Typologie selon les facteurs de risque ayant un lien avec la structure de l’exploitation

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Systèmes de production porcine

Deux grands types de systèmes de production porcine existent à Madagascar :
– les élevages des porcs en divagation :c’est un système traditionnel le plus simple (15). Dans ce mode d’élevage en plein air, les porcs errent librement aux alentours de la maison familiale et se nourrissent des détritus qu’ils trouvent dans les rues. Les porcs sont rarement logés dans des abris. Ils sont parfois laissés en plein air pendant la plus grande partie de l’année et parqués dans des enclos durant la saison des pluies. Ils peuvent être hébergés dans un petit abri pendant la nuit pour les protéger des voleurs et des prédateurs. L’élevage de porcs en divagation nécessite très peu d’intrants et de main-d’œuvre, et des dépenses très limitées pour l’achat d’aliments ou ed vaccins.
– le système fermécomprend tous types d’élevages en claustration permanente (6). L’élevage peut être clôturé en bois, en briqueou bien en ciment. Le mur peut être fait en bois ou en brique (Figure 3). L’alimentation est très diversifiée comme les sous-produits agricoles, les matières premières composées par les propriétaires et les aliments de types industriels . Les déchets de cuisine sont surtout destinés pour les animaux en fin d’engraissement. La reproduction se fait par monte naturelle. Les porcs reçoivent des soins vétérinaires.

Contraintes sanitaires

Les maladies graves comme les pestes (Peste Porcine Classique et PPA) mais également les parasitoses freinent le développementde la filière porcine à Madagascar.
Ces deux pestes sont caractérisées par des taux demorbidité et de mortalité élevés (16). La PPA a été introduite à Madagascaransd le sud du pays (5). L’épizootie s’est ensuite propagée très rapidement vers d’autres régions, notamment vers les Hautes Terres. La maladie a eu des conséquences économiques désastreuses et a entrainé la désorganisation de la filière porcine malgache. Uneétude a été menée sur l’évaluation de l’existence potentielle de compartiments sauvages et de leurs impacts épidémiologiques à Madagascar (17).
Les parasitoses, fréquemment rencontrées en élevageporcin constituent l’un des graves problèmes de santé en production animale. Elles n’entrainent pas de pertes énormes comme les maladies virales ou bactériennes.Pourtant, elles engendrent une diminution de la productivité au sein des systèmesd’élevages porcins. Une étude menée dans la commune d’Arivonimamo I a montré une forte prévalence en parasites gastro-intestinaux (18). En effet, l’amaigrissement, les retards de croissance, l’augmentation de l’indice de consommation, et la susceptibilité accrue aux maladies infectieuses menacent la pérennité et la viabilité économique sdeélevages (19).
La cysticercose demeure fréquente à Madagascar (10). Elle entraine des impacts aussi bien économiques que sur la santé publique. Ceci s’explique par la réduction des revenus des éleveurs de porcs (dévalorisation des arcasses ou le coût de traitement post-abattage est trop élevé) (13). Il y a aussi lecoût en matière de traitements et de vies humaines (hospitalisation, soins médicaux et inactivité du patient).

Contraintes alimentaires

Une des contraintes qui empêchent les éleveurs de mieux nourrir ses animaux est le coût des aliments composés industriels. Les rations distribuées aux porcs sont donc préparées sur place, plus ou moins équilibrées (qualitativement et quantitativement) selon les connaissances de l’éleveur, ses capacitésà investir dans l’alimentation (16).
L’autoformulation 1 est plus pratiquée dans les élevages fermés alorsque cette méthode limite la performance des animaux. Les éleveurs essaient de compléter ces aliments avec des fourrages et des déchets de cuisine qui peuvent être contaminés.
Pourtant, l’amélioration des aliments avec des apports protéiques et énergétiques adaptés aux besoins physiologiques desanimaux doit permettre une croissance plus rapide des animaux et à l’amélioration de la qualité des carcasses (20).

