Un projet d’éveil aux langues avec la participation des parents d’élèves

Comment répondre à une École pluriculturelle ?

L’évolution de la situation en France

Nous vivons aujourd’hui dans une société qui est caractérisée par la diversité des cultures et des langues, il faut savoir qu’en France, selon l’INSEE (fiches thématiques – Population – France, portrait social – Insee Référence –Edition 2015), en 2012 la proportion d’immigrés est de 8,7% et celle des descendants d’immigrés de 11%. Ce phénomène résulte de la mondialisation, des phénomènes migratoires mais aussi de l’intégration de l’Europe, ce n’est donc pas un phénomène récent. Par conséquent nous pouvons nous demander comment la France et notamment l’École a décidé de répondre à cette diversité cultur elle et à la question de l’intégration. Il faudra attendre les années 1970 pour que l’École décide de mettre en place une éducation interculturelle, avant cela la différence culturelle n’était pas reconnue et l’école avait pour but de faire de tous des petits citoyens modèles. À ce moment-là l’école était persuadée d’offrir une chance inouïe à ces élèves de pouvoir « remplacer leur culture d’origine par la culture française, garante des valeurs universalistes » (Kerzil J 2002 p.135 )
Dans les années 1970, le changement de pensée s’est opéré suite à la mise en avant de l’échec scolaire des élèves allophones, il a alors été question de mettre en place un enseignement adapté pour eux en dehors du temps scolaire selon la circulaire du 13 janvier 1970. C’est donc dans les années 1970 que des classes dites d’initiation (CLIN) et des cours de rattrapage intégrés (CRI) font leur apparition. Ces classes avaient pour but d’enseigner les bases du français pour ces élèves primo-arrivants qui trop souvent ne possédaient pas le niveau nécessaire pour suivre les cours en classe ordinaire. Ces classes se déroulaient tout au long de l’année et étaient différenciées, on y retrouvait des élèves de tout âge comme on le voit dans l’article qui nous expose le cas du Maine-et-Loire. Les CRI étaient proposés aux plus jeunes enfants, tandis que les CLIN s’adaptaient aux élèves afin d’obtenir un « meilleur rendement » , une fois le niveau de français nécessaire atteint, les élèves intégraient des classes ordinaires. Ces classes n’étaient pas très bien vues notamment par rapport aux valeurs de l’école qui prône l’égalité des chances. On retrouve dans un avis de l’Assemblée Nationale qu’il est préférable d’inclure rapidement les enfants allophones à la communauté scolaire plutôt que de les enfermer dans des classes parfois stigmatisantes. Ils affirment que cela aura un effet positif aussi bien pour ces élèves que pour les élèves francophones qui pourront à travers eux découvrir de nouvelles cultures. C’est pourquoi dès 1978, l’École décide d’inclure ces élèves et d’étendre à tous les élèves l’éducation interculturelle avec pour optique d’améliorer le vivre ensemble dans ce monde multiculturel. Cependant cela a pris du temps avant que cela se mette réellement en place, mais aujourd’hui avec la loi de la refondation de l’école de 2013, l’école se veut inclusive et cette éducation est donc bien apportée à tous en incluant tous les élèves. Cette éducation interculturelle a pour but de travailler une culture commune, celle-ci n’est pas seulement basée sur une seule culture mais bien sur un mélange pluriculturel qui permet de retracer l’histoire de la France. Pourtant cet enseignement possède des limites et Jennifer Kerzil (2012) nous met en garde sur la manière dont les enseignements culturels doivent être menés. En effet il ne faut pas que ceux-ci soient un condensé de stéréotypes, mais plutôt un « ensemble des traits communs caractéristiques de ces différentes entités présentes sur le même territoire » pour autant il ne faut pas oublier de valoriser les spécificités de chaque langue pour valoriser l’enrichissement que celles-ci peuvent nous apporter, il n’y a que comme cela que l’on pourra espérer former des citoyens ouverts et respectueux du monde qui nous entoure. Ainsi l’enseignement interculturel doit avoir des résultats à la fois sur les connaissances, les attitudes et le comportement des élèves. Elle nous conseille de « préférer une pédagogie active plaçant l’élève au centre des apprentissages à une méthode classique ». Dans le cadre de ce mémoire nous allons nous intéresser à l’éveil aux langues au service de l’éducation interculturelle.

