Une extrême attention vers l’autre trouver un équilibre en commun  

Résidence artistique du 12 au 19 Avril 2021 : répétitions au CCN2

Nous sommes toujours dans la même salle de la MC2 où le mur et le sol sont restés installés après la résidence de mars. Tout me semble encore plus familier, même le labyrinthe à l’intérieur du bâtiment pour trouver le plateau. La plupart de performeurs, rassemblés tranquilles sur le plateau, s’échauffent chacun individuellement et en silence sans parler. Ils font des petits étirements en insistant sur l’échauffement des articulations de leurs bras et de leurs pieds. Certains utilisent également des élastiques pour s’étirer.
Certains exercices me font penser à l’échauffement que j’ai constaté également chez les danseurs ou que j’ai éprouvé même moi-même pendant mes cours de danse contemporaine. Par exemple, les acrobates échauffent successivement leurs pieds en faisant des petits cercles vers l’intérieur et l’extérieur, un exercice très régulièrement utilisé en danse classique, pour échauffer les coups de pied. Surtout les porteurs du groupe impliquent les mêmes gestes cycliques pour échauffer leurs poignets. En me concentrant sur ce mouvement, je reste étonnée par la force et la masse musculaire qui peut se concentrer dans cette surface mesurée du corps.

Je me rends compte que les mains, les poignets et les bras d’un acrobate porteur constituent le point de connexion le plus important avec son partenaire. Presque comme les pieds du danseur sur le sol, elles fonctionnent comme une base qui supporte le reste du corps, à la différence que, dans le cas de l’acrobate, cette connexion concerne un binôme et pas seulement le rapport du corps à un élément extérieur. Leur échauffement continue avec des petits sauts sur place aux pieds parallèles. Chacun prend le temps de répéter ou de faire durer un étirement ou un exercice d’équilibre, selon ses propres besoins. Même les deux acrobates qui sont blessés, le porteur Seppe Van Looveren et la voltigeuse Airelle Caen, effectuent des petits étirements avec les autres sur le plateau.
Rachid Ouramdane s’approche et leur demande s’ils préfèrent s’échauffer tous ensemble ou seuls, selon les besoins de leur propre corps ou les exigences technique de la séquence qu’ils vont répéter. Puisque les acrobates préfèrent continuer à s’entraîner entre eux, il profite de ce moment pour proposer à la grimpeuse Nina Caprez un échauffement individuel. Ils se mettent sur l’un côté du plateau et le chorégraphe essaie de lui faire travailler quelques détails à travers des exercices qui s’appuient sur la technique de release. Ce moment d’observation permet de mieux appréhender à la fois l’agentivité technique et les réflexes gestuels que dispose le corps d’un sportif de haut niveau. Plus précisément, Rachid Ouramdane essaie avec elle l’exercice de chute en tournant, pour lui faire comprendre la position que doit avoir son corps pendant qu’elle descend sur le sol. Il lui demande de faire détendre sa nuque de manière qu’elle ne la tienne pas en arrière, mais qu’elle la laisse suivre le mouvement.

Elle doit sortir de son axe en pliant légèrement ses genoux jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus tenir et elle va finir sur le sol.
Pendant que Nina Caprez essaie, il lui demande de ne pas faire de la contraction pour descendre, mais plutôt laisser son sternum et sa tête aller vers l’extension de l’axe de son corps. En même temps, Rachid Ouramdane insiste sur la manière dont elle se lève pour reprendre le tour de nouveau. Il lui explique qu’il faut se lever avec la pulsion que lui permet son contrepoids pendant le mouvement. Il souligne la qualité de la continuité du mouvement en lui disant : « cela va te permettre d’être plus légère pendant le spectacle. Rapproche-toi et suis le mouvement, ne résiste pas avec tes jambes».

