TRANSPORT DANS LA COMMUNAUTE RURALE DE DIAKHAO SINE

Impact de l’espace naturel sur le transport

   L’espace naturel influe sur le transport par le relief, les sols, le climat, le réseau hydrographique et la végétation. Le relief est un élément essentiel dans l’analyse du système de transport dans la CR de Diakhao Sine. Il influe directement sur l’accessibilité des zones. En effet, la CR de Diakhao sine, située à l’ouest du pays, présente une topologie dont le relief est caractérisé par une continuité de plaines du Sénégal occidental. Cette homogénéité du relief est favorable à l’aménagement des routes. Cependant à l’ouest de cette zone on note la présence de dépressions assez importantes conduisant les populations à de longs détours lors de leur déplacement surtout pendant la pluie. A côté du relief, le sol agit de manière directe sur le système de transport dans la communauté rurale de Diakhao. Les sols constituent un élément essentiel de l’analyse du transport dans la communauté rurale de Diakhao sine. D’une composition sablo argileuse en général (60%), ces sols constituent des obstacles sur le déplacement des personnes et des biens dans la localité pendant l’hivernage. Après de fortes précipitations, ces sols hydromorphes, retiennent l’eau de pluie car ils ont une capacité d’infiltration très faible, d’où leur imperméabilité. Par conséquent on note la présence de nombreuses flaques qui entravent véritablement le transport, en particulier les modes de déplacements (les charrettes….) qui, assurent l’essentiel des déplacements des populations dans la CR de Diakhao. La boue constituée suite à l’imperméabilité des sols argileux rend difficile les déplacements des moyens intermédiaires de transport. Cette situation se répercute pendant la saison sèche. L’infiltration de l’eau laisse apparaitre l’argile fine et les limons, provoquant ainsi une poussière noire lors du passage des véhicules. Ce qui rend pénible la traversée de certains tronçons Comme Diakhao-Diourbel long de 22km. Les voyageurs n’hésitent pas à se couvrir la tête ou le nez surtout durant une bonne partie du trajet. Les sols provoquent de nuisance sur le transport dans la CR de Diakhao Sine. A côté du sol, le climat influe directement sur le système de transport dans la localité. Cette localité présente un climat de type soudano- sahélien. Il est chaud et sec. Il est soumis à neuf (9) mois sur douze(12) à l’harmattan. Ce type de climat n’est pas propice aux modes de déplacement utilisés dans cette localité. Il s’agit le plus souvent des charrettes. Les usagers de ce mode de transport sont exposés à la chaleur qui rend difficile leurs déplacements à certaines heures (13h 15h). Après avoir étudié les incidences du climat sur le transport, nous procéderons aux impacts du réseau hydrographique sur le système de transport dans la Communauté rurale de Diakhao sine. Le réseau hydrographique influe sur le transport dans cette zone sous deux angles. D’abord, pendant la saison des pluies, tous les marigots sont remplis et envahissent une bonne partie de l’espace communautaire. Ce phénomène quasi permanent s’étalant de juillet en octobre demeure le plus grand problème du transport à Diakhao sine. Ceci oblige les populations à effectuer un grand détour pour se rendre à Diourbel ; en empruntant d’abord le tronçon Diakhao – Gossas long de 24,4km avec une dépense supplémentaire de prés de 2000f au lieu de 500f en temps normal. Les pertes de temps peuvent être évaluées si l’on tient compte de l’irrégularité du transport dans la zone. Ensuite, la saison sèche, les dépressions et autre marigots se dessèchent certes, mais l’argile fine laissée en place, crée un autre problème. Ces lieux restent encore des points critiques, obstruent le passage de moyens de transport et provoquent des pertes de temps énormes aux populations lors des déplacements. D’ailleurs, l’intensité des pluies influe sur l’état des infrastructures routières en accélérant le processus de dégradation des chaussées entrainant ainsi des coupures. Cela est facilité par la composition des sols argileux qui ont la capacité de conserver longtemps l’eau des pluies. Ce qui les rend glissant et embourbant. Ces difficultés rendent pénibles les déplacements des véhicules et les moyens intermédiaires de transport. Après les obstacles du réseau hydrographique sur le transport à Diakhao, nous allons étudier les impacts de la végétation sur le réseau routier. La végétation agit directement sur le système de transport dans la communauté rurale de Diakhao sine. L’aménagement de voies en zones forestières accroit les coûts de construction en raison des opérations d’abattage, de dessouchage et de nettoyage nécessaire ainsi que ceux de maintenance. De plus les branches d’arbres cassées et les arbres déracinés par les vents obstruent les pistes, entravant ainsi la circulation des véhicules. Les plants rampants couvrent parfois les pistes, réduisent la visibilité et la vitesse des moyens intermédiaires de transport. Cela fait que la sécurité des voyageurs n’est pas assurée et surtout celle de ceux qui empruntent les attelages équins et les bicyclettes .Les branches pendantes ou qui se balancent au dessus des pistes et des sentiers peuvent blesser les passagers. Les aspects physiques font obstacle aux modes de déplacements dans cette zone. Ceci peut freiner les activités aussi bien économiques qu’humaines.

L’élevage

   Dans la Communauté Rurale, l’élevage constitue non seulement une action de grande envergure mais aussi une source de revenus d’une frange non négligeable de la population locale. Ainsi la bonne pluviométrie en 2008 a entrainé l’augmentation de la production fourragère. Les zones de pâturages ont été reconstituées. Selon nos enquêtes, les effectifs du cheptel se présentent comme suit : Bovins (4254 têtes), Ovins (5105 têtes), Asins (515 têtes), Equins (7035 têtes), Volailles (510000 têtes). Le bétail constitue une véritable richesse. Le kilogramme de viande de boeuf varie entre (1400) et (2000fcfa) au marché hebdomadaire de Diakhao. Les foirails les plus proches étant ceux de Diourbel et de Fatick Où le kilogramme de viande (boeuf sur pied) est de 1500FCFA. La vente de bétail n’intervient qu’à des motifs précis : achats de céréales, fêtes (mariages, baptêmes….). La reconstruction de ce cheptel n’est sans doute pas mauvaise, la rapidité avec la quelle le bétail s’est reconstitué à la suite des grandes sécheresses, le prouve. La transhumance, considérée comme le mode de gestion du bétail, est sans doute le plus pertinent compte tenu des contraintes du milieu : disponibilité en eau, éloignement des pâturages et dispersion des ressources fourragères, difficultés de mise en oeuvre de l’élevage plus intensif du fait des coûts élevés(achats de complément alimentaires ,apport d’eau).Ainsi, des techniques ,socialement et économiquement viables doivent être trouvées pour que ce cheptel, qui constitue un réel potentiel, contribue pleinement au revenu monétaire des paysans. Cependant suite à l’augmentation du coût de la vaccination, la fréquentation de ces parcs a fortement diminué, les éleveurs ne vaccinent plus qu’une partie de leurs troupeaux. Un poste vétérinaire existe à Boof Mbaleme mais, il n’est plus fréquenté du fait de la transhumance de l’ensemble du bétail à cause du manque de ressources fourragères Correspondant à la période de vaccination. Par conséquent, le dynamisme de ce secteur et ses apports bénéfiques sur l’économie locale par une meilleure accessibilité dans la CR de Diakhao, par un plus de mobilité ou une politique efficiente et efficace se justifie davantage.

Les rabatteurs ou « coxeurs »

   Communément appelé « coxeurs » au Sénégal, les rabatteurs ont pour mission principale d’accueillir les passagers et de leur indiquer les destinations précises. Ainsi, leur service aux clients consiste à réserver les places aux premiers arrivants. D’autre part, c’est eux qui marchandent les bagages des clients à la place des apprentis. Ils ne sont pas salariés ; mais ils bénéficient de petits services rendus aux voyageurs et aux chauffeurs. La reconnaissance du statut de rabatteurs obéit à un nombre de conditions. Il est strictement réservé aux personnes âgées et aux chauffeurs ayant leur permis de conduire mais ne disposant pas de voiture ; qui soient jeunes ou vieux ; qui eux-mêmes sont acceptés par leurs expériences de conducteur dans le passé, et aux chauffeurs en situation de chômage résultant d’un accident ou d’une panne durable du véhicule exploite.

Les relations financières

   Dans la communauté rurale de Diakhao Sine, les chauffeurs se fédèrent autour d’association pour faire face aux difficultés confrontées par le métier. Car ils ont compris que le sens d’une organisation qui consiste à mettre leurs efforts pour atteindre un objectif, réaliser une action concrète, que chacun pris individuellement, ne parviendrait jamais à faire. Les moyens mis en oeuvre pour parvenir à leur fin s’articulent autour de cotisation journalière. Chaque chauffeur verse journellement 1000F CFA et que cet argent est versé dans la caisse. Cet argent peut être destiné soit à l’achat d’un véhicule pour l’attribuer à un chauffeur au chômage technique. Cet argent peut être aussi utilisé à l’occasion de fête religieuse : Korité, Tabaski,… Il s’agit de bloquer une somme à partager de façon équitable entre les différents membres. En dehors des cas précités, l’argent des cotisations est aussi utilise pour assister un chauffeur malade, en chômage, décès etc. Des cotisations sont faites également pour soutenir un collègue en cas de cérémonie. Le montant est fixé selon qu’il s’agit d’un baptême, mariage, décès etc. Les soutiens en cas de décès ou de maladie grave sont bien supérieurs à ceux en cas de baptême. Cette action de grande envergure menée par les chauffeurs contribuent à une meilleure amélioration des conditions de vie. Cette stratégie utilisée dans la gare routière de Diakhao Sine participe d’une part à un bon climat social et d’autre part à faire face aux difficultés du transport dans la zone (charges énormes, assurance 25000F CFA, irrégularité du trafic…).

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Table des matières

Introduction Générale
1 Contexte
2 Problématique
PREMIERE PARTIE : IDENTIFICATION DU CADRE D’ETUDE
Chapitre I A : Situation géographique de la zone
I A la localisation de la Cr de Diakhao
I A2a les impacts de l’espace naturel sur le transport dans la CR de Diakhao Sine
Chapitre II B:les aspects économique et démographique
II B lb aspect économique
II B 2b Agriculture
II B 3bElevage
II B4b artisanat
II B 5b Commerce
II B 6b aspect démographique
II B 7b milieu humain
II B 8 b Différents groupes ethniques
II B 9 b Répartitions religieuses et structure familiale
Il B 10b Les équipements de la localité
DEUXIEME PARTIE : le système de transport dans la communauté rurale de Diakhao sine 
Chapitre III C : l’organisation des acteurs dans le système de transport 
III Cl c le personnel du transport
III C 2 c Employeurs
III C 3 c le chef de garage
III C 4c Les autres acteurs
III C 4 c 1 Rabatteurs ou « coxeur »
III C 4 c 2 les chauffeurs et les apprentis
III C 5c les relations financiéres
Chapitre IV D : Offre de transport 
IV D ldlesmodes de déplacement
IV D 2d marche à pied
IV D 3d transport hippomobile
IV D 4d les modes motorisés
IV D 4d1 les cars
IV D 4d2 les mini cars
IV D 4d3 les deux roues
IV D 5 d Itinéraires et tarifs pratiqués
IV D 5 d I Itinéraires
IV D 5 d 2 route goudronnée
IV D 5d 3 pistes secondaires
IV D 5d 4 tarifs pratiqués
IV D 5d 5 Besoins de déplacement
IV D 5 d 6 Motifs de déplacement
IV D 5 d 7 motifs liés au marché
IV D 5 d 8 motifs liés au travail
IV D 5 d 9 motifs liés à l’école
IV D 6 d autres motifs de déplacement
IV D 7 d les facteurs de mobilité
IV D 8 d l’activité exercée
IV D 9 d relations sociales
IV D 10 d Déplacement intercommunautaire
IV D 1I d Déplacement extracommunautaire
IV D 12d Durée des déplacements
TROISIEME PARTIE : CONTAINTES DE MOBILITE DANS LA ZONE 
Chapitre V : dysfonctionnement du système de transport dans la CR de Dialchao 
V E le Défaillance du réseau
V E 2e Carence et inconfort des moyens et modes de transport
Chapitre VI F : PROBLEMATIQUE DU TRANSPORT HIPPOMOBILE
VI Flf Fonctionnement du transport hippomobile
VI F 2f l’attitude des autorités locales vis- à vis du secteur
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE

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