Un sentier de randonnée au sein du Marais Audomarois. (Pas-de-Calais)

Le projet d’aménagement consiste en la réalisation d’une connexion, sous la forme d’un sentier de randonnée entre trois sites d’intérêt touristique (la Réserve Naturelle Nationale Des Etangs du Romelaëre, la forêt domaniale Rihoult-Clairmarais et le centre-ville de Saint-Omer) qui se concentrent sur trois communes : la ville de Saint Omer, d’Arques et celle de Clairmarais. Ces trois villes ont la particularité de se localiser dans une « région naturelle », l’Audomarois, localisé à cheval entre les départements du Nord et du Pas de Calais, dans le Nord de la France. Elles sont incluses dans le pays de Saint-Omer situé dans le département du Pas-de-Calais (62). Le territoire du Pays de Saint-Omer a connu depuis une trentaine d’années une croissance qui lui est propre grâce à un certain nombre d’atouts locaux qui ont construit en partie son identité actuelle et ont fait sa spécificité au sein du département. Parmi eux, on peut souligner l’appartenance d’une partie du Pays au Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale et sa caractéristique de plus grande zone humide de la région Nord-Pas-de-Calais avec la présence du marais audomarois. Etant donné qu’il s’agit d’un projet lié à une activité touristique de promenade, il semble plus adapté de travailler à l’échelle du Pays de Saint-Omer ou de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (CASO). Tout comme il est plus pertinent d’étudié certaines données à l’échelle régionale que départementale. En effet de par la localisation du pays de Saint-Omer au centre de la région et à la limite du département du Nord, les flux de population proviennent des deux départements. La randonnée est définit par le Larousse comme « une activité de loisir consistant en une promenade de longue durée que l’on fait à pied, à bicyclette, à cheval, à skis, etc., sur un circuit le plus souvent balisé ». Le sens du terme « randonné » est très large. On distingue différents « types » de randonnées en fonction de ses caractéristiques :
– la randonnée-promenade : elle correspond à la « petite randonnée » en France, elle est effectuée par des promeneurs qui sont de « petits » marcheurs. Elle consistera en majorité à:

✦ de petites sorties (2 à 3 heures de marche aisée).
✦ des randonnées en boucle avec retour au point de départ .

– la randonnée itinérante : Elle correspond à la randonnée à la journée.
– la randonnée « sportive » : Elle correspond à une randonnée sur des terrains accidentés ou à un rythme soutenu.

On compte aujourd’hui, selon la Fédération Française de la Randonnée Pédestre (FFPR), un nombre beaucoup plus important de promeneurs que de randonneurs itinérants ou sportifs car la randonnée constitue avant tout, pour la majorité, un loisir et non une activité sportive.

Présentation du territoire d’étude

Localisation du projet

Le projet se situe donc dans le département du Pas-de-Calais .

Il s’insère plus particulièrement dans le pays de Saint-Omer où l’on dénombre 118 253 habitants regroupés au sein de 82 communes et 5 EPCI (Etablissement Public de Coopération Intercommunale) dont la CASO (Communauté d’Agglomération de Saint-Omer).

La communauté d’agglomération crée en 1962 regroupe actuellement 19 communes dont les trois communes concernées directement par l’implantation du projet d’aménagement.

Saint-Omer est la plus grande ville de ce Pays de Saint-Omer et c’est aussi une des Sous-préfecture du département. Arques est quand à elle, un chef-lieu de canton associé aux villes de Blendecques, Campagne-lès-Wardrecques, Helfaut et donc Saint-Omer.

Equipements

Comme pour tout projet d’aménagement, il ne s’agit pas de réaliser au hasard un projet d’aménagement qui ne répond pas à une demande notamment car un aménagement de même type est déjà présent à proximité par exemple. C’est pourquoi il est impératif de réaliser un diagnostic préalable afin de cibler la demande et les éventuels manques d’équipements sur le territoire. Le graphique ci-dessous révèle un certain sous-équipement de proximité au sein de la CASO même si celui-ci s’équilibre quelques peu à l’échelle du pays de Saint-Omer.