Dans l’exercice suivant, il essaie de lui faire travailler surtout la manière dont elle s’appuie sur le sol. Tous les deux se mettent à genoux et il lui propose de faire une roulade en avant en mettant d’abord son poignet sur le sol et en roulant, ensuite, par le côté extérieur de son bras : de commencer par le coude et s’appuyer finalement sur son épaule pour tourner. Il continue avec un petit exercice de contact improvisation pour l’aider à trouver ses appuis. Il lui dit : « prends le temps, touche le sol, voilà ! ». L’objectif est de lui faire comprendre qu’elle doit passer par chaque étape avant de descendre, impliquer chaque petite surface de son corps pour arriver au sol. Cela lui permet à la fois de se protéger et de devenir plus souple. Comment un corps qui a l’habitude de grimper sur un rocher, peut se confronter sur le sol d’un tapis de danse ?
Le chorégraphe lui demande de faire encore un exercice où il faut courir pour atterrir au sol en glissant par le côté de son épaule. « Tu fais descendre d’abord ton bassin et essaye de maîtriser ton corps par ton centre pendant le mouvement. Cherche à aller vers la qualité d’une souplesse, descends plus bas au lieu d’essayer d’aller plus loin ». Rachid Ouramdane insiste pour qu’elle apprenne à contrôler son mouvement par le centre de son corps, dont la place principale sur la technique release nous avons déjà évoqué. Il lui explique que la bonne maîtrise de son corps par le centre lui permet de prolonger l’élan que lui a donné son glissement sur le sol sans qu’elle appuie de la force sur ces jambes pour s’arrêter. En plus du résultat esthétique qui s’améliore grâce à ces détails, Rachid Ouramdane insiste pour assurer que son corps soit protégé par la technique impliquée.

Il propose ces exercices pour aider Nina Caprez à faire relâcher encore plus son corps et à chercher une continuité dans son mouvement. Ces conseils techniques vont lui servir pendant la séquence que les acrobates se mettent au sol et se lèvent à grande vitesse pour reprendre une figure pendant la première partie du spectacle. En outre, les entretiens que j’effectue avec les performeurs m’aident à mieux apercevoir la différente technicité que présentent tous ces corps, selon leur parcours ou leur entraînement corporel. Si le sol est un élément étranger à Nina Caprez, les acrobates éprouvent aussi des difficultés quand ils grimpent sur le mur. Par exemple, Lorïc Foucherau m’a parlé de la difficulté concernant le positionnement et les réflexes du corps qui changent sur le mur : « On a l’impression d’être en sécurité en pliant dans les coudes et au contraire, il faut plutôt les lâcher et essayer d’être grand et suspendu. C’est une piste que nous partage Nina, d’être plus dans le relâchement et pas trop dans le dur». L’intention du chorégraphe de rassembler la dynamique de cette diversité corporelle et de la mettre au service d’une chorégraphie, où les mouvements s’organisent à travers une dramaturgie, reste le plus grand défi pendant la création de Corps extrêmes.

Résidence artistique du 01 au 11 Mai 2021 : répétitions au Bonlieu Scène Nationale

Le spectacle se prépare pour la dernière ligne droite. Nous sommes cette fois sur le plateau de la scène nationale Bonlieu à Annecy. La scénographie est installée et le mur est complètement blanc sans les accroches colorés que les acrobates utilisaient pendant les résidences précédentes. L’ambiance me semble moins ludique lors de mon arrivée le 09 mai. Rachid Ouramdane m’accueille en me disant qu’il est en train de réfléchir autour de la dernière séquence de la chorégraphie. Il laisse les performeurs s’échauffer tranquillement. Chacun prend un moment pour écouter son corps ou retravailler un porté avec ses partenaires.
Avant qu’ils commencent, ils se concentrent tous autour du chorégraphe pour regarder la vidéo de la dernière répétition. Le spectacle se termine de manière cyclique dans un effort des performeurs pour se rapprocher de Nathan Paulin qui, étiré par ses bras, laisse le fil pour atterrir sur le câlin des porteurs, qui l’attendent sur le plateau.

Éléments de création vers une analyse du spectacle

L’intention continue du corps aérien : échapper à la gravité

La lumière s’allume successivement en nous dévoilant la surface blanche du mur. Le vide se remplit par le film, qui nous amène dehors, dans les grands airs d’une montagne. Nous entendons Nathan Paulin, qui nous raconte : « Pour moi la pratique de l’highline c’est marcher et presque voler». Cette première phrase, sur la vue de l’image de la hauteur dans le ciel, nous surprend en posant un élément fondamental : sur les airs, la marche se transforme en vol.
Qu’amène cette figure, qui balance le centre de son poids à chaque instant qu’elle essaie de se tenir debout sur le fil ? Nathan Paulin rentre sur le plateau et traverse la slackline au son de sa voix. Un effet d’ombre souligne sa position sur le mur. Il nous donne l’impression que la figure humaine, qui apparaît sur le fil, nous échappe toujours vers un imaginaire auquel l’ombre fait écho. Nous restons attirés par le fil de ce récit, comme si l’homme devant nous était un Peter Pan qui pourrait nous transmettre les secrets de son vol.

