Une stratégie élitiste d’évangélisation au Siam

Le voyage et le destin

   Les voyageurs européens n’ont pas attendu l’ouverture des routes maritimes vers l’Asie par les Portugais puis vers le Nouveau Monde par les Espagnols pour entreprendre des voyages lointains. Des relations commerciales entre l’Europe et l’Asie ont certainement existé dans l’Antiquité, encore que nous ne puissions nous appuyer que sur des découvertes archéologiques pour les prouver. À partir de la fin du Moyen-Âge, pour ce qui est de l’Asie, il fallait alors essentiellement emprunter la voie terrestre, ce qui impliquait la traversée de déserts et de montagnes très hostiles mais cela ne rebutait pas des aventuriers, que ce soit des marchands comme la famille vénitienne des Polo, dont le représentant le plus connu est Marco Polo, auteur du Livre des Merveilles, qui voyagea et séjourna en Chine sous la dynastie mongole des Yuan à la fin du XIIIe siècle ou bien encore Odoric de Pordenone, qui se rendit lui aussi à Pékin au début du XIVe siècle. Cependant, même après l’ouverture, par les Portugais, des voies maritimes vers l’Inde et l’Extrême-Orient, le voyage, bien qu’il ait été sans doute moins long que par la voie terrestre, n’en demeurait pas moins dangereux ; les voyageurs, qu’ils entreprennent un tel périple par goût de l’aventure, par appât du gain ou bien encore dans l’espoir de gagner de nouveaux fidèles à l’Église, devaient affronter maladies et naufrages. Tous ceux qui partaient ne parvenaient pas à leur but. Cependant, ces dangers n’étaient pas de véritables obstacles à des gens qui, comme les missionnaires, souhaitaient se consacrer à l’évangélisation des peuples infidèles, ou plutôt, comme ou les trouve parfois appelés, des « gentils ». Au XVe siècle puis au début du XVIe, ce sont le Portugal puis l’Espagne qui ont initié les explorations maritimes, les premiers cherchant par le contournement de l’Afrique une nouvelle route des épices, tandis que les seconds en chercheront une en se dirigeant vers l’Ouest, ce qui amènera la découverte de l’Amérique par Christophe Colomb en 1492. Cependant, nous ne devons pas oublier que ces explorations à but commercial étaient le fait de catholiques fervents, ce qui fait que commerce et propagation de la foi étaient intimement liés. D’ailleurs, l’esprit de croisade, l’esprit de combat contre les infidèles, la nécessité de les convertir allaient de pair avec ce qu’on a pu appeler les grandes découvertes. C’est ainsi que, dès le XVe siècle, la papauté avait concédé aux souverains portugais des bulles de croisade qui leur accordaient la possession des terres conquises sur les infidèles avec le droit et le devoir de mettre en place des établissements chrétiens dans ces mêmes lieux. Par ces textes pontificaux, la croisade, la colonisation et l’évangélisation sont officiellement et clairement associées. Cependant, les deux puissances catholiques, pionnières dans l’ouverture de nouvelles routes maritimes et dans la découverte de nouvelles terres qu’elles n’allaient pas tarder à coloniser se trouvèrent bientôt dans des conflits d’intérêt. Elles s’en remirent alors au pape Alexandre VI qui, par le traité de Tordesillas, signé en juin 1494, procède en fait à un partage du monde encore à peine exploré entre le Portugal et l’Espagne (Les possessions chrétiennes ne sont alors pas concernées par ce traité) : le pape trace une ligne méridienne, à 370 lieues (1770 km) à l’Ouest des Îles du Cap-Vert, les terres à l’ouest revenant à l’Espagne, celles à l’est au Portugal. Ce traité sera complété par celui de Saragosse, en 1529. Malgré les réactions hostiles de la part des autres puissances catholiques européennes, le traité de Tordesillas allait avoir de graves conséquences sur les politiques d’évangélisation, tant en Amérique qu’en Asie. Il instaurait la mainmise des souverains espagnols sur l’évangélisation de l’Amérique (sauf du Brésil que le traité de Tordesillas avait attribué au Portugal) et celle des souverains portugais sur les missions en direction de l’Asie. C’est ce qui est désigné par l’institution du « patronat ». Dès le XVIe siècle, l’évangélisation de l’Asie était donc sous le contrôle du patronat portugais ou « Padroado ». Le départ des missionnaires ne pouvait se faire que sur des navires portugais, et ils devaient voyager en suivant les routes tracées par les marins et les soldats lusitaniens.14 Il y a plus, quelle que soit leur nationalité d’origine, les missionnaires devaient prêter serment de fidélité au roi du Portugal et, lors de leur voyage, ils avaient l’obligation de se présenter dans les établissements portugais de Goa puis de Malacca. Le monarque portugais en était même arrivé à se réserver le droit d’approuver les brefs du pape avant qu’ils puissent être publiés ; de nombreuses injustices étaient par ailleurs rapportées au Saint-Siège et demeuraient tolérées sinon ignorées par la cour portugaise. C’est dans un tel contexte qu’à la fin du XVIe siècle, la Papauté qui s’inquiète de ces pratiques, décide de reprendre les missions en main et, le 6 janvier 1622, le pape Grégoire XV institue la Congrégation pour la Propagation de la Foi.

L’orage

   Dans leur voyage vers Ayutthaya, Mgr Lambert de La Motte et ses compagnons avaient séjourné à Tenasserim, qui faisait alors partie du royaume de Siam. Ils avaient été frappés par la liberté dont jouissaient les chrétiens de cette ville : « On y entend les cloches, on y voit les églises ouvertes, on y chante le service divin, et l’on y prêche publiquement sans aucune contradiction » . Cette paix et cette tolérance laissaient à ces voyageurs l’espoir d’un séjour calme dans le royaume de Siam. L’arrivée à Ayutthaya des trois missionnaires des Missions Étrangères de Paris en 1662 a stupéfié les Portugais qui n’en étaient pas prévenus. Mais la qualité d’évêque et de représentant du pape en tant que Vicaire apostolique a permis à Mgr Lambert de La Motte d’être reçu avec le plus grand respect lorsque, dès son arrivée, il a rendu visite au capitaine du camp portugais ; celui-ci lui a fait aménager un logement près du sien et a aussitôt prévenu les Prêtres et les religieux du camp, lesquels sont venus saluer le Vicaire apostolique. Ces excellents rapports allaient bientôt changer car, en décembre 1662, l’ordre du Vice-Roi de Goa est venu d’empêcher par n’importe quel moyen, les missionnaires français d’entrer dans les fonctions qui leur avaient été assignées par le Saint-Siège. L’hospitalité portugaise initiale n’a donc pas duré longtemps et, très vite, ces relations se sont transformées en hostilité, à tel point que les Français en sont arrivés à estimer que leur vie était en danger et qu’ils ont dû trouver refuge dans le camp des Cochinchinois : ceux-ci les accueillirent d’autant plus facilement qu’ils se réjouissaient, grâce à la présence des Pères des Missions Étrangères de Paris parmi eux, de se constituer en paroisse indépendante des Portugais. Leur camp était situé sur la rive du Ménam Chao Phraya à quatre kilomètres au-dessus de celui des Portugais. Les Cochinchinois ont construit une modeste résidence au bord du fleuve pour les missionnaires français. Mais les Portugais, furieux d’avoir perdu leur proie, continuaient d’exprimer des menaces de mort. Néanmoins, Mgr Lambert de La Motte n’avait pas un caractère à rester sur sa réserve dans un conflit qui risquait de mettre sa mission en échec. La communauté portugaise, d’abord sympathique s’était donc transformée en ennemi dangereux. Le camp des Cochinchinois voisins avait reçu les missionnaires et les protégeait tandis que le comptoir hollandais d’en face leur assurait une nourriture exempte de poison. Devant une telle situation, Mgr Lambert de La Motte envoyait rapports sur rapports à la Congrégation pour la Propagation de la Foi, dénonçant la conduite scandaleuse de certains religieux et le commerce des Jésuites. En 1663, Il a démissionné de sa charge épiscopale pour être ramené au rang de simple missionnaire. Il voulut savoir si sa stratégie offensive était approuvée en haut lieu et il fit donc porter sa lettre en Europe par le Père de Bourges .

Directoire pour l’apostolat auprès des non-chrétiens

   Le Synode proposait des règles d’action missionnaire, règles qui devaient être valables non seulement pour les membres de la Congrégation apostolique, mais également pour tous ceux qui seraient appelés à travailler sous la direction des Vicaires apostoliques. Dans la deuxième partie des Instructions, ont été examinés les moyens humains de l’apostolat. La connaissance des peuples à évangéliser par l’étude de leur langue et de leur religion, ainsi qu’une bonne connaissance de la doctrine catholique, sont évidemment essentielles. Mais les moyens humains pour acquérir un certain pouvoir sur les autochtones, tels que le négoce pour se procurer de l’argent et la recherche du crédit par des artifices humains, sont réprouvés. Le missionnaire est essentiellement le ministre de la Parole de Dieu qu’il doit présenter avec une pédagogie adaptée après avoir médité. Cette présentation suppose progression et tact pour ne pas indisposer les personnes que l’on tente de convertir. Au sujet des candidats au baptême, il faut savoir s’informer des motivations qui les poussent à se faire chrétiens. L’enseignement des catéchumènes commence par les vertus naturelles pour aboutir au mystère chrétien. L’initiation chrétienne comporte une pratique de la vie de prière et une conduite conforme aux préceptes chrétiens. Les vérités de foi doivent être présentées sous une forme historique. Le baptême suit une assez longue préparation, après qu’on a constaté un début effectif de conversion du candidat : abandon des pratiques idolâtriques, régularisation de la situation matrimoniale s’il y a lieu la polygamie était pratiquée au Siam). Mais il ne faut pas oublier que la conversion ne sera vraiment réalisée que par le don de Dieu, don reçu par le baptême. Les néophytes réclament une attention particulière de la part du missionnaire et de la communauté qui les accueille. Les vieux chrétiens ne doivent pas être oubliés non plus, encore moins les brebis égarées. De grandes responsabilités sont données à des laïcs, souvent à cause du manque de Prêtres. Parmi les collaborateurs du missionnaire, il faut noter :
a- Le chef de la communauté, officiellement établi par l’évêque en présence de tous les Chrétiens. Il est responsable de la communauté, rassemble les chrétiens et préside les réunions de prière en l’absence du missionnaire.
b- Le comité des anciens, qui juge les différends dans la communauté.
c- L’instituteur et le catéchiste, qui sont souvent la même personne.
d- Les sages-femmes chargées du baptême des enfants en danger de mort.
e- Le catéchiste, comme collaborateur du ministère de la Parole, a une importance spéciale. Les critères de choix et ses devoirs sont énumérés. Les catéchistes doivent recevoir leur information dans un « séminaire ». Parmi eux seront choisis ceux qu’on jugera aptes au sacerdoce. Les Prêtres autochtones doivent enseigner la doctrine, résoudre les cas de conscience, connaître les règles d’empêchement de mariage et savoir à qui l’administration des sacrements doit être interdite. Ils sont invités à consacrer une heure à la méditation chaque jour : c’est dans la méditation des choses célestes qu’ils puiseront ce que les livres ne peuvent pas leur apprendre… En conclusion, c’est une mystique de la Croix, comme pour les amateurs de la Croix qui leur est proposée par les Instructions du Synode : Chaque jour Notre Seigneur s’offrira par leurs mains, en holocauste agréable à son Père tout-puissant ; ils doivent eux aussi songer à s’immoler tout entiers à la plus grande gloire de Dieu et au salut des âmes, en sacrifice d’agréable odeur, dans une parfaite union et harmonie de volonté avec Lui. Le Synode s’est donc achevé. Mgr Lambert de La Motte était toujours décidé à rejoindre la Chine quand la saison favorable serait arrivée. Jusqu’au mois de juillet 1664, il n’y avait eu aucune nouvelle des vaisseaux qui étaient partis l’année précédente. Nous l’avons vu, les deux Vicaires apostoliques ne renonçaient pas à parvenir qui en Cochinchine qui au Tonkin. Mais Les persécutions continuaient toujours dans les deux royaumes et, en raison de ces mauvaises nouvelles qui parvenaient continuellement au Siam, Ayutthaya demeurait sans doute le terrain favorable pour installer la Croix. Mgr Lambert de La Motte allait y accueillir de nouveaux missionnaires. Accompagné de M. de Chamesson, Mgr Pallu a quitté Ayutthaya le 20 janvier 1665 et tous deux sont parvenus à Rome le 20 avril 1667. Mais Mgr Pallu y est arrivé au moment de la mort du pape Alexandre VII. Ainsi, il a dû attendre deux ans avant qu’un nouveau pape soit enfin élu pour avoir quelques solutions aux problèmes du Siam. Après plus de deux ans, le 4 juillet 1669, le Siam a été érigé en Vicariat apostolique. Si la Mission de Siam était désormais établie, les fondations se sont réalisées au cours des années.

