Transposition des vaisseaux polaires inferieurs

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Le métanéphros ou rein définitif:

En même temps qu’à lieu la régression de l’appareil mésonéphrotique, le métanéphros apparaît d’abord lombosacré, il devient lombaire para vertébral par la suite. Le bourgeon urétéral apparu à la fin de la 4ème semaine se développe en direction dorso crâniale et pénètre dans le blastème métanéphrogène.
L’extrémité distale du bourgeon enveloppé par le blastème métanéphrogène se divise en deux branches qui seront les futurs grands calices.
Au même moment s’individualise au niveau du cloaque, en avant de l’éperon périnéal qui est apparu en même temps que le bourgeon urétéral le sinus uro génital primitif. A la fin de la 6ème semaine, un autre canal se forme parallèlement au canal de Wolff : c’est le canal de Muller ou canal para néphrotique. Il descend comme le canal de Wolff s’abouche dans le cloaque les canaux para néphrotiques persistent. Il disparaît en presque totalité chez l’embryon de sexe masculin. Les grands calices dans le tissus métanéphrogène vont subir d’autres transformations et le bourgeon urétéral donnera enfin de compte naissance à l’uretère, au bassinet, aux calices et aux tubules rénaux. Le sinus uro génital quant à lui laisse distinguer trois portions : la 1ere portion située dans la partie haute donnera naissance à la vessie, la 2ème portion qui est pelvienne donne l’urètre postérieur chez l’homme, la 3ème portion ou partie pénienne du sinus uro génital donnera l’urètre postérieur chez le garçon et chez la fille une petite portion de l’urètre et le vestibule.

RAPPEL ANATOMIQUE

Le rein et la voie excrétrice supérieure (VES) sont des entités anatomiques paires et bilatérales, qui constituent le haut appareil urinaire. La VES est divisée en VES intra rénale, calices et pelvis rénal, et VES extrarénale, l’uretère. Ce dernier s’abouche dans la vessie, qui constitue avec l’urètre le bas appareil urinaire [17].

Les reins

Chaque rein a la forme d’un haricot à hile interne, au niveau duquel cheminent les vaisseaux rénaux (artère et veine), et le bassinet qui se poursuit vers le bas par l’uretère. Le rein, dont le grand axe est oblique en bas et en dehors, mesure environ 12 cm en hauteur (3,5 vertèbres), 6 cm en largeur et 3 cm en épaisseur. Les reins se situent de part et d’autre de la colonne vertébrale, entre la 11ème vertèbre dorsale et la 3ème vertèbre lombaire. Le rein droit est plus bas que le gauche, car abaissé par le foie. Ils sont vascularisés par l’artère rénale qui naît de l’aorte, et par la veine rénale qui se jette dans la veine cave.

Composition :

Le rein est composé :
D’un parenchyme entouré d’une capsule fibreuse, dont nous distinguons de la périphérie vers le hile trois zones différentes :
Le cortex, sous la capsule, riche en glomérules
La médullaire, formée des pyramides de Malpighi, au nombre de huit à dix, dont le sommet bombe vers le hile et forme les papilles sur lesquelles viennent se ventouser les petits calices.
Le sinus, graisseux, qui abrite la voie excrétrice, et les vaisseaux du rein, en avant de celle-ci.
De la voie excrétrice : petits calices se réunissant pour former 3 grands calices, qui se réunissent en 3 tiges calicielles lesquelles confluent pour former le bassinet.
Chaque rein est entouré de tissu cellulo-graisseux et est situé, avec la glande surrénale, dans un sac fibreux ; l’ensemble constitue la loge rénale.

Vascularisation :

Artérielle : Assurée par les deux artères rénales, qui ont pour origine les faces latérales de l’aorte abdominale. Chaque artère se divise en artère prépyélique et rétropyélique, ces artères se divisent en branches terminales qui pénètrent le parenchyme rénal. C’est une vascularisation terminale. Veineuse : Chaque veine rénale a pour origine la réunion des veines intra rénales à l’intérieur du sinus rénal. Les veines intra rénales dites segmentaires sont disposées en réseau péricaliciel puis péripyélique. Au hile rénal, le réseau péripyélique se résout en deux ou trois troncs veineux antérieurs, à l’origine de la veine rénale [17].
Lymphatique : Le réseau initial des lymphatiques intra rénaux est constitué d’un réseau cortical subcapsulaire et d’un réseau profond se drainant le long des vaisseaux inter lobulaires dans la portion radiée du cortex et le long des vaisseaux droits de la médulla. L’ensemble se draine ensuite le long des vaisseaux arqués puis inter lobaires, jusqu’au sinus rénal. Les différents collecteurs émergents ensuite du hile rénal autour de l’artère rénale ou du point de pénétration d’un vaisseau polaire. [17]
Innervation : L’innervation rénale dépend du système nerveux autonome et du plexus rénal. Les afférences sympathiques du plexus rénal proviennent des ganglions du tronc sympathique de T10 à L1, via le nerf petit splanchnique, le nerf splanchnique imus, le premier nerf splanchnique lombaire et le plexus coeliaques. Les afférences parasympathiques proviennent des nerfs vagues. [17]

