Une mobilité très intense entre Manjakandriana et Antananarivo 

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Historique de la localité et de l’implantation de la population

Le District de Manjakandriana est chargé d’histoire ancestrale, bien qu’il ne soit pas la destination numéro un des sites et des visites touristiques. Or il regorge d’aspect historiques (Lac Mantasoa) et touristiques. Au niveau de l’histoire, les collines d’Ambatomanga et Ankadimanga font partie parmi les « douze collines sacrées de l’Imerina ». Sur le plan touristique, il offre de beaux paysages permettant d’effectuer des randonnées (Colline d’Angavokely et Angavobe) d’une part et d’autre part d’observer des réserves forestières (la fameuse descente de la Mandraka), des cascades et des chutes d’eaux ainsi que le barrage hydraulique de la Jirama. Au temps du Royaume de Madagascar, un adage avait été célèbre à l’époque: «Antananarivo no tsara trano ka i Vakiniadiana no sola vantona» Litt. « Si les habitations étaient belles à Antananarivo c’est grâce aux jeunes du Vakiniadiana (appellation de la localité à l’époque de l’Imerina Enin-toko du temps du roi Andrianampoinimerina) qui transportaient les bois pour leur construction et ces jeunes deviennent chauves (parce qu’ils portaient les bois sur leurs têtes).
Quant à la Commune de Manjakandriana, elle a bénéficié du statut de Commune Urbaine à partir de 2012. Manjakandriana était au début un village situé au sommet de la colline entre les deux plaines, puis tout au long de son histoire et à cause de la pression démographique, elle connait une extension géographique (étendue) avec une moyenne de 5 000 habitants tous les 5 ans. L’effectif de la population augmente et administrativement elle accédait au statut d’une ville. Par conséquent elle devenait une Commune Urbaine. A l’époque coloniale, Manjakandriana jouissait d’un point stratégique d’ordre militaire où le pouvoir colonial implante un camp militaire à Bematazana (là où on peut observer l’horizon de part et d’autre), économique parce que le régime foncier favorisait l’existence de nombreuses propriétés appartenant à des colons, et touristique parce qu’elle offre des variétés de sites touristiques. Grace à ses terres riches et fertiles, la production de riz ravitaille la capitale et cela ne posait pas de problème chez les riziculteurs malgré les aléas climatiques qui surgissent souvent dans la région . Manjakandriana est en quelque sorte un des greniers à riz de la capitale et un point de ralliement des colons1. En outre, La population de Manjakandriana avait même prêté main forte aux insurgés de la guerre pour l’indépendance à Moramanga, et ils ont bâtis une stèle en leur honneur. (Figure N°10 ci-dessous)

Formation toponymique

Au temps des Royaumes Malgaches, la ville de Manjakandriana fût jadis nommée “Ambodiakondro” qui signifiait littéralement “au pied du bananier”, du fait de nombreuses plantations de bananes qui existent encore dans la région. Puis à la fin du XVIIIème et début du XIXème siècle, elle fut conquise et soumise par le roi Andrianampoinimerina .Selon les traditions orales, l’épreuve de force se déclenchait et se disputait au niveau de la rivière Niadiana (litt : Vaky ny Niadiana) entre les troupes du roi et les natifs du village au niveau la rivière se trouvant à la sortie du village de Sambaina en direction vers Manjakandriana, d’où l’appellation qu’on donnait plus tard à cette localité «Vakiniadiana». Après la défaite des locaux, le roi ordonnait de mettre en place un gouvernorat dirigé par un noble et il disait que les nobles (Andriana) doivent y régnaient (Manjaka), d’où le nom de «Manjakandriana» ( Pouvoir des Nobles).La reine Ranavalona Ière ( 1810-1860) avait l’ habitude de faire un détour et des petites haltes dans la bourgade de Manjakandriana avant de rejoindre Mantasoa comme à l’aller et retour (qui se trouve au Sud c’était où il y avait une résidence royale de villégiature et l’industrie de Jean Laborde).
Selon toujours les traditions orales, le roi Andrianampoinimerina, lors de son règne avait placé des hommes de sa confiance dans les grandes localités et les villages périphériques qui pourraient lui être rentables prochainement, c’était une question de stratégie politico-militaire. Au cours de ces conquêtes, de nombreux “Andriana” qui l’accompagnaient avaient trouvé résidence dans la localité. Des descendants royaux, des nobles et des fiefs venant d’Ambohimalaza, d’Ambatomanga ainsi que d’autres localités environnantes avaient décidé de s’y installer. Le roi Andrianampoinimerina décida alors de bâtir le nom de la ville en “Manjakandriana” qui signifie “Manjaka ao ny Andriana” ou “Le suzerain y règne”.
D’autres versions orales rapportaient que le fameux nom «VAKINIADIANA» de la partie Est de l’Imerina était à l’origine de la volonté du Roi qui voulait aménager toutes les plaines rizicoles cultivables de la localité pour réaliser un surplus agricole. Le travail y afférent était très dur mais après quelques années de labeur, les plaines furent aménagées et ou en malagasy, «Vaky ny nohadiana».

Notions et concepts

Contexte général du sujet

On l’avait dit précédemment dans l’Introduction Générale que la dynamique de la population est un phénomène mondial. Elle est omniprésente et omnipotente à n’importe quel moment. Chaque pays du globe est influencé par ce phénomène, que ce soit dans les pays les plus développés que les pays en voie de développement et surtout dans les pays pauvres. Bien évidemment, ce fait social existe aussi à Madagascar dans lequel la mobilité interurbaine est très importante. La relation entre la capitale et ses villes périphériques est de nature non seulement commerciales, mais aussi d’ordres politico-économiques, culturels, idéologiques, éducationnels ainsi que d’autres paramètres sont manifestés. Cette action de migration et de mobilité interurbaine est observable dans le District de Manjakandriana qui offre une potentialité de zone d’étude et mérite d’être approfondie pour faire connaitre la réalité locale. La population est intensément dense et elle est inégalement répartie sur le lieu. Néanmoins, on observe qu’une partie de la population se regroupe surtout aux alentours de la RN2 et une autre partie en majorité s’accumulait dans la ville de Manjakandriana. L’existence et la proximité de la route nationale fait focaliser une attraction démographique au centre-ville de Manjakandriana. En effet, démographiquement, c’est une population relativement jeune et une telle situation démographique s’avère une lame à double tranchante: c’est une main d’oeuvre à bon marché et une force de bras nécessaires pour promouvoir le développement économique mais en contrepartie ce sont aussi des bouches à nourrir. Aussi la mobilité interurbaine met en valeur les différents échanges-relations et communications entre les deux villes qu’elles sont distinctes et l’existence de l’évènement en fonction des déplacements et ayant eu des impacts au niveau du développement dans tous les domaines et plans qui concernent les deux localités en question.

Manjakandriana: Une petite ville?

Littéralement, c’est une petite ville peu étendue. Le cadrage est difficile à déterminer car elle est souvent confondue avec les critères d’une agglomération, de ce fait on va prendre le classement du PNUD ci-dessous pour en cadrer et classer.

Les perspectives de développement des petites villes

Les petites villes tiennent compte des endroits stratégiques, depuis l’époque coloniale jusqu’à nos jours. Elles attribueraient un espace à deux dimensions : politique et socio-culturel. L’Etat devrait jouer un rôle dans leur développement, c’est-à-dire de rehausser les taux d’équipement des petites villes en ce qui concerne les infrastructures urbaines de bases; de renforcer le processus de décentralisation effective par l’augmentation des subventions des communes afin de valoriser les ressources budgétaires de ces petites villes; d’améliorer la capacité organisationnelle des acteurs par la mise en place des formations sur la gestion et de la planification urbaine; augmenter la couverture spatiale des outils de planification urbaine, pour qu’elles ont un dynamisme fonctionnel particulier à travers le PCD (Plan Communale de Développement), le SCA(Schéma Communale d’Aménagement) , le PUD (Plan d’Urbanisme Directeur); et de pouvoir prendre quelques dispositions transitoires pour asseoir le minimum de planification: par exemple, c’est de mettre en oeuvre une mesure facile à appliquer.

Notions et Concepts

La mobilité caractérise tout un concept qui a un rapport avec le mouvement, le développement et la variabilité. Elle varie selon le contexte étudié mais dans notre cas qui concerne l’étude d’une mobilité de la population, il est question de « déplacement » d’une personne ou groupe de personnes , de biens ou de marchandises, d’un point précis A vers un autre point B. Elle est conditionnée par l’existence des infrastructures routières, ou aériennes ou bien navales et celle-ci est en fonction des objectifs des populations ciblées. De ce fait, la mobilité humaine, généralement traduit les différentes sortes de migrations entre autres les migrations pendulaires, permanentes, définitives, saisonnières, et elles se rendent manifestes à l’échelle régionale, nationale et internationales, etc. Ces dynamismes sont définis par le fonctionnement des multiples activités et de l’organisation échelles spatio-temporelles, c’est-à-dire, des mécanismes pouvant produire dans l’espace mais cette situation est fonction du temps et des éventualités.
En outre, ces différents fluctuation de la population peuvent engendrer de multiples enjeux économiques, politiques et sociales dans les pays ou régions cibles, et qui évoquent la mobilité qui sous-entend les notions de transport. Ces derniers, quel qu’il soit leurs types, dépendent de ces mobilités de la population, de ces flux de personnes qui chaque jour, ils entrent en action pour amplifier le phénomène.
Sur le plan urbain et interurbain, les mobilités humaines sont surtout axées sur des déplacements pendulaires, hebdomadaires ou bien mensuels. Le concept de mobilité ici est conditionné par les va – et -vient journaliers de la population. La ville se transforme en un espace de mobilité 24h/24 avec des évolutions qui ont eu un impact sur le système de transport urbain.

Méthodologie

Explorations bibliographiques

La bibliographie de notre dossier de recherche avait rencontré des limites: les documents sont rares et les données statistiques insuffisantes. Ces problèmes majeurs ne nous permettent que d’étaler des approximations plus ou moins évidentes lors des analyses des données. On a noté également que les études entreprises au niveau la Commune de Manjakandriana, sur les questions de migration et de mobilité interurbaine, n’étaient pas récentes, et manquaient d’actualisation. La Commune ne possède pas de données chiffrées sur ce phénomène.
En fait, les études effectuées sur la commune et ses relations avec la migration et la mobilité interurbaine n’existent pas mais elles restent sur le stade des observations superficielles. Le résultat atteste le manque de fiabilité des données et de celui d’illustration méthodologique. Cette situation empêche d’effectuer des analyses sur des documents qui font défaut et manque d’actualisation. D’ailleurs on était sous peine d’émettre des résultats non fondées. D’autant plus, il est rare de voir des études et de recherches qui portent sur le milieu, ce qui entraine des difficultés de mener à bon escient les travaux de recherche, sur ce point, il n’est pas la prise de domaine des recherches en la matière. C’est un handicap majeur pour déterminer l’exactitude de la situation. Pour en déduire, c’est un constat, parce que c’est au cours des recherches documentaires qu’on a relevé l’existence de peu de documents s’intéressant directement au thème de migration et de mobilité interurbaine dans la commune de Manjakandriana. Par conséquent, c’est un blocage pour pouvoir discerner et apporter des réflexions afin d’interpréter le contexte et étudier quelques chiffres et données recueillies parce que cela n’exprime pas pleinement les réalités. Les études récentes sont basées sur le développement global de la région et on n’a pu mettre un droit de regard sur les études concernant directement le thème de notre dossier de recherche. Il a fallu aborder des approximations et des comparaisons des données recueillies afin de pouvoir élaborer quelques esquisses d’évidences.