Qu’est-ce que l’éveil aux langues ?

L’origine de l’éveil aux langues.

À l’origine le dispositif d’éveil aux langues fut développé par Éric HAWKINS dans son ouvrage « Awareness of language » de 1984, il fait son apparition pour répondre aux questions de l’époque que nous avons exposées précédemment et qui font encore sens aujourd’hui : répondre à une société plurilingue. Si la société actuelle est composée de 19.7% d’immigrés et de fils d’immigrés, cette diversité augmentera à l’avenir. Il nous faut donc préparer les élèves à vivre dans un monde linguistiquement et culturellement pluriel. En amenant l’éveil aux langues à l’école l’ambition première est d’amener la solidarité dans cette diversité dans l’espoir de diminuer les conflits entre les différentes ethnies.
Mais alors qu’est-ce que l’éveil aux langues ? Selon l’extrait du projet envoyé à la Commission européenne de 1997 « il y a éveil aux langues lorsqu’une part des activités porte sur des langues que l’école n’a pas ambition d’enseigner (qui peuvent être ou non des langues maternelles de certains élèves). […] [il s’agit] d’un travail global, le plus souvent comparatif, qui porte à la fois sur ces langues, sur la langue ou les langues de l’école et sur l’éventuelle langue étrangère apprise. » . Majoritairement la langue vivante étrangère enseignée aux élèves en France est l’anglais, langue universelle. Or l’enseignement d’une seule langue tend à rabaisser les langues moins parlées dans le monde qui sont pourtant parfois les langues maternelles des élèves. L’éveil aux langues a pour objectif de promouvoir la diversité linguistique et culturelle en faisant découvrir ces langues et ces cultures aux élèves, car même si le centre de cette discipline reste les langues, elle n’en oublie pas moins la culture qui y est associée. L’éveil aux langues n’est donc pas l’apprentissage d’une ou plusieurs langues, mais bien une réflexion autour de celles-ci, c’est une ouverture sur des langues non familières qui nous amène à un questionnement sur la construction des langues, à des essais sur des sons qui nous sont inconnus. L’éveil aux langues c’est aussi la sensibilisation des élèves à la diversité culturelle afin de décentrer progressivement les élèves et d’accroitre leur curiosité et leur ouverture face au monde.

