Travail des enfants et décrochage scolaire

Le profil législatif international sur le travail des enfants

      La convention internationale sur les Droits de l’Enfant, signée à New-York le 19 avril 1990 et qui a été ratifié par la République de Madagascar le 19 décembre 1990 stipule dans l’Article 32 alinéa 1 les droits de l’enfant contre toute exploitation économique ou travail à risque ou susceptible de compromettre son éducation ou de nuire à son développement physique, mental, spirituel, moral ou social. Et l’alinéa 2 de ce même article mentionne que les Etats parties fixent un âge minimum ou des âges minimums d’admission à l’emploi ; mentionnent une réglementation appropriée des horaires de travail et des conditions d’emploi et prévoient des peines ou autres sanctions appropriés pour assurer l’application effective du présent article.

Les Fonctions Culturelles

        Les deux fonctions culturelles assignées à l’école sont d’une part la transmission des savoirs et d’autre part la socialisation.
a- Moyen de transmission des savoirs : L’école constitue un centre de détention des diverses valeurs et des savoirs sociaux pour la société. Les membres de cette société y puisent des connaissances. L’école enseigne des multiples disciplines véhiculant différentes valeurs. Citons par exemple les disciplines scientifiques (Maths, connaissances usuelles etc.…) et le savoir-faire (les activités para et péri scolaire) et le savoir-vivre (ex : le civisme, etc.). L’école enseigne par exemple l’instruction civique pour la formation citoyenne des élèves. Les élèves ont du respect envers leur patrie grâce à l’école. Ils savent vivre ensembles en se respectant l’un et l’autres. Les valeurs transmises à l’école sont celles de la société qui vise toujours la solidarité des membres de cette société. Mais les problèmes ne résident pas dans la manière de la transmission mais surtout dans les contenus des savoirs–transmis. La question qu’on se pose est alors : quels savoirs doivent être enseignés aux élèves ?
b- Milieu de socialisation : Nous avons déjà cité plus haut la notion de la socialisation. L’école, comme lieu de socialisation, constitue un moteur de processus d’intériorisation des structures et des idéologies sous formes des habitus. Elle est un champ important pour développer les aptitudes des élèves. Ils adoptent certains comportements propres aux structures de leurs groupes d’appartenance. Ils inculquent les règles de la société où ils vivent. Dans certain cas, des élèves peuvent être amené à la déviance, et ce sont les membres de l’institution scolaire qui assurent le contrôle social. En effet, la structure façonne les comportements des individus dans le groupe. Pierre BOURDIEU l’a exprimé clairement par le concept « structuralisme –constructiviste ». Les relations dans les classes en tant que lieu d’interaction, construisent le comportement de chacun. Si une personne a bien intériorisé les normes admises par le groupe (en classe), il agira différemment en fonction des attentes avec l’autrui.

Les problématiques modernes de la pédagogie

      À mesure que les systèmes d’enseignement connaissaient une expansion sans précédent dans l’ensemble des pays développés, le statut de la pédagogie faisait l’objet de nouvelles réflexions et suscitait la naissance de courants parfois opposés. Ainsi, Émile Durkheim soulignant que la pédagogie était un produit, celui d’un moment donné de l’histoire, lui assigna parallèlement pour mission de constituer un projet, susceptible de préparer l’enfant à la société dans laquelle il sera appelé à évoluer. Comprise dans une perspective relativiste, la pédagogie a, depuis la fin du XIXe siècle, été confrontée à ses objectifs, dans le cadre d’une interrogation qui ouvre la voie à la pluralité des conceptions pédagogiques et fait d’elle, bien souvent, un champ d’affrontements. Contre l’aspect jugé trop normatif de l’éducation scolaire, un courant s’est mis en place, qui se caractérise par sa référence idéologique constante au spontanéisme. Partant de l’enfant, l’éducation nouvelle se présente comme une extension de la méthode scientifique au domaine de l’éducation. Cependant ces méthodes encoururent parfois le reproche de négliger les rapports de l’école et de la société. À divers titres, les méthodes dites occupationnelles, qui tenta de faire de l’école le lieu de l’adaptation à la vie sociale, ou les expériences menées par Makarenko et Moulieg dans les colonies de jeunes délinquants, substituant à des relations fondées sur la violence, l’apprentissage de la vie en collectivité s’inscrivirent dans une problématique qui reste au centre du débat sur l’école. Ces différents courants continuent de servir de base au débat contemporain, dans un contexte où il semble que la pédagogie traverse une crise. Confrontée au « soupçon » de perpétuer par ses structures la reproduction d’un modèle de pouvoir, la pédagogie a dû s’adapter aux nouvelles conditions liées au phénomène de scolarisation de masse. Parallèlement, la crise sociale, la généralisation de la technique et même la crise de la notion du travail lui imposent de répondre à de nouvelles interrogations sur ses missions et son statut. Sans vouloir tirer des conclusions hâtives, on peut dire que l’éducation est une notion plus large. Elle concerne toutes les différentes institutions d’une société. Mais la scolarisation, c’est-à-dire l’école, est le premier responsable de l’éducation car elle assure l’éducation des enfants dans toute sa dimension (physique, morale, intellectuelle). Pourtant il n’y aura pas un rendement scolaire escompté en terme de réussite ou échec scolaire sans un long processus d’épreuve. Ainsi, l’examen joue donc un rôle important dans ce phénomène scolaire.

Analyse des résultats

    L’emprise du capital à la seconde phase de la mondialisation/globalisation a généré non seulement une déstructuration sociale mais surtout aussi une déliaison dans le contexte de l’espace géographique. Tout comme les pays du sud, constitue le monde de la ruralité dans l’espace mondialisé, les zones rurales du sud de Madagascar s’affichent être actuellement l’espace pépiniérisé du travail des enfants à partir du décrochage scolaire. Actuellement les vraies fonctions sociales et culturelles de l’école deviennent un grand problème pour la sociologie de l’éducation. En effet il semble que la raison d’être de cette institution présente une ambiguïté. Pour qui existe-t-elle ? Et comment fonctionne-telle ?Durkheim n’a-t-il pas raison de dire que dans une société à solidarité mécanique, l’anomie sociale est flagrante dans la mesure où la solidarité organique n’est pas fonctionnelle, d’autant plus que le développement de l’économie de marché n’y ait pas parvenu à sa logique de maturité sur le plan de la rationalité économique. Max Weber, dans sa démarche de sociologie compréhensive a initié les domaines de la science sociale aux principes de la méthode des types idéaux, posant à l’occurrence l’idée de changement social comme passage autodynamique de l’individu ou du groupe à la conquête d’un statut de modernité exemplaire. En se référent à Maffessoli, de par sa sociologie du dedans dans le contexte de l’ethnométhodologie conjuguée avec l’interactionnisme symbolique de Goffman, il ressort que l’espace rural est émietté dans le contexte de la création, de la dissolution et de la recréation permanente de nouveaux mouvements sociaux relatifs à des modes de captation de la plu value rurale variant d’une localité à l’autre selon la richesse écosystémique spécifique. La logique de l’économie néolibérale s’impose-t-elle ainsi de facto à travers un phénomène illégalisé mais légitimé d’exploitation du travail des enfants dans le contexte particulier du sud malgache, en la circonstance de la région Atsimo Andrefana de Madagascar, partant des Fokontany à l’échelle de toutes les communes environnantes d’Ampanihy ? Pierre Bourdieu, dans sa théorie de la reproduction sociale semble être dans toute sa raison historique en terme de loi nomothétique pour ce qui concerne la condamnation du devenir du statut de l’individu à être l’héritier séculier du statut ancestrale. Esclave, on reste esclave. Ouvrier de père, on devient ouvrier. Paysans pauvres de père (de famille), on se reconstruit dans un contexte toujours de famille paysanne pauvre.