Il est ensuite important de juger l’offre offerte sur le pays de Saint-Omer en terme de randonnée, thème dans lequel s’inscrit le projet d’aménagement. Actuellement, selon l’office du tourisme de Saint-Omer, on recense 1 500 km de sentiers de randonnée pédestre, équestre et VTT au sein du pays de Saint-Omer. Cependant il n’existe que 6 sentiers de randonnée répertoriés pour les trois communes concernés par le projet dont 3 sur Arques, 3 sur Saint-Omer et donc aucun sur la commune de Clairmarais. Il existe toutefois de nombreux sentiers ouvert au public au sein de la forêt Rihoult Clairmarais cependant ceux-ci ne sont pas balisés et donc non classés au titre de sentier de randonnée. Les six sentiers existants sont :

– Le sentier des Fontinettes à Arques (9.4 km). Il longe une petite partie de la forêt Rihoult-Clairmarais sans vraiment y pénétrer. Il permet l’accès à l’étang de Malhôve, l’étang de Beauséjour et surtout à l’ascenseur des Fontinettes.
– Le sentier du développement durable à Arques (4.5 km). Il donne accès à la maison du tourisme de Arques, au jardin public d’Arques et aux maisons « Hautes qualités environnementales » du quartier des Garennes.
– Le sentier du Pavé à Arques (7 km). Il insiste essentiellement sur le patrimoine de la ville d’Arques (châteaux, ascenseur des Fontinettes,…)
– La boucle de Saint-Omer à Saint-Omer (10 km). Ce parcours visite les différents éléments qui participent au patrimoine de la ville tels que : la cathédrale Notre-Dame, les ruines de l’abbaye Saint-Bertin, la gare de Saint-Omer,…
– Le sentier de Saint-Omer, côté ville à Saint-Omer (2.4km). Il s’agit d’un petit parcours qui permet de découvrit en autres, la gare, les ruines Saint-Bertin, l’écluse Saint-Bertin ou encore le quai du commerce. Il longe le canal de Saint-Omer.
– Le sentier de Saint-Omer, côté marais à Saint-Omer (5.5 km). Ce parcours situé sur l’autre rive du canal propose une visite des abords du marais audomarois.

Ces différents parcours déjà existants apportent certaines informations. Tout d’abord, l’accès par sentiers de randonnée à la forêt de Rihoult-Clairmarais est très limité (légèrement le sentier des Fontinettes) l’accès à la réserve naturelle nationale du Romelaëre est quand à elle totalement inexistante. L’accès au marais audomarois est très superficielle (Le sentier de Saint-Omer, côté marais). Ensuite, la plupart des sentiers existants sont fortement axés sur le patrimoine culturel et historique des villes mais beaucoup moins sur le patrimoine naturel. Les sentiers qui s’attarde davantage sur le patrimoine naturel sont cantonner à une visite du jardin public, ou de longer un cours d’eau. Enfin aucun parcours ne jongle réellement entre les différents patrimoines naturels, culturels et historiques.

Il existe également un chemin de Grande Randonnée (GR 128) qui passe à proximité de la RNN des Etangs du Romelaëre. C’est dans cette optique que ce projet peut apporter une véritable nouveauté en termes de sentier de randonnée de par la connexion qu’il réalise entre les trois sites d’intérêts touristiques car il permet de relier ces différents patrimoines.

Répartition des sols

Le marais audomarois ne s’étend pas sur tout le pays de Saint-Omer mais la communauté d’agglomération est quand à elle entièrement concerné par le marais audomarois.

Ce qui est à révélateur ici est la proportion plus importante d’une part du milieu humide et de la surface en eau et d’autre part de forêts et milieux ouverts au sein de la CASO par rapport à la région. Ceci s’explique facilement par la présence du marais audomarois, qui rend le territoire très humide ; et la présence de la forêt RihoultClairmarais. L’Audomarois jouit en effet d’une richesse exceptionnelle et très convoitée en eau de bonne qualité et de son accessibilité grâce à sa situation géologique au sein des massifs crayeux de l’Artois. Ces analyses démontrent bien le paysage particulier dans lequel s’insère le projet d’aménagement réalisé.

Diagnostic

Le diagnostic suivant a été réalisé à partir des données de la communauté d’agglomération de Saint-Omer (La CASO).

Le potentiel touristique

Un potentiel touristique existant et reconnu

Un potentiel touristique existant.
Comme il a été précisé auparavant, la CASO possède un patrimoine à la fois culturel et historique mais aussi naturel important, ce qui lui confère un potentiel touristique non négligeable. Elle se caractérise surtout par une diversité de l’offre. En effet, la CASO allie des lieux culturels et historiques comme la cathédrale et la place Foch de Saint-Omer, les ruines de l’abbaye Saint-Bertin, la coupole d’Helfaut, le parc d’attraction Dennlys parc, le blockhaus d’Eperlecques,… Associés à ces éléments, des lieux de nature et de détente tels que le marais audomarois, la Réserve Naturelle Nationale des Etangs du Romelaëre (RNN), la forêt Rihoult-Clairmarais, le jardin public de Saint-Omer ou encore les étangs de Malhôve et de Beauséjour. Il existe aussi un tourisme fluvial avec la base nautique d’Arques et les canaux de l’Aa et de Neufossé mais ce tourisme est moins développé. Ce territoire bénéficie donc d’un paysage de qualité façonné par l’étroite imbrication de la terre et de l’eau .

