Traitements oncologiques dans le cancer du poumon 

Selon Ferlay et al. (2010), dans le monde, le cancer du poumon est le plus fréquent avec une incidence de 12.7%. Chez l’homme, il s’agit du cancer le plus courant avec une incidence de 16.5%. Chez la femme, il arrive en quatrième position avec une incidence de 8.5% après le cancer du sein, du côlon-rectum et de l’utérus. Le cancer du poumon cause 1.59 million de décès par année (OMS, 2015) .

En Europe, le cancer du poumon, hommes et femmes confondus, est le quatrième cancer le plus fréquent, précédé du cancer de la prostate, du sein et du colon-rectum (Réseau National Alimentation Cancer Recherche, 2015).

En Suisse, en 2013, le cancer du poumon a tué 2000 hommes et 1200 femmes. (OFS, 2016). Les taux d’incidence et de mortalité sont plus élevés en Suisse romande et au Tessin qu’en Suisse alémanique (OFS, 2016). Chez l’homme, le cancer du poumon est le deuxième cancer le plus fréquemment diagnostiqué après le cancer de la prostate (Ligue Suisse contre le cancer, 2015). Chez la femme, le cancer du poumon arrive en troisième position après le cancer du sein (35%) et le cancer du côlon-rectum (11%) (Serena, 2011). 23% des décès par cancer chez les hommes sont dus à celui du poumon, 15% à celui de la prostate et 10% à celui du cancer côlon-rectum. Le cancer du poumon est donc la première cause de mortalité par cancer chez l’homme. Chez la femme, 19% des décès par cancer sont dus au cancer du sein, 15% au cancer du poumon et 10% au cancer côlon-rectum. (Serena, 2011).

Selon Cooley (2000), l’atteinte physique et psychologique causée par la maladie et le traitement chez les patients ayant un cancer du poumon est plus sévère que dans les autres cancers.

Traitements oncologiques dans le cancer du poumon 

À ce jour, les patients atteints d’un NSCLC qui présentent des altérations oncogéniques reçoivent généralement des traitements ciblés, en plus de la chimiothérapie (Tsao et al., 2016). Le ciblage génétique des tumeurs cancéreuses représente une étape importante pour la médecine personnalisée. Le traitement est défini selon le type de cancer du poumon (petites cellules ou non à petites cellules) et selon la classification TNM (Tumor Node Metastases). Les traitements les plus conventionnels utilisés durant les dix dernières années sont une chirurgie suivie d’une chimiothérapie adjuvante. La chimiothérapie peut également être donnée avant la chirurgie en néo-adjuvant. A un stade plus avancé, la chimiothérapie peut être combinée avec des traitements « ciblés » et à une radiothérapie (Ligue Suisse contre le cancer, 2007).

Contrairement à la chimiothérapie qui agit sur toutes les cellules (qu’elles soient saines ou cancéreuses), la thérapie ciblée agit spécifiquement sur une protéine ayant un rôle défini dans le développement cellulaire (Kahn & Gisselbrecht, 2008).

Caractérisées par une toxicité moindre et une efficacité prouvée, les thérapies ciblées sont de plus en plus employées dans les traitements du cancer du poumon. (Pusztaszeri, Pache, Mach, Soccal, & McKee, 2011).

La toxicité de la chimiothérapie est indépendante de la toxicité engendrée par les thérapies ciblées. Autrement dit, il n’y a pas de cumulation des effets secondaires lorsqu’un patient reçoit une chimiothérapie suivie d’une thérapie ciblée (Houlihan & Tyson, 2012).

Parmi les traitements ciblés, ceux utilisés dans le NSCLC sont les inhibiteurs de la tyrosine kinase (TKI) (erlotinib, gefitinib) appartenant aux anti-EGFR (Epidermal Growth Factor Receptor) et les inhibiteurs des récepteurs de facteurs de croissance vasculaire (bevacizumab) appartenant aux anti-VEGF (Vascular Endothelial Growth Factor) (Société canadienne du cancer, 2016). L’EGFR est un récepteur se trouvant dans les cellules épithéliales et a pour but de « contrôler les mécanismes d’apoptose, de prolifération cellulaire, de transformation et d’angiogenèse » (Castel, Pathak, Despas, Mazières, 2011, p. 416). Ainsi en inhibant ce récepteur, toutes les fonctions de l’EGF vont être perturbées. Le VEGF est le « premier facteur à l’origine de la formation des néo-vaisseaux : il permet l’augmentation de la perméabilité vasculaire, la prolifération, la migration mais aussi la survie des cellules endothéliales » (Castel et al. 2011, p. 417). Ainsi en inhibant ce facteur, des problèmes vasculaires surviennent. Cependant, la mutation de l’EGFR n’est pas présente chez tous les êtres humains.

Étant donné que les thérapies ciblées ont un mode d’action spécifique, elles entraînent des effets secondaires différents de ceux de la chimiothérapie. Les effets secondaires dépendent de la thérapie utilisée. Les revues de littératures existantes mentionnent, peu importe le type de cancer, les effets secondaires suivants : hypertension artérielle, effets dermatologiques (folliculite, syndrome mains-pieds, eczéma, fissures, inflammations péri-unguéales, ulcérations des muqueuses), troubles digestifs (nausées, vomissements, diarrhée), troubles métaboliques et endocriniens (dyslipidémies, dysthyroïdies, hyperglycémie) (Coquan, 2012).

Manque de connaissances concernant les effets secondaires des thérapies
ciblées chez les patients atteints d’un cancer du poumon

Après nos recherches dans la base de données PUBMED (http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed), parmi les revues de littérature rencontrées, nous n’avons trouvé aucune revue de littérature sur les effets secondaires des thérapies ciblées chez les patients atteints d’un NSCLC.

Vu l’importance du cancer du poumon au niveau épidémiologique, les infirmiers travaillant dans les départements d’oncologie et de médecine sont souvent confrontés à des patients atteints d’un cancer du poumon.

Etant donné que la recherche médicale travaille de plus en plus pour le développement de ce type de thérapie, il semble important d’initier à synthétiser des résultats d’études sur ce sujet. Les résultats de cette revue aideront les infirmiers à l’évaluation clinique du patient avec un cancer du poumon recevant un traitement de thérapie ciblée.

De plus, les résultats rapportés pourront servir pour des recherches interventionnelles futures concernant les soins de support à offrir à cette population.

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Table des matières

Introduction
Problématique 
Epidémiologie
Traitements oncologiques dans le cancer du poumon
Manque de connaissances concernant les effets secondaires des
thérapies ciblées chez les patients atteints d’un cancer du poumon
Question de recherche
Objectifs
Cadre théorique
Méthode 
Argumentation du choix du devis
Mots-clés
Stratégies de recherche dans Pubmed
Combinaisons
Critères d’inclusion et d’exclusion
Procédure de sélection des articles
Démarche d’analyse critique
Résultats 
Troubles cutanés
Diarrhées
Troubles cardiovasculaires
Maladie pulmonaire
Nausées/vomissements
Douleur
Troubles ophtalmologiques
Discussion 
Troubles cutanés
Diarrhées
Troubles cardiovasculaires
Lien avec le cadre théorique
Limites et forces
Recommandations pour la recherche, la clinique et la formation
La recherche
La clinique
La formation
Conclusion

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