TRAUMATISMES ALVEOLO-DENTAIRES

TRAUMATISMES ALVEOLO-DENTAIRES

Les lésions alvéolo-dentaires se singularisent par leur fréquence. Une étude sur la prise en charge de 201 urgences dans le service d’odontologie du CHU de Dijon par D. PERRIN et Coll. en 2005 donne 24% de traumatismes alvéolo-dentaires. Un enfant sur deux subit un traumatisme dentaire avant l’âge de 5 ans [9]. Un auteur allemand, H. H HORCH et Coll. en 1996 ont mené une étude sur un effectif de 15335 enfants dont 324 fractures dentaires ont été constatées. Le pourcentage de fracture est chez les garçons nettement plus élevé (2,2 %) que chez les filles (1,6 %), la fréquence maximale a été constatée chez les enfants de 8 et 12 ans [13]. En 1995, les enquêtes menées par M. MULLER et coll. sur une population d’enfants ont donné 4 à 50% de traumatismes alvéolo-dentaires. Ce pourcentage , très varié semble influencé par la nationalité de la population étudiée [19]. La fréquence de ces traumatismes diminue avec le vieillissement des sujets : 50 % avant 10 ans pour 30 % entre 10 et 30 ans [3]. Si les facteurs favorisants sont connus, le traitement d’urgence est souvent mal compris et les séquelles à plus ou moins long terme ne sont pas prévues. Le traitement est d’autant plus complexe que les dents sont immatures. Le traitement précoce est un facteur de réussite thérapeutique. Les possibilités thérapeutiques dépendent des différentes formes cliniques. La chirurgie est souvent indiquée dans les traumatismes graves qui intéressent les tissus de soutien [2] .

GENERALITES 

DEFINITION 

Le traumatisme :
Le traumatisme est un état général particulier, créé de toute pièce par l’action d’une violence extrême sur un organisme; occasionnant une blessure, une lésion locale [9].

Le traumatisme alvéolo-dentaire :
Nous entendons par traumatisme alvéolo-dentaire, tous les chocs directs ou indirects qui intéressent le système alvéolo-dentaire à l’exception des traumatismes para physiologiques que sont le bruxisme et les troubles de l’occlusion [15] .

RAPPELS ANATOMIQUES

◆ ANATOMIE TOPOGRAPHIQUE DE LA FACE 
La face est limitée en bas par le plan de séparation entre la face et le cou, en haut elle a pour frontière la limite antérieure du cuir chevelu. Il est classique de la diviser en trois étages :
– l’étage supérieur ou crânien.
– l’étage moyen ou massif facial.
– l’étage inférieur ou mandibulaire.

 Vascularisation et innervation de la face:
– La vascularisation de l’arcade supérieure est assurée par les artères alvéolaires supéro-antérieure et supéro-postérieure, les branches de l’artère maxillaire et de l’artère infra-orbitaire.
– L’innervation sensitive est assurée par des rameaux alvéolaires, branches du nerf maxillaire.
-L’arcade inférieure est vascularisée par l’artère alvéolaire inférieure et l’innervation provient des branches du nerf mandibulaire [13].

◆ ANATOMIE CRANIO-MAXILLAIRE FACIALE [10]
➢  Le crâne :
Le crâne est une boite osseuse à laquelle on reconnait :
– Une partie supérieure (la voûte),
– Une partie inférieure (la base).
La surface extérieure de la boîte crânienne est l’exocrâne. La surface intérieure est l’endocrâne. Le massif facial est appendu sur le tiers antérieur de la base du crâne qui contient : l’encéphale, ses enveloppes méningées, ses vaisseaux. Les os qui constituent le crâne sont au nombre de huit : Le frontal, les temporaux (2), l’ethmoïde, les pariétaux (2), le sphénoïde et l’occipital. Chacun de ces os présente deux parties :
– L’une qui participe à la constitution de la base (avec une face endo et exocrâne)
-L’autre qui participe à la constitution de la voûte (avec une face endo et exocrâne)
Exception : l’ethmoïde n’appartient qu’à la base. Les deux os pariétaux n’appartiennent qu’à la voûte. Les os du crâne sont percés de nombreux orifices ou de canaux qui livrent passage à des vaisseaux ou à des nerfs. Les orifices peuvent être visibles soit sur la surface endocrânienne soit sur la surface exocrânienne, mais aussi sur les deux faces. Les os du crâne sont constitués de deux lames de tissus osseux compacts en serrant une couche plus ou moins épaisse de tissu osseux et spongieux (le diploé) qui contient dans ses mailles de la mœlle osseuse.