Méthodologie de collectes de données

Ce mémoire de Master s’est basé sur l’approche des documents personnels. Des enquêtes directes au niveau de la zone d’étude étaient nécessaires et primordiales à cause du manque d’actualisation et des données authentiques. On ne s’est pas contenté de juste analyser des livres, des revues, des thèses et des mémoires. Il est à noter que ces documents cités dans la bibliographie sont des thèses de mémoires issues de la bibliothèque de la mention de Géographie elle-même. Par contre, des analyses et des études des autres documents avaient été nécessaires et elles furent entreprises pour l’accomplissement de ce dossier.
Des enquêtes ont été réalisées au niveau des personnes résidant à la capitale effectuant des déplacements quotidiens, hebdomadaires, mensuels ou annuels. On avait aussi des contrastes, ceux qui habitent dans la ville de Manjakandriana et des natifs de la région affectés par cette mobilité. Des fiches et questionnaires d’enquêtes, plus ou moins résumant notre sujet d’étude et notre problématiques, furent données et complétées par cette catégorie des gens. L’on a questionné et ciblé des personnes en âge de raison et de comprendre la problématique de notre étude. Une tranche d’âge variant entre 21 et 65 ans regroupe des statuts sociaux différents les unes des autres. On a pris des échantillons de réponses des questionnaires des personnes ciblées et l’on a regroupé et dépouillé les données afin d’établir et obtenir des résultats fiables. On a essayé de cibler différentes catégories de personnes en fonction de leurs rôles dans leurs ménages respectifs ainsi que de leurs professions et de leurs sources de revenus.
La difficulté dans ces enquêtes réside sur le fait que toutes les personnes questionnées, soit elles bloquent, soit elles donnent de réponses floues et parfois elles ne donnent pas quand il est question de revenus ou de bénéfices acquis en rapport avec les activités de mobilité et de déplacements.
Évidemment, Manjakandriana se situe non loin de la capitale, mais le coût de déplacement vers la zone avait un impact important pour une personne parce que cela est en rapport avec son revenu moyen.
Dans cette rubrique, nous rapportons les conditions géographiques favorables ou défavorables et la dimension humaine de la zone d’étude.

Des conditions géographiques favorables ou défavorables

La morphologie et la pédologie

Bien que le District de Manjakandriana se situe à l’extrême oriental de la région Analamanga, il bénéficie encore de l’ensemble géographique des hautes terres centrales. Le pic d’Angavokely culmine la région à plus de 1 875m d’altitude. Le relief présent autour du pic d’Angavokely reste un relief accidenté, une succession de plaines et de collines ayant une altitude moyenne de 1 500m. Le paysage de l’Est de la région d’Antananarivo reste très varié. On peut observer une succession de dômes granitiques. Le type de sol que l’on peut rencontrer est généralement de type granitique. Pour cause, la formation granitique de Carion, est le plus grand développement de granite de la région. Le massif de Carion domine la zone de Manjakandriana, et il se trouve 50km au nord-est du massif de l’Ankaratra. Il est caractérisé par sa forme de coupole, un dôme granitique en cours de dégagement. Le granite qui est une roche magmatique, dont les cristaux ont une taille pluri métrique à centimétrique, est rarement décimétrique.
Au niveau de la Commune de Manjakandriana, le sol n’est pas assuré pour sa fertilité car elle est de type latéritique et ferralitique. De plus, il existe encore un gros problème dans la Commune de Manjakandriana, c’est la non maitrise des eaux de rizières, ce qui fait enregistrer des baisses de productions. En général, les terrains cultivables sont exigus et insuffisants par rapport aux besoins de la population, ce qui engendre une surexploitation et donc une baisse annuelle de leur fertilité. Les montagnes rocheuses se localisent dans la partie Est et Sud de la commune, citons des exemples dans les fokontany d’Andranomangatsiaka et d’Ambohiboromanga. Ces ressources peuvent apporter beaucoup de surplus sur l’économie de la Commune mais elles restent encore inexploitées.

La Végétation et l’Hydrographie

Le District de Manjakandriana est caractérisé dans sa région sud par la présence du lac de Mantasoa. Un des plus grands lacs de Madagascar qui abrite un barrage de rétention d’eau.
Le lac de Mantasoa est le 3ème plus grand lac de Madagascar, respectivement, après ceux d’Itasy et de Tsiazompaniry. Avec une dimension d’environ 1 375ha, le lac de Mantasoa n’est pas seulement un barrage de rétention d’eau, ce fût également l’une des principales sources de revenu des habitants avoisinants et les localités aux alentours et, c’est grâce à la pêche et aux diverses activités touristiques qui y existent. Il est à noter que le lac Mantasoa est un lac artificiel. Les eaux du lac sont acheminées par un canal qui traverse le village d’Ambatolaona et puis celui de Mandraka, pour être retenues au barrage avant la descente de Marozevo. Au niveau du barrage de retenue de Mandraka, l’eau suit une conduite pour faire tourner la turbine de l’hydroélectricité ravitaillant la capitale Antananarivo.
Le District de Manjakandriana est également alimenté par de nombreuses fleuves et rivières. On peut observer le fleuve “Iadiana” et ses innombrables affluents. Généralement à cours rapides (à cause du relief accidenté), le réseau hydrographique est obligé de serpenter et en formant souvent des petites méandres dans les vallées.
En fonction du réseau hydrographique, sur les bas de pentes, vu que le relief est très accidenté, la végétation est plus vigoureuse et plus riche. On peut y rencontrer des végétations sempervirentes et des forêts de reboisement ou bien des cultures maraîchères comme des anapatsa, anatsinahy, etc.
Les sommets des “tanety” sont surtout recouverts de grands arbres comme les pins, les eucalyptus, les mimosas…. Ce sont les forêts des espèces ou essences introduites.
La savane herbeuse est également présente dans la quasi-moitié du District. Cette savane est une formation secondaire, ce qui signifie que la formation primaire a déjà été détruite ou bien remplacée. En effet, la formation secondaire est due à la pratique ancestrale des feux de brousse ou «doro-tanety» et de la déforestation ou «doro-ala». Cette déforestation avait une relation avec l’histoire d’Antananarivo-ville. Cette pratique a pour cause, la récupération des charbons de bois pour le commerce, ou pour le gain d’espace pour la culture et les différentes activités agricoles. Il est à noter que le District de Manjakandriana est l’un des plus grands fournisseurs de bois de la capitale. La forêt de “Vakiniadiana” est réputée pour la qualité de ses bois à l’époque et les autres variétés de bois reboisées actuellement.

Le portrait démographique de l’ensemble de la zone d’étude

Le phénomène de migration et de mobilité humaine sont observable dans le District de Manjakandriana. Ils représentent une potentialité de la zone d’étude. C’est une population dense mais elle est inégalement répartie à travers son territoire. Elle se concentre (la population) au niveau du Chef-lieu de District et dans les régions environnantes. Cela est dû à la proximité de ces localités et par la présence de la RN2. En effet, d’après les recueils des données chiffrées, la population est relativement jeune et ce caractère démographique constitue un atout majeur pour promouvoir au développement local mais d’un côté c’est une charge qui mérite une matière à réflexion sur le sujet de l’avenir de cette catégorie de jeunesse qui domine.
En effet, on peut constater à travers le tableau ci-dessous le nombre d’habitants de la Commune Urbaine de Manjakandriana qui est réparti dans les 24 Fokontany. On l’a classé en groupe d’âge de 25-64ans. Cette tranche d’âge traduit la population active et elle représente en moyenne 40% de la population totale de la Commune Urbaine. Donc, la population locale est «généralement» considérée jeune et active.
En observant le tableau, ce n’est pas le fokontany de Manjakandriana qui a le plus d’effectif d’habitants dans la Commune mais c’est celui d’Antsahamaina avec un total de 3590 habitants. Antsahamaine est localisée à l’extrême Sud Est par rapport à la Commune Urbaine de Manjakandriana.

Les caractéristiques démographiques de la Commune de Manjakandriana

Certes, la population de la Commune est dominée par la présence des jeunes. Ces derniers représentent plus de 50% de la population totale (15-45ans), ce qui est une grande potentialité pour le développement des activités de production de la Commune. Signalons que les enfants aident déjà leurs parents depuis leurs bas âges pour les activités agricoles et l’élevage. La ville de Manjakandriana compte environ une population totale de 27965 habitantsqui vivent dans une surface de 76, 5 km2. La densité est de 416,2 habitant/km2. Elle est densément peuplée. En effet, le chef-lieu de District est le point d’interaction sociale,éducative, culturelle, économique et administrative de la région. Le District de Manjakandriana présente une superficie de 1 660 km2 et englobe une population totale d’environ 205 000 habitants. Ce qui représente une densité moyenne de 123,49 habitant/km2.
La Commune de Manjakandriana avait une croissance d’environ 1 000 habitants ou taux d’accroissement naturel de 2,5%/an. Le nombre moyen d’habitant par Fokontany est de 1 165 hab. Elle a un taux de natalité de 34,5%/an et celui de la mortalité est de 1,3%. La taille des ménages dans la commune est d’une moyenne de 5. Le taux de fécondité est de 3,51%. La population est concentrée aux environs de la Commune, ce qui peut s’expliquer par la proximité des unités de production et des technologies. Mais également, il est plus facile d’y trouver du travail que ce soit temporaire, permanent, ou définitif mais on peut aussi y acquérir des besoins alimentaires à des prix abordables pour le pouvoir d’achat des locaux.
En ce qui concerne la composition ethnique, la ville et dans l’ensemble du District sont formés par des Merina majoritaire et l’existence d’un nombre important de Betsimisaraka. Ces deux ethnies composent généralement le groupe ethnique majoritaire dans cette façade orientale de la région Analamanga.

