Soutenance mémoire
Au Sénégal la forte croissance démographique dans les villes génère de multiples conséquences. Parmi celles-ci, la question de la mobilité urbaine se place au premier rang car la mobilité est la première chose de toute activité humaine. La mobilité est une chose essentielle pour la satisfaction de tous les besoins que les hommes ont dans leur espace. Que ce soit un besoin primaire ou un besoin secondaire ou encore un besoin tertiaire. Même pour trouver un emploi ou se soigner ou encore pour trouver de la nourriture il est indispensable d’effectuer un déplacement. A ce propos Lari affirme que « Si le ventre a de quoi manger, c’est que les pieds ont bougé ». Comme nous venons de le signaler l’augmentation de la population urbaine entraine une augmentation de la demande en matière de transport. Pour faire face aux nombreuses attentes des citadins en déplacement beaucoup de municipalités se contentent de mettre en place quelques voitures comme par exemple des bus et des minibus. Mais à cause du manque de suivi et de rigueur dans l’application des politiques de transport urbain en vigueur, les efforts déployés par ces municipalités sont pour le plus souvent voués à l’échec. D’où la nécessité de faire appel aux bailleurs qui dont la plupart ne se soucient qu’à leur profit. A cela s’ajoute l’implication des privés dans ce domaine qui également sans ce soucier des préoccupations des habitants, cherchent à avoir des bénéfices exorbitants. Le secteur du transport est ainsi devenu un secteur privé qui obéit à un jeu socio-économique. Faute de négligence de la part des pouvoirs publics le parc automobile se retrouve pour le plus souvent dans un état vétusté avec des voitures mal entretenues et de vieux véhicules mais surtout sans normes techniques contrôlées. Ainsi se pose le problème de sécurité concernant les équipements de transport urbain.
En plus il faut également ajouter l’occupation anarchique de la voirie urbaine causée par les marchants ambulants, qui constitue un handicap car ne facilitant pas la bonne circulation des flux de personnes et de marchandises. Par ailleurs, dans la plupart des petites villes, il se pose fréquemment un problème d’infrastructures routières. La seule bonne route bitumée est celle qui assure la liaison entre cette commune et sa capitale départementale quant aux autres voies, elles sont dans leur presque majorité dans un état délabré.
Les habitants quant à eux sont obligés de s’adapter aux conditions et aux réalités que présentent les centres urbains. Ceux à qui leurs revenus leur permettent de résister utilisent quotidiennement les moyens de transport urbains. Ils devront ainsi être capables de pouvoir supporter l’inconfort des véhicules avec leurs surcharges jusqu’aux portes et les bousculades dans les arrêts et de faire la queue au niveau des terminus afin d’avoir accès aux chaises surtout pour les passagers qui vont d’un terminus à l’autre. Ils devront également être capables de résister à l’insécurité, à la pollution mais surtout d’être patients, courageux et forts pour pouvoir résister aux nombreux embouteillages qui existent dans les villes. Par contre ceux qui ont des revenus faibles et qui ont vu une diminution de leur pouvoir d’achat, sont ceux qui n’ont pas de possibilité de prendre tout le temps les moyens de déplacement disponibles. Ils les prennent de temps à autre faute d’argent. Parfois même ils n’ont d’autre alternative que de faire recours à la marche aux pieds et cela qu’importe la distance à marcher car ils sont dans l’obligation de se déplacer pour la satisfaction de leurs besoins.
COMMUNE DE KAHONE, UNE LOCALITE ACCESSIBLE GRACE A SES MULTIPLES ATOUTS
Le cadre spatial est une chose essentielle qui renseigne sur l’occupation humaine. Le territoire est un support sur lequel les hommes s’installent et organisent leurs activités socioéconomiques. En tant que fondement pour l’habitat et l’organisation spatiale, le territoire présente ainsi des caractères physiques qui dictent aux hommes les conditions d’installation, d’adaptation et d’exploitation des ressources disponibles du milieu. Mais chaque portion territoriale en fonction de sa position géographique présente des facteurs qui servent aux hommes d’avantages ou des atouts à exploiter pour la population concernée. L’ancienne capitale du royaume du Saloum est sans doute un site particulier qui nécessite une occupation spatiale particulière que seule une étude scientifique pourra clarifier.
