Un intéret croissant pour l’image des territoires et les éléments de la nature

UN INTERET CROISSANT POUR L’IMAGE DES TERRITOIRES ET LES ELEMENTS DE LA NATURE

Les territoires prennent conscience de leur image

Depuis plusieurs décennies, l’image occupe une place croissante au sein de la société. Les territoires, les structures qui s’y rattachent ainsi que ceux qui y vivent n’ont pas échappé à cette nouvelle dimension puisque l’image d’un territoire participe à son développement, notamment en terme d’attractivité et de croissance. Il s’avère alors intéressant de se pencher sur les facteurs de l’intrusion de l’image au sein des réflexions et des pratiques de l’action publique. Trois phénomènes sont en cause.

Tout d’abord, cette prise de conscience est à rapprocher de l’essor de la communication qui touche désormais l’ensemble des activités et des populations. Les facilités désormais disponibles pour accéder à l’information ont poussé les territoires à s’inscrire dans des stratégies de communication. « Le territoire a fait irruption dans le domaine de la communication et plus précisément dans celui de la publicité internationale » . C’est dans ce contexte que les collectivités territoriales s’investissent dans la création d’une image porteuse de leur territoire. Il s’agit aujourd’hui d’une opération inévitable pour le développement d’un territoire d’échelle communale, régionale ou nationale ayant des intérêts de dimension locale ou internationale. Les discours autour et au sein des opérations d’aménagement se développent et passent désormais par le biais d’experts en communication. Ces nouveaux acteurs et ces nouvelles pratiques participent probablement à la consolidation de la place de l’image. L’émergence de l’image s’explique également par la nécessité de se distinguer par un corpus imaginaire capable de conserver ou de renforcer l’attractivité démographique et économique du territoire. La dimension imaginaire d’un territoire est mouvante, au même titre que sa morphologie. Elle est en perpétuelle évolution.

C’est, ensuite, la fin de la vision fonctionnaliste des opérations d’aménagement qui permet d’expliquer l’émergence de l’image dans les politiques et l’action publique. En France, c’est une gestion technicienne de l’aménagement des territoires qui a longtemps prévalu. Elle correspond à une vision fonctionnaliste marquée par l’idée que le contenant – la morphologie – déterminait le contenu – le social. Cette conception signifie que l’organisation d’un territoire détermine les comportements de la population qui l’habite. D’un côté plus opérationnel, l’espace est considéré comme un territoire de densité et de diversité fonctionnelles devant être doté en activités de services et de production. Depuis les années 1980-1990, la vision de l’aménagement s’est complexifiée : la structuration fonctionnelle n’est désormais plus déterminante. De ce fait l’action publique est plus diversifiée : les opérations d’aménagement n’ont plus seulement une dimension fonctionnelle, mais elles participent également à l’image des territoires.

Un intérêt croissant pour les éléments naturels

Nouvelle idéologie venant légitimer la poursuite et le redéploiement de l’habitat périurbain ou du mitage de l’espace rural, fuite pour certains de la vie urbaine, force est de constater l’émergence d’une recherche de nature. Celle-ci peut être symbolique (les plantes et fleurs aux balcons des immeubles par exemple) ou procéder d’un besoin plus profond de contact sensoriel et d’enracinement dans un monde de mobilité généralisée. Ainsi selon J. Sgard , « la nature peut être considérée, par rapport à l’espace urbain, comme une possibilité d’alternative, un espace de liberté même si elle n’est pas saisissable et c’est peut être pour cette raison là ». Ce rapprochement vers la nature émerge non seulement dans le monde des milieux professionnels et des chercheurs, mais aussi dans les attentes formulées  par les usagers et relayées par les élus locaux. Les approches du paysage portées par les professionnels commencent à être partagées en apportant une autre dimension que celle du paysage patrimoine. De plus en plus, les paysages et les éléments de la nature qui les composent constituent une entrée au projet de territoire. Ce sont aussi des démarches participatives qui se font jour en posant le paysage au cœur d’une démarche de projet partagée avec les acteurs de la société civile.

Cette prise de conscience de l’importance du paysage dans les projets de territoire a permis à la nature, élément constitutif des paysages, d’occuper une nouvelle place dans les opérations d’aménagement et dans l’action publique. Ainsi, la prise en compte de la dimension paysagère est désormais un acte qui doit intervenir en préalable et s’intégrer à la démarche globale de projet, que ce soit à l’échelle du projet urbain, dans une acception élargie de la conception urbaine ou à celle du projet de territoire.  Ce n’est pas seulement le paysage conçu dans le cadre de projets opérationnels d’aménagement portant sur des espaces maîtrisés qui doit être considéré par l’action publique, mais aussi le paysage non conçu. Celui-ci est la résultante des activités de tous et procède de la fabrication et de l’évolution spontanée des territoires engendrées par les dynamiques urbaines. C’est à travers ces deux aspects paysagers que la nature doit être prise en compte dans l’action publique : il s’agit aussi bien des paysages et des éléments de la nature modelés et conçus pour et par l’action publique mais aussi, des paysages et de la nature transformée au fil des temps, par le travail humain, dans un souci de développement économique et de production de matières premières.

