Utilisation de l’échographie pour le suivi de gestation

Utilisation de l’échographie pour le suivi de gestation

Ovins

L’échographie se fait toujours par voie transabdominale chez la brebis, la voie transrectale restant expérimentale et longue à utiliser. Comme chez la vache, il est important de relever les commémoratifs : date du dernier agnelage, retrait du bélier…
En pratique, l’examen échographique de l’appareil génital de brebis consiste presque exclusivement à établir un diagnostic de gestation et éventuellement à dénombrer les agneaux. Il est, en effet, rare de faire des échographies d’ovaires.
Le problème du contact entre la sonde et la peau se pose chez les petits ruminants et plus particulièrement chez la brebis. En effet, la laine ainsi que le suint qui recouvre la peau de l’animal sont autant de facteurs nuisant à un bon contact. C’est pourquoi il est primordial de bien enduire la peau de gel et même parfois de mouiller la zone à échographier. Il sera également nécessaire de bien appuyer avec la sonde sur la peau. Toutes ces précautions tendront à obtenir le meilleur contact possible [48]. En dernier recours, une tonte de la région inguinale est possible [8].

Contention des animaux

Il existe 3 types de contention chez la brebis pour réaliser les diagnostics de gestation :
– Brebis couchée, dans un berceau ou un transat. Dans cette position, il est possible de dénombrer les agneaux : c’est le seul moyen de visualiser clairement les différents plans de coupes et donc de ne pas recompter deux fois un même foetus.
– Brebis assise, cela consiste à asseoir la brebis pour repousser l’utérus vers la filière pelvienne et faciliter ainsi sa visualisation. On peut donc commencer par faire l’échographie sur brebis debout et si aucune image de gestation n’est visible, asseoir l’animal pour confirmer le diagnostic.
– Brebis debout.
En général, les échographies de brebis s’effectuent sur un nombre important d’animaux, ou sur des animaux en lots. Il est important de rappeler que les échographies sont facturées soit au temps passé, soit à la brebis. Si le praticien passe trop de temps par animal, il ne sera pas possible de rentabiliser les diagnostics de gestation. En effet, l’achat d’un échographe est un gros investissement qu’il faut amortir. Il est donc nécessaire de trouver un compromis entre une bonne qualité d’examen et le temps passé.

Brebis couchée

La brebis est placée dans un transat ou un berceau, les épaules surélevées, avec une personne maintenant les antérieurs. L’intervenant est assis et se place à côté de l’animal, à sa droite s’il est droitier, à la hauteur de ses hanches. Il tient la sonde fermement et la place latéralement à la mamelle, en oblique, à droite puis à gauche si nécessaire. La main, tenant la sonde, décrit alors un éventail, avec comme point fixe la mamelle (figure 9). Il est conseillé de commencer l’examen par la droite de l’animal où l’utérus est souvent déplacé par réplétion du rumen [27, 35]. Si aucune image de gestation n’est mise en évidence, il conviendra alors d’échographier l’aine gauche avant de déclarer la brebis non gestante.
Figure 9 : Déplacement de la sonde échographique linéaire abdominale au cours de l’examen de la brebis couchée (d’après [48])
Dans cette position, nous avons une bonne visualisation des différents plans de coupe : le dénombrement des foetus est donc possible.
Cependant le maniement des animaux rend cet examen long et fastidieux et nécessite la présence de main d’oeuvre si l’on ne veut pas perdre trop de temps.
Pourtant, l’opérateur étant assis, c’est une position confortable et peu fatigante, contrairement à la brebis qui est, elle, souvent très stressée, inconfortablement installée.

Brebis assise

Cette position est généralement utilisée en complément d’une échographie faite sur brebis debout. En effet, étant donné l’effort physique qu’il faudrait fournir pour asseoir un grand nombre d’animaux, cette position n’est pas utilisée de manière systématique.
Déplacements de la sonde en éventail à droite puis à gauche (si nécessaire) de la mamelle dans la recherche de foetus chez la brebis couchée.
La brebis est assise, légèrement penchée en arrière, la tête souvent pendante sur le côté. Elle peut être immobilisée par l’intervenant lui-même, qui surplombe alors l’animal, ou par un aide, ce qui permet au praticien de se trouver face à la mamelle.
La sonde sera placée de la même façon que pour la brebis couchée. Cependant l’inconfort de l’intervenant est évident puisque celui-ci est courbé au-dessus de l’animal. La brebis, elle-même se trouve dans une position peu confortable et les efforts pour la mettre dans cette position auront pour conséquences une fatigue assez rapide du manipulateur et un temps d’examen beaucoup plus long.

Brebis debout

Les animaux peuvent se trouver à niveau (au cornadis ou maintenus à côté de l’opérateur) ou surélevés (sur un quai de traite ou dans un couloir de contention).
Il est recommandé de commencer par l’échographie de l’aine droite et, de passer au côté gauche si aucune image de gestation n’est mise en évidence.
S’il est à niveau, l’intervenant se place à gauche de la brebis, soulève le membre postérieur droit et place la sonde en région inguinale.
S’il est dans la fosse de la salle de traite, il se place face à la mamelle et glisse la sonde de part et d’autre de celle-ci, en soulevant ou non la patte de l’animal.
Soulever la patte permet de mieux voir où l’on positionne la sonde, mais risque de stresser la brebis par la manipulation. De plus, il est fréquent que la brebis lutte contre l’intervenant qui lui a pris la patte, ce qui entraîne une fatigue importante après un certain nombre de brebis. Un bon compromis, existe en commençant par glisser simplement la sonde le long de la mamelle (toujours après avoir bien enduit de gel et en appuyant fermement), et si la gestation est évidente, il ne sera pas utile de lever la patte. Dans le cas contraire seulement, il sera nécessaire d’approfondir l’exploration, en soulevant le membre postérieur (en faisant attention à ne pas tirer la patte vers l’arrière pour limiter les mouvements de défense de l’animal).
Quand l’animal est au même niveau que l’intervenant, la position de ce dernier est moins confortable que lorsque la brebis est surélevée puisqu’il est courbé ou accroupi. Par ailleurs, quelque soit la position adoptée, le risque de coups de pieds est présent.
L’examen de la brebis debout est beaucoup plus rapide que les autres méthodes mais le dénombrement des foetus est difficile.

Circuit des animaux

Les examens étant généralement réalisés sur un grand nombre d’animaux il est souvent nécessaire de prévoir un circuit pour les brebis, où il sera possible :
– de rassembler les brebis dans un parc,
– de pouvoir les saisir rapidement, et les mettre en position d’examen,
– puis, après l’échographie de les trier directement.
Ces circuits évitent ainsi une perte de temps.
Deux types de circuit existent :
– Couloir de contention, continu
Ce système permet de protéger l’échographe qui est ainsi hors du moyen de contention (figure 11). Le travail est rapide et demande un effort physique restreint pour le maniement des animaux. Cependant, il requiert, l’aide de 3 personnes au minimum. Une des contraintes reste le coût d’une telle structure [48] !
A l’extrémité du couloir, une porte de triage peut être mise en place, permettant de trier les brebis par lots de « gestantes » et « non gestantes » ou encore en « gestations simples » et « gestations multiples » (figure 10) [17].
Figure 10 : Porte de tri, aménageable à l’extrémité d’un couloir de contention (d’après [17])
– Parc, dans lequel les brebis sont saisies.
Il est possible d’examiner les brebis en les sortant ou non du parc : elles peuvent être simplement maintenues par l’aide le temps de l’échographie. Pour faciliter leur capture, les brebis sont poussées dans un coin du parc au moyen de claies mobiles. Il faudra alors protéger l’échographe en le mettant à l’extérieur du parc, les brebis ne risqueront alors pas de foncer dessus ou encore de le bousculer (figure 12). Le plus sûr est de sortir les animaux, mais cela demande des efforts physiques plus importants et donc est plus fatiguant.
Ce système peut permettre un travail rapide, avec une équipe habituée à la manipulation. Cependant, l’effort demandé est nettement plus important que dans le cas précédent [48].

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Table des matières

INTRODUCTION
I. Conditions d’utilisation pratique de l’échographie
A. L’échographie
1- Bases physiques de l’échographie
a. Les ondes ultrasonores
b. Formation des échos
c. Application à l’image échographique
d. Modes et traitement des échos
e. Qualité de l’image échographique
f. Traitement de l’image et réglages
g. Les artefacts
h. Innocuité des ultrasons
2- Choix de la sonde
a. Les différents types de sondes
b. Choix de la sonde par espèce
c. Choix de la fréquence
3- Choix de l’appareil
B. Mise en oeuvre pratique de l’échographie
1- Bovins
a. Nécessité d’une contention
b. Contention des animaux
c. Circuit des animaux
d. Préparation de la vache et mise en place du matériel
2- Ovins
a. Contention des animaux
b. Circuit des animaux
c. Cas particulier de l’échographie par voie transrectale
3- Caprins
a. Contention des animaux
b. Circuit des animaux
c. Cas particulier de l’échographie par voie transrectale
II. Utilisation de l’échographie pour déterminer l’état physiopathologique de l’appareil génital non gravide
A. Chez la vache
1- Examen échographique de l’utérus non gravide
a. Utérus physiologique
b. Utérus pathologique
2- Examen échographique des ovaires
a. Follicules
b. Corps jaunes
c. Kystes ovariens
d. Tumeurs ovariennes
e. Diagnostic différentiel
3- Examen échographique de l’oviducte
B. Chez la chèvre et la brebis
1- L’échographie transrectale
a. Ovaires de la chèvre et de la brebis
b. Utérus non gravide
2- La pseudogestation ou hydromètre
a. Chez la chèvre
b. Chez la brebis
3- Le pyomètre
III. Utilisation de l’échographie pour le suivi de gestation
A. Chez la vache
1- Avantages de l’échographie par rapport aux autres méthodes de diagnostic de gestation
a. Dosage de la progestérone dans le sang ou le lait
b. Dosage de glycoprotéines associées à la gestation dans le plasma
c. Palpation transrectale
d. L’échographie transrectale
2- Diagnostic de gestation précoce
a. Innocuité des différentes techniques
b. Dates de mise en oeuvre
c. Gestation de 35 à 40 jours
d. Gestation de 40 à 100 jours
e. Diagnostic de gestation négatif
3- Diagnostic de gestation tardif
a. Gestation au-delà de 100 jours
b. Suivi de gestation échographique par voie externe à droite
4- Gémellité
5- Examens complémentaires
a. Estimation de l’âge de l’embryon et du foetus
b. Sexage du foetus
6- Anomalies
a. Mortalité embryonnaire
b. Momification
c. Hydropisie des enveloppes foetales
B. Chez la brebis
1- Avantages de l’échographie par rapport aux autres méthodes de diagnostic de gestation
a. Le dosage de la progestérone dans le sang ou le lait
b. Le dosage des protéines associées à la gestation
c. Le dosage du sulfate d’oestrone dans le sang ou le lait
d. Palpation par voie transabdominale rectale
e. L’échographie
2- Diagnostic échographique de gestation
a. Nécessité ou non d’une diète avant l’échographie
b. Echographie transabdominale
c. Echographie transrectale
3- Examens complémentaires
a. Détermination du nombre de foetus
b. Estimation de l’âge de l’embryon et du foetus
c. Sexage du foetus
4- Diagnostic différentiel de la gestation précoce
5- Anomalies
a. Mortalité embryonnaire
b. Momification
c. Hydropisie des enveloppes foetales
C. Chez la chèvre
1- Avantages de l’échographie par rapport aux autres méthodes de diagnostic de gestation
a. Dosage de la progestérone dans le sang ou le lait
b. Dosage de glycoprotéines associées à la gestation
c. Dosage du sulfate d’oestrone dans le sang ou le lait
d. Palpation rectale abdominale
e. Echographie
2- Diagnostic de gestation par échographie
a. Echographie transabdominale
b. Echographie transrectale
3- Examens complémentaires
a. Estimation de l’âge de l’embryon ou du foetus
b. Détermination du nombre de foetus
c. Sexage du foetus
4- Diagnostic différentiel de la gestation
a. Diagnostic différentiel de la gestation précoce
b. Cas particulier du diagnostic différentiel entre la gestation et la pseudogestation
5- Anomalies
IV. Prélèvements sous contrôle échographique
A. Ponction folliculaire
1- Matériel et méthodes
a. Matériel

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