Contrairement aux campagnes, la population dans les villes est généralement caractérisée par sa diversité ethnique, raciale et même religieuse. Kahone est une commune qui ne fait pas l’exception à cette règle. En effet, actuellement elle est habitée par des gens issus de diverses ethnies mais également de diverses religions. Le peuplement de Kahone, sa structure par âge et par sexe, la répartition spatiale de sa population sont des éléments qui pourront déterminer les aspects démographiques de la commune.
LE SITE ET L’ORGANISATION SPATIALE
La situation
La commune de Kahone se trouve à proximité de Kaolack, sur la rive droite du fleuve Saloum. Cette jeune commune occupe une position stratégique par rapport à sa capitale départementale. En effet, elle est limitée au sud par le bras de mer le Saloum, à l’ouest par la commune de Kaolack, au nord et à l’est par la communauté rurale de Mbadakhoune. Le périmètre communal est plus ou moins vaste. Il est estimé environ à 25ha. La ville de Kahone est installée sur les levées de berge du fleuve Saloum, légèrement inclinées vers le sud.
Elle était administrativement rattachée à la région de Fatick jusqu’en 2002, date à laquelle elle a été rattachée à la région de Kaolack. L’accès à Kahone se fait à partir de la route nationale qui mène de Kaolack à Kaffrine. Dans tout le département, Kahone est la commune la plus proche de Kaolack. En effet, il n’ya que cinq(5) kilomètres seulement la séparent de son chef lieu de département. Ce qui constitue un atout considérable pour son urbanisation et pour la mobilité de ses habitants. La situation géographique de Kahone est donc le premier atout de cette localité, car c’est un carrefour pour les départements de Kaolack, Kaffrine et Guinguinéo mais la commune Kahone est aussi un carrefour pour ceux qui quittent les régions de Kaffrine et Tambacounda pour aller à Dakar ou Ziguinchor.
Le site
Le relief
Le relief est un élément important du territoire qui influence sur l’installation des hommes et de leurs pratiques. Il fait partir des facteurs qui dictent les conditions d’occupation du terrain et sa mise en valeur car il peut contribuer à préciser les types de sol. Il est définit comme étant l’ensemble des irrégularités du sol observées à la surface de la terre. Kahone est une collectivité locale qui appartient au département de Kaolack dont le relief est plat. C’est pourquoi il n’existe presque pas de déformation tectonique à Kahone, la topographie montre qu’il n’y a pas de relief accidenté. Comme partout dans le Saloum, le relief est un plateau dont l’altitude est de moins de 20metres
Dans son ensemble la commune de Kahone a un relief plat qui ne pose pas de problème pour l’installation des hommes et leurs pratiques. De ce point de vue, son relief ne présente pas d’obstacles aux habitants. Ce qui constitue un atout naturel de cette collectivité locale. Ainsi nous pouvons citer le relief comme un atout de la dite commune car il ne présente non seulement pas de difficultés pour l’accès à commune, mais aussi pour l’habitat.
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Table des matières
INTRODUCTION GENERALE
I. Problématique
II. Le cadre opératoire
III. L’état de l’art
IV. Approche méthodologique
PREMIERE PARTIE : COMMUNE DE KAHONE, UNE LOCALITE ACCESSIBLE GRACE A SES MULTIPLES ATOUTS
CHAPITRE1 : LE SITE ET L’ORGANISATION SPATIALE
CHAPITRE2 : UNE POPULATION DIVERSIFIEE ET INEGALEMENT REPARTIE
DEUXIEME PARTIE : ANALYSE DE L’URBANISATION DE KAHONE ET SON IMPACT SUR LA MOBILITE DE SA POPULATION
CHAPITRE1 : L’URBANISATION DE KAHONE
CHAPITRE2 : LA MOBILITE A KAHONE
CONCLUSION GENERALE
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
