Soutenance mémoire
Une commune périurbaine de la 3ème couronne bordelaise
Beychac et Cailleau est une commune française métropolitaine située en Région Aquitaine, dans le Département de la Gironde. Environ 20 km la séparent de la capitale de Région, Bordeaux, ce qui en fait une commune périurbaine de la 3ème couronne de l’agglomération bordelaise.
La commune est située en bordure d’un axe majeur de la circulation : la Route Nationale 89, assurant la liaison entre les villes de Bordeaux et Libourne selon l’axe Est/Ouest. Le reste du réseau routier de la commune ne comprend que des voies communales et intercommunales. La gare la plus proche se situe à plus de 10 mn en voiture ; la proximité de la RN 89 représente donc depuis près de 40 ans un facteur indispensable à l’organisation et au dynamisme de la commune. En outre, la commune se trouve à environ 550 km au Sud-Ouest de la Capitale et 240 km au Nord de la frontière espagnole. Elle est également assez proche de l’autoroute A10 qui rejoint Paris, et de l’A89 qui la relie à Lyon mais plus éloignée des autoroutes A62, A63 et A65 qui desservent la partie Sud-Ouest du pays. Le territoire de la commune s’étend sur plus de 15 km² et possède une organisation spatiale assez particulière. En effet, comme son nom l’indique, la commune de Beychac et Cailleau se compose de deux communes, réunies officiellement depuis la Révolution Française (le 18 octobre 1800 plus exactement, par ordre préfectoral). Ainsi les villages de Beychac et de Cailleau ne sont pas directement contigus mais séparés par la RN89 et un peu plus d’1 km à vol d’oiseau.
Ses échelles organisationnelles
Beychac et Cailleau se trouve sous la juridiction du Conseil Général de la Gironde, ainsi que du Conseil Régional d’Aquitaine (comprenant 85 conseillers régionaux qui couvrent les 5 départements). Par ailleurs, la commune fait partie du Canton de Cenon, subdivisé en 5 communes pour une population totale dépassant les 37 000 habitants en 2011. Les communes de Cenon et Artigues-près-Bordeaux sont rattachées à la Communauté Urbaine Bordelaise, tandis que Beychac et Cailleau ainsi que Montussan et Yvrac font partie de la Communauté de Communes du Secteur de Saint Loubes.
La Communauté de Communes du Secteur de Saint Loubès, créée le 18 déc. 2000, regroupe 6 communes, dont Beychac et Cailleau. Les 5 autres communes sont : Montussan, Saint Sulpice et Cameyrac, Sainte Eulalie, Saint Loubès et Yvrac. Il s’agit de la plus grande communauté de Communes du Pays Cœur Entre-deux-Mers, comptant plus de 22 600 habitants.
La commune fait partie du Pays Cœur Entre-deux-Mers, ce territoire compris entre les fleuves de La Garonne et La Dordogne, réputé pour son vignoble est constitué de 71 communes pour une population de près de 86 000 habitants.
Pour revenir à une échelle plus locale, l’administration politique de la commune est assurée par le Maire : Monsieur Philippe Garrigue, nouvellement réélu dès le premier tour des élections municipales de 2014. Monsieur Garrigue entame donc son 6ème mandat en tant que Maire de Beychac et Cailleau, poste qu’il occupe depuis 1983. En ce qui concerne les documents d’urbanisme, la commune s’est dotée très tôt d’un Plan Local d’Urbanisme (PLU) puisqu’elle l’a échangé contre son Plan d’Occupation des Sols (POS) dès 2009. Cette année 2014 marque l’année de la révision de l’ancien PLU pour la commune, qui se prépare déjà à accueillir le second. Pour terminer, elle est rattachée au Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) de l’agglomération Bordelaise. Le SYSDAU est le syndicat mixte ayant compétence en matière d’aménagement sur tout le territoire du SCoT et de ses 93 communes, dont Beychac et Cailleau. Ce syndicat intervient principalement sur les dossiers d’urbanisme et d’aménagement du territoire qui ont un rapport avec la mise en œuvre des principes du SCoT.
Une population en hausse ces 40 dernières années
Dénombrant seulement quelques centaines d’habitants lors de sa création, Beychac et Cailleau est de nos jours, soit plus de 200 ans plus tard, forte de quasiment 2 000 habitants. Cependant, l’augmentation de la démographie ne fût pas linéaire. En effet, entre 1820 et 1950 la population n’a que très peu variée, restant constante entre 500 et 700 habitants (sur plus d’un siècle). C’est durant les années 1970 que la commune a connu une explosion démographique, allant jusqu’à doubler sa valeur (passant de 731 habitants en 1968 à 1 468 en 1982). Cette forte et soudaine augmentation de la démographie s’explique par deux raisons :
➤ La première est l’élargissement de la Route Nationale 89, qui devient alors une voie rapide et provoque un déplacement de population de la ville de Bordeaux vers la commune.
