Traitement des effluents glycolés sur la plateforme aéroportuaire de Roissy-Charles de Gaulle

ADP

   Aéroports De Paris (ADP), nouvellement Groupe ADP depuis 2016, est une entreprise créée en 1945 spécialisée dans la construction, gestion et exploitation aéroportuaire. Elle compte 17 422 employés. La marque Paris Aéroports découle du changement de nom en 2016 et gèreles trois grands aéroports parisiens : Paris-Orly, Le Bourget et Roissy-Charles de Gaulle (CDG). L’entreprise a su se développer dans le monde entier au travers de ses filiales : ADP ingénierie et ADP Management. Elle gère actuellement 26 aéroports en France et dans le monde. Avec un chiffre d’affaire de 3 617 M€, le Groupe ADP est le 3e acteur mondial dans le secteur aéroportuaire et le premier en Europe grâce notamment au transport de fret et de courrier qui s’effectuent à Roissy-Charles de Gaulle. En 2017, ce sont 101,5 M de passagers qui ont transité dans les aéroports parisiens et 228,2 M de passagers dans les aéroports d’ADP

La sécurité sur l’aéroport

   La sécurité dans un aéroport est primordiale pour permettre aux employés de la plateforme d’évoluer sans danger dans leur activité respective. C’est donc un composant important à prendre en compte dans le choix d’une solution pour optimiser le traitement des effluents car chaque employé est confronté quotidiennement aux facteurs, normes et régulations liés à la sécurité de l’aéroport.
 La sécurité des employés :Pour prévenir des risques sur l’aéroport, un accueil SMI (Système de Management Intégré) a lieu à l’arrivée de chaque employé dans l’entreprise. Cet accueil sert à prévenir et à faire prendre conscience à l’employé des dangers qui sont récurrents dans un aéroport. Le but est de les éviter ou, si ce n’est pas possible, d’avoir la bonne conduite à adopter en cas d’incidents. Cela permet de se familiariser avec le monde et risques aéronautiques auxquels les personnes venant de l’extérieur ne sont pas habituées
 La lutte animalière :L’un des problèmes majeurs d’un aéroport est le péril animalier qui a son propre pôle. En effet,les animaux peuvent endommager les avions, notamment les moteurs, ainsi que les infrastructures de l’aéroport. Les animaux présentant le plus de risques sont les oiseaux et sangliers, pour les moteurs d’avion, et les rongeurs qui peuvent endommager les fils des lampes sur pistes, creuser des terriers et donc fragiliser les abords des voies de circulation avions et pistes avions, etc. C’est contre cela que la lutte animalière se bat. Les parties enherbées de l’aéroport sont composées d’herbe dite « aéronautique ». Cette herbe ne produit que très peu de graines qui pourraient attirer les oiseaux et reste basse pour éviter que les oiseaux ou lapins s’y cachent.

Les baies de dégivrage

  En règle générale, pour se faire dégivrer/antigivrer, les aéronefs ont la possibilité d’aller sur des baies de dégivrage ou de rester en poste (reste en place après embarquement). A CDG, ces baies de dégivrage sont largement utilisées. Seul l’antigivrage se fait exceptionnellement en poste, lorsque la situation est dégradée. L’aéroport CDG compte 20 baies et leur ouverture dépend du trafic, de la météo (situation d’urgence ou non) et du QFU (sens de circulation sur l’aéroport dépendant du vent).

Le traitement des effluents

   Les BRE sont vidés par pompage par la société Cuv’éclair, Suez, et sont traités par SARPIndustrie, filiale de Veolia. La capacité de pompage se situe aux alentours de 45 Tonnes par jour et peut s’étendre jusqu’à 100 T/j si nécessaire. Les deux sociétés travaillent en collaboration. Basé à Limay, dans les Yvelines (78), le centre de traitement et valorisation de déchets dangereux de SARP Industrie peut traiter tout type de déchet industriel, allant du déchet en petit conditionnement, en passant par les huiles usagées, jusqu’aux déchets les plus lourds. Pour cela, de grosses infrastructures sont mises en place comme 3 fