Urbanisation et gestion du risque d’inondation avant juin 2010 

mais avec une urbanisation galopante

Le développement de la ville de Draguignan et en particulier son rapprochement du cour d’eau est un facteur important en cas d’inondation. Comme nous l’avons fait remarquer précédemment, Draguignan a toujours vécu avec les inondations, seul l’impact de celles-ci a changé. Celle-ci s’est d’abord développée autour de la ville du Moyen-Age, décalant par deux fois le vallon de la Riaille pour éviter que celui-ci, en cas de forte pluie, inonde les parties habitées.
Petit à petit la ville s’est développée à l’Ouest, à l’Est et aussi au Sud, se rapprochant de la rivière. Avant 1960, les inondations dues au débordement de la Nartuby ne touchaient que des champs. Seules les inondations dues aux ruissellements touchaient la ville elle-même.Mais c’est entre 1960 et 1990 que le développement de la ville a été spectaculaire. Durant ce laps de temps, la population de Draguignan est passée de 14000 à 30000 habitants et donc la ville a du grandir à une vitesse effrénée. L’urbanisation s’est amplifiée notamment au Sud pour arriver au niveau de la Nartuby. L’urbanisation de notre zone d’étude s’est faite durant cette période. La procédure de ZAC a été utilisée pour la zone d’activités économique de Saint-Hermentaire tandis que le restede la zone s’est faite sans disposition particulière.
Pour mieux comprendre comment s’est déroulée l’urbanisation de cette zone par rapport aux enjeux économiques mais aussi par rapport à la protection contre les inondations, il faut donc s’intéresser aux règles d’urbanisme en vigueur avant les évènements de 2010.

Urbanisation et gestion du risque d’inondation avant juin 2010

Une urbanisation non maîtrisée

La ville de Draguignan s’est dotée en 2005 d’un plan de préventions des risques d’inondations. Mais avant l’entrée en vigueur de ce document, comment était pris en compte le risque inondation dans l’urbanisation de la ville ?
Draguignan n’était pas doté d’un Plan de Surface Submersible (PSS) ou d’un plan d’exposition aux risques naturels prévisibles (PER), ancêtres des PPRI. Quels moyens étaient donc à disposition pour limiter l’urbanisation dans des zones jugées inondables ?
Pour refuser ou soumettre à prescription une autorisation de construire, un maire peut s’appuyer sur deux articles. Tout d’abord l’article L.2212-2 du code général des collectivités territoriales qui indique que au titre des pouvoirs de police administrative, celui-ci peut prendre les mesures adaptées en vue de prévenir « par des précautions convenable » les « accidents et fléaux calamiteux »comme par exemple les inondations.
Le second est l’article R.111-2 du code de l’urbanisme. Il permet de refuser ou soumettre à prescription l’autorisation d’urbanisme si « les travaux projetés sont de nature à porter atteinte à la sécurité publique ».
Mais pour invoquer ces articles, le maire doit s’appuyer sur des études ou documents qui prouvent le risque d’inondation dans la zone concernée. Comme évoqué précédemment, Draguignan possède une longue histoire avec les inondations. Mais, durant le 20 ème siècle, ce risque a été largement sous-estimé du fait du faible nombre de crue et de leurs faibles importances. Les inondations de Nîmes et de Vaison-la-Romaine ont été un véritable électrochoc et l’Etat a commencé à prendre les choses en main. C’est alors qu’une démarche de porter à connaissances a été mise en œuvre à grande échelle, porté par les services de l’Etat. Les documents communaux synthétiques ont été approuvés en 1998 pour la commune de Draguignan et constitue le premier document pouvant servir de base à l’application des deux articles cités plus haut. Nous avons contacté à plusieurs reprises le service urbanisme de la commune de Draguignan pour savoir comment il avait géré le risque inondation dans les autorisations de construire pour cette période pré-PPRI mais nos sollicitations sont restées sans réponse.

La lente émergence du PPRI de Draguignan

Qu’est-ce qu’un plan de prévention des risques d’inondation ?

Les Plans de Prévention des Risques d’Inondation (PPRI) sont codifiés aux articles L.562-1 à L562-9 et R.565-1 à R565-10-2 du code de l’environnement. Ils sont complétés par les circulaires du 24 janvier 1994 (relatives à la prévention des inondations et à la gestion des zones inondables), du 24 avril 1996 (dispositions applicables au bâti et ouvrages existants en zone inondable), du 30 avril 2002 (gestion des espaces urbanisés situés derrière les digues) et du 21 janvier 2004 (maîtrise de l’urbanisation et des constructions en zones inondables). C’est donc un outil de mise en œuvre de la politique de l’Etat en matière de prévention du risque inondation.
La circulaire du 24 janvier fixe trois objectifs :
• Premier objectif : « Interdire les implantations humaines dans les zones les plus dangereuses où, quels que soient les aménagements, la sécurité des personnes ne peut être garantie intégralement et les limiter dan s les autres zones inondables. »
• Deuxième objectif : « Préserver les capacités d’écoulement et d’expansion des crues pour ne pas aggraver les risques pour les zon es situées en amont et en aval. »
• Troisième objectif : « Sauvegarder l’équilibre des milieux dépendant des p etites crues et la qualité des paysages souvent remarquabl es du fait de la proximité de l’eau et du caractère encore naturel des vallées co ncernées. »
Le champ d’application des PPRI est défini à l’article L562-1 du code de l’environnement :
« L’État élabore et met en application des plans de p révention des risques naturels prévisibles tels que les inondations, les mouvement s de terrain, les avalanches, les incendies de forêt, les séismes, les éruptions volc aniques, les tempêtes ou les cyclones.
Ces plans ont pour objet, en tant que de besoin :
1° De délimiter les zones exposées aux risques, en tenant compte de la nature et de l’intensité du risque encouru, d’y interdire tout t ype de construction […] ou dans le cas où des constructions […], notamment afin de ne pas agg raver le risque pour les vies humaines,  pourraient y être autorisés, prescrire le s conditions dans lesquelles ils doivent être réalisés ou exploités ;
2° De délimiter les zones qui ne sont pas directement exposées aux risques mais où des constructions […] pourraient aggraver des risques o u en provoquer de nouveaux et y prévoir des mesures d’interdiction ou des prescript ions telles que prévues au 1° ;
3° De définir les mesures de prévention, de protect ion et de sauvegarde qui doivent être prises, dans les zones mentionnées au 1° et au 2°, par les collectivités publiques dans le cadre de leurs compétences, ainsi que celles qui pe uvent incomber aux particuliers ;
4° De définir, dans les zones mentionnées au 1° et au 2°, les mesures relatives à l’aménagement, l’utilisation ou l’exploitation des construction, des ouvrages, des espaces mis en culture ou plantés existants à la date de l’ approbation du plan qui doivent être prises par les propriétaires, exploitants ou utilis ateurs ».
L’élaboration des PPRI est effectuée sous l’autorité du préfet du département conformément au décret n°95-1089 du 5 octobre 1995 modifié par le décret 2005-3 du 4 janvier 2005. Il prescrit le PPR par un arrêté où il définit son périmètre et son objet et désigne le service déconcentré de l’État qui sera chargé de l’instruire.
Il fait l’objet d’une concertation dont les modalités sont décrites dans l’arrêté préfectoral.
Le PPR est alors transmit pour avis aux communes et aux personnes publiques associées. Il fait ensuite l’objet d’une enquête publique de un mois puis, après prise en compte éventuelle des observations, il est approuvé par arrêté préfectoral.
Un plan de prévision des risques peut être révisé, « si les contraintes de l’aléa physique ou de la vulnérabilité des biens et des personnes ont évolué de manière significative .»
Depuis la loi Grenelle II du 12 Juillet 2010, le PPR peut également être modifié à la condition que la modification ne porte pas atteinte à l’économie générale du plan. Les conditions et modalités de cette procédure sont définies par le décret du 28 Juin 2011.
Enfin des mesures immédiatement opposables peuvent être prises lorsque l’urgence le justifie conformément aux articles L 565-2 et R 562-6 du code de l’environnement. Ces mesures ne peuvent s’appliquer qu’aux constructions et exploitations nouvelles ou ouvrages et aménagements nouveaux.

Règles d’urbanisme et gestion de crise liée aux inondations

Le règlement du PPRI de 2005 est essentiellement destiné aux constructions nouvelles ; le volet applicable aux constructions existantes est très réduit. Notre zone étant quasiment entièrement urbanisé en 2005, l’impact de ce document va donc être faible pour les entreprises déjà installées bien que des prescriptions pour les constructions existantes soient présentes. Aucun délai d’exécution n’est mentionné pour ces prescriptions et cellesci sont généralisées à toute zones du PPRI, elles ne sont pas spécifiques en fonction des zones rouges ou bleues. De ce fait on peut douter que celles-ci ai été très suivies.
Pour les constructions nouvelles, elles sont quasiment interdites en zone rouge à quelques exceptions près (exploitation agricole, infrastructures publiques nécessaires, piscine avec balisage). En zone bleue, les constructions sont possible sous certaines conditions comme par exemple la distance par rapport aux talwegs ou le planché habitable qui doit être au minimum à 0.20 mètre au-dessus de la côte de référence.
Le règlement du PPRI prévoit aussi des règles en matière de construction comme par exemple l’interdiction des remblais ou encore la prescription de matériaux imputrescibles et insensibles à l’eau pour les pièces situées à un mètre au-dessus de la côte de référence.
Parallèlement en 2008, la commune avait mis en place un plan communal de sauvegarde ayant pour but de définir les actions de gestion de crise. Mais celui-ci ne traitait que du risque incendie, était incomplet (pas de fiche pratique pour définir le rôle de chacun en cas de crise) et la liste les numéros des personnes à contacter n’avait pas été mis à jour depuis sa création . La ville était aussi reliée au système GALA qui est un système d’appel automatisé mit en place par la préfecture pour prévenir les communes en cas de risque. Ce système a fonctionné en 2010 mais n’a pas était pris en compte par les élus car l’alerte était seulement orange. Il est important de signaler qu’il n’y avait aucune station hydrométrique reliée à Vigicrue sur la Nartuby. Ces documents sont donc arrivés trop tard ou étaient insuffisants pour empêcher le drame de juin 2010.

Une prise de conscience du risque et de nouvelles contraintes

Les évènements de juin 2010 ont surpris tout le monde par leur rapidité et leur ampleur. La dernière grande inondation de Draguignan datant de 1827, le risque s’était peu à peu effacé de la mémoire collective. La prise de conscience a été brutale et donc un statut-co en matière de gestion du risque inondation était inenvisageable. Une évolution des documents traitant de ce risque était donc nécessaire. Mais faire évoluer des documents d’urbanisme prend du temps ; aussi des mesures d’urgences s’imposaient.

Les mesures d’urgences

Suite aux évènements de juin 2010 et en application des dispositions des articles L562-2 et R562-6 du code de l’environnement, le préfet du Vara rendu immédiatement opposable des prescriptions du règlement ainsi qu’un nouveau zonage sous la forme d’un PPRI «anticipé » en attendant la révision complète du PPRI de Draguignan. Celui-ci a été rendu immédiatement opposable par un arrêté du 1 er mars 2012. Cette action s’inscrit dans le cadre de directives européennes de 2007 (directive inondation).

Le plan de prévention des risques d’inondation de 2014

Après les évènements de juin 2010, le préfet a prescrit l’élaboration ou la révision des PPRI. La révision du PPRI de Draguignan a été prescrite par l’arrêté préfectoral du 8 septembre 2010. Il a été approuvé le 10 février 2014.
Une étude hydrologique a été menée sur l’ensemble du bassin versant de l’Argens. Le but est de déterminer le débit de référence pour l’ensemble des cours d’eau étudiés. La méthode consiste donc à estimer, pour chacun des cours d’eau étudiés, le débit de la crue centennale et le débit du plus fort évènement connu pour ensuite les comparer et retenir le plus important qui servira d’évènement référence pour lacartographie du PPRI.

Détermination du débit centennal

Ce calcul s’effectue en 3 étapes : on calcule tout d’abord le débit décennal à partir des  relevés pluviométriques et hydrométriques. La seconde étape consiste à calculer le débit d’une crue vicennale à partir des paramètres déterminés pour la crue décennale pour ensuite extrapoler les résultats pour une crue centennale. En effet, le calcul du débit d’une crue vicennale est nécessaire car le contexte géologiqueet la capacité d’infiltration assez élevée des sols, permettent de considérer qu’un ruissellement généralisé ne se produirait qu’au delà du débit vicennal.

Détermination du débit du plus fort évènement connu

Une analyse hydraulique des débits estimés de la crue de 2010 a été réalisée par le retour d’expérience (Rex). Dans la plupart des cas, ces estimations correspondent aux niveaux des Plus Hautes Eaux observées lors de la crue. Cependant certains débits ont été réévalués pour mieux coller aux PHE. C’est notamment le cas pour la Nartuby à Reboullion où le débit finalement retenu est de 500m 3 /s (contre 320 à 400m 3 /s estimé par le Rex).

Les débits de référence retenus

L’évènement de juin 2010 a été un évènement de référence pour un certain nombre de cours d’eau mais pas pour la totalité. Pour tester la robustesse des résultats, ceux-ci ont été comparés aux observations des crues récentes pour quelques cours d’eau. Il ressort de cette comparaison que la différence entre la modélisation et les niveaux d’eau observés est relativement faible (maximum 10cm).
La zone d’étude couvrant 14 communes, est trop grande pour la construction d’un unique modèle couplé. La zone a donc été découpée en 17 secteurs. Draguignan fait partie du secteur Nartuby amont qui part de Rebouillon et quis’étend jusqu’à la limite entre Transen-Provence et la Motte.

La gestion de crise à l’échelle communale et intercommunale

Suite aux lacunes en matière de gestion de la crisede juin 2010, le Maire de Draguignan a ordonné l’élaboration d’un nouveau PCS pour la commune. Celui-ci a été approuvé par arrêté le 16 mai 2013. Il couvre les aléas feux de forêt, transports de matières dangereuses, les mouvements de terrains, le risque sismique et bien sûr les inondations.
Pour chacun des risques, cités ci-dessus, sont définis tout d’abord les aléas prit en compte.
Pour le risque inondations, il s’agit des inondations de plaines, par remontée de nappes, des crues torrentielles et du ruissellement. Sont ensuite caractérisés les enjeux retenus : la vulnérabilité de la population, l’interruption des communications et l’enjeu matériel et économique. Cette définition est accompagnée de fiche réflexe à l’attention des agents en cas de crise ainsi que d’une cartographie de l’aléa.
Ce document détaille aussi la modalité d’activation, d’alerte et d’organisation par le biais de logigramme et de mode d’emploi. Contrairement à l’ancien PCS où seule la sirène de l’hôtel de ville alertait la population, le nouveauplan prévoit également une alerte via les radios locales, via des véhicules équipés de mégaphone (police municipale) ainsi qu’un système d’appels et SMS automatisé.
Ensuite une fiche expose le rôle de chaque cellule ou équipe pendant et après la crise ainsi que les membres de ces cellules ou équipes.
Afin le PCS contient une annexe confidentielle comportant les coordonnées de chacune des personnes concernées, réparties par équipe.
Parallèlement, en décembre 2011 la CAD décide de mettre en place un plan intercommunal de sauvegarde (PICS). Celui-ci a été instauré par un arrêté communautaire du 21 mai 2013. Son origine vient du fait que la CAD a été complètement exclue de la gestion de crise. Elle ne recevait pas directement les alertes de la préfecture, elle n’avait aucun rôle défini dans la gestion d’une crise et ces agents ne savaient pas quelles actions mener ni dans quel cadre.
Les objectifs étaient donc d’identifier la CAD comme acteur de la gestion du risque sur son territoire, de définir les objectifs de maintien et de rétablissement de l’activité et des services publics, de définir le rôle de la CAD dans la diffusion de l’information avant, pendant et après la crise et de constituer un réseau de gestion du risque au sein de la CAD.
A ce jour, toutes les communes de la CAD n’ont pas encore élaboré de PCS et donc le PICS correspond plus à un plan interne à la CAD quideviendra un véritable PICS au sens de la loi lorsque toutes les communes seront dotéesde leur PCS.

De nouvelles contraintes

L’évolution du PPRI impose de nouvelles contraintes. Tout d’abord on observe une augmentation de la superficie en zone rouge. En effet on passe de 205 hectares en 2005 (soit 4% du territoire communal) à 328 hectares en 2014 (soit 6% du territoire communal). Cette évolution s’explique par l’augmentation du débit de référence pour la Nartuby en prenant en compte la crue de 2010 comme référence au lieu de la crue centennale. L’autre facteur est la prise en compte des ruissellements des vallons dans le PPRI de 2014 ce qui n’était pas le cas en 2005. Cela a un fort impact car 8%des bâtiments privés et 15% des bâtiments publics de la commune se trouvent en zone rouge du nouveaux PPRI. En ce qui concerne notre zone d’étude, sur les 103 hectares, 65 sont maintenant classés en zone rouge et 16 hectares en zone bleue.
Pour la partie concernant les constructions nouvelles, le règlement du PPRI de 2014 est similaire à celui de 2005 à quelques exceptions près. On note tout de même l’apparition d’une distance minimale, par rapport au cours d’eau ou vallon à respecter pour toute construction quel que soit le zonage. Cette distance est de 30 mètres pour les zones peu ou pas urbanisées et de 20 mètres pour les zones urbanisées. C’est une contrainte non négligeable.
L’autre évolution concerne les biens existants. Cette partie était plutôt négligée et assez peu contraignante en 2005. Ce n’est plus le cas. Elle s’articule en trois parties : les prescriptions, les recommandations et les mesures de prévention, protection et de sauvegarde. Les travaux engagés dans ce cadre ne peuvent excéder 10% de la valeur vénale du bien et les travaux protégeant les vies humaines sont prioritaires par rapport à ceux protégeant les biens.
Les prescriptions sont des aménagements à la charge des propriétaires. Ils doivent être effectués dans un délai de 5 ans à compter de l’approbation du PPRI ce qui est une nouveauté par rapport au PPRI de 2005. Les aménagements sont classés par rapport à la zone réglementaire dans laquelle les bâtiments se trouvent, par rapport au type de bâtiments et sont hiérarchisés par ordre de priorité.
Les recommandations correspondent aux prescriptions qui n’ont pu être réalisées car dépassant les 10% de la valeur vénale du bien. Elles ne sont donc pas obligatoires maisconseillées. Elles sont complétées par quelques recommandations supplémentaires.
Les mesures de prévention, protection et sauvegarde sont classées en fonction des personnes, privées ou publiques qui doivent les mettre en œuvre. Par exemple, les communes ou EPCI compétents doivent mettre en place ou réviser le Schéma Directeur Pluvial sous 5 ans et le PCS sous 2 ans ou encore les gestionnaires de réseaux doivent établir un diagnostic de vulnérabilité dans les 5 ans (diagnostic transmis à la commune pour en tenir compte dans le PCS).
Toutes ces nouvelles contraintes vont donc fortement limiter l’urbanisation des deux zones d’activités et freiner l’installation ou le développement des entreprises. Cela pourrait aussi faire fuir les entreprises en place, déjà fragilisées par le coût des inondations ainsi que celui des assurances, en raison des aménagements à mettreen œuvre. De nombreux emplois sont menacés dans une ville déjà plus touchée que la moyenne nationale. La CAD souhaite donc étudier toutes les possibilités pour réduire la vulnérabilité de ces entreprises aux inondations.