Les Amantes de la Croix

   Mgr Lambert de La Motte était conscient que le groupe des missionnaires français n’était pas assez nombreux pour se charger de toutes les tâches que les uns et les autres devaient assurer. Or, il pouvait se rendre compte du rôle essentiel que jouaient, depuis la date de leur création en 1670, les Amantes de la Croix tant en Cochinchine qu’au Tonkin. La structure des Amantes de la Croix leur permettait de rendre visite aux Chrétiens dispersés et dans la clandestinité, d’assurer la catéchèse et les prières, en l’absence de missionnaires ou de Prêtres autochtones. Mgr Lambert de La Motte pensait qu’implanter une communauté de vierges, les Amantes de la Croix, renforcerait le dispositif missionnaire en apportant une aide aux Prêtres et missionnaires dans leur sacerdoce. Mgr Lambert de La Motte pensait que l’institution de cette communauté de vierges permettrait d’en faire un groupe au moins aussi nombreux que celui des séminaristes. Mais il considérait que l’encadrement des Amantes de la Croix du Siam ne pouvait être l’affaire des Prêtres eux-mêmes. C’est la raison pour laquelle, s’appuyant sur ce qu’il avait pu noter par rapport aux missions portugaises et espagnoles dans les Philippines, où des femmes pieuses, originaires de leurs métropoles respectives, se dévouaient à l’encadrement de ces jeunes filles, il pensait qu’il serait possible de faire venir de France des femmes qui seraient prêtes à se dévouer à cette cause. À notre connaissance, ce projet n’a jamais eu de suite et il ne semble pas y avoir de traces de femmes françaises encadrant les Amantes de la Croix au Siam à cette époque.

Le don du roi Naraï et les services pour le roi

  Parmi les missionnaires français, Mgr Laneau, évêque de Métellopolis, était de tous le celui qui connaissait le mieux le Siam où il séjournait depuis 1664. Enfin, il avait apporté tous ses soins au collège finalement installé à Mahapram, à une lieue de la capitale, et au grand séminaire, aidé dans cette tâche par son ami Pierre Langois, linguiste comme lui, qui s’appliqua à l’étude du « quӕc ngữ », continuateur en ce domaine de l’Ĭuvre du JésuiteAlexandre de Rhodes. Pendant les premières années de la Mission, le Père Laneau, nous allons le voir, a été chargé de prodiguer des soins au Prince Aphaithot, frère cadet du roi. La genèse de cette mission a eu lieu en 1667 quand le roi Naraï a exprimé le désir d’avoir quelques éclaircissements sur le catholicisme. Mgr Lambert de La Motte lui a fait offrir un livre d’images sur la religion chrétienne. À la demande de Mgr Lambert de La Motte, le futur évêque de Métellopolis, le Père Laneau a ajouté à cet ouvrage des explications en langue siamoise puisqu’il avait eu l’occasion de se faire éclairer sur la religion bouddhiste pendant qu’il avait séjourné avec les moines siamois : Il semble que la grâce veuille opérer quelque chose dans le cœur du roi de Siam ; car depuis peu il a voulu voir à fond ce qu’enseigne la religion chrétienne, ce qui nous ayant été rapporté, nous crûmes lui devoir faire présent d’un recueil d’images en taille douce, de tous les mystères de la vie et passion de NotreSeigneur, des douze apôtres, des quatre évangiles, des fondateurs des ordres religieux et de deux saints des plus illustres de chaque Ordre, et des quatre fins dernières, que nous avions fait relier en France, avec des feuillets blancs entre les images, pour y écrire ce qu’elles signifient ; c’était dans la pensée qu’il en demanderait une explication.Après avoir reçu les documents proposés par Mgr Lambert de La Motte et les explications en siamois par le Père Laneau, le souverain lui a envoyé une lettre pour dire qu’il désirait extrêmement savoir ce que signifiaient les portraits, et que la Mission lui ferait plaisir de lui en écrire dans les feuillets blancs l’explication dans la langue du pays. Le prince Aphaithot, ayant pris lui aussi connaissance de ce catéchisme en images, a obtenu la permission de faire venir un missionnaire au palais pour se faire donner des explications supplémentaires. Un mandarin a été envoyé pour convier le Père Laneau à se rendre au palais. C’était ce missionnaire qui s’est trouvé chargé de cette mission. Ce prince, paralysé des deux bras et des deux jambes depuis douze ans, lui a déclaré qu’il s’intéressait au christianisme pour deux raisons : d’une part, il trouvait cette religion belle ; d’autre part, il espérait qu’elle lui procurerait la guérison. La guérison pour le prince impliquait, selon le Père Laneau, qu’il apprenne à croire en Dieu : « Le missionnaire commença à lui parler des mystères de notre foi, comme on continue de faire à un gentil qui n’en a jamais rien su, et qui veut être catéchumène ». Le missionnaire est ensuite allé régulièrement instruire le prince au palais trois ou quatre fois par semaine. Plus tard, le prince Aphaithot a déclaré qu’il n’y avait qu’un Dieu. Les missionnaires ont rivalisé d’ardeur dans la prière pour obtenir cette faveur. Et quelques temps plus tard, le prince a ressenti une réelle amélioration : le sang a recommencé à circuler dans ses jambes paralysées. Il semble que la permission royale de prêcher au palais n’était pas nettement liée au sujet de la religion mais bien par rapport aux problèmes de santé du frère du monarque.