L’intérêt et les objectifs de l’éveil aux langues

Maintenant que nous avons défini l’éveil aux langues, penchons-nous sur les intérêts que celui-ci représente. Pour ce faire nous allons nous appuyer sur les objectifs définis dans le cadre du projet EVLANG (projet européen) que l’on retrouve dans l’ouvrage de Michel Candelier (2003). Nous allons les développer, et les généraliser à tous les dispositifs d’éveil aux langues.
Commençons par l’intérêt de travailler sur les représentations et sur l’attitude des élèves vis-à-vis des langues, de la culture qui y est associée et surtout vis-à-vis des personnes parlant cette langue. Il a été prouvé que l’attitude des élèves jouait énormément sur leurs apprentissages, ainsi plus leur attitude est positive, meilleur sera l’apprentissage. En effet en s’intéressant à l’étude de Nathalie Muller dans son ouvrage « l’allemand c’est pas du français » de 1998, on découvre qu’à l’adolescence le regard négatif porté sur l’Allemagne et sa langue se manifeste et se confronte à un manque de motivation d’apprentissage de celle-ci.
Elle en vient donc à la conclusion que ces deux points sont corrélés bien qu’on ne puisse affirmer qu’il s’agisse bien du regard porté sur la langue qui influe sur la motivation ou l’inverse. L’éveil aux langues va donc permettre d’agir sur ces deux points simultanément en cherchant à créer de l’intérêt chez les élèves en passant au-dessus des questions grammaticales et en se concentrant sur des activités concrètes et ludiques, à accroitre une ouverture à ce qui n’est pas familier et enfin à développer un désir accru d’apprendre les langues. Le projet EVLANG cherche donc à construire une attitude positive chez l’apprenant en lui permettant d’être dans une posture active afin de se familiariser avec l’incompréhensible. Il propose aussi d’élaborer son discours afin de donner un sens positif à tout cet univers inconnu, car le discours de l’enseignant joue un rôle essentiel quant à la posture de l’élève, plus le discours sera positif plus l’attitude de l’apprenant s’améliorera. Le dernier point à soulever dans cet objectif concerne la modification des représentations des élèves sur la langue et sur la culture, en effet celles-ci sont liées à l’attitude dont ils feront preuve lors de l’apprentissage d’une nouvelle langue. Malheureusement la plupart du temps les représentations sont souvent liées aux représentations sociales qui sont considérées comme l’expression d’un savoir commun. Ainsi nous pouvons émettre l’hypothèse que le regard des collégiens sur l’Allemagne et sa langue est surement influencé par les stéréotypes et l’Histoire qui sont associés à ce pays. Il faudra donc travailler sur ces deux points si l’on veut pouvoir améliorer l’apprentissage des langues. En maternelle nous nous intéresserons donc à chercher comment agir sur l’attitude des élèves et leurs représentations afin de favoriser l’apprentissage futur des langues ainsi que leur ouverture dans ce monde culturellement et langagièrement pluriel?
Passons maintenant au deuxième objectif qui concerne le développement des aptitudes chez l’apprenant. Nous l’avons dit l’objectif de l’éveil aux langues n’est pas l’apprentissage d’une langue et encore moins l’apprentissage grammatical mais plutôt une sensibilisation à la diversité linguistique et culturelle ainsi que la valorisation et la promotion des langues et des cultures étrangères. L’éveil aux langues a pour but de familiariser l’apprenant avec différentes langues et notamment de développer son analyse de la langue afin de solliciter la conscience des fonctionnements linguistiques. En effet il a été prouvé que le développement des aptitudes métalinguistiques a pour effet de favoriser l’apprentissage d’une langue à postériori. Prenons l’exemple de l’activité « Les langues jour après jour » proposé dans le projet EVLANG, celleci va demander aux apprenants d’étudier les différences d’écritures en rassemblant celles similaires, puis pour les langues utilisant l’alphabet latin ils devront analyser les mots et repérer les récurrences que l’on retrouve dans la langue afin de les regrouper, enfin ils devront écouter les mots dits dans l’ordre de la semaine, cette fois-ci ils travailleront l’oral pour analyser les sons afin de les relier aux données écrites. Ainsi ces activités ont pour but de susciter la curiosité face à la formation de la langue et de comprendre ses régularités, par exemple le genre et le nombre que l’on retrouve dans toutes les langues afin de comprendre la construction de la langue. Elle demande à l’apprenant de repérer les alphabets qui sont différents puis de repérer la formation des mots afin de les regrouper avant d’avoir une écoute active afin de repérer certaines sonorités. Pour que cette activité puisse être mise en place au cycle 1, il est possible de faire comparer à l’écrit des mots dans différents alphabets, puis il faudra passer à un travail oral en leur demandant de faire des hypothèses sur la langue entendue. Il faudrait donc adapter les attendus et les dispositifs pour qu’ils soient réalisables au cycle 1. Les activités proposées dans le cadre de l’éveil aux langues sont donc complètes et elles permettent d’aiguiser leur curiosité. Les projets de type EVLANG ont donc pour espoir à travers ces travaux de développer les consciences métalinguistiques et métacommunicatives, d’accroitre leurs capacités à développer des démarches d’apprentissage linguistique et ainsi favoriser l’entrée dans le processus d’acquisition linguistique puisque tout ce que l’on apprend vis-à-vis d’une langue peut être réinvesti lors de l’apprentissage d’une autre langue.
Enfin terminons avec le dernier objectif du projet EVLANG concernant le développement d’une culture langagière. Ce développement sous-tend certaines composantes des derniers objectifs évoqués, mais elle aide aussi à la compréhension du monde multilingue et multiculturel qui entoure les élèves. Ainsi les savoirs développés dans les projets d’éveils aux langues pour travailler ce développement sont les suivants : savoir qu’il existe des similitudes et différences entre les langues, que chaque langue possède ses variations, et qu’il existe une grande pluralité de langues dans le monde. Les objectifs du développement de ces savoirs sont multiples, tout d’abord éveiller la curiosité de l’apprenant en s’appuyant sur leurs points d’intérêts et sur la découverte du monde. Mais aussi remettre en question les représentations initiales des élèves n’ayant entendu que leur langue depuis leur plus jeune âge en attirant leur attention par exemple sur les différences de prononciation entre les langues. Ce problème se manifeste avec les langues possédant le même alphabet, ce qui peut engendre des confusions dans la prononciation (par exemple blu en italien ne se prononce pas [bly] mais [blu]). On retrouve également l’objectif de valoriser ces langues. En les faisant entrer à l’école, on valorise ces langues mais également les personnes qui les parlent. Et enfin l’éveil aux langues permet d’avoir une culture commune et fonde les attitudes, cela permet de réduire les inégalités face à la découverte de ces langues. Celles-ci sont encore trop présentes dans le système scolaire, en amenant la diversité culturelle et linguistique à tous on augmente l’ouverture de tous sur ce monde très diversifié.

