Valorisation de la biodiversite vegetale aquatique de la region sofia

L’être humain dépend de la biodiversité à beaucoup d’égards, à la fois pour satisfaire ses besoins primaires tel que, se nourrir et se soigner et aussi pour s’enrichir culturellement et spirituellement. Le recours aux plantes dans les pratiques médicales est sans doute aussi vieux que l’humanité et il n’existe pas encore de nos jours, de population ou de communautés qui ne font pas état d’une pharmacopée populaire, écrite ou orale, basée sur l’usage des plantes de leur environnement [H.JOSEPH, P.BOURGEOIS, J.PORTECOP ; 2006]. La majeure partie de la population malgache utilise les plantes pour se soigner. Elles sont facilement disponibles et peu coûteuses. Région SOFIA est réputée par ses couvertures forestières denses. Malheureusement, avec les feux de brousse incessants, l’exploitation forestière à outrance et les cultures sur brûlis, ces forêts sont actuellement dégradées, ne laissant apparaître que des lambeaux forestiers bien localisés. La croissance démographique n’était pas accompagnée par une croissance économique adéquate, d’où le recours à l’exploitation irrationnelle des ressources naturelles, y compris celles utilisées pour la nourriture et la santé. De ce fait, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé un programme pour les pays en développement pour augmenter l’autosuffisance en matière de santé telle que ‘‘la gestion de l’utilisation des plantes médicinale’’. Selon cet organisme, au moins 80% de la population mondiale utilisent les plantes médicinales pour les soins de santé primaire [VANHAELEN et al, 1995]. Madagascar est concerné par ce programme car les malgaches dépendent des plantes médicinales et de la médicine traditionnelle. Les plantes médicinales sont toutes ou partie des plantes qui possèdent des vertus curatives ou préventives à l’égard des maladies de l’être humain ou des animaux prouvées ou reconnues traditionnellement. Ces plantes constituent certes, une source importante de molécules à visée thérapeutique mais les substances actives végétales sont le plus souvent, utilisées sous formes de mélanges complexes dont on ignore dans la majorité des cas les principes actifs et leurs mécanismes d’actions ainsi que leurs effets secondaires et éventuelles toxicités.

PRESENTATION DES MILIEUX D’ETUDE

SITUATION ADMINISTRATIVE

Notre étude a été effectuée dans la partie Nord Ouest de Madagascar, plus précisément dans les districts de Mandritsara, d’Antsohihy et de Port-Bergé dans la province de Mahajanga. Ces trois sites font partis de la Région SOFIA. La région SOFIA fait partie des quatre Régions qui composent l’ancienne province de Mahajanga. Elle est géographiquement la plus grande et la plus peuplée [http://sofia-sim.org/index.php?id=306].

Le District de Mandritsara, avec ses 28 communes, est le plus grand de la Région; le plus petit est celui de Mampikony, avec seulement 10 Communes. La Région SOFIA est un regroupement de deux zones de planification :
✓ La partie Est, Befandriana, est composée de Bealanana, Befandriana et Mandritsara.
✓ La partie Ouest, Antsohihy, est composée d’Analalava, Antsohihy, PortBergé et Mampikony [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sofia_(r%C3%A9gion) ] La région est composée de sept districts et 108 communes :

• Analalava (13 communes)
• Antsohihy (12 communes)
• Bealanana (13 communes)
• Befandriana Avaratra (12 communes)
• Boriziny ou Port Bergé (15 communes)
• Mampikony (communes)
• Mandritsara (28 communes)

SITUATION GEOGRAPHIQUE

LOCALISATION GEOGRAPHIQUE

La Région SOFIA se trouve sur la côte Nord-Ouest de Madagascar. Elle fait partie de la Province de Mahajanga (Fig1). S’étendant entre la 14° et 17° latitude Sud et 47° et 49° longitude Est, elle constitue un vaste territoire d’une superficie de 52.504 km², soit à peu près 8,5% de la Grande Ile et 33,4% de la Province. Le Cheflieu de la Région, Antsohihy se situe à 440 km environ de Mahajanga, sur la RN6 qui rejoint Antsiranana. Elle est délimitée par les Régions de SAVA et DIANA au Nord, par ANALANJIROFO et ALAOTRA MANGORO à l’Est, par BETSIBOKA au Sud, par BOENY au Sud-Ouest et par le canal de Mozambique à l’Ouest.
✓ La capitale est Antsohihy au centre, comme chef-lieu de Région,
✓ Analalava à l’Ouest,
✓ Port-bergé, Mampikony au Sud
✓ et Bealanana, Befandriana, Mandritsara, à l’Est.

