la stagnation et favorise une évacuation facile de l’eau hors dans la maison. En effet, le pavage est fait avec une petite inclinaison qui mène vers la porte de la maison. Ainsi, au moment des pluies, l’eau suit la pente et sort de la maison à travers la porte ou à l’aide d’un petit trou sur le mur qui va servir d’exutoire. C’est cependant un procédé un peu couteux que toutes les familles n’ont pas le luxe de s’offrir.

Conclusion générale

   La ville de Vélingara est une localité du Fouladou, caractérisée par un climat sud soudanien avec un relief relativement plat. Elle se trouve dans la haute Casamance, avec une pluviométrie très abondante. Au terme de notre étude il est à retenir que l’évolution pluviométrique à Vélingara est marquée par une forte variabilité. L’analyse des données pluviométriques de 1981 à 2010, laisse apparaitre trois grandes périodes : une phase sèche et deux phases humides notamment les deux dernières décennies. Les situations de longues sécheresses des années 1970 sont remplacées par des séries d’inondations qui traduisent le retour probable des conditions climatiques plus humides notées au cours des dix dernières années. En effet, les inondations à Vélingara sont devenues une menace réelle que vivent les habitants. Elles sont essentiellement causées par la hausse de la pluviométrie ces dernières décennies. Par contre, leurs recrudescences sont accentuées par les actions anthropiques notamment les problèmes d’urbanisation, le manque de politiques préventives et l’absence d’infrastructures de lutte contre les inondations à savoir une bonne canalisation. C’est un fléau qui pose d’énormes difficultés aux populations, les impacts sont perceptibles au plan environnemental, socioéconomique et sanitaire. Mais face à cette catastrophe naturelle, les populations tentent néanmoins d’apporter des solutions qui sont pour la plupart inefficaces face à l’ampleur des dégâts. Leurs mesures sont particulièrement ponctuelles et manquent d’envergure, elles sont souvent comblées par les actions de la municipalité et des organisations non gouvernementales. Toutefois, retenons que si les actes de la population et ceux des structures gouvernementales sont caractérisés de spontanéité et d’adaptation, les actions menées par les ONG se limitent surtout dans le domaine du secourisme. Cependant, pour une solution durable dans la lutte contre les inondations à Vélingara, un ensemble de mesures structurelles et non structurelles est envisagé et va nécessiter un travail concerté des acteurs locaux, des populations et des organisations indépendantes mais surtout un financement Etatique notamment dans la mise en œuvre des mesures structurelles.

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Table des matières

Introduction générale
Synthèse bibliographique
Problématique
Chapitre 1 : Aspects physiques
1.1. Géologie et relief
1.1.1. Géologie
1.1.2. Relief
1.2. Le climat
1.2.1. Les facteurs généraux
1.2.2. Les éléments du climat
1.2.2.1. Les vents
1.2.2.2. Les températures moyennes mensuelles
1.2.2.3. La pluviométrie moyenne mensuelle
1.3. Les nappes souterraines et les eaux de surface
1.3.1. Les nappes souterraines
1.3.2. Les eaux de surface
1.4. Les sols
1.5. La végétation
Conclusion partielle
Chapitre 2 : Population et activités socio-économiques
2.1. L’historique du peuplement
2.2. La démographie
2.3. Les activités socio-économiques
2.3.1. L’agriculture
2.3.2. L’élevage
2.3.3. L’exploitation forestière
Conclusion partielle
Chapitre 3 : Evolution de la pluviométrie à Vélingara
3.1. Evolution inter-annuelle des pluies de 1981 à 2010
3.2. Evolution décennale de la pluviométrie de 1981 à 2010
Chapitre 4 : Causes et impacts des inondations à Vélingara sur la période 1981-2010
4.1. Les causes des inondations
4.1.1. Effets de la pluviométrie sur les inondations
4.1.2. Nature du site
4.2. Les impacts
4.2.1. Les impacts environnementaux
4.2.1.1. L’érosion du sol
4.2.1.2 L’ensablement
4.2.1.3 La stagnation
4.2.2. Les impacts socio-économiques
4.2.2.1. Les dégâts matériels
4.2.2.2. Les impacts sociaux
4.2.2.3. Les problèmes sanitaires
Conclusion partielle
Chapitre 5 : Les stratégies de lutte contre les inondations
5.1. Les méthodes individuelles
5.1.1. L’Excavation
5.1.2. Le Remblaiement
5.1.3. Le pavage
5.2. Les méthodes collectives
5.2.1. Les actions de la municipalité :
5.2.2. Les actions des ONG
Conclusion partielle
Chapitre 6 : Les limites des stratégies
6.1. Limites environnementaux, économiques et sociaux des stratégies développées
6.1.1. Sur le plan environnemental
6.1.2. Les effets sur le plan économique
6.1.3. Les limites sur le plan social
6.2. Les autres limites des stratégies
6.3. Les perspectives d’une solution durable
6.3.1. Les mesures infrastructurelles
6.3.2. Les mesures non infrastructurelles
Conclusion générale
Références bibliographiques

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