Sa place dans l’école

Après avoir défini l’éveil aux langues et en avoir montré l’intérêt, voyons maintenant quelle est sa place au sein de l’école. L’anglais en tant que tel est entré dans les programmes à partir des années 1960 avec l’enseignement précoce d’une langue étrangère, puis celui-ci s’est développé de 1989 à 1998. Nous sommes passés ensuite d’une simple sensibilisation à une langue étrangère à un véritable apprentissage. Leur enseignement devient obligatoire dès le CP à partir de 2002 avec l’apparition des nouveaux programmes (BO Hors-série du 29 août 2002). Il est intéressant de noter qu’avant cette date, les programmes ne mentionnaient aucunement le terme d’éveil aux langues, d’ailleurs dans les programmes de 2002 celui-ci n’est pas noté ainsi mais plutôt « familiarisation avec la diversité des cultures et des langues » (p.24/58) qui semble être réservé uniquement aux cycles 1 et 2 mais là encore le terme d’éveil aux langues n’est pas évoqué. Il faudra attendre les programmes de 2015 (BO Hors-série du 26 mars 2015) pour retrouver le terme « éveil à la diversité linguistique » (p.8) pour les cycles 1. Sous cet item il est demandé aux enseignants de travailler l’éveil aux différentes langues dès la moyenne section.
Bien que l’approche plurilingue soit recommandée depuis 1998 par le comité des Ministres du Conseil de l’Europe (Conseil de l’Europe, Comité des Ministres, 1998), ce n’est qu’en 2002 qu’elle fait son apparition dans les programmes. En parallèle et indépendamment de l’Éducation Nationale, le projet EVLANG est mis en place entre 1997 et 2001. Il s’agit d’un projet initié par Michel Candelier qui était convaincu des bienfaits de l’éveil aux langues et qui à travers ce projet voulait montrer ce que cela pouvait apporter aux enfants. Ce projet a engagé plusieurs pays d’Europe, la France, l’Espagne, l’Autriche, l’Italie ainsi que la Suisse, le but étant de proposer des activités d’éveil aux langues dans les classes partenaires et d’étudier l’effet sur les élèves en les interviewant. Les tests ayant été concluants, au vu des hypothèses initiales et des effets sur les élèves, l’éveil aux langues a alors pris place dans les programmes de l’Éducation Nationale. Ce projet fut alors complété par le projet JALING (Janua Linguarium) en étendant le projet d’EVLANG à 20 autres pays. En parallèle d’autres projets se sont développés dans le monde à partir du même principe avec notamment le projet EOLE en 2003 qui a été mené en Suisse, et ELODIL un projet développé au Canada en 2005.
Les attendus de la mise en place de l’éveil aux langues à l’école étant fortement liés à ce qui a été exposé dans la partie sur les enjeux de ce dispositif, je ne les détaillerai pas davantage ici, cependant nous allons voir quelles sont les recommandations proposées pour les atteindre. Le guide de l’enseignement des langues vivantes (p. 21) donne quelques conseils sur la mise en œuvre de cette démarche d’éveil aux langues. Il est préconisé de passer par des situations réelles et variées afin d’éviter au maximum la catégorisation de certaines cultures et de dépasser les clichés qui y sont associés. Pour ce faire on nous propose de diversifier les supports afin d’optimiser les apprentissages, et de s’appuyer par exemple sur des albums, des chants ou encore des films dans la langue souhaitée. Pour les élèves plus âgés il est aussi recommandé de passer par l’échange scolaire avec des élèves de différents pays. Dans tous les cas il est essentiel de mettre l’élève dans une posture active en partant d’un support concret.
C’est pourquoi on retrouve dans ce guide la possibilité de faire intervenir les parents parlant une autre langue, afin de faire découvrir leur langue et leur culture aux élèves de la classe, à travers notamment l’apprentissage d’un chant traditionnel, la confection ou/et la dégustation d’une recette. Exemples qui se rapprochent des activités proposées dans les différents projets évoqués dans le premier paragraphe.

