Soutenance mémoire
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Une vision extérieure et jeune apportée dans le cadre de ce projet
La volonté de la municipalité de Lisieux a été de faire appel à des étudiants stagiaires afin de disposer d’un groupe de personnes avec un regard extérieur et “jeune”, en dehors de toute pression budgétaire et sans “pression politique”. L’objectif a été de fournir à la ville un rapport composé d’un diagnostic, comprenant les forces, les faiblesses, les opportunités et les menaces du territoire lexovien ainsi que la vision des habitants sur la pratique du vélo ; et de plusieurs orientations stratégiques concernant les aménagements cyclables, tels que les outils réglementaires, plusieurs propositions d’aménagement ou encore des idées d’accompagnement pour les habitants.
La fonction d’intermédiaire pour la transmission d’informations entre la municipalité et les habitants
(citoyens, associations de quartier…) ou les différentes personnalités acteurs du vélo (magasins de
vente de vélos, Fédération Française de Cyclotourisme, office du tourisme, responsables en charge des projets pour l’agglomération) a aussi été un rôle à tenir.
Une méthode de travail accompagnée par l’accentuation sur les usages
Enfin une troisième volonté, lors de la réflexion, a été de toucher un maximum d’utilisateurs de transports doux. Comme Lisieux est une ville touristique, et que cette partie de population est susceptible d’utiliser le vélo pour visiter la ville voire le département, la décision a été d’une part d’essayer de combler les attentes des habitants de Lisieux utilisant le vélo pour des usages quotidiens mais aussi de satisfaire les attentes touristiques en intégrant aussi cet usage lors de la définition des axes cyclables.
Les méthodes employées pour recueillir des données
La compréhension des enjeux auxquels est confronté un territoire passe par une phase de terrain. Pour cela, plusieurs journées d’observation de la ville à pied ont été réalisées et ont permis de prendre pleinement connaissance du territoire lexovien. Il en est ressorti un inventaire des aménagements déjà existants et des éventuels obstacles à la mise en place d’un “plan vélo”, mais aussi une observation des habitudes et des flux pour commencer à envisager des possibilités de nouveaux aménagements.
Dans un second temps, une journée d’observation de la ville a été effectuée à vélo. Celle-ci avait pour objectif de se mettre dans la peau d’un cycliste à Lisieux afin de confirmer les remarques que les habitants avaient fait remonter par le questionnaire (insécurité), et de relever certaines particularités de l’espace urbain qui n’avaient pas été repérées lors des visites à pied (bords de chaussées déformés).
Ces journées d’observation se sont même étendues jusqu’à la ville de Caen (figure 6). Lors d’un entretien avec la Maison du vélo de Caen, celle-ci a accepté de mettre à notre disposition une flotte
de quatre vélos. Une analyse par l’expérimentation des aménagements cyclables entrepris à Caen a donc été possible et celle-ci a permis d’orienter et de confirmer certains aménagements prévus pour la ville de Lisieux.
La diffusion de questionnaires auprès des habitants et des touristes
Afin de cerner davantage les enjeux présents sur la ville de Lisieux, deux questionnaires ont été mis en place : un questionnaire destiné aux habitants (de Lisieux mais aussi des communes limitrophes) et un autre destiné aux touristes de passage à Lisieux. Ils avaient tous les deux pour objectifs de faire remonter leurs habitudes de déplacement ainsi que leur point de vue sur la place et le devenir du vélo à Lisieux. Le choix de passer directement par les citoyens, et les touristes, a été fait afin de permettre également la prise de parole des habitants par rapport à un futur projet pour Lisieux. La ville a actuellement une politique de concertation dépendant des projets réalisés. Les grands projets sont généralement co-construits avec un conseil citoyen et des réunions publiques peuvent être organisées.
L’objectif a donc été de s’inscrire dans cette démarche de concertation citoyenne.
Le questionnaire réalisé pour les habitants a été diffusé sur les réseaux sociaux et sur le site de la ville de Lisieux, par le biais du service communication de la ville. D’autres questionnaires, en format papier, ont également été déposés à la maison de projets (espace Victor Hugo) ainsi qu’à l’office du tourisme. C’est un total de 162 réponses qui ont été obtenues sur la période du 2 mai 2018 au 8 juin 2018. Les questions ainsi que les réponses de ce sondage sont présentées sur la figure 7 et détaillés dans l’annexe
1. Toutefois, un des résultats obtenus montre que 65% des personnes ayant répondu sont des habitants de Lisieux. Cela a permis de confirmer que même si le plan vélo se limite à la ville de Lisieux, il interpelle aussi les habitants des communes voisines. Les tranches d’âges les plus représentées dans cette enquête sont celles des 30-44 ans à hauteur de 43%, des 45-59 ans à hauteur de 27% et des 15- 29 ans à hauteur de 23%. Les trois autres tranches d’âge (0-14 ans, 60-75 ans et 75 ans et plus) sont peu présentes dans les réponses au questionnaire. Cependant, elles correspondent également aux habitants les moins ciblés par le “plan vélo”. En outre, le questionnaire réalisé pour les habitants a permis de confirmer la place prédominante de la voiture à Lisieux et la très faible utilisation du vélo. Il a aussi montré que le manque d’équipements et l’insécurité étaient les principaux freins à l’utilisation du vélo et qu’il serait alors nécessaire, via le “plan vélo”, de contrer ces principaux obstacles. De plus, plusieurs idées ont été rapportées dans la
rubrique “Suggestions” qui ont ainsi pu orienter certaines décisions prises par la suite.