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Table des matières

Résumé
Abstract
Remerciements
INTRODUCTION GÉNÉRALE
PREMIÈRE PARTIE : LE SIAM ET LES MISSIONNAIRES FRANÇAIS
Présentation
Chapitre I : Les Missions Étrangères de Paris et leur âge d’or sous le règne du roi Naraï
1.1.1 Le voyage et le destin
1.1.2 L’orage
1.1.3 Le synode et l’installation définitive à Ayutthaya
1.1.3.1 Une spiritualité missionnaire adoptée
1.1.3.2 Directoire pour l’apostolat auprès des non-chrétiens
1.1.4 Les réalisations sous le règne du roi Naraï
1.1.4.1 Le collège-séminaire Saint-Joseph
1.1.4.2 Le collège-séminaire de Mahapram
1.1.4.3 Le collège constantinien
1.1.4.4 Les Amantes de la Croix
1.1.4.5 L’Hôpital saint-Joseph
1.1.4.6 Le don du roi Naraï et les services pour le roi
Chapitre II : La déstabilisation de la Mission de Siam après la Révolution de 1688
1.2.1 L’Église de siam dans la tourmente
1.2.2 Le départ des Français pour l’exil
1.2.3 La prise d’Ayutthaya par les Birmans
1.2.4 La destruction de la Communauté chrétienne
Chapitre III La renaissance de la société des Missions Étrangères de Paris à l’ère de Bangkok 
1.3.1 La renaissance à Santa Cruz
1.3.2 Mgr Pallegoix, un bon ami du roi Rama IV
1.3.3 La Mission de Siam et la modernisation de Siam
1.3.3.1 Le Séminaire du Sacré-CĬur
1.3.3.2 Les écoles paroissiales
1.3.3.3 La contribution à l’enseignement des orphelins
1.3.3.4 La contribution à l’enseignement général
1.3.3.5 Les écoles sous la direction des religieux
Le Collège de l’Assomption
L’école des sĬurs de l’Enfant-Jésus
Les couvents des sĬurs de saint-Paul de Chartres
Le Couvent de l’Assomption
Le Couvent de Santa Cruz
Le Couvent de Saint-Joseph
1.3.3.6 L’enseignement du français
Conclusion de la première partie
DEUXIÈME PARTIE : LES MISSIONNAIRES FRANÇAIS ET LA LANGUE SIAMOISE
Présentation
Chapitre I : La langue et la littérature siamoises
2.1.1 Le siamois et l’influence des langues indiennes-khmères
2.1.2 La langue poétique dans la littérature classique siamoise
2.1.2.1 Jeux poétiques et jeux de mots
2.1.2.2 Formes poétiques en siamois
2.1.2.2.1 Le « Klon »
2.1.2.2.2 Le « Khlong »
2.1.2.2.3 Le « Kap »
2.1.2.3 La poésie classique siamoise et la louange du roi
Chapitre II L’apprentissage et l’acquisition du siamois par les missionnaires français
2.2.1. La genèse et la méthode de l’étude de la langue siamoise
2.2.2 Les missionnaires, érudits dans la langue siamoise
2.2.2.1 Monseigneur Louis Laneau, évêque de Métellopolis
2.2.2.2 Monseigneur Arnaud-Antoine Garnault, évêque de Métellopolis
2.2.2.3 Monseigneur Jean-Baptiste Pallegoix, évêque de Mallus
2.2.2.4 Frère Hilaire, religieux de la Congrégation de Saint-Gabriel