Les uretères :

L’uretère est un canal de 25 à 30 cm de long qui fait suite au bassinet et s’abouche à la vessie. Son diamètre est rétréci au niveau de la jonction avec le bassinet (jonction pyélourétérale), du croisement avec les vaisseaux iliaques, et à son entrée dans la vessie.
L’uretère a trois segments : lombaire, iliaque et pelvien. L’uretère, qui a une forme en S, chemine verticalement sous le feuillet péritonéal en avant. Il se projette au niveau du 1/3 externe de l’apophyse de L3, du 1/3 moyen de l’apophyse de L4, du 1/3 interne de l’apophyse de L5, passe en avant de l’articulation sacro-iliaque, puis en dehors du sacrum en cheminant vers son extrémité. La vascularisation artérielle des uretères est segmentaire. Leur portion lombaire initiale reçoit le rameau urétéral de l’artère rénale, anastomosé au cercle artériel du rein. Le deuxième rameau important provient de l’artère iliaque interne. Le reste de l’apport artériel se fait par des rameaux provenant de nombreuses artères croisées sur leur trajet [17].
La vascularisation veineuse est satellite de la vascularisation artérielle. Les veines urétérales se jettent essentiellement dans les veines rénales, gonadiques, iliaques internes et vésicales inférieurs [17].
La vascularisation Lymphatique est constituée d’un réseau sous-muqueux et intra musculaire. Les collecteurs lymphatiques des uretères cheminent dans l’adventice puis se drainent dans les lymphonoeuds voisins en suivant les axes vasculaires artériels [17].
L’innervation des uretères est riche et dépend du système autonome. Elle provient des plexus rénaux pour les segments lombaires, des plexus hypogastriques pour les segments iliaque et pelvien [17].

RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE

Le SJPU congénital ou primaire est le résultat d’une anomalie anatomique dans la majorité des cas avec un segment d’uretère apéristaltique, comme décrit dans le méga uretère primitif.
L’étude histologique de la JPU normale mis en évidence :
– Une couche muqueuse composée d’un épithélium transitionnel et d’un chorion inconstant.
– Une couche musculeuse composée de cellules musculaires lisses internes longitudinales, intermédiaires circulaires et externes longitudinales.
– Une couche adventice composée de matrices collagènes plus ou moins importante associée à des fibres élastiques mais surtout à un important réseau vasculo-nerveux.
Les études histologiques des JPU primaires atteintes mettent en évidence des anomalies intrinsèques: remplacement des cellules musculaires lisses par un tissu fibreux constitue majoritairement de collagène associe à une hyperplasie de la couche de cellules épithéliales urinaires. (Figure 4)

Circonstances de découverte

Des douleurs intermittentes de l’abdomen, du flanc ou de la fosse lombaire, associées ou non à des nausées ou des vomissements, sont les signes les plus fréquents d’une dilatation pyélo-calicielle [29,30,31]. Ces douleurs sont souvent lombaires, sourdes, évoluant volontiers par poussées et exacerbées par la prise de boissons abondantes. Dans certains cas il peut s’agir de véritables crises de colique néphrétique [32].
Le gros rein est un symptôme très fréquent chez le nouveau-né et le nourrisson, 40 % à 50% des gros reins chez l’enfant correspondent à une hydronéphrose : c’est une tumeur abdominale lisse, régulière, généralement indolore, parfois variable d’un jour à l’autre dite tumeur fantôme [33]. La fièvre aussi peut être révélatrice d’une pyélonéphrite aigue.
Une hématurie peut également être un symptôme initial, spontanée ou après un traumatisme minime et il faut alors rechercher un calcul au niveau pyélique.
Des manifestations digestives au premier plan peuvent égarer le diagnostic et l’existence sur un examen biologique d’une hématurie microscopique ou d’une infection urinaire chez des patients asymptomatiques fait parfois trouver une hydronéphrose [34].