Un potentiel touristique reconnu

Le potentiel touristique de la CASO est reconnu comme le prouve les nombreuses labellisations et autres distinctions qui lui ont été attribué. Saint-Omer appartient au réseau national des Villes et Pays d’art et d’histoire. Cette distinction lui a été attribuée par le ministère de la Culture et de la Communication et la direction de l’architecture et du patrimoine. Dans la région, seul Boulogne-sur-Mer, Lille, Roubaix et Cambrai bénéficient de cette appellation de Ville d’art et d’Histoire ce qui montre bien le potentiel du patrimoine sur la commune.

La richesse écologique en faune et flore du territoire lui a valu l’attribution également de deux zones de périmètre Natura 2000. Cela comprend l’ensemble de la RNN des étangs du Romelaëre et la partie Nord de la forêt de Rihoult-Clairmarais. D’autres labellisations sont présentes sur le territoire comme RAMSAR pour tout le marais audomarois, Man and Biosphère, ZPS et ZSC pour la RNN du Romelaëre et une ZNIEFF de type 1 pour la forêt domaniale.

Un potentiel touristique à entretenir, valoriser et promouvoir

Un potentiel touristique à entretenir et valoriser

Le maraîchage sur le marais audomarois est une activité difficile et souvent peu rentable c’est pourquoi on observe depuis quelques années une baisse de l’activité (110 maraicher en 1996 contre 41 en 2007). Or la qualité d’une partie non négligeable du territoire dépend directement de cette activité. En effet, la diminution des terres cultivés entraîne un enfrichement des parcelles ce qui signifie une fermeture du paysage et donc une transformation de celui-ci et une perte de biodiversité. Il est donc essentiel de valoriser cette activité. De plus, le marais est peu affiché et peu accessible.

Les communes de la CASO enregistrent un manque d’entretien de certains cours d’eau et de fossés ce qui engendre une diminution de la qualité de l’eau et donc de la faune et de la flore aquatique. La place occupée par le bois sur ce territoire est également très importante or l’entretien et la mise en valeur de celui-ci est souvent peu évidente comme le prouve le faible niveau d’aménagement de la forêt Rihoult Clairmarais ou la croissance de petits boisements. Il n’est d’ailleurs pas prévu de projet de restauration, d’embellissement de cette forêt domaniale à court ou moyen terme. Enfin, la perte du savoir-faire des bateaux traditionnels est aussi un élément touristique à prendre en compte.

Un potentiel touristique peu connu

Bien que reconnu le tourisme de la CASO manque de notoriété à cause d’un déficit de publicité et d’animations. En effet, on peut regretter un manque d’événements de type festival, journée de sensibilisation ou autres actions autour de son patrimoine et notamment sur le thème de l’environnement. Un déficit d’information empêche la véritable mise en valeur du patrimoine culturel et architectural. Finalement ce manque de publicité, lisibilité et de signalisation auprès du public, limite l’exploitation touristique.

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Table des matières

Introduction
Partie I
I. Présentation du territoire d’étude
A. Localisation du projet
B. Caractéristiques des lieux
II. Diagnostic
A. Le potentiel touristique
B. La fréquentation touristique
C. L’offre d’hébergement
D. Une situation géographique privilégiée
E. L’accessibilité
F. Les acteurs du territoire
Parti II
I. Les Origines et Réglementation du projet de randonnée
A. Les Origines du projet
B. Réglementation.
II. La réalisation du projet
A. La cible
B. Le tracé du sentier de randonnée
Partie III
I. Rôle des acteurs, sources de financement et protection du territoire
A. Protection du territoire
B. Les acteurs et sources de financement du projet
II. Aménager, entretenir et promouvoir le sentier de randonnée
A. L’aménagement du sentier de randonnée
B. Le suivi et l’entretien du sentier de randonnée
C. Promouvoir le sentier de randonnée
III.Les services aux randonneurs
A. Les transports
B. L’hébergement
C. La restauration
D. L’importance des bénévoles
Conclusion
Bibliographie

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