Chapitre III : Les ouvrages en siamois des missionnaires
2.3.1. Les écrits religieux des missionnaires à l’époque d’Ayutthaya
2.3.1.1. Premier livre de l’Évangile « ёіѣёѫъыѯѕоѬ ѝєѫъ »
2.3.1.2 Le Catéchismo ou « ўьѤкѝѠз ำѝѠь Ѫ »
2.3.2. Les écrits religieux des missionnaires à l’ère de Bangkok
2.3.2.1 Le Catéchisme dit Khâm Són Christang
2.3.2.1 Darun Suksa ou « чіѫцћдќำ ѩ »
Conclusion de la deuxième partie
TROISIÈME PARTIE : UNE MISE EN OEUVRE DE LA LITTÉRATURE CLASSIQUE SIAMOISE AU SERVICE DE L’ÉVANGÉLISATION
Présentation
Chapitre I  De l’adaptation à la création : les termes siamois servant pour designer le Dieu des Chrétiens
3.1.1 La mise en Ĭuvre de la littérature classique pour désigner Dieu
3.1.1.1 L’imitation formelle du Mahachat Kham Luang
3.1.1.2 L’utilisation de la ponctuation siamoise
3.1.2 Les techniques de formation des mots pour désigner Dieu
3.1.2.1 Les approches néologiques
3.1.2.2. L’emprunt au pāli et au sanskrit
3.1.2.3 Les emprunts aux vocabulaires occidentaux
3.1.2.4 La néologie sémantique
3.1.2.5 L’utilisation du vocabulaire royal
3.1.3 Le problème d’orthographe
Chapitre II : La romanisation de la langue siamoise : une nécessité pour la Mission de Siam
3.2.1 La nécessité culturelle et politique
3.2.1.1 La communication entre les missionnaires et les païens
3.2.1.2 L’interdiction faite aux étrangers d’utiliser les alphabets siamois et pālis
3.2.2. L’Évolution de la romanisation utilisée par les missionnaires
3.2.2.1 Le premier jet au XVIIe siècle
3.2.2.2 La romanisation aléatoire et sa publication au XVIIIe siècle
Le vocabulaire royal
3.2.2.3 La normalisation des diacritiques au XIXe siècle
Dictionarium Linguæ Thai
Chapitre III : La rédaction des manuels scolaires : Dieu et la sauvegarde de la Mission de Siam
3.3.1 Les écrits de louange du roi et de Dieu
3.3.2 Un infléchissement pour la Mission de Siam
3.3.2.1 Le nombre d’élèves
3.2.2.2 Le nombre des jeunes fidèles
Conclusion de la troisième partie
CONCLUSION GÉNÉRALE
ANNEXE I : Cartes
ANNEXE II : Listes des Vicaires apostoliques du Siam et du Laos siamois
ANNEXE III : Iconographie
INDEX
BIBLIOGRAPHIE
Références en langues occidentales
Documents d’époque des Archives de l’Archidiocèse de Bangkok
Documents d’époque des Archives des Missions Étrangères de Paris
Ouvrages
Articles
Thèses et mémoires
Sites web en langues occidentales
Wikipédia
Autres
Références en siamois
Documents d’époque des Archives de l’Archidiocèse de Bangkok
Documents d’époque des Archives des Missions Étrangères de Paris
Ouvrages
Articles
Thèses et mémoires
Sites web en siamois
Wikipédia
Autres
Dictionnaires monolingues, bilingues et multilingues

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