Successivement, huit acrobates avec la grimpeuse apparaissent sur le haut du mur. Ils descendent cette surface de 7m de longueur environ pour habiter le plateau.
Chacun suit un trajet solitaire en se déplaçant à l’aide de ses propres accroches sur le mur. Une mosaïque de neuf personnes se cristallise devant nous. Les performeurs nous regardent et nous laissent les regarder. Nous avons presque l’impression de reconnaître individuellement chacun d’eux, avant qu’ils nous immergent dans leur jeu de transformation.
Leur descente évolue progressivement en une contemplation vers le ciel, où ils rencontrent Nathan Paulin à travers le regard. Nous suivons une marche parallèle, de Nathan Paulin sur le fil et d’Airelle Caen sur les mains des porteurs jusqu’à ce que les deux univers se croisent. Les acrobates construisent une base pour supporter les pas de la voltigeuse, qui marche en s’équilibrant à chaque fois, sur un seul pied, pendant qu’elle avance vers le highliner, qui se rapproche également au milieu du plateau. Cette séquence nous permet d’observer le geste quotidien de la marche, qui se transforme en l’air en geste chorégraphique. La professeure Marie Bardet définit la marche en tant que balancement entre l’ancrage des pieds qui touchent le sol et en même temps, les pas qui le font se lever de lui : « D’équilibre précaire en déséquilibre, marcher c’est donc parier sur la consistance du paradoxe qui fait que le déséquilibre, loin de s’opposer à ou d’annuler l’équilibre, l’habite et le transforme, les deux se conjuguant en même temps ». Elle explique, ainsi, comment la marche s’effectue à travers un ensemble de variations entre équilibre et déséquilibre, qui permettent finalement son exécution.

Dans la hauteur, cet échange permanent entre les deux états se renforce davantage par la durée instantanée qu’un corps peut rester en l’air, avant de retrouver le sol ou un nouvel appui que lui permet d’échapper encore à la gravité pour recommencer. La marche aérienne se prolonge ainsi dans un continuum des pas.
Encore plus, les pas que les deux performeurs traversent, chacun dans sa hauteur, semblent constituer une marche impossible dans le vide. Une fois qu’Airelle Caen est arrivée au milieu du plateau, David Aubé et Xavier Mermod la portent vers Nathan Paulin qui la tient en étant penché sur son fil. Tendue par ses bras, la voltigeuse regarde autour d’elle les autres acrobates qui s’éloignent sur les deux côtés. Son fil entre la terre et le ciel reste une figure qui est accrochée sur la slackline. Ce rapport peut nous évoquer à la fois à quel point le vide autour est vaste et terrifiant.

Une extrême attention vers l’autre : trouver un équilibre en commun

Pendant le mouvement incessant des dix performeurs, il y a toujours une chaîne qui lie les séquences : il faut être sur place au bon moment pour sauter ou rattraper quelqu’un. Ils doivent toujours estimer leur position et leurs gestes pour protéger à la fois eux-mêmes et un ou plusieurs de leurs partenaires. Leur présence consciente et leur réactivité permanente constituent, en conséquence, des éléments fondamentaux de cette création.
D’ailleurs, même pendant le processus de création, nous avons pu constater l’impact qu’a eu une blessure ou un accident. En particulier l’accident de Lorïc Fouchereau a même décalé la première officielle. En discutant avec l’acrobate, il m’a expliqué comment un instant où quelqu’un dévie légèrement son attention peut être risqué :
De mon point de vue, cet accident est arrivé, parce que j’ai changé mon regard par rapport à d’habitude. Puisqu’il s’agit d’une figure assez facile à faire, j’ai essayé de regarder vers Nathan très longtemps, sans avoir le temps de bien orienter mon regard vers le sol avant ma réception.

Möbius

En ce qui concerne ce spectacle, je n’ai pas eu malheureusement l’occasion de le suivre au théâtre. Mes remarques se sont basées à la fois sur les témoignages de la compagnie XY et du chorégraphe Rachid Ouramdane, ainsi qu’à la prise vidéo à laquelle ils m’ont donné l’accès.

