Un exemple d’étude concret : la prise en compte de l’économie maritime varoise

Production d’énergie

Sur le littoral français sont implantées des centrales thermiques classiques, des centrales électronucléaires et des éoliennes. La proximité de localisation près de la mer est favorable à la construction de centrales nucléaires ou thermiques, du fait que la mer est une source froide qui est importante pour refroidir les effluents de la centrale. L’implantation à proximité de la mer permet également de baisser les coûts de transports des combustibles. On peut ajouter que la mer est porteuse d’énergie comme le montrent les projets de parc éolien et d’hydroliennes, comme l’expose Kalaydjian (2010). 30% de la puissance nucléaire totale installée en métropole française provient des grosses unités littorales de production électrique qui emploient environ 6 475 personnes, ce qui est relativement modeste.
Selon Kalaydjian (2010), les éoliennes en mer utilisent l’énergie du vent marin pour la production électrique. Dans ce domaine, la France a augmenté récemment ses efforts, bien qu’elle soit restée longtemps un investisseur modeste malgré sa place de deuxième potentiel éolien européen. L’Europe a donc une place prépondérante dans ce domaine. Les projets offshore participent donc activement aux capacités nouvelles. Par exemple, au niveau des projets offshore, le premier parc éolien en mer en France (Côte d’Albâtre) devait fonctionner en 2009-2010. Pour le développement de cette filière, les facteurs principaux sont le potentiel éolien, la géographie de la consommation et les conditions techniques d’accès au réseau électrique, mais il faut aussi tenir compte de la réglementation qui peut être plus ou moins incitative à l’investissement. On peut ajouter que l’éolien en mer coûte plus cher que les installations à terre, notamment par le fait de l’utilisation d’équipements lourds pour l’installation, par exemple.
Selon l’Ademe, le coût de référence de l’éolien en mer serait donc supérieur de 37% à l’éolien à terre en 2007.
Dans le cadre des usines marémotrices, la France est restée longtemps la grande unité au monde avec notamment, une production estimée de 540gigawatts-heure par an. Mais, suite au protocole de Kyoto, la Corée du Sud s’est dotée d’un important programme dans les énergies marines (une production de 550 gigawatts-heure par an), ne laissant, désormais plus la France seule dans sa place de seule grande unité marémotrice au monde (Kalaydjian, 2010).
Enfin, les hydroliennes et les houlomoteurs sont une ressource importante. Il s’agit de l’énergie produite par les courants marins qui peutêtre exploitée et se trouve à 75% près des côtes britanniques, à 20% des côtes de la France etle reste près de l’Italie, de la Grèce et de la Norvège (Kalaydjian, 2010).
Pour conclure, la France dispose d’un véritable potentiel de production d’énergies marines renouvelables, comme le montre le CMF, car elle possède le deuxième espace maritime. Elle peut offrir les opportunités nécessaires aux différents types d’énergie et aussi une industrie assez forte pour permettre les synergies possibles avec ces nouvelles activités. Mais dans le cadre du protocole de Kyoto, comme tous les pays européens, la France est contrainte de produire au minimum 23% « d’énergie verte » d’ici 2020. De ce fait, ceci nécessite le soutien aux énergies marines, véritable enjeu pour l’avenirde notre planète.

Construction et réparation de navires

Cette catégorie est composée de la construction et réparation de navires civils, de défense, l’équipement naval et la construction nautique, selon ce qu’expose Kalaydjian (2010).

Construction de navires civils 

Cette filière concerne la conception et la construction de navires de commerce pour transporter des marchandises et des passagers. Il y a ensuite les navires de pêches et les structures pour les opérations offshore qui font partie de cette catégorie. Au total sur le territoire de la France métropolitaine, ce sont 29 entreprises, de 20 salariés et plus, qui sont au service de la construction de navires civils employant 3 650 salariés en 2007. Il s’en dégage un chiffre d’affaires proche de 1,06 milliards d’euros avec une valeur ajoutée à hauteur de 200 millions d’euros, sur l’année 2007.
Au sein de l’Europe, la construction et la réparation navale fonctionnent bien avec 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2006 pour les 27 membres de l’Union Européenne et avec 149 000 emplois en 2007 et 145 000 en 2008. Mais la crise s’est tout de même faite sentir dès mi-2008 entraînant ainsi une baisse du carnet de commandes voire une réduction des effectifs des entreprises. Toutefois, il semblerait qu’il y ait une reprise des commandes de grands navires de croisières à la fin de l’année 2009 (Kalaydjian, 2010).

Construction de navires de défense

Kalaydjian (2010) remarque que les caractéristiques et la destination des équipements sont les principaux facteurs de différenciation entre les marchés civils et les marchés de la défense.
Les budgets de défense restent élevés dans la plupart des pays de l’Europe. En France, d’après une estimation de l’Ifremer, le chiffre d’affaires de la construction navale de défense de 2001 à 2007 a quasiment été multiplié par 1,8 passant, ainsi, de 1,2 milliards d’euros à 2,1 milliards d’euros. A savoir que le chiffre d’affaires a été le plus élevé dans l’année 2005 avec 2,3 milliards d’euros. En ce qui concerne l’emploi, celui-ci a connu une baisse de son effectif de près de 3 300 personnes dans la période 2001-2007.

Equipement naval

Il s’agit d’un ensemble de différentes activités. D’une part, on peut observer la fabrication d’équipements techniques tels que d’équipements électriques et électroniques ou encore d’équipements d’aide à la navigation. D’autre part, nous pouvons recenser les activités de fabrication d’équipements montés et essayés et de systèmes complets, par exemple, l’installation de ventilation. Suite à une enquête récente auprès des entreprises appartenant au GICAN, c’est-à-dire Groupement des Industriels de Construction et Activités Navales où sont réunis les industriels français du secteur naval et maritime (définition du site du GICAN), l’année 2008 est une période de forte activité avec un chiffre d’affaires de l’ordre de 2,3 milliards d’euros et avec un niveau d’emploi approximant les 22 000 effectifs.
A l’échelle de l’Europe, le chiffre d’affaires est de l’ordre de 26 milliards d’euros avec 287 000 emplois directs pour la même année, ce qui fait que ce secteur, de par son chiffre d’affaires, semble comparable au secteur de la construction navale (Kalaydjian, 2010).

Réparation navale 

Kalaydjian (2010) atteste que la réparation navale est composée de la maintenance et répartition de navires civils (hors navires de plaisance), la conversion des structures de navires, et la démolition des navires déclassés (qui, lui, peut poser des problèmes écologiques et sanitaires). En 2005, le nombre d’entreprises françaises de 20 salariés et plus est de l’ordre de 48 avec un effectif salarié de près de 1 809 personnes. Toutefois, 500 entreprises, dont le chiffre d’affaires est supérieur ou égal à 0,1 million d’euros, peuvent être identifiées comme ayant pour activité principale ou secondaire la réparation navale (source : Insee). En France, cette filière de réparation navale reste de taille modeste mais elle connaît une spécialisation.
En effet, à Toulon il s’agit d’une spécialisation sur les navires de défense, à Brest sur les méthaniers, tandis qu’à Dunkerque la spécialisations’opère sur l’offshore.
Pour conclure en ce qui concerne l’industrie de la construction et réparation navale française, cette dernière compte près de 40 000 personnes et elle se classe « au 6èmerang mondial et au2ème rang européen du marché global civil et militaire » (CMF). Toutefois, cette industrie connaît une perte de vitesse car elle est fortement liée à la conjoncture économique (Observatoire National de la Mer et du Littoral). Il faut ensuite voir ce qui se passe sur la construction nautique, une fois que le secteur de la construction et réparation navale a été étudié.

Construction nautique

Il s’agit de la construction de voiliers, bateaux à moteurs et des autres embarcations de plaisance ou de sport comme les kayak, par exemple, excepté les planches à voile et le matériel pour les sports nautiques. La construction nautique prend aussi en compte les activités de réparation et d’entretien de ces embarcations. Cette définition a été énoncée par l’étude de Kalaydjian (2010). L’activité en France est effectuée par de nombreuses entreprises de très petite taille.
Néanmoins, les trois premières entreprises détiennent plus de 55% de l’emploi, de ce fait, le constat d’une très forte concentration de ce secteur peut être fait (sources : Insee, Sessi). Sur de nombreuses zones, le secteur de la construction nautique génère des activités telles que accastillage, négoce, transport, etc… Enfin, on peut ajouter que les Etats-Unis, leader mondial du secteur, se voient tout de même en concurrence intense avec les chantiers européens, notamment, Italiens, Britanniques ou encore Français. En effet, la France est le leader mondial de la voile, du bateau pneumatique et se classe comme 4ème producteur de bateaux à moteur.
En France, pour la filière nautique (source FIN), on compte près de 5 000 entreprises employant environ 45 000 salariés et la filière nautique française dégage 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires total (CMF).

Travaux maritimes et fluviaux

Ce secteur concerne la construction d’ouvrages et les travaux effectués en mer. Selon Kalaydjian (2010), plusieurs catégories peuvent être distinguées. Tout d’abord, on observe tout ce qui concerne la construction de ports, de barrages, de digues et d’autres ouvrages de régularisation des cours d’eau. Ensuite, on distingue les travaux dans l’eau, de dragage et sous-marins (par exemple, par scaphandrier). Enfin, une troisième catégorie comprend le curage des fossés et l’aménagement des berges. Les travaux maritimes et fluviaux représentent une proportion très modeste du secteur des travaux publics, moins de 3% du chiffre d’affaires de l’ensemble des entreprises detravaux publics.
En France, en 2007, les travaux publics maritimes et fluviaux réalisent près de 1,2 milliard de chiffre d’affaires et emploient environ 4 700 personnes. En 2007, les travaux maritimes et fluviaux sont avant tout concentrés en Ile-de-France avec plus de 48% du chiffre d’affaires total du secteur et en Bretagne avec plus de 22%. Mais depuis plusieurs années, les entreprises de ce secteur semblent être avant tout plus exportatrices que la moyenne des entreprises de travaux publics (Kalaydjian, 2010).

Câbles sous-marins

D’après Kalaydjian (2010), cette activité est constituée de la fabrication, de la pose et de la maintenance de câbles sous-marins installés en profondeur dans le but d’acheminer des communications ou de l’énergie électrique. Cette activité génère 758 millions d’euros de chiffre d’affaires, en 2007, en France. 71 entreprises françaises de plus de 20 salariés avaient, pour activité, la fabrication de câbles en 2007. Elles étaient principalement situées dans les régions Rhône-Alpes et Ile-de-France. Mais peu de ces entreprises touchaient au domaine des câbles sous-marins, selon Sycabel. Toutefois, les besoins en câblage ADSL devraient être un débouché intéressant en terme de câbles sous-marins de télécommunications. On remarque que les projets de parcs éoliens en mer nécessitentdes câbles électriques sous-marins.

Industrie parapétrolière et paragazière offshore

Kalaydjian (2010) prétend que ce secteur se positionne dans les domaines de l’exploration et de la production ainsi que du raffinage et de la pétrochimie, via la fourniture de services et équipements pétroliers et gaziers. La construction de méthaniers est également prise en compte au sein de ce secteur. En France, selon le CMF, le chiffre d’affaires dégagé par cette industrie s’élève à 9,4 milliards d’euros aujourd’hui pour un nombre d’emplois estimé à 29 000, alors que ce chiffre d’affaires n’était quede 3,5 milliards à la fin des années 1990. Il faut noter que ce secteur est le « deuxième exportateur avec 18% du marché mondial des services de support à l’extraction offshore ». D’après le Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, 9% de la valeur ajoutée de l’économie maritime serait détenu par l’offshore pétrolier français, leader mondial dans ce secteur.
Dans le but d’explorer et d’exploiter d’importants gisements d’hydrocarbures en mer, l’industrie parapétrolière offshore réalise des travaux d’études et de construction nécessaires pour atteindre ses finalités, au travers de flottes adaptées détenues par un ensemble de sociétés. De ce fait, on peut clairement dire que cette industrie travaille en collaboration avec des armateurs et des bureaux d’études et d’ingénierie.

Tourisme littoral

Selon Kalaydjian (2010), il s’agit des activités des personnes qui voyagent ou séjournent dans des endroits en dehors de l’environnement habituel pour des motifs de loisirs ou d’affaires ou encore de tout autres motifs. L’activité touristique française est majoritairement dominée par les séjours balnéaire et estival.
Dans le tourisme littoral figurent également tous les modes d’hébergements marchands différents ainsi que les services aux particuliers,tels que les agences de voyages ou encore les restaurants, par exemple. Le littoral représente plus du quart de la consommation touristique totale. On peut ajouter qu’en termes de chiffres d’affaires et d’emploi le tourisme littoral est le secteur prépondérant de l’économie maritime. On peut observer, d’après un tableau issu de l’étude de Kalaydjian (2010) (sources : Les comptes touristiques et Les chiffres clés du tourisme, DGCIS), que l’effectif salarié a augmenté, passant ainsi de 185 114 équivalents temps plein en 2000 à 242 558 équivalents temps plein en 2007. De ce fait, le tourisme littoral prend de plus en plus d’ampleur. Ce secteur est notamment porté par deux secteurs dynamiques qui sont la plaisance et la croisière.
Selon Kalaydjian (2010), au niveau de la navigation de plaisance, quelques chiffres sont à noter (sources : DGTIM, FIN). Par exemple, en prenant 2008 comme année de référence, on compte 4 millions de plaisanciers. Puis en prenant 2007 comme année de référence, le chiffre d’affaires de la construction et réparation nautique est de l’ordre de 1,5 milliards d’euros avec un emploi s’élevant à 9 250 personnes. De plus, l’emploi total dans la filière nautique est estimé à 45 227 personnes réparti entre 4 933 entreprises de la filière nautique dégageant un chiffre d’affaires total de la filière nautique de 4,160 milliards d’euros.
En ce qui concerne le deuxième secteur dynamique du tourisme littoral, Kalaydjian (2010) estime que le tourisme de croisière a connu un tauxde croissance par an entre 1990 et 2008 de 7,2% (source : Cruise Lines International Association). Sur ce marché, la demande est majoritairement américaine et la demande européenneconstitue la deuxième composante de ce marché avec une demande majoritairement britannique. On peut dire que « l’offre est concentrée : les deux premiers opérateurs de croisières contrôlent plus de 80% du marché directement ou à travers différentes filiales, et les trois premiers environ 90% » (Kalaydjian, 2010, p 69). On peut ajouter qu’en 2010 la capacité de l’offre totale est de 254 navires capables de transporter 417 000 passagers. Enfin, en termes de destinations françaises les plus fréquentées, ce sont les ports méditerranéens qui remportent le prix des escales les plus populaires.

