VARIABILITÉ DES INTERVALLES DE RÉFÉRENCE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT  

VARIABILITÉ DES INTERVALLES DE RÉFÉRENCE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT  

CARDIOMYOPATHIE HYPERTROPHIQUE ET DÉPISTAGE 

Les cardiomyopathies sont décrites comme étant les cardiopathies les plus fréquentes chez le chat [57]. On distingue cinq types de cardiomyopathies dans cette espèce: la cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est la plus fréquente avec 58 à 68 % des cas de cardiomyopathie selon les études [57,21]. On trouve aussi, moins fréquemment : la cardiomyopathie restrictive (CMR) qui représente 21 % des cas, suivie de la cardiomyopathie dilatée (CMD) avec 10 % des cas de cardiomyopathies, et enfin la cardiomyopathie arythmogène avec atteinte prédominante du ventricule droit (CMARV D), très rare avec environ 1% des cas. 10 % des cas correspondent à des cas de cardiomyopathies non classées [21]. La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est caractérisée par une hypertrophie concentrique du ventricule gauche (symétrique, asymétrique ou localisée), en l’absence de cause cardiaque, systémique ou métabolique pouvant expliquer cette hypertrophie telle que l’hypertension, l’hyperthyroïdie ou l’acromégalie *40+. Le caractère héréditaire a été clairement démontré et les mutations génétiques à l’origine de cette cardiopathie ont été identifiées dans deux races de chats: le Maine Coon et le Ragdoll [42,43]. Cependant de nombreuses races de chat sont prédisposées à la CMH sans qu’une mutation génétique ait été identifiée à ce jour: c’est le cas des races British Shorthair, Chat des Forêts Norvégiennes, Scottish Fold, Bengale, Sibérien, Rex, etc [40] et de la race Sphynx [22,13], sujet de notre étude. La CMH est malgré tout diagnostiquée majoritairement chez les chats européens avec une prévalence estimée autour de 15% [54]. Dans la race Sphynx, la cardiomyopathie hypertrophique est une affection souvent détectée, cependant aucune étude sur la prévalence de la maladie n’a encore été publiée et son réel impact sur la race est ainsi peu connu. A ce jour, aucune publication n’est encore parue, à notre connaissance, sur le caractère héréditaire ou l’identification d’une cause génétique de la CMH chez le Sphynx. Ces caractéristiques sont cependant fortement suspectées, sur le modèle du Maine Coon ou du Ragdoll [44]. Actuellement, le dépistage de la CMH est devenu systématique dans plusieurs races (Maine Coon, Chat des Forets Norvégiennes, Sphynx, etc.) pour identifier les individus porteurs de cette cardiomyopathie. Il est essentiel pour identifier et prendre en charge précocement la maladie au niveau de l’individu d’une part mais également et surtout, au niveau de l’élevage afin de limiter la transmission de cette affection au sein des lignées. Ce dépistage est réalisé par échocardiographie (voir paragraphe suivant) et est souvent répété annuellement ou avant chaque portée lors d’une carrière reproductrice.

LE DÉPISTAGE GÉNÉTIQUE 

Des mutations génétiques à l’origine de la cardiomyopathie hypertrophique ont été découvertes dans deux races de chat : le Maine Coon et le Ragdoll. Chez le Maine Coon, la mutation porte sur le codon 31 du gène MyBPC3, avec le remplacement d’une guanine par une cytosine qui modifie la structure tertiaire de la protéine MyBPC3 et donc l’organisation sarcomérique [42]. Chez le Ragdoll, la mutation porte sur le codon 820, avec le remplacement d’une cytosine par une thymine qui modifie également l’organisation sarcomérique [43]. Ces modifications d’organisation sont une des origines du développement de la CMH. Même si elles se trouvent sur le même gène (MyBPC3), les deux mutations identifiées sont indépendantes. De plus, les races Maine Coon et Ragdoll ne sont pas connues comme étant apparentées. Ceci supporte l’existence d’une mutation indépendante chez chacune des races et de l’absence d’ancêtre commun expliquant la maladie [43]. Les tests génétiques proposés par les laboratoires (Antagene, Genindexe, Laboklin) pour l’identification de la mutation sont donc spécifiques d’une mutation et d’une race. Il s’agit du test HCM-A pour le Maine Coon, et test HCM-C pour le Ragdoll chez Antagene. Chez le Sphynx, aucune de ces deux mutations n’est reliée à la CMH et des études tentant d’identifier d’autres gènes en cause dans plusieurs races (British Shorthair, Chat des Forêts Norvégiennes, Sphynx, Sibérien et Maine Coon négatif pour les mutations connues) n’ont pas donné de résultat satisfaisant pour le moment [44]. Cette mutation génétique n’est cependant pas suffisante dans le dépistage de la maladie chez ces races de chat. En effet, l’expression de cette mutation est complexe et dite « à pénétrance incomplète » puisque les conséquences phénotypiques sont très variables pour un même génotype. Ainsi, un individu présentant la mutation pourra ne pas développer ou développer très tardivement la maladie alors qu’un autre la développera à un âge précoce. Il existe donc des individus homozygotes ou hétérozygotes positifs pour la mutation génétique CMH, et qui ne présentent aucun signe de la maladie. Il semble que les individus homozygotes mutés présenteraient des formes plus sévères de cardiomyopathie et une espérance de vie plus faible que les hétérozygotes mais ce résultat n’est pas significatif étant donné le faible nombre de chats étudiés [42]. La mutation du gène MyBPC3 n’explique également pas toutes les formes de CMH chez ces deux races et certains individus pourront développer une CMH, alors qu’ils sont négatifs pour les mutations du gène MyBPC3 identifiées par l’équipe de Meurs. On pourra donc avoir un individu négatif pour la mutation génétique et qui sera atteint de CMH.

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PREMIÈRE PARTIE : DONNÉES BIBLIOGRAPHIQUES
I. INTÉRÊTS DE L’ÉCHOCARDIOGRAPHIE ET ENJEUX DANS LA RACE .SPHYNX
I.1. CARDIOMYOPATHIE HYPERTROPHIQUE ET DÉPISTAGE
I.1.1. LE DÉPISTAGE GÉNÉTIQUE
I.1.2. LES BIOMARQUEURS CARDIAQUES
I.1.3. L’IMAGERIE PAR RÉSONANCE MAGNÉTIQUE (IRM)
I.2. ÉCHOCARDIOGRAPHIE CHEZ LE CHAT : DIAGNOSTIC ET SUIVI DES AFFECTIONS CARDIAQUES
II. VARIABILITÉ DES INTERVALLES DE RÉFÉRENCE CHEZ LE CHIEN ET LE CHAT  
II.1. GÉNÉRALITÉS
II.2. VARIABILITÉ DES PARAMÈTRES ÉCHOCARDIOGRAPHIQUES
II.2.1. INFLUENCE DE LA RACE CHEZ LE CHIEN
II.2.2. INFLUENCE DE LA RACE CHEZ LE CHAT
II.2.3. AUTRES FACTEURS INFLUENCANTS
II.2.3.1. AGE
II.2.3.2. SEXE
II.2.3.3. POIDS ET SURFACE CORPORELLE
II.2.3.4. FRÉQUENCE CARDIAQUE
II.2.3.5. PRESSION ARTÉRIELLE
II.2.3.6. ÉTAT D’HYDRATATION
II.2.3.7. SÉDATION ET ANESTHÉSIE
II.2.3.8. POSITION DE L’ANIMAL PENDANT L’EXAMEN
III. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE  
DEUXIÈME PARTIE : DONNÉES EXPÉRIMENTALES
I. MATÉRIEL ET MÉTHODES  
I.1. SÉLECTION DES SUJETS D’ÉTUDE
I.2. POSITIONNEMENT DES CHATS
I.3. MATÉRIEL D’ÉCHOCARDIOGRAPHIE
I.4. RÉALISATION DES EXAMENS D’ÉCHOCARDIOGRAPHIE
II. ANALYSE STATISTIQUE  
III. RÉSULTATS  
III.1. POPULATION ÉTUDIÉE
III.2. VALEURS DE RÉFÉRENCE
III.3. INFLUENCE DE DIVERS PARAMÈTRES
III.3.1. INFLUENCE DU POIDS
III.3.2. INFLUENCE DE L’AGE
IV. DISCUSSION  
IV.1. TAILLE ET REPRÉSENTATIVITÉ DE L’ÉCHANTILLON
IV.2. AGE ET SUIVI
IV.3. EXAMENS COMPLÉMENTAIRES ET DÉPISTAGE
IV.4. CRITÈRES D’ÉCHANTILLONNAGE
IV.5. RÉSULTATS
CONCLUSION  
BIBLIOGRAPHIE 

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