Un ruban en déploiement permanent

La lumière s’allume et nous dévoile un grand carré tout blanc. Dix-neuf personnes habillées en noir se rapprochent progressivement avec une marche lente et se divisent sur la surface vide du plateau en silence. Nous assistons à une réunion qui transmet une sorte de puissance, pareille à celle d’une meute des animaux. Ils regardent les spectateurs tous ensemble en transmettant une forte sensation de présence. Une fois que tous les acrobates sont réunis sur le plateau, la musique se lance. Un son qui rappelle le pendule d’un chronomètre monte progressivement en même temps que les acrobates à pieds parallèles commencent à lever leurs mains. Sous le son d’une batterie, tous les acrobates baissent soudain leurs bras et tapent ensemble sur les deux côtés de leur corps. C’est le signe du départ.
Ils se mettent à un rythme de marche continu, qui s’habite par des portés et des sauts acrobatiques. Cette vitesse de changement des niveaux surprend le spectateur qui n’arrive pas à s’apercevoir des allers-retours incessants, dont le vol d’acrobates devient l’élan. Une voltigeuse saute, comme si elle voulait s’allonger, au centre du plateau et six porteurs la rattrapent chacun par un de ces côtés : un la prend par ses épaules et un autre par ses deux pieds, pendant que les restes se mettent par deux à droite et à gauche, pour rattraper les haut et le bas de son corps. Ils la poussent en l’air, comme si elle était une étoile de mer et ils la rattrapent.
Ils suivent plusieurs sauts pareils entre les voltigeurs, qui échangent souvent dans l’air des groupes de porteurs, qui restent toujours sur place pour assurer l’atterrissage.

Ce premier élan s’éteint successivement par un câlin en giration qu’effectuent simultanément plusieurs binômes en s’éloignant du plateau. Seuls Yamil Falvella et Airelle Caen restent embrassés quelques instants sur le plateau vide. La voltigeuse rattrape le porteur par le centre de son corps et marche pendant qu’il est penché sur ses épaules. Dès qu’elle le dépose sur le sol, le porteur la rattrape en échange, mais en la mettant en arrière sur ses épaules. Ils construisent après une colonne en même temps que d’autres binômes de colonnes rentrent sur le plateau . Nous assistons à une course collective, où chaque fois qu’un nouveau binôme de colonne rentre sur le plateau, tous les binômes courent ensemble d’un côté du plateau à l’autre en changeant chaque fois leur direction, comme s’ils suivaient un courant d’air. Les voltigeurs ouvrent leurs bras et en étant toujours sur les épaules de leur partenaire, ils tournent tous ensemble pour s’arrêter de l’autre côté. Cette petite danse dans les airs continue pour quelques minutes pendant lesquels les différents binômes des colonnes tournent légèrement l’un à côté de l’autre, comme des oiseaux qui passent sans qu’ils se touchent.

Par la suite, il y a deux colonnes de trois qui commencent à se construire. Les autres acrobates se rapprochent autour de chacune pour aider à sa déconstruction. La colonne se suspend légèrement et commence à se déconstruire, comme si elle était un domino. Le rythme s’accélère quand nous arrivons à la dernière pièce, dans ce cas, l’acrobate qui était au sommet de la colonne. Yamil Falvella rattrape dans ses bras Bellar San Vicente et traverse le plateau pendant que tous les autres acrobates sont allongés sur le sol en créant un cercle.
Nous avons presque l’impression d’un ruban noir qui est déroulé sur le plateau.
Progressivement les acrobates se lèvent en construisant de nouveau des colonnes de la même manière de domino qu’ils les avaient déconstruites. Le groupe se divise entre les acrobates qui font partie de la colonne et ceux qui aident à sa reconstruction en levant les acrobates allongés. Un porteur prend sur ses épaules les pieds d’une voltigeuse, qui est allongée devant lui vers la direction du cercle, pendant que les autres acrobates les aident à retrouver un équilibre en se levant du sol. Cette séquence de construction et de déconstruction continue des colonnes se fond progressivement sous une lumière bleu-mauve.

Les Traceurs

Nous voudrions ici rappeler que la création de Traceurs a été effectuée en 2019 dans plusieurs lieux. Le court métrage que nous allons examiner ici a été filmé à Aussois avec certains acrobates  de la compagnie XY , ainsi que le highliner Nathan Paulin et à Fenestrelle seulement avec Nathan Paulin. Cette première collaboration a créé un premier matériel de création qui a été ensuite intégré et élaboré pendant le spectacle de Corps extrêmes.