En amont de la zone d’étude

La zone amont de notre zone d’étude est concernée à la fois pour l’action 32 du PAPI d’intention (du seuil de la Clappe à notre zone d’étude) et par l’action 33 (amont du seuil de la Clappe). L’action 32 sera détaillée dans la partie suivante.
L’action 33 du PAPI d’intention est encore en phased’étude préliminaire mais on peut déjà déterminer l’orientation que vont prendre les aménagements grâce aux différents comités de pilotage qui ont eu lieu depuis le début de l’année. Cette zone étant faiblement urbanisée les aménagements sont assez faibles. Ils sont surtout concentrés sur les quelques zones habitées et ont pour but la protection des bâtiments. On peut citer comme exemple le redimensionnement de certains ouvrages d’art ou encore la mise en place de pièges antiembâcles. La faible densité de population permet aussi de favoriser le débordement dans certaines zones via l’arasement des berges afin de réduire le débit en aval. A noter aussi la présence dans ce secteur de la STEP, équipement sensible. Des aménagements sont à prévoir sur cet équipement afin de le rendre beaucoup plus résilient aux inondations mais pour l’instant ils ne sont pas précisés.
Draguignan est aussi en train d’élaborer son schéma directeur pluvial qui, entre autre, a pour but de réduire l’impact du ruissellement des vallons. Celui-ci est bien avancé et devrait être approuvé d’ici la fin de l’année. Il prévoit de nombreux travaux, notamment le surdimensionnement des réseaux prenant en charge les eaux des vallons.
Le secteur en aval du seuil de la Clappe et jusqu’au pont de Lorgues est un secteur avec plusieurs exploitations agricoles. Il sera donc important de poursuivre l’action initiée par le PAPI d’intention et de réaliser les aménagements déterminés par l’action 25 sur l’ensemble des exploitations dans le cadre du PAPI complet.
Une autre piste que souhaite étudier la CAD est la mise en place de bassin de rétention en amont au niveau de la zone d’étude afin de réduire la vulnérabilité de celle-ci.
Un premier bassin que nous appellerons bassin n°1 a été envisagé légèrement en amont de notre zone d’étude. Cet emplacement a été choisicar il possédait plusieurs avantages : son emprise comprend seulement un bâtiment, le reste étant composé de terrain nu. Il se trouve en zone rouge donc toute construction y est interdite. Enfin celui-ci est situé au niveau d’une zone de débordement importante lors des crues. Nous avons donc envisagé un bassin de 100 000 m sur une surface de 52 000 m . Le bassin ayant une profondeur de deux mètres, les talus auront un profil emboité (enmarche d’escalier) pour assurer leurs maintiens et leurs stabilités. Ce bassin restera enherbé afin de favoriser son intégration paysagère et, étant rarement en eau, il pourra être aménagé en zone de loisirs avec des équipements solidement ancrés au sol et hydrauliquement transparent comme c’est le cas à Sedan par exemple. En outre, il pourra accueillir les manifestations nécessitant un espace important et difficile à mettre en place en centre-ville. Si ce choix est retenu, il sera important de prévoir un système d’alerte sur place qui se déclenchera dès l’alerte orange afin de faire évacuer les personnes et ainsi d’éviter toute mise en danger.

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Table des matières
Remerciements 
Liste des abréviations 
Glossaire
Table des matières
Introduction 
I LA PROTECTION CONTRE LES INONDATIONS AVANT 2010 :LES RAISONS D’UN ECHEC
I.1 DES ZONE D’ACTIVITES EN DANGER
I.2 UNE VILLE FREQUEMENT TOUCHEE PAR LES CRUES
I.3 MAIS AVEC UNE URBANISATION GALOPANTE
I.4 URBANISATION ET GESTION DU RISQUE D’INONDATION AVANT JUIN 2010
I.4.1 Une urbanisation non maîtrisée
I.4.2 La lente émergence du PPRI de Draguignan
I.4.2.1 Qu’est-ce qu’un plan de prévention des risques d’inondation ?
I.4.2.2 Méthode d’élaboration du PPRI de 2005
I.4.2.3 Règles d’urbanisme et gestion de crise liée aux inondations
II UNE PRISE DE CONSCIENCE DU RISQUE ET DE NOUVELLES CONTRAINTES
II.1 LES MESURES D’URGENCES
II.2 LE PLAN DE PREVENTION DES RISQUES D’INONDATION DE 2014
II.3 LA GESTION DE CRISE A L’ECHELLE COMMUNALE ET INTERCOMMUNALE
II.4 DE NOUVELLES CONTRAINTES
III MESURES ET AMENAGEMENTS ENVISAGES
III.1 MESURES ET AMENAGEMENTS
III.2.1 A l’échelle du bassin versant
III.2.2 En amont de la zone d’étude
III.2.3 Au niveau de la zone d’étude
III.2 DIMENSIONNEMENT DES BASSINS
III.2.1 Modélisation hydraulique
III.2.2 Proposition n°1 : Remblaiement de l’ancienne prison
III.2.3 Proposition n°2 : Remblaiement de l’ancienne prison , bassin n°1 et n°2
III.2.4 Proposition n°3 : Remblaiement de l’ancienne prison et zone d’expansion de crue
III.3 ÉVALUATION DU COUT DES AMÉNAGEMENTS ET DES CONTRAINTES DE MISE EN OEUVRE
III.3.1 Évalution du coût des aménagements
III.3.1 Les contraintes de mise en oeuvre
Conclusion 
Bibliographie 
Table des annexes
Annexe 1 Plan de situation
Annexe 2 Carte règlementaire du PPRI de 2005
Annexe 3 Carte réglementaire du PPRI de 2014
Annexe 4 Esquisse du projet de zone d’expansion descrue
Annexe 5 Coupes de la zone d’expansion des crue
Annexe 6 Poster scientifique
Liste des figures 
Liste des tableaux

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