Un projet d’éveil aux langues avec la participation des parents d’élèves

Méthode mise en œuvre

Population étudiée

L’expérimentation réalisée dans cette étude se déroule dans l’école maternelle de Marin. Elle a été mise en place dans une classe de petite, moyenne et grande sections (classe triple niveau). On retrouve dans cette classe 25 élèves équitablement répartis entre les niveaux, et les sexes. Il s’agit donc d’une classe hétérogène dans une petite école de campagne avec des parents issus de classes socio-professionnelles variées. La relation école famille est au cœur du projet d’école, certains parents d’élèves se sentant « exclus » des activités scolaires. J’ai décidé de réaliser cette expérimentation sur toute la classe c’est -à-dire avec les trois niveaux, bien qu’il soit conseillé de commencer à partir de la moyenne section.
J’ai fait ce choix pour garder un groupe classe et ne pas exclure des élèves de petite section qui sont directement concernés par ma problématique. Ainsi cela réduit mon temps d’expérimentation à la matinée puisque mes élèves de petite section ne reviennent majoritairement pas l’après-midi. L’avantage de la maternelle est le contact quotidien que nous entretenons avec les parents d’élèves, lors du temps d’accueil, j’ai pu découvrir que certains parents parlaient dans une autre langue
Afin de me positionner sur l’exposition des élèves face aux langues du monde, j’ai fourni un questionnaire à tous les parents de ma classe (Cf annexe 1). Ainsi j’ai pu déterminer le nombre d’enfants concernés ainsi que la langue à laquelle ils étaient exposés.