Une enquête réalisée auprès de commerçants
Une enquête a également été réalisée auprès des commerçants pour étudier le lien entre les modes de déplacements des clients et leurs achats dans les commerces. L’objectif était de quantifier le nombre de personnes venant effectuer leurs achats à pied, à vélo ou en voiture. Cinq enseignes ont accepté de participer à cette étude qui a duré une semaine (du 29 mai au 5 juin). La volonté était de viser des enseignes de différents types. Ainsi, une est un magasin de prêt-à-porter, deux sont des librairies, une est une épicerie et la dernière est une boulangerie. Celles-ci se situaient principalement le long de la Place de la République, axe de circulation majeur en centre-ville utilisé par tous les modes de déplacement et qui serait le plus impacté par la mise en place d’aménagements cyclables (figure 8). Concernant les résultats de cette enquête, ils ont eux aussi montré que la voiture restait le moyen de locomotion prédominant à Lisieux (67 % des acheteurs) et que le vélo est encore très peu présent (seulement 3 % des acheteurs). Les résultats plus détaillés sont présentés dans l’annexe 2.
Des recherches effectuées sur la réglementation et l’évolution de la place du vélo dans les villes (études documentaires)
De plus, de nombreuses recherches documentaires ont été menées afin, d’une part, de comprendre le passé, le présent et le futur de la ville de Lisieux (situation géographique, situation et évolution démographique, projets en cours, vision pour l’avenir…) mais aussi, d’autre part, de chercher les solutions possibles d’aménagements applicables à cette ville. Pour cela, il a fallu se renseigner principalement sur la réglementation imposée sur les différents aménagements cyclables.
Pour répondre à une demande de la ville, des recherches ont été effectuées sur les innovations autour du vélo et les différents “plans vélo” déjà existants en France et à l’international. La municipalité souhaitait avoir dans son panel de propositions des idées plus ambitieuses permettant d’être dans la continuité de leur projet et de faire de Lisieux une ville moderne (ambition projet Lisieux 2025). Elle souhaitait aussi pouvoir comparer son territoire avec des communes similaires afin d’objectiver la situation de la ville de Lisieux.
Enfin, d’autres recherches ont été menées autour de la communication sur l’utilisation du vélo afin de mettre en avant les actions permettant d’augmenter le nombre de cyclistes en ville.
Des équipements cyclables oubliés au profit de la voiture
L’omniprésence de la voiture à Lisieux est renforcée par l’absence d’équipements cyclables. En effet, il s’agit ici d’un cercle vicieux : le manque d’aménagements cyclables dissuade les cyclistes d’utiliser le vélo, ces derniers se tournent donc vers la voiture, et l’augmentation des véhicules motorisés dissuade encore davantage les cyclistes.
Le sondage effectué auprès de la population a montré que l’absence d’équipements était le plus grand frein à l’utilisation du vélo dans Lisieux : 85% des répondants l’ont mentionné et la majorité des suggestions des habitants ont été axées sur la mise en place de pistes cyclables, de parkings à vélo et sur l’entretien des rares pistes existantes.
Un sentiment d’insécurité pour les cyclistes
Le sentiment d’insécurité à vélo dans la ville de Lisieux est représenté par 47% des répondants au sondage. Selon les commentaires, cette insécurité est le résultat de l’absence d’équipements cyclables, mais également d’une voirie étroite et orientée uniquement vers la motorisation. Les cyclistes n’y trouvent alors pas leur place et se sentent en danger. Un sondage réalisé par la FUB confirme ce pourcentage et ces commentaires : les trois mesures prioritaires demandées par les français sont “la multiplication des itinéraires cyclables pour plus de sécurité (51.6%), la mise à disposition de stationnements sûrs et abrités dans les gares (45.7%), l’aménagement systématiquement de garages à vélos sûrs et accessibles dans les immeubles (36.3%)” (FUB, 2013).
Le manque de signalisations, concernant les vélos, et les bords de route abîmés sont également à noter. M. Billette, gérant du magasin Cycles Billette et cycliste dans Lisieux, a fait la remarque du manque de panneaux et notamment de celui figurant sur la figure 8.
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Table des matières
Introduction
Contexte de l’étude
Les objectifs de l’étude
Les missions réalisées
Une vision extérieure et jeune apportée dans le cadre de ce projet
L’organisme d’accueil : la municipalité de la ville de Lisieux
Matériels et méthodes
Le cheminement méthodologique entrepris dans la réflexion du “plan vélo”
Une méthode de travail axée sur une réflexion et sur un phasage temporel autour du projet
Les méthodes employées pour recueillir des données
Les logiciels utilisés pour illustrer et recueillir des données
AutoCAD
ArcGis
Sketchup
Google Forms
Les techniques d’organisation, de gestion et d’analyse mises en oeuvre
Diagramme de Gantt
SWOT (ou FFOM)
Google Drive
Résultats et discussion
L’aboutissement de la réflexion autour du projet du “plan vélo”
La validité de la réflexion : l’analyse des avis des différents interlocuteurs
Conclusion
Bibliographie
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