CONCLUSION GENERALE

       A l’issue de notre investigation, quatre faits méritent d’être tenus en compte pour mieux s’esquisser dans la thématique du problème de décrochage scolaire dans le milieu rural comme celui où l’on a effectué notre recherche : la région du sud ouest – les Mahafaly d’Ampanihy :
– la question de logique socio traditionnelle de travail des enfants ;
– la question de logique de polygamie et la précocité d’âge des jeunes filles être demandées en mariage ;
– et la question de la logique du vécu des parents en matière de scolarisation
Les réalités sociologiques malgaches actuelles font montre d’un schème de dysfonction entre les volontés extérieures et les aspirations nationales. L’aide extérieure est non seulement de circonstance mais de nécessité compte tenue de la situation de logique de survie dans lesquelles les sociétés lignagères du sud se trouvent. Dans ce contexte, il nous a fallu reconsidérer trois niveaux de dynamiques contradictoires des processus sociaux :
– un premier niveau qui fait état de l’intégration de l’écosystème pastoral à une économie de marché non capitalisante du point de vue de la logique économique de la structure sociale lignagère ;
– un second niveau qui relève de la logique d’approche projet dans le financement de la construction de sites marchands tels que le financement d’infrastructure de marché, ….
– un troisième niveau, relevant du politique, qui fait que rien ne peut être fonctionnel sans des accords de compromis préalable entre les diverses institutions concernées.
En dernière analyse, nous pensons que la problématique du travail des enfants et du décrochage scolaire relève d’une intelligence scientifique dans le rapport entre science nomothétique, science normative et science académique et science appliquée. Nous somme assurés que la science est une dans l’intérêt des sociétés populaires (sociétés les plus démocratiques, les plus démunies) comme étant bénéficiaires de toute valeur ajoutée du bien fait de la scolarisation.

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Table des matières

INTRODUCTION
Partie I : ESPACE THEORIQUE ET ESPACE GEOGRAPHIQUE DU TRAVAIL DES ENFANTS
I. Concept de travail des enfants en sociologie du travail et notion de sociologie de l’éducation 
I.1. La sociologie de travail
I.2. Le profil législatif international sur le travail des enfants
I.3 La sociologie de l’éducation
I.4. Les fonctions de l’école dans l’éducation
1- Les enjeux de l’école
2- Le fonctionnement scolaire
3- Les différentes fonctions de l’école
3-1- Fonctions Sociales
2- Les Fonctions Culturelles
I.5. L’éducation et socialisation
I.6. Education et pédagogie
II. Anthropo-géographique rurale des logiques de mobilité sociale
II.1. Géographie physique et humaine d’Ampanihy
1. Présentation globale de la Région sud-ouest
2. Anthropo-géographie d’Ampanihy et intégration socioéconomique régionale
a. Localisation
b. Population
c. Géographie
d. Infrastructure
II.2. Les réalités différentielles écosystémiques à Ampanihy
II.3. L’écosystème pastoral d’Ampanihy
Conclusion partielle
Partie II : INFRASTRUCTURE D’EMPLOI ET LOGIQUE DE DECROCHAGE SCOLAIRE A AMPANIHY
I. Le concept d’emploi dans la structure sociale ponctuelle à Ampanihy
I.1. Activités du chef de ménage
I.2. Profession du chef de ménage
II. Résultats de terrain
II.1. Résultats de l’enquête auprès des chefs de ménages à Behavandra
II.2. Résultats de l’enquête auprès des enseignants et directeur d’école
II.3. Essai d’interprétation des résultats
Conclusion partielle
Partie III REFLEXION ET PROSPECTIVE D’APPROCHE
I. Analyse des résultats
II. Prospective d’une scolarisation intégrée
II.1. La responsabilité des personnels et enseignants de l’établissement
II.2. L’environnement familial et la motivation personnelle des élèves
II.3. L’Etat garant de l’épanouissement intellectuel des enfants
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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