➢ L’architecture du squelette facial
L’ensemble des os de la face forme un massif volumineux, le massif facial, situé sous l’étage antérieur de la base du crâne. Ce massif se divise en deux parties : la mâchoire supérieure et la mâchoire inférieure.
• Le squelette de la mâchoire supérieure appendue
Six os pairs, latéraux et disposés symétriquement par rapport au plan sagittal : l’os lacrymal, l’os zygomatique, le maxillaire, le palatin, le cornet inférieur, l’os nasal, un seul os est médian et impair : le vomer

• Le squelette de la mâchoire inférieure ne comporte qu’un seul os :
La mandibule articulée avec l’étage moyen de la base du crâne. Elle s’articule avec les temporaux et constitue la pièce essentielle de l’appareil masticatoire. Elle comporte deux parties :
– Le corps mandibulaire (en forme de fer à cheval)
– Les branches montantes

• L’os alvéolaire
Les procès alvéolaires sont constitués par l’extension des os maxillaires ou mandibulaires qui supportent les dents. Après les dents, les procès alvéolaires sont considérés comme os naturel. Cependant certains os du crâne participent en partie à l’articulation du massif maxillo-facial ; ce sont : les temporaux par l’apophyse zygomatique

• Les muscles de la tête :
Les muscles de la tête se répartissent en deux groupes : les muscles masticateurs et les muscles peauciers.

• Les muscles masticateurs
Les muscles masticateurs, au nombre de quatre de chaque côté, sont : le temporal, le masséter, le ptérygoïdien externe et le ptérygoïdien interne.

• Les muscles peauciers :
Ceux sont des muscles de la tête et du cou qui se répartissent en quatre groupes : les muscles des paupières et des sourcils ; les muscles du pavillon de l’oreille ; les muscles du nez ; et les muscles des lèvres.

• Les muscles constricteurs sont l’orbiculaire et le muscle compresseur des lèvres.

➢ La vascularisation de la face et du cou :
Les artères
Les artères de la tête et du cou viennent des carotides et sous-clavières. Les carotides primitives et les sous-clavières sont d’une origine différente à droite et à gauche : à droite, elles proviennent de la bifurcation du tronc brachiocéphalique artériel, à gauche, elles naissent directement de la crosse de l’aorte.

. Les artères carotides primitives ou carotides communes :
D’origine différente, il résulte que ces deux artères diffèrent par leur situation, leur trajet, leur direction, leur longueur et leur rapport.
◆ La carotide primitive droite : née à la base du cou de la bifurcation du tronc brachio-céphalique, est entièrement en haut et en dehors, puis à peu près verticalement jusqu’à sa terminaison.
◆ La carotide primitive gauche : née dans le thorax, de la partie horizontale de la crosse de l’aorte, présente, avant de pénétrer dans le cou, un court trajet intra thoracique.

. La carotide externe :
La carotide externe s’étend de la bifurcation de la carotide primitive jusqu’à quatre ou cinq centimètres au-dessus de l’angle de la mâchoire, elle donne naissance à huit branches : branches terminales, la temporale superficielle et la maxillaire interne. De son origine, l’artère qui est tout d’abord en avant et en dedans de la carotide interne, monte verticalement sur une longueur de 1 à 2 centimètre ; elle se porte en suite en haut et un peu en dehors et croise la face antérieure de la carotide interne ; enfin, elle se redresse et monte jusqu’à sa terminaison, soit verticalement, soit en décrivant une légère courbe à concavité externe et postérieure. Dans ce trajet, l’artère est d’abord située dans le cou, puis dans la tête.

L’artère carotide externe donne naissance à huit branches qui sont : l’artère thyroïdienne supérieure, l’artère temporale, l’artère faciale, l’artère auriculaire postérieure, l’artère temporale superficielle, l’artère maxillaire.

. L’artère sous-clavière
Les artères sous-clavières naissent à droite, du tronc brachio-céphalique en arrière de l’articulation sterno-costo-claviculaire ; à gauche, de la crosse de l’aorte. Chacune d’elles s’étende jusqu’au bord inférieur du muscle sous-clavier où elle se continue avec l’artère axillaire, en regard de la partie moyenne de la clavicule, la sous- clavière droite est à peu près entièrement hors du thorax. La sous-clavière gauche est intra thoracique dans une partie de son projet. En raison de leur origine différente, les artères sous-clavières droite et gauche diffèrent par leur longueur, leur direction, et leurs rapports. La sous-clavière gauche est plus longue que la droite de toute la longueur de son trajet intra thoracique, qui est d’environ trois centimètres. La sous-clavière droite se porte en dehors et un peu en avant, en décrivant de l’une à l’autre de ses extrémités une courbe dont la concavité inférieure repose sur le dôme pleural et la première côté.

CONCLUSION

Le but principal de cette étude statistique était d’identifier le profil épidémiologique des traumatismes alvéolo-dentaires dans le service de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale du (CHU-OS). C’est une pathologie de l’adulte jeune avec une prédominance pour le sexe masculin (le sex ratio a été 3,69). Leur fréquence dans la tranche d’âge active mérite une attention particulière. Ils sont principalement dus aux accidents de la voie publique. Ces traumatismes sont localisés dans la grande majorité des cas au niveau maxillaire, le diagnostic était évident, le bilan lésionnel précis, délicat et répondait à des gestes codifiés. Le degré de gravité est à apprécier correctement. Cette appréciation a une méthode thérapeutique adéquate pour préserver l’avenir psycho socio professionnel du patient.

 

 

 

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Table des matières

I- INTRODUCTION
A. PREAMBULE
B. INTERET
C. GENERALITES
II- OBJECTIFS
III- PATIENTS ET METHODE
IV- RESULTATS
V- COMMENTAIRES ET DISCUSSION
VI- CONCLUSION

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