MILIEUX PHYSIQUES

TOPOGRAPHIE

La Région SOFIA met en évidence trois ensembles bien distincts : les plateaux, la plaine et le littoral.

a- Les plateaux
Il s’agit de plateaux gréseux et basaltiques, très disséqués par l’érosion avec des vallées étroites portant une forêt sèche sur des sols ferrugineux lessivés ou des dalles basaltiques peu aptes aux cultures.

b- La plaine
La zone basse, inférieure à 1000 m d’altitude se trouve au pied du massif de Tsaratanàna.
✓ A l’Est, s’étend un couloir dépressionnaire, constitué d’une mosaïque de cuvettes, de lacs et de ‘‘baiboho’’, fortement alimenté en eau et alluvionné périodiquement par les deux grands fleuves de la Loza et de la SOFIA.
✓ Au Sud, prédominent les ‘‘baiboho’’ qui s’étendent vers l’Ouest sur le plateau de Bongolava.

c- Le littoral
Il est formé par des plaines côtières et de côtes d’une longueur de 450 Km, lesquelles se trouvent parsemées de formes volcaniques boisées. Les apports continentaux des fleuves ainsi que le niveau des marées y ont développé des vases salées, colonisées par la mangrove favorable au développement de la pêche. [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sofia_(r%C3%A9gion) ]

GEOLOGIE 

La Région SOFIA est formée essentiellement par deux types de terrains: les terrains cristallins et les terrains sédimentaires. Les terrains cristallins qui constituent l’essentiel des paysages à l’intérieur de la Région. Les terrains sédimentaires qui couvrent la zone côtière et s’avancent même à l’intérieur pour former des plateaux à faible altitude. [http://www.sofia.gov.mg/index2.php?option=com_content&do_pdf=1&id=12]

SOL
On observe différents types de sols dans la Région SOFIA, il s’agit
✓ d’un complexe de sols ferrugineux,
✓ un complexe de lithosols,
✓ sols calcimorphes, sols hydromorphes, une association sols ferralitiques jaune/rouge + rouge , sols ferralitiques rouge + jaune/rouge, des sols salés et de mangrove aux embouchures des fleuves, des sols ferrugineux tropicaux, des sols sableux, des sols ferralitiques rouges.

MILIEUX BIOTIQUES 

FLORE

La Région SOFIA est réputée par ses couvertures forestières denses. Malheureusement, avec les feux de brousse incessants, l’exploitation forestière à outrance et les cultures sur brûlis, ces forêts se trouvent actuellement dégradées, ne laissant apparaître que des lambeaux forestiers bien localisés. On peut distinguer :

✓ des forêts denses ombrophiles de moyenne altitude sur les montagnes,
✓ une forêt dense à mousses et lichens sur le massif de Tsaratanana ,
✓ des forêts denses caducifoliées sur les plateaux,
✓ des savanes herbeuses de l’Ouest à Hyparrhenia rufa,
✓ des savanes arbustives ou à palmiers,
✓ des ‘‘savoka’’ (forêts secondaires après défrichement) presque partout dans la Région,
✓ des savanes et steppes à Aristida,
✓ des savanes herbeuses du Moyen-Ouest,
✓ des mangroves aux embouchures des fleuves [http://fr.wikipedia.org/wiki/Sofia_(r%C3%A9gion) ]

La Région SOFIA compte aussi quelques rares forêts ‘‘classées’’. Parmi ces forêts restantes, on peut citer :
✓ la réserve spéciale d’Ambiniviny Marotandrano (Mandritsara),
✓ et les forêts de Makiry et de Sahamalaza.

Les Mangroves
La superficie des mangroves est estimée à environ 10.000 ha. La mangrove côtière de la côte de Maromandia couvre environ 8000 ha, dont 3000 ha pour le delta de la rivière Andranomalaza. Les mangroves constituent également une bande à épaisseur variable, qui enveloppe toute la presqu’île de Sahamalaza.

Les forêts littorales
L’inventaire floristique des forêts de la presqu’île de Sahamalaza a permis de recenser 220 espèces regroupées dans 68 familles, dont 56 sont des Dicotylédones, 10 des Monocotyledones et 2 des Fougères. Le taux d’endémisme à Madagascar est de 42,2%.

LA FAUNE 

Les mammifères
Elles sont concentrées dans la partie Nord-Est de la presqu’île de Sahamalaza. Six (6) autres espèces de lémuriens sont également rapportées. On y trouve aussi le Fossa, la plus grande espèce de carnivore de Madagascar. La Réserve Spéciale Tampoketsa Analamaintso se situe dans la partie Nord de Madagascar, elle a 17 150 Ha à cheval sur les trois districts : Port Bergé, Mandritsara et Mampikony. La faune de ce Réserve Spéciale recèle bien des trésors. On y rencontre des familles d’arthropodes comme les Gasteracanthinae, qui ont une certaine affinité africaine, les Scaritidae, avec des genres endémiques de Madagascar et les Monommidae, typiques des régions tropicales. Elle est assez riche en herpétofaunes. Vingt-quatre (24) espèces ont été répertoriées dont 23 sont endémiques de Madagascar. Deux espèces particulières de reptiles ont été rencontrées : les caméléons Brookesia decaryi et Calumna boettgeri. Ces deux espèces sont endémiques de cette Région du Nord. La faune aviaire est diversifiée Réserve Spéciale Tampoketsa Analamaintso renferme une faune aviaire diversifiée avec un taux d’endémisme de 49,05%. Trois (3) espèces de micromammifères ont été répertoriées à Tampoketsa Analamaintso. La présence de Rattus rattus est très forte, signe de la dégradation des formations. Chez les lémuriens, trois espèces ont été recensées dans la forêt de Tampoketsa Analamaintso : le Microcebus rufus, le Cheirogalus sp et l’Eulemur fulvus fulvus [http://www.sofia.gov.mg].