Le territoire : la base de la recherche 

P. Merlin et F. Choay définissent le territoire comme l’étendue d’un espace approprié par un individu ou une communauté. P. George et F. Verger soulignent également l’appartenance juridique ou bien la spécificité naturelle ou culturelle de l’espace géographique. C’est la combinaison de ces deux définitions qui sera prise en compte pour la recherche Il est important de ne pas considérer seulement la dimension spatiale mais aussi de prendre en compte la dimension temporelle d’appropriation et de constitution du territoire tel qu’il est reconnu aujourd’hui. Ainsi, différents types de territoires peuvent être identifiés et ce à de multiples échelles spatiales et temporelles. Le territoire peut alors posséder une référence administrative ou politique. C’est le cas d’une commune, d’un canton, d’un département ou d’une région. Il peut également être construit ou constaté par rapport à une référence vécue telle qu’une cohésion sociale, géographique, culturelle ou économique. Enfin, il peut aussi s’agir d’un territoire construit par rapport à un enjeu, un projet ou à des synergies d’acteurs.

Les éléments de la nature 

La nature peut être définie comme « l’ensemble des êtres et des choses qui constitue l’univers, le monde physique et qui n’apparaît pas comme transformé par l’homme » . Cette définition, très vaste, se doit d’être précisée. Plus concrètement, le travail de recherche s’appuie sur l’ensemble des éléments de la nature en place sur un territoire. Non seulement l’existence d’éléments naturels tels qu’une étendue maritime ou bien une espèce faunistique sera considérée dans la recherche, mais c’est aussi la nature apportée, déplacée et modelée par l’homme qui sera prise en compte.

Ne pas se limiter à une définition plus précise peut paraître surprenant cependant, il est nécessaire de se baser sur un concept large. Tout d’abord, prendre en compte uniquement les éléments naturels des paysages contraindrait la recherche. Il n’existe en effet plus beaucoup d’éléments naturels non modifiés par l’homme. De plus, ceux qui sont encore en place actuellement sont souvent gérés et protégés par des structures spécifiques comme des réserves naturelles ou des parcs naturels régionaux, par exemple. Etudier la valorisation de l’image de la nature générée par de tels types de structures s’avère intéressant mais restreint la recherche dont l’objectif est de comparer la transmission et l’utilisation de l’image de la nature par différents types de territoires. Ainsi, des territoires aux origines, missions ou périmètres variés seront pris en compte. La recherche pourra, par conséquent comprendre aussi bien des territoires urbains que des espaces protégés. L’intérêt de la recherche porte également sur une comparaison de l’utilisation des éléments de la nature. Il s’agit de comprendre quels sont les éléments de la nature les plus utilisés et de savoir quels sont ceux qui sont les plus porteurs. Ainsi, en considérant la nature sous toutes ses formes, l’analyse n’en sera que plus juste. Enfin, cette extension du sujet sur l’ensemble des éléments de la nature permettra de prendre en considération les politiques d’images basées par une action directe sur la nature. Ainsi, une modification de l’image d’un territoire peut non seulement passer par des actions de communication, mais aussi par une modification de la ressource en éléments de la nature en place sur le territoire. Il s’agit par exemple des démarches de plantations d’arbres mises en oeuvre dans certaines villes.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : La démarche théorique ou inductive
1. Un intéret croissant pour l’image des territoires et les éléments de la nature
1.1. Les territoires prennent conscience de leur image
1.2. Un intérêt croissant pour les éléments naturels
2. Les concepts et notions
2.1. Le territoire : la base de la recherche
2.2. Les éléments de la nature
2.3. L’image
3. L’image d’un territoire
3.1. Les multiples images du territoire
3.2. La formation de l’image d’un territoire
3.3. L’image et l’identité territoriale
3.4. La ville : nouveau territoire imaginaire ?
4. Le questionnement central de la recherche
4.1. La problématique
4.2. Le concept central : le projet de territoire
4.3. Les hypothèses : la base du modèle d’analyse
DEUXIEME PARTIE : La démarche empirique ou déductive
1. Les territoires littoraux
1.1. Les éléments de la nature constituant les territoires littoraux
1.2. Le littoral, une interface naturelle suscitant de nombreuses images
2. Le travail de comparaison
2.1. Le choix des territoires d’étude
2.2. La démarche de comparaison
3. Les villes : Brest, Lorient et Saint-Nazaire
3.1. Brest
3.2. Lorient : une image liée aux activités humaines en rapport avec la mer
3.3. Saint-Nazaire
BILAN
4. Les départements du Finistère, du Morbihan et de Loire-Atlantique
4.1. Le Finistère
4.2. Le Morbihan
4.3. La Loire-Atlantique
BILAN
5. Les régions Bretagne et Pays de la Loire
5.1. La Bretagne
5.2. Les Pays de la Loire
BILAN
6. Les Parcs Naturels Régionaux (P.N.R.)
6.1. Le P.N.R. d’Armorique
6.2. Le P.N.R. de Brière
BILAN
CONCLUSION
TABLE DES MATIERES
TABLE DES ILLUSTRATIONS
BIBLIOGRAPHIE

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