➤ La seconde est la création de plusieurs lotissements sur une période très courte, comme par exemple les lotissements « Bois Roudet I » en 1972 et « Bois Roudet II » en 1974, qui ont permis d’accueillir le flux de population entrant en proposant de nouveaux logements.
Ainsi sur la période 1962-1982, soit une durée de 20 ans, la commune a enregistré l’arrivée de 757 habitants, ce qui donne une moyenne de 38 habitants chaque année.
La population communale s’élevait à 1 996 habitants en 2011, et doit probablement avoir dépassé aujourd’hui la barre des 2 000 habitants. La commune s’étend sur une superficie de plus de 1 500 hectares dont 600 de vignes, ce qui en fait la commune la plus étendue du Canton de Cenon, alors qu’elle est aussi la moins peuplée. Cette tendance se retrouve au sein de la Communauté de Communes. En effet la densité de la commune était seulement de 128 hab/km² en 2011, ce qui est inférieur à la moyenne nationale (de 156 hab/km²) et bien en dessous des communes voisines.
Beychac et Cailleau est donc une commune à faible population par rapport à l’espace disponible, principalement constitué de vignes et forêts. Quant au type de population présent, la classe d’âge des 30-59 ans est la plus représentée (presque la moitié de la population en 2009), suivie des jeunes de moins de 14 ans qui représentent 20%. Le graphique ci-après démontre la forte baisse de la classe des adolescents et jeunes adultes (15-29 ans) ainsi que la hausse des personnes de plus de 60 ans.
L’éducation représente depuis longtemps le socle principal de la politique communale du maire, M. Philippe Garrigue. Il n’est donc pas surprenant que la classe des jeunes enfants ainsi que celle des 30-59 ans (leurs parents) représentent à elles seules les 2/3 de la population communale. En 2009, Beychac et Cailleau comptait 624 familles ainsi qu’une moyenne de 2.5 habitants par ménage. Quant à la baisse de population des 15 à 29 ans, c’est la conséquence du manque d’infrastructures consacrées aux adolescents d’une part, et du phénomène de diminution du nombre de jeunes couples ayant les moyens d’acquérir leur premier logement en zone périurbaine. Ceci n’est pas un phénomène particulier à la commune mais général à l’échelle nationale, qui s’explique par la détérioration du marché immobilier ainsi que la baisse du pouvoir d’achat (tous deux amplifiés par la crise financière de 2007). En effet, de nos jours la grande majorité des jeunes ménages n’a pas les moyens de devenir propriétaire de son premier logement, et va donc s’installer en location au sein des grandes agglomérations, et non en zone périurbaine. Au vu de la faible activité économique présente sur le territoire, Beychac et Cailleau peut être qualifiée de « commune dortoir » de l’agglomération Bordelaise. De plus il y a un manque flagrant de commerces de proximité sur son territoire, qui pèse sur la vie courante des habitants. En effet Beychac et Cailleau a depuis longtemps centré ses efforts sur des projets relatifs à la jeunesse, la culture et les sports, et se place aujourd’hui comme une des communes les plus innovantes et mieux équipées par rapport à ses voisins.
Outre une forte activité associative, elle possède de nombreux équipements tels qu’une médiathèque, une maison des associations, une maison des arts, un complexe sportif et un centre de loisirs. En ce qui concerne le logement, Beychac et Cailleau rassemble principalement de l’habitat individuel installé sur de grands terrains. Les résidences principales représentent 95% de l’ensemble des logements. En effet sur plus de 800 logements présents sur le territoire de la commune, près de 98% sont des maisons et 60% d’entre elles comportent 5 pièces ou plus. La part de propriétaires est élevée, grimpant à plus de 80%. Cependant, il est intéressant de noter que la commune comprend 10% de logements sociaux alors qu’elle n’est concernée par aucune obligation légale. En effet, la population ne dépassant pas les 3 500 habitants, elle n’est pas assujettie aux obligations de la loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain). Ce chiffre élevé d’habitat social est donc une volonté de la municipalité.
|
Table des matières
INTRODUCTION
PARTIE 1 – La commune de BEYCHAC ET CAILLAU
I. Une commune périurbaine de la 3ème couronne bordelaise
II. Ses échelles organisationnelles
III. Une population en hausse ces 40 dernières années
IV. Une volonté de développer la constructibilité démographique
PARTIE 2 – Une vie locale dynamique grâce à un riche tissu associatif
I. L’école municipale
II. L’ALEJ
III. REBECA Bis
IV. Galipette
V. Infrastructures municipales
VI. Fonctionnement général du bourg
VII. Conclusion
PARTIE 3 – Problématiques de programmation de développement local
I. Le territoire facteur de développement
II. Le territoire facteur d’attractivité
III. Etude du PLU et de ses conséquences
IV. Enjeux face à la multitude d’acteurs présents
PARTIE 4 – Propositions d’aménagement
I. Le projet d’aménagement : un pôle petite enfance
II. Dimensionnement du complexe
III. Profiter de la centralité et la renforcer
IV. Un bâtiment multifonctionnel
V. Conclusion
CONCLUSION GENERALE
Télécharger le rapport complet