Le transfert de l’in situ dans un film

Le plan s’allume vers un fond naturel hallucinant. Lorïc Foucherau apparaît par le dos en regardant l’horizon. La caméra nous guide successivement de la terre et la vue des blés vers le ciel. La beauté de la nature nous surprend par l’immensité du paysage que transmet la vue. L’acrobate Denis Dulon s’appuie sur le bord d’une clôture en cherchant le highliner Nathan Paulin par son regard. De son côté, Nathan Paulin regarde les acrobates, qui sont accrochés sur le mur d’une forteresse. Installés sur des prises en fer, ils effectuent des petits équilibres. Le plan change et il nous amène à la vue d’une parade des acrobates sur le mur.
Par la mosaïque de leur corps, ils construisent presque une colonne des sept, mais ils s’appuient sur le mur en diagonal l’un en bas de l’autre et non sur leurs épaules.

Airelle Caen effectue une marche dans les airs à l’aide du support des autres acrobates, pareil que dans le spectacle de Corps extrêmes. Ses pas semblent traverser le ciel. Le focus sur les gestes de son corps, qui surpasse la dimension terrestre, nous crée une sensation diverse que pendant le spectacle. Quand nous voyons son vol d’hirondelle nous avons vraiment l’impression d’un corps qui se jette dans les airs . Le basculement gravitaire du corps humain s’intensifie sur la vue de la nature. L’immensité du paysage qui englobe les gestes des acrobates souligne leur figure minuscule par rapport à la grandeur de la nature, telle que la montagne au fond. Nathan Paulin et les acrobates continuent à se regarder tout au long du film. La communication entre les deux univers du ciel et de la terre se met encore en évidence. De plus, le regard des acrobates aussi bien vers le ciel que vers l’horizon mène vers une contemplation, presque une flânerie. Le film se termine par trois chutes successives d’Airelle Caen, Lorïc Foucherau et de Nathan Paulin, qui tombent vers l’arrière du mur aux bras des autres acrobates.

Capté par un drone, ce film arrive à nous transmettre l’amplitude de l’horizon des airs de la montagne à Aussois à travers le montage de Jean-Camille Goimard. La musique divisée entre un bas électrique et les sons naturels du vent et des chants des oiseaux nous embarque davantage dans l’in situ. Le plan se déploie dans la lumière du soleil matinal, qui nous plonge dans la nature. Loin de la sensation artificielle de la boîte noire, ce film se transforme en quelque chose de plus ample qu’une excellente performance des sportifs de haut niveau. C’est peut-être à travers l’inscription de leurs gestes au paysage naturel qu’ils deviennent traceurs.

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Table des matières

Introduction 
Partie 1 – Corps extrêmes 
A. SUIVI DU TERRAIN
1. RÉSIDENCE ARTISTIQUE DU 26 AU 31 OCTOBRE 2020 SUR LE CENTRE SPORTIF BERTHE DE BOISSIEUX
2. RÉSIDENCE ARTISTIQUE DE 08 À 20 M ARS 2021 A U CCN 2
3. RÉSIDENCE ARTISTIQUE DU 12 AU 19 AVRIL 2021 AU CCN 2
4. RÉSIDENCE ARTISTIQUE DU 9 AU 11 M AI 2021 AU THÉÂTRE DE BON LIEU SCÈNE NATIONALE D ’ANNECY
B. É LÉMENTS DE CRÉA TION VERS UNE ANAL YSE DU SPECTACLE
1. L ’ INTENTION CONTINUE DU CORPS AÉRIEN : ÉCHAPPER À LA GRAVITÉ
2. LE RISQUE ET LE DANGER DES PRA TIQUES SPORTIVES F ACE À LA DOUCEUR
3. UNE EXTRÊME A TTENTION VERS L ’ AUTRE : TROUVER UN ÉQUILIBRE EN COMMUN
Partie 2 – Les témoignages d’un univers artistique 
A. MÖBIUS
1. U N RUBAN EN DÉPLOIEMENT PERMANENT
2. L E MOTIF DE LA MURMURATION
B. L ES T RACEURS
1. L E TRANSFERT DE L ’ IN SITU DANS UN FILM
2. L ’ INSCRIPTION DES INDIVIDUS À L’ESPACE
Conclusion 
Bibliographie 
Sitographie 
Glossaire 
Table des illustrations 
Table des annexes 
Table des matières 

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