Protection de l’environnement littoral et marin

De nombreuses perturbations, d’origine humaine ou naturelle, affectent l’environnement marin et littoral. Des politiques de protection de l’environnement sont donc mises en place.
En terme de zone marine, la France possède la deuxième au monde avec près de 11 millions de kilomètres carrés. Cette deuxième zone marine est constituée de 10% des récifs coralliens ou encore 6 % des monts sous-marins et occupe des milieux bien différents, selon Kalaydjian (2010).
En matière de dépenses de protection, toutes les catégories d’agents (entreprises privées, administrations publiques et ménages) y sont concernées. Pour exemple, le fait de respecter les normes environnementales engendre des coûts supplémentaires aux entreprises. On peut donc observer plusieurs catégories de dépenses de protection environnementale.
Ce classement est opéré par Kalaydjian (2010).
– Dépenses relatives à la gestion durable de l’exploitation des ressources vivantes :
L’intervention des pouvoirs publics est justifiée par la nécessité de mettre en place des mécanismes réglementaires et financiers pour assurer la pérennité de la gestion de l’exploitation commerciale des ressources vivantes.Il y a donc différents coûts dont on peut citer, pour exemple, les coûts de financement des recherches scientifiques pour le besoin de prises de décision.
– Dépenses relatives à la protection de la nature :
Parmi ces dépenses on trouve la préservation du patrimoine naturel c’est-à-dire la protection des écosystèmes côtiers. On trouve la création et l’entretien de parcs et de réserves ou encore des dispositifs de protection foncière. « Le ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer (MEEDDM) est doté d’un budget de 20 milliards d’euros en 2009. Il traduit la priorité donnée aux actions prévues par le Grenelle de l’environnement et le Grenelle de la mer. » (Kalaydjian, 2010, p 107).
En ce qui concerne le Grenelle de la Mer, il s’agit à l’heure actuelle de la publication du deuxième rapport . Le Grenelle de la Mer est un complément du Grenelle de l’Environnement qui est un outil pour définir une stratégie nationale pour une gestion durable de la mer sur tous les horizons temporels (court terme, moyen terme et long terme). Cet outil permettra d’inscrire la France dans une optique d’innovation qui témoigne de la volonté de faire évoluer les mentalités vers un meilleur respect de l’environnement. Ceci témoigne donc des avancées prévues par les objectifs fixés autour de 4 grands axes :
• Un premier axe porte sur la protection et la gestion de la biodiversité marine. Au cœur de cette stratégie figure le développement des aires marines protégées avec la mise en œuvre du réseau Natura 2000, qui correspond à 207 sites entièrement ou partiellement marins (Lenormand, 2012).
• Un deuxième axe s’articule sur la « croissance bleue », c’est-à-dire le fait qu’une économie maritime durable se développe. Dans cet enjeu correspond l’objectif fixé par le gouvernement, soit le fait que, d’ici 2020, l’énergie produite par les énergies marines renouvelables représente 23% de l’énergie totale. Le Grenelle de la Mer prévoit également, dans cet axe, de récompenser lesopérateurs qui auront une pêche durable et raisonnée. Enfin, la construction navale devra se conformer aux règles définies par le Grenelle de la Mer et, de ce fait, le démantèlement des navires concrétisera le recyclage en mer.
• Un troisième axe est consacré à la connaissance et la formation afin de mieux identifier l’état du milieu marin.
• Enfin, un quatrième axe concerne le fait d’avoir une véritable planification au moyen d’une gouvernance rénovée.
Tout ceci permettra de favoriser l’émergence de nombreux emplois durables.
Selon Kalaydjian (2010), la France détient un patrimoine naturel exceptionnel dans ses zones marines d’outre-mer. De ce fait, la France s’engageà l’action menée en vue d’arrêter la perte de biodiversité. Une autre dépense concerne l’Agence des aires marines protégées (AAMP).
Cette création marque la volonté de l’Etat de créerune dizaine de parcs naturels marins. Les principales missions de l’AAMP sont d’animer le réseau des AMP ou encore d’appuyer les politiques publiques pour la création d’AMP. Pour cela, l’AAMP bénéficie en 2009 de 11,96 millions d’euros avec 77 équivalents temps plein.
En matière de réserves naturelles nationales (RNN),on comptait, en mai 2008, près de 327 RNN qui couvraient environ plus de 2 849 242 hectares. En terme de parcs nationaux, à l’échelle nationale, on peut citer le parc nationalde Port-Cros ou encore celui de Guadeloupe ou encore le parc national de la Réunion. De plus, en ce qui concerne l’acquisition foncière publique, on peut citer le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres (CELRL) qui s’occupe de réhabiliter des terrains menacés pour une ouverture au public. De sa création en 1975 jusqu’au 1er juillet 2009, le CELRL a obtenu 125 000 hectares en zones côtières sur 600 sites naturels, ce qui représente 1 000 kilomètres de rivages. Ensuite, le réseau Natura 2000 consiste à protéger les habitats et les espèces les plus menacées en Europe. Il comprend 4,6 millions d’hectares terrestres soit 8,39 % du territoire national métropolitain soit l’équivalent de 1 334 sites. Enfin, pour les parcs naturels on trouve des parcs naturels marins (qui devraient être au nombre de dix en 2012) ou encore des parcs naturels régionaux (qui sont au nombre de 10).
Pour la protection de l’environnement littoral, il ne faut pas omettre la lutte contre les espèces invasives qui peuvent engendrer des nuisances pour les usagers du littoral. On peut citer certaines algues, notamment une algue verte d’origine tropicale, Caulerpa taxifolia.