Les flux de biens et de marchandises

Les flux entrants

Les flux entrants sont catégorisés par les biens et les marchandises que les commerçants de gros, demi gros ou détaillants en procurent de la capitale ou des autres grandes villes de la région pour les revendre dans la ville de Manjakandriana. Le ravitaillement de ce dernier est favorisé par la présence de la RN2. Les commerçants sont nombreux dans la ville de Manjakandriana. A part le marché hebdomadaire de la ville, ces commerçants sont ouverts 6j/7 (d’autres s’ouvrent exceptionnellement le Dimanche). Les commerçants s’approvisionnent généralement des produits de premières nécessités (PPN) ou des matériels ou biens d’équipements de construction. . Le secteur primaire est encore dominant dans la Commune de Manjakandriana, d’où l’acquisition des produits agricoles et d’élevage se fait place et elle n’est pas encore la priorité des revendeurs. Les détaillants qui se rencontrent dans la sphère des petites entreprises familiales sont nombreux que les grossistes ou les demi-gros car ils comptent environ 250 au niveau de la ville et ils se répartissent dans les petits coins des fokontany. Ces commerçants «épiciers» s’approvisionnent en marchandises au moins une fois / mois vers la capitale. Les véhicules utilisés lors des transports de ces marchandises sont des camions, des camionnettes ou des fourgonnettes bâchées. Il est à noter que ce commerce est confronté à des problèmes des routes communales au niveau des transports des marchandises et qu’il existe une flambée des prix du carburant. Les marchés hebdomadaires, dans lesquels les vendeurs sont spécialisés dans différents types de produits (racines et tubercules, légumes,…) sont très loin pour certains fokontany. Les fokontany à proximité de la RN2 bénéficient de son apport en qualité d’infrastructure de la route, contrairement aux fokontany éloignés. Pour les commerçants de ces fokontany éloignés de la RN2, ils sont obligés de ramener les produits par charrette à cause des mauvais états des routes, surtout en saison de pluies. Quant aux «épiciers» et aux boutiques des fokontany enclavés, le problème est encore limité du fait du faible pouvoir d’achat des paysans.

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Table des matières

I- Contexte et Méthodologie de la recherche
Chapitre I : Contexte et Méthodologie 
A- Localisation, Contexte et Historique locale
B- Notions et Concepts
C- Méthodologie
Chapitre II : Les conditions géographiques du milieu 
A- Des conditions géographiques favorables ou défavorables
B- La dimension humaine
II- Des flux pendulaires intenses entre Manjakandriana et Antananarivo
Chapitre III : Une mobilité très intense entre Manjakandriana et Antananarivo 
A- Manjakandriana : une ville relais d’Antananarivo
B- De flux de personnes très diversifiés
C- Les flux des biens et des marchandises
Chapitre IV : Un mode de transport favorable 
A- Une desserte régulière en taxi-brousse
B- Le transport en camion
III- Les enjeux, les perspectives et la mobilité interurbaine Antananarivo – Manjakandriana
Chapitre V : Les impacts spatiaux et économiques du phénomène de migration 
A- L’empreinte spatiale de zone de départ
B- La rentabilité économique de la mobilité urbaine
Chapitre VI : Les problèmes et perspectives
A- Les infrastructures communautaires de base
B- Le développement économique local
 Conclusion Générale
 Bibliographie et webographie

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