Examen clinique

 Examen général [35]
La température est le plus souvent normale autour de 37°5C, en dehors d’une complication.
 Examen physique [35]
– Inspection
L’état général du patient est rarement altéré.
– Palpation
Cet examen est difficile au moment des crises à cause de l’agitation ou de la douleur. Il permet d’objectiver :
o Une sensibilité à la palpation de la fosse lombaire ;
o Une masse lombaire palpable donnant le contact lombaire, et correspondant à un gros rein chez le sujet maigre. Il s’agit d’une masse lombaire élastique, parfois fluctuante et variable d’un examen à l’autre : « rein fantôme » de Cukier [36].
– Percussion
La percussion de la masse lombaire objective une matité.
– Auscultation
Elle n’est pas contributive.

Diagnostic différentiel

Dysplasie multikystique [28]

Elle est appelée également rein multikystique (R.M.K.). En effet, il s’agit d’une pathologie unilatérale (à la différence de la polykystose rénale qui est toujours bilatérale). Elle donne également des images liquidiennes mais celles-ci ne communiquent pas entre elles.

Calcul d’acide urique (radio transparent) enclavé dans la jonction [47]

Les aspects suivants permettent d’écarter le syndrome de la jonction pyélo- urétérale : un pH urinaire acide, une image échogène avec un cône d’ombre à l’échographie.

Sténose pyélo-infundibulaire

L’hypoplasie pyélo-infundibulaire aboutit à une dilatation calicielle secondaire, qui se manifeste cliniquement par des douleurs lombaires.

Mégacalicose

C’est une malformation caractérisée par une dilatation des calices de forme polyhédrique en nombre inhabituel sans dilatation du bassinet, sans aucun signe d’obstruction et sans un retentissement fonctionnel.
Le substratum histopathologique serait un défaut de développement des papilles dont la perte de volume serait occupée par les calices [48].

Diagnostic étiologique

Étiologie extrinsèque : vaisseaux croisant la JPU

L’imputabilité des vaisseaux polaires croisant la jonction dans l’étiologie du SJPU reste controversée. La prévalence de ces derniers a été rapportée jusqu’à 63 % des cas de SJPU contre 20 % en cas de JPU normale [ 26,49,50].
L’hypothèse physiopathologique à l’origine du SJPU en cas de vaisseau croisant la jonction serait la présence d’une lésion intrinsèque, conséquence d’un vaisseau croisant situé en regard de celle-ci, entraînant alors une DCPC.
Mais une étude rapportant les données histologiques de patients ayant un SJPU avec un vaisseau croisant la jonction ne retrouvait pas de lésion intrinsèque dans 43 % des cas [50]. De plus, de récents travaux ont démontré par des reconstructions scanograhiques tridimensionnelles l’absence de correspondance entre le niveau de croisement du vaisseau polaire avec l’uretère et la localisation exacte de l’obstruction de la JPU [25]. A contrario, un autre groupe retrouvait une amélioration du SJPU après ligature exclusive du vaisseau polaire, indiquant l’effet de ce dernier dans la genèse de l’obstruction [51].

Diagnostic de retentissement

 Explorations isotopiques [52,53]
Les explorations isotopiques permettent de déterminer de façon non invasive et quantitative la fonction séparée de chaque rein, de connaître le degré de retentissement de l’obstruction sur le rein, élément déterminant avant toute décision thérapeutique, et enfin, elles permettent de fixer le bénéfice attendu du traitement, participant ainsi à l’élaboration de la meilleure stratégie thérapeutique et au contrôle de son efficacité.
 Rénogramme isotopique
L’exploration isotopique des reins utilise des radio-isotopes divers.
L’hippuran marqué à l’I131 étudie le flux plasmatique rénal éliminé essentiellement par sécrétion tubulaire.
Le DTPA (acide diéthylène triamine-pentacétate) marqué au 99mTc excrété par filtration glomérulaire représente la fonction analysée.
Le DMSA (acide dimercaptosuccinique) marqué au 99mTc, filtré par les glomérules et accumulé par les cellules tubulaires proximales apporte une parenchymographie fonctionnelle des reins.
Le MAG3 marqué au 99mTc étudie la fonction tubulaire.
Après l’injection du radio-isotope, la morphologie rénale apparaît, suivie rapidement de l’excrétion du traceur.
Le néphrogramme obtenu correspond à une courbe d’activité en fonction du temps, avec:
– Une phase de perfusion rénale (segment ascendant) ;
– Puis une phase de filtration glomérulaire (60 secondes après injection) ;
– Et enfin une phase d’excrétion (segment descendant).
En cas d’obstruction ou d’atteinte de la fonction rénale, le sommet de la courbe se transforme en plateau et la pente descendante est alors beaucoup plus faible. L’étude du sommet de la courbe ou phase glomérulaire ou corticale permet d’apprécier réellement la fonction de chaque rein.
Ces examens isotopiques doivent être réalisés selon un protocole rigoureux, précisant l’hydratation pré-injection, et réglant le temps entre l’injection du radio- isotope et les clichés.