Dépenses pour la prévention et la gestion des pollutions

Selon Kalaydjian(2010), la sensibilité des eaux littorales aux pollutions a entraîné la mise en œuvre de différentes mesures de protection de la qualité des eaux. On peut citer, dans cet objectif, les réseaux de surveillance des eaux et des ressources littorales. Il y a également le contrôle de la qualité des eaux de baignade réalisédans 1 760 communes métropolitaines et d’outre-mer, lors de la saison balnéaire. Un des acteurs majeurs de la surveillance des eaux littorales est l’Ifremer avec notamment la production de données de surveillance pour les contaminants chimiques de l’eau tels que métaux lourds. Il y a aussi un réseau mollusques des rendements aquacoles ou encore le réseau de pathologie des mollusques, … et le coût global annuel du programme complet de surveillance de l’Ifremer est compris entre 10,7 et 12,2 millions d’euros avec en moyenne environ 140 équivalents temps plein. La lutte contre les marées vertes est aussi à prendre en compte. En effet, la prolifération d’algues macrophytes a des impacts écologiques mais aussi économiques et sociaux, par exemple, pour les loisirs sur le littoral qui sont gênés par cette présence ou encore pour les activités conchylicoles. Il y a aussi une autre forme de lutte, celle contre les pollutions accidentelles dont l’objectif est la mise en place de dispositifs de prévention et de lutte contre la pollution.
D’après Kalaydjian (2010), au total pour les dépenses de protection et d’assainissement des eaux marines en 2007, celles-ci représentent 9 millions d’euros. Elles comprennent les dépenses du Programme Prolittoral contre les maréesvertes, Cedre, Polmar-Terre et PolmarMer. Il est possible d’affirmer que 70% des dépenses sont détenues par Prolittoral et PolmarTerre (source :Cedre, Service de l’observation et des statistiques (SOeS)).

Enjeux et importance de l’économie maritime

Une place importante dans l’économie nationale

Quand on regarde au niveau mondial, on se rend vite compte que la mer est un facteur de croissance. C’est le cas de la Chine où on perçoit très bien que la mer est source de progrès technique car la Chine dispose de 18 000 km de côtes et d’une croissance annuelle d’environ 10% (Badarou-Soule, 2010). La Chine comptabilise plusieurs ports dans le top 10 mondial avec Shangaï qui se classe en 1ère position. En plus d’avoir une place prédominante et en pleine expansion dans l’économie mondiale, la Chinea aussi une importance affirmée dans les échanges maritimes. A travers l’exemple de la Chine, on voit explicitement l’importance du fait maritime.
La mer est un facteur de croissance pour la planète. En effet, selon le CMF, les deux tiers de la population mondiale se trouvent dans les régions côtières, c’est-à-dire les régions qui sont à moins de 80 kilomètres de la mer. Ensuite, la mer regorge d’énergie et de richesses avec la détention de 90% des réserves d’hydrocarbures et 84% des réserves de minerais et de métaux rares. Mais il y a également d’importantes possibilités pour implanter des parcs éoliens ou encore des hydroliennes pour la production d’électricité. L’énergie marine présente donc de véritables perspectives d’avenir, selon le CMF et Magueur (2009).
En ce qui concerne le transport maritime, comme le dit précisément Badarou-Soule (2010), 90% du commerce mondial est réalisé par les échanges par voie de mer, faisant ainsi du transport maritime un vecteur important du commerce international. De plus, pour citer un exemple parmi tant d’autres, 5% du commerce mondialreprésente l’exploitation des navires de commerce. Mais bien d’autres domaines du champ maritime offrent des performances et des projections optimistes. Ensuite, le CMF supposeque « chaque année près d’1,6 milliards de personnes empruntent les navires à passagers dans le monde, soit l’équivalent du transport aérien ». Encore une fois, on peut discerner l’importance de l’économie maritime au sein de l’économie globale.
Du côté de l’environnement, la mer est aussi importante et capitale pour la vie. En effet, 70% de la surface du globe sont composés de mers. Les mers et océans absorbent 80% de la chaleur et 20% des émissions de carbone, ce qui fait de la mer une source primordiale pour la vie sur terre, selon le CMF. Il faut donc protéger cet espace notamment en ayant une exploitation raisonnée des ressources marines ou encore en faisant de la recherche océanographique, car à ce jour, seulement 15% de la faune et de la flore de la mer sont connus. De plus, si on veut améliorer la compétitivité, la croissance à long terme et l’emploi dans l’Union Européenne, il est nécessaire et primordial de conserver l’environnement marin, d’après le CMF ; ce dernier étant, en plus, important pour la vie.

 

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Table des matières
Remerciements
Introduction
Partie I : L’économie maritime au niveau national
I. Définition, poids et place de l’économie maritime en France
A. Le secteur industriel
1. Produits de la mer
2. Extraction de matériaux marins
3. Production d’énergie
4. Construction et réparation de navires
5. Travaux maritimes et fluviaux
6. Câbles sous-marins
7. Industrie parapétrolière et paragazière offshore
8. Tourisme littoral
9. Transport maritime et fluvial
10. Assurances maritimes
B. Le secteur public non marchand
1. Marine nationale
2. Intervention publique en mer
3. Protection de l’environnement littoral et marin
4. Recherche marine
C. Répartition géographique de trois principales classes d’activités
II. Enjeux et importance de l’économie maritime
A. Une place importante dans l’économie nationale
B. Les enjeux maritimes sur le plan sectoriel
1. Les enjeux liés au transport maritime et à la construction navale
2. Les préoccupations liées à l’espace littoral et marin
3. Le tourisme, une nécessité d’agir
4. La pêche et l’aquaculture : des mutations nécessaires
5. Le développement des énergies marines : unepréoccupation majeure
6. Donner un tournant important à la formationmaritime
7. Protection de l’environnement, gestion des conflits d’intérêts et croissance économique
Partie II : Un exemple d’étude concret : la prise en compte de l’économie maritime varoise
I. Mise en œuvre de l’étude
A. Cadre et objectifs
B. Difficulté de mesure
C. Méthodologie adoptée
1. 3 étapes fondamentales
2. Le schéma méthodologique
II. Mesure de l’économie maritime varoise
A. Une économie structurée en plusieurs pôles
1. Les 7 pôles de l’économie maritime varoise
2. Comparaison avec la structure de l’économiemaritime du pays de Lorient
3. Schéma de répartition par pôles d’activitésen termes de nombre d’entreprises
B. Chiffres clés du territoire du Var
1. Analyse par SCoTs
2. Analyse par catégorie NAF
3. Analyse par secteur d’activité
Conclusion
Bibliographie

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