Mise en œuvre

Pour commencer, je me suis concentrée sur le projet d’école de cette année, il visait à améliorer la relation école-famille afin de réduire les conflits qui sont apparus les années précédentes entre les parents d’élèves et l’école. Ces conflits sont survenus à la suite d’un manque de communication école famille, ce qui a engendré de la méfiance de la part des parents d’élèves. Afin de pallier ces problèmes, l’école a mis en place une application permettant aux parents d’élèves de suivre ce qu’il se passe en classe au travers de photos ainsi que de communiquer avec nous à tout moment via un outil de messagerie instantanée. Cela a permis d’améliorer la relation école-famille bien que certains parents d’élèves restent encore à l’écart. Afin de m’intégrer à ce projet, j’ai décidé de faire intervenir les parents d’élèves dans le cadre des séances d’éveil aux langues. A travers le questionnaire (ann exe 1) j’ai demandé aux parents s’ils souhaitaient intervenir en classe pour y présenter une spécialité de leur pays (danse, chant, plat typique…) ou mener une activité en lien avec leur culture d’origine afin de rester dans cette logique de variation des supports.
J’ai reçu une majorité de réponses positives de la part des parents concernant leur éventuelle intervention auprès des élèves. Afin de rassurer les parents et faire en sorte que cette rencontre soit aussi positive pour eux que pour les élèves, j’ai préféré leur laisser le choix de l’activité à faire en classe suivant leurs compétences. Le projet devait se dérouler sur la base d’un pays par semaine. Ainsi le projet aurait duré 7 semaines, en commençant le 17 février pour se terminer le 14 avril, soit une semaine en fin de période 3 et toute la durée de la période 4. Chaque semaine les enfants devaient découvrir un pays ainsi que sa langue au travers de l’activité choisie par le parent intervenant. Faute de temps, je n’aurais pas pu inclure tous les parents directement dans le projet mais mon objectif étant de renforcer le lien famille – école, j’aurais réalisé un livre audio avec les élèves, de manière à ce que les parents n’ayant pas pu participer physiquement à ce projet aient un retour ludique par l’intermédiaire de leur enfant, leur permettant de partager indirectement ce projet avec nous. Pour ce faire, en fin de journée une activité d’oral aurait eu lieu avec un groupe d’enfants qui aurait eu à raconter ce que nous avions appris tous ensemble. Le livre audio aurait été réalisé à l’aide de la tablette mise à disposition dans nos classes avec l’application « Book Creator » qui permet aux élèves de réaliser un projet mêlant numérique et éveil aux langues. Ce livre devait contenir des photos de l’intervention des parents, des vidéos s’il s’agissait d’activités actionnelles, et également, avec l’accord des parents, les recettes présentées aux enfants, les paroles des chansons etc… tout cela devait être choisi en petits groupes de 3 élèves en fonction des moments forts qu’ils voulaient partager. Il devait comprendre également des notes audios à chaque page où les élèves devaient raconter chacun leur tour un moment vécu en classe, dans le but de créer un réel moment de partage entre l’enfant et le parent. En permettant aux élèves de présenter le livre audio à leurs parents et éventuellement de refaire avec eux à la maison des activités menées en classe, ce livre audio devait permettre d’étendre cet éveil aux langues et ses bénéfices à toute la famille.

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Table des matières
1.REMERCIEMENTS
2. INTRODUCTION 
3. COMMENT REPONDRE A UNE ÉCOLE PLURICULTURELLE? 
3.1. L’EVOLUTION DE LA SITUATION EN FRANCE
3.2. QU’EST-CE QUE L’EVEIL AUX LANGUES ?
3.2.1 L’origine de l’éveil aux langues
3.2.2 L’intérêt et les objectifs de l’éveil aux langues
3.2.3 Sa place dans l’école
3.3. QUEL EST L’INTERET DE L’EVEIL AUX LANGUES EN CLASSE DE MATERNELLE ?
3.4. POURQUOI UTILISER LES LANGUES DES ELEVES ?
4 UN PROJET D’EVEIL AUX LANGUES AVEC LA PARTICIPATION DES PARENTS D’ELEVES
4.1. METHODE MISE EN ŒUVRE
4.1.1. Population étudiée
4.1.2. Mise en œuvre
4.2. RESULTATS
4.2.1. Résultat concernant les élèves
4.2.1.1. Les élèves plurilingues
4.2.1.2. Les élèves novices
4.2.2. Résultat concernant les parents
4.2.2.1. Les familles plurilingues
4.2.2.2. Les familles francophones
4.3. DISCUSSION
4.3.1. La question identitaire des élèves plurilingues
4.3.2. Les objectifs de l’éveil aux langues
4.3.2.1. L’attitude
4.3.2.2. Les compétences métalinguistiques
4.3.3. La relation école famille
4.3.4. Les limites et les perspectives du projet
5. CONCLUSION 
6. BIBLIOGRAPHIE 
7. TABLE DES ANNEXES

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