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : PRESENTATION DES MILIEUX
I- PRESENTATION DES MILIEUX D’ETUDE
A- SITUATION ADMINISTRATIVE
B- SITUATION GEOGRAPHIQUE
1- LOCALISATION GEOGRAPHIQUE
II- MILIEUX PHYSIQUES
1- TOPOGRAPHIE
2- GEOLOGIE
3- SOL
4 – HYDROLOGIE
5- CLIMAT
III- MILIEUX BIOTIQUES
A- FLORE
B- LA FAUNE
C- CADRE HUMAIN
D- TYPOLOGIE
E- LES MENACES
DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES
II-1- MATERIELS
II-1-1- POSITION SYSTEMATIQUE
II-1-2- DESCRIPTION
II-1-3- COLLECTE ET IDENTIFICATION DES PLANTES MEDICINALES
II-1-4- CHOIX DE L’ESPECE A ETUDIER
II-2- METHODES
II-2-1- ETUDE CARTOGRAPHIQUE
II-2-2- ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
II-2-3- ETUDES ETHNOBOTANIQUES
A- CHOIX ET LOCALISATION DES LIEUX D’ETUDE
B- ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
C- CATEGORIES D’INFORMATEURS
II-2-4- ETUDES DES PLANTES MEDICINALES
II-2-4-1- PREPARATION DES EXTRAITS BRUTS VEGETAUX
II-2-4-2- PREPARATION DES EXTRAITS POUR LE CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
II-2-4-3 – PREPARATION DES EXTRAITS POUR LE TEST DE CYTOTOXICITE
A- ETUDES CHIMIQUES
1- CRIBLAGE PHYTOCHIMIQUE
1.1- PREPARATION DES REACTIFS
1.2- CRIBLAGE DES ALCALOÏDES
1.2.1- Macération chlorhydrique
1.2.2- Test préliminaire
1.3- CRIBLAGE DES FLAVONOÏDES ET DES LEUCOANTHOCYANES
1.4- CRIBLAGE DES TANINS ET DES POLYPHENOLS
1.5- CRIBLAGE DES QUINONES
1.6- CRIBLAGE DES STEROIDES ET DES TERPENOIDES
1.7- CRIBLAGE DES SAPONINES
1.8- CRIBLAGE DES POLYSACCHARIDES
1.9- TEST D’ACTIVITE ANTIOXYDANTE
B- ETUDES PHARMACOLOGIQUES
1- ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIPALUDIQUE
1.1- TEST IN VITRO ANTIPALUDIQUE CHEZ LA SOURIS
1.2- PROTOCOLE EXPERIMENTAL
1.2.1- Préparation des souris donneuses
1.2.2- Infestation des souris
1.2.3- Traitement des souris infectées
2- ETUDE DE L’ACTIVITE ANTIHISTAMINIQUE
2.1- TEST ANTIHISTAMINIQUE IN VITRO CHEZ LE COBAYE
2.1.1- Préparation de milieu de survie de Krebs
2.1.2- Prélèvement, préparation et montage d’organe : Trachée de cobaye
2.1.3- Précontraction de la trachée par l’histamine et Test de relaxation
C- ETUDE DE L’ACTIVITE CYTOTOXIQUE : TEST DE CYTOTOXICITE
1. PREPARATION DES SOLUTIONS D’EXTRAITS VEGETAUX
1.1- CULTURE CELLULAIRE
1.1.1- LIGNEE CELLULAIRE
1.1.2- CULTURE DES CELLULES
1.2- Evaluation de l’activité cytotoxique : Détermination de CI50
1.2.1- Evaluation de la viabilité cellulaire
1.2.2- Expression des résultats : Évaluation de la CI50
TROISIEME PARTIE : RESULTATS
I- ENQUETES ETHNOBOTANIQUES
A- RECENSEMENT DES PLANTES MEDICINALES DANS LES SITES D’ETUDES
B- MODE D’UTILISATION TRADITIONNELLE
II- ETUDES CHIMIQUES
A- CRIBLAGES PHYTOCHIMIQUES
B- ACTIVITE ANTIOXYDANTE
III- ETUDES PHARMACOLOGIQUES
A- ACTIVITE ANTIPALUDIQUE
B- TEST ANTIHISTAMINIQUE
C- TEST DE CYTOTOXICITE
QUATRIEME PARTIE : DISCUSSIONS
CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES

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