Abstention chirurgicale surveillée

Elle est justifiée lorsque l’anomalie est peu douloureuse, non infectée, sans retentissement sur la fonction rénale et sans lithiase associée. Elle nécessite une surveillance étroite bactériologique (examen cytobactériologique des urines), biologique, et surtout échographique pour dépister à temps le passage d’une situation stable à une situation évolutive.
On ne doit accepter qu’avec prudence la notion très répandue de stabilité des hydronéphroses non opérées comme l’a souligné Viville [54] dans son étude où il rapporte que sur 13 hydronéphroses intermittentes modérées 3 ont évolué brutalement vers l’obstruction complète irréversible de la JPU.

Traitement médical [55]

Le traitement médical trouve sa place surtout dans le traitement de l’infection, conséquence fréquente de la stase urinaire, et dans la surveillance étroite d’une jonction non opérée bien tolérée. C’est un adjuvant utile au traitement chirurgical ; Les antalgiques et antipyrétiques, les antiseptiques et les antibiotiques sont largement utiles.

Drainage pyélique d’attente [56]

Il a pour but de décomprimer le rein en attendant le geste chirurgical proprement dit. Il existe deux techniques : la néphrostomie percutanée et le cathétérisme urétéro-pyélique.

Traitement chirurgical

Voies d’abord

Il peut s’agir de la voie antérolatérale extrapéritonéale, de la voie verticale postérieure et de la voie antérieure transpéritonéale.

Méthodes chirurgicales

Pyéloplastie selon Hynes-Anderson (Figure 7)

Cette intervention, décrite par Kuss [57] et Anderson [58] reste l’intervention de référence.
Elle présente l’avantage de supprimer le segment urétéral pathologique, de permettre la réduction du volume du bassinet et le décroisement d’un pédicule polaire inférieur et d’assurer l’extraction d’éventuelles lithiases rénales [59].
Après identification de l’uretère proximal au niveau du rétropéritoine, celui-ci est disséqué céphaliquement jusqu’à la jonction pyélo-urétérale. La dissection doit ménager le tissu péri-urétéral afin de préserver la vascularisation urétérale. Des fils repères sont posés au niveau de la face latérale de l’uretère, sous la zone de l’obstruction, et au niveau des faces latérale et médiale du pyélon.
La zone de la jonction pyélo-urétérale est alors réséquée. L’uretère est refendu verticalement afin de le spatuler. Reconnaître la limite supérieure de l’uretère lombaire sain peut parfois être difficile et l’on peut avoir recours à l’étude per-opératoire de la distensibilité urétérale au moyen d’un cathéter poussé dans l’uretère et de sérum physiologique. Une anastomose pyélo- calicielle est réalisée sans tension, de préférence par des points séparés avec un fil 4/0 ou 5/0 à résorption lente.
En cas de dilatation pyélique importante, une résection pyélique est associée, emportant l’excès de tissu, et le pyélon est refermé par un surjet arrêté à la partie la plus déclive. C’est à ce niveau que sera réalisée l’anastomose pyélocalicielle. Si le bassinet n’est pas très dilaté, la résection pyélique ne doit pas être trop étendue afin de permettre l’anastomose [60].
Un éventuel vaisseau polaire inférieur sera simplement décroisé et non pas sectionné à cause du risque d’infarctus rénal. Le décroisement est facile avec la technique de la résection-anastomose selon Hynes-Anderson [59].
Avant de refermer la partie supérieure du bassinet sur elle-même en « queue de raquette », le drainage de la voie excrétrice sera mis ou non en place.
Quand un drainage est mis en place, il est alors mis à profit pour tester la perméabilité de l’anastomose et l’absence de fuite à l’injection de sérum.
Le drainage de la loge rénale, en particulier pour évacuer un éventuel urinome post-opératoire, est pratiquement unanimement utilisé. Il peut s’agir d’une petite lame ou d’un drain de redon, mais non aspiratif. En revanche, le drainage de la voie excrétrice reste discuté : il semble bien être un facteur de sécurité immédiate, limitant le risque de fistule et d’urinome, sans toutefois jouer sur le pronostic à long terme et la survenue de récidives [61].
On distingue différents types de drainage, selon qu’il passe au travers du parenchyme (néphrostomie) ou du bassinet (pyélostomie) et qu’il intube ou non l’anastomose. Un drain simple de Silastic® multiperforé est habituellement utilisé. Aucun contrôle radiologique de routine n’est effectué. Le drain peut être clampé à J4 et enlevé à J5. La sonde pédiatrique multiusage est une sonde double J dont l’extrémité pyélique se prolonge pour ressortir en transpariétal, elle établit un drainage interne pyélovésical : ce drain peut donc être obstrué par un noeud à la peau, précocement, et permet une sortie de l’enfant, drain en place, dès le deuxième jour post opératoire [62].