Contraintes structurelles

Les investissements dans l’habitat sont très faibles (16). Le bâtiment le plus fréquemment rencontré est construit en bois ou en matériaux de récupération, avec un sol en bois ou en béton. Ces matériaux existent localement en quantité et qualité satisfaisantes : bois, planche, chaume, fût (14).
La divagation pose de nombreux problèmes notamment au niveau du contrôle des pathologies animales et de la transmission de maladies dangereuses pour l’homme (20).

Contraintes sur la commercialisation

Le marché d’animaux vivants sont interdits car c’est un point de rassemblement et une source potentielle de propagation de maladie (15). Pourtant, c’est un lieu indispensable vu qu’il assure l’échange en porc vivant.
En outre, l’absence de traçabilité des viandes porcines donne accès aux circuits informels et va mettre la santé des consommateurs en danger.

Contraintes législatives

Il existe un arrêté interministériel portant surinterdictionl’ de la divagation des animaux d’espèces porcines à Madagascar n°2082-2000 du 08 Mars 2000. Pourtant, il n’est pas adapté à la situation économique malgache. Faute de moyens, la formation et la sensibilisation des éleveurs au niveau des communes, des villages n’ont pas pu être réalisées. Les paysans élèvent leurs porcs selonursle capacités financières.
En ce qui concerne l’abattoir, il n’y a pas de législations claires portant sur les mesures à prendre lors de l’inspection de viande (p as de stérilisation, saisie…).

Contraintes sur l’abattage et l’inspection vétérinaire

A Madagascar, les abattages familiaux, l’absence de contrôle sanitaire en brousse, l’insuffisance en nombre d’abattoir, la ma uvaise infrastructure et les faibles conditions d’hygiènes restent encore des contraintes qui pèsent lourds sur la filière.
Le tableau I montre les abattages inspectés en 2005 au 2009.

Cycle épidémiologique

Le cycle (Figure 7) comprend 2 stades : larvaire et adulte. La forme larvaire est présente chez l’hôte intermédiaire alors que l’hôte définitif héberge la forme adulte (25).
L’Homme étant l’hôte définitif développe le taeniasis c’est-à-dire une infection intestinale souvent asymptomatique causée par le ver adulte. Ce taeniasis se contracte en mangeant de la viande de porc ladre crue ou mal cuite. Les larves se transforment en ver adultes (matures). Des œufs de T. solium vont être excrétés dans les selles. Mais l’Homme peut aussi être hôte intermédiaire et développer la cysticercose maladie. Dans ce cas, il peut être contaminé soit par ingestion ’œufsd de T. solium (mains sales, péril fécal) soit par auto-infestation à partir des œufs embryonnés produits par le T. solium hébergé par le sujet lui-même (7).
Les porcs, par ses habitudes coprophages s’infestent en ingérant les œufs de T. solium dans la nature. En 3 à 4 mois, des kystes contenant la larve se forment et ils développent la cysticercose porcine.

Modes de transmissions et facteurs de risque

Il existe trois modes de contamination de la cysticercose chez l’homme (7, 40) :
– par ingestion d’aliments ou d’eaux contaminés (péril fécal) par des œufs de T. solium disséminés dans la nature par un porteur humain dever adulte
– au contact d’un porteur et ingestion d’œufs (péri l fécal, mains sales), par la présence de porteurs deT. solium adulte dans l’entourage
– par auto-infection à partir des œufs embryonnés p roduits par le T.solium hébergé.
Le porc s’infeste par ingestion de matières fécales.
Les facteurs de risque de transmission de la cysticercose de porc à porc est l’ingestion des proglottis (41).
Les facteurs de risque de transmission de la cysticercose du porc à l’homme sont (35, 40, 42, 43) :
– l’absence d’inspection de viande à l’abattoir.
– la vente clandestine de viande non inspectée.
– l’absence de saisie en cas de ladrerie porcine.
– la consommation de viande de porc ladre cru ou insuffisamment cuite.
Les facteurs de risque de transmission de la cysticercose de l’homme au porc sont (39, 40, 44, 45,46) :
– la rareté ou l’inexistence de latrine.
– la défécation à l’air libre.
– la méconnaissance par la population du mode d’infestation et des aspects zoonotiques et pathologiques du parasite.
– la divagation des porcs.
– l’habitude coprophage des porcs.
.- l’accès aux excrétas humains.
– l’absence de gestion des égouts et ordures ménagères.
– la fertilisation des pâturages des animaux par des fèces humaines.
– l’utilisation des fèces humaines comme aliments des animaux.

Etude clinique.

En général, la cysticercose chez le porc est asymptomatique. Pourtant, certains symptômes ont été identifiés comme indicateur d’uneatteinte cérébrale chez le porc : une salivation excessive, des clignements d’yeux plus fréquents, un excès de larmes et des nodules sous-conjonctivaux. Au moment de l’infestation, l’animal présente une diarrhée. Quand les cysticerques sont installés, présence des signes de myosites, d’encéphalites et mort subite en cas d’infestation massive du cœur (19).
Chez l’homme, le système nerveux est atteint dans 60 à 90% des cas. La neurocysticercose a une présentation polymorphe, fonction du siège des lésions, de leur nombre, de la réaction inflammatoire et du stade évolutif du parasite. Les cysticerques peuvent être observés dans tous les organes du corps humain ou précisément dans les tissus sous-cutanés, les muscles de la langue, du cou et du thorax, les muscles orbitaires, l’œil et le cerveau. Cependant, de nombreuses forme s sont asymptomatiques.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
I. Filière porcine à Madagascar
I.1. Cheptel porcin
I.2. Races
I.3. Systèmes de production porcine
I.4. Commercialisation
I.5. Contraintes de la filière
I.5.1. Contraintes sanitaires
I.5.2. Contraintes alimentaires
I.5.3. Contraintes structurelles
I.5.4. Contraintes sur la commercialisation
I.5.5. Contraintes législatives
I.5.6. Contraintes sur l’abattage et l’inspection vétérinaire
II. CYSTICERCOSE
II.1. Etiologie
II.2. Epidémiologie
II.2.1. Cycle épidémiologique
II.2.2. Prévalences
II.2.3. Modes de transmissions et facteurs de risque
II.3. Etude clinique
II.4. Diagnostic
II.5. Traitement
II.5.1. Chez les porcs
II.5.2. Chez l’homme
II.6. Prophylaxie
DEUXIEME PARTIE : METHODOLOGIE ET RESULTATS METHODOLOGIE
I. Présentation des zones d’études
I.1. Imerintsiatosika
I.1.1. Localisation
I.1.2. Agriculture
I.1.3. Elevage
I.1.4. Elevages porcins
I.2. Mahitsy
I.2.1. Localisation
I.2.2. Agriculture
I.2.3. Elevage
I.2.4. Elevages porcins
I.3. Talata Volonondry
I.3.1. Localisation
I.3.2. Agriculture
I.3.3. Elevage
I.3.4. Elevages porcins
II. Echantillonnage
III. Critères d’inclusion
IV. Variables d’étude
IV. Collecte de données
V. Traitement et analyses des données
V.1. Le modèle conceptuel
V.1.1. Ingestion de fèces
V.1.2. Introduction de porcs
V.1.3. Sortie et retour de porc
V.2. Tableaux d’analyses
V.3. Description des élevages
V.4. Analyses factorielles des données
V.4.1. Analyse des Correspondances Multiples
V.4.2. Classification Ascendante Hiérarchique
V.5. Description des classes
RESULTATS
I. Description des élevages
I.1. Types de production et densité
I.2. Structure des exploitations
I.2.1. Installations sanitaires
I.2.2. Distance des aménagements par rapport à la porcherie
I.3. Pratiques d’hygiène
I.3.1. Nettoyage
I.3.2. Désinfection
I.4. Alimentation
I.5. Reproduction
II. Typologie selon les facteurs de risque ayant un lien avec la structure de l’exploitation
III. Typologie selon les facteurs de risque ayant un lien avec la pratique d’hygiène
IV. Typologie selon les facteurs de risque ayant un lien avec l’alimentation.
V. Typologie selon les facteurs de risque ayant un lien avec la reproduction
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION ET PERSPECTIVES
DISCUSSION ET PERSPECTIVES
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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