La pyéloplastie laparoscopique [63,64,65,66]

Il s’agit d’une technique d’avenir permettant de réaliser une véritable pyéloplastie selon Anderson-Hynes avec une voie d’abord minime.
Deux types d’abord sont réalisables : la pyéloplastie par coelioscopie et la pyéloplastie sous rétropéritonéoscopie.
La première utilise la voie transpéritonéale. Après pose des trocarts et insufflation, le côlon est décollé et la jonction abordée. L’uretère est plus facilement repéré par la montée préalable d’une sonde double J. Une pyéloplastie selon Anderson-Hynes est alors effectuée avec réalisation de noeuds extracorporels ou endocorporels. Une sonde double J est laissée en place pendant 1à à 21 jours par certains auteurs, 4 à 6 semaines par d’autres.
La deuxième voie est la voie rétropéritonéoscopique. Le décollement de l’espace para-rénal postérieur est entamé au doigt et parfois complété par une dilatation au ballonnet. Après insufflation et pose des trocarts, l’uretère puis la jonction sont disséqués et une pyéloplastie selon Anderson-Hynes est réalisée.
S’inscrivant dans l’ensemble des techniques mini-invasives, la pyéloplastie laparoscopique a notamment amélioré sensiblement l’évolution postopératoire, en réduisant par exemple la durée d’hospitalisation de 12 à 4 jours, en diminuant le nombre et la gravité des complications pariétales, tout en offrant des résultats équivalents en termes d’efficacité à long terme. Plus récemment encore, ces dernières années s’est développée une variante de ces techniques coelioscopiques, avec l’intégration de la robotique et de la téléchirurgie au bloc opératoire.

Critères de non inclusion

Les patients suivants n’étaient pas inclus :
 Patients dont les dossiers médicaux étaient inexploitables (pas de fiche d’observation ou de compte rendu opératoire)
 Patients ayant un SJPU sans vaisseau polaire inférieur
 Patients qui sont perdus de vue après l’intervention.

Collecte des données

L’exploitation des dossiers médicaux et des registres nous ont permis de recueillir les données anamnestiques, cliniques et paracliniques.
Un entretien téléphonique permettait de recueillir le consentement des patients et d’établir un rendez-vous de consultation.

Paramètres étudiés

Le diagnostic était établi sur des critères cliniques, paracliniques et peropératoires.
Pour chaque patient inclus, les paramètres suivants ont été étudiés :
– Epidémiologiques : l’âge et le sexe.
– Cliniques : le délai de consultation, motif de consultation, le côté atteint, antécédents médicaux et chirurgicaux et l’examen physique.
– La biologie : créatininémie et l’ECBU
– L’imagerie : l’échographie de l’appareil urinaire et Uro-TDM
– Les aspects thérapeutiques : la technique chirurgicale de cure de la JPU, le drainage, les complications précoces et la durée d’hospitalisation.
– Les patients ont été revus en consultation à 1 mois, 3mois, 6mois puis 1 an après l’intervention. Le suivi était basé sur l’examen clinique (présence ou absence de douleurs lombaires) et l’imagerie (Uro-TDM et/ou échographie).
– Les résultats ont été jugés bons en fonction l’appréciation de la douleur et les résultats de l’imagerie de contrôle.
Les données recueillies ont été consignées sur une fiche d’enquête, la saisie et l’analyse des données ont été faites avec les logiciels : Word, Excel, SPSS 16.1.

Motif de consultation

La douleur lombaire était le mode de révélation le plus fréquent (11 patients sur 12). Dans la série de Madec M-X et al [78] le premier signe clinique était la douleur lombaire chez 84% des enfants, et dans la série de Villemagne et al [41] 81% des patients avaient des douleurs lombaires intermittentes.
Dans l’étude de Abbo et al [68] la circonstance de découverte la plus fréquente était la douleur lombaire chez 7 patients sur 11.
Les signes urinaires (brûlures mictionnelles, pollakiurie) venaient en deuxième plan dans notre série avec 2 sur 12 patients, ce qui est superposable aux données de la littérature [78, 79].
Dans notre série ce pourcentage faible se justifie par le fait que ces malades avaient eu au préalable un traitement à base d’antibiotiques, d’anti-inflammatoires dans d’autres structures sanitaires avant leur référence à notre service.
Dans notre série un seul malade était asymptomatique ce qui est comparable à l’étude de Madec M-X et al [78] et celle de Villemagne et al [41] qui avaient respectivement 2 sur 33 patients et 2 sur 70 malades. La découverte était fortuite à l’imagerie.
Le caractère asymptomatique pourrait être expliqué par le fait que la compression par le vaisseau polaire n’est pas toujours importante et peut évoluer silencieusement vers l’insuffisance rénale.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE
I. HISTORIQUE
II. RAPPEL EMBRYOLOGIQUE
1. Le pronéphros ou rein primitif
2. Le mésonéphros ou corps de Wolff
3. Le métanéphros ou rein définitif
III. RAPPEL ANATOMIQUE
1. Les reins
1.1. Composition
1.2. Vascularisation
VI. RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE
V. DIAGNOSTICS
1. Diagnostic positif
1.1. En anténatal
1.2. En post-natal
1.2.1. Clinique
1.2.1.1. Circonstances de découverte
1.2.1.2. Examen clinique
1.2.2. Paraclinique
2. Diagnostic différentiel
2.1. Dysplasie multikystique
2.2. Calcul d’acide urique (radio transparent) enclavé dans la jonction
2.3. Sténose pyélo-infundibulaire
2.4. Mégacalicose
3. Diagnostic étiologique
3.1. Étiologie extrinsèque : vaisseaux croisant la JPU
4. Diagnostic de retentissement
VI. TRAITEMENT
1. Buts
2. Moyens
2.1. Abstention chirurgicale surveillée
2.2. Traitement médical
2.3. Drainage pyélique d’attente
2.4. Traitement chirurgical
2.4.1. Voies d’abord
2.1.1. Méthodes chirurgicales
2.1.1.1. Pyéloplastie selon Hynes-Anderson
2.1. La pyéloplastie laparoscopique
2.2. Transposition des vaisseaux polaires inferieurs
3. Indications
DEUXIEME PARTIE
PATIENTS ET METHODES
1. Cadre d’étude
2. Patients
2.1. Critères d’inclusion
2.2. Critères de non inclusion
2.3. Collecte des données
2.4. Paramètres étudiés
RESULTATS
I. ÉPIDÉMIOLOGIE
1. Fréquence
2. Sexe
3. Age
II. LES ANTÉCÉDENTS MÉDICO-CHIRURGICAUX
III. DONNEES CLINIQUES
1. Délai de consultation
2. Motif de consultation
3. Le côté atteint
4. L’examen physique
IV. DONNEES BIOLOGIQUES
1. La fonction rénale
2. L’examen cytobactériologique des urines
V. DONNEES RADIOLOGIQUES
1. Echographie de l’appareil urinaire
2. Uro-TDM
VI. DONNEES THERAPEUTIQUES
1. Technique chirurgicale
2. Durée d’hospitalisation
3. Drainage
4. Suivi post opératoire
4.1. Complications post opératoire précoce
4.2. Suivi à long terme
DISCUSSION
I. EPIDEMIOLOGIE
1. Fréquence
Le SJPU par VPI est une entité rare dans notre pratique puis que nous n’avons colligé que12 cas sur une période de 4 ans.
2. Sexe
3. Age
II. DONNEES CLINIQUES
1. Délai de consultation
2. Motif de consultation
3. Côté atteint
III. DONNES BIOLOGIQUES
IV. DONNEES RADIOLOGIQUES
1. Echographie de l’appareil urinaire
2. Uro-TDM
V. DONNEES THERAPEUTIQUES
1. Technique chirurgicale
2. Durée d’hospitalisation
3. Suivi post opératoire
3.1. Complications post opératoire précoce
3.2. Durée de la sonde JJ
3.3. Suivi à long terme
4. Imagerie de contrôle
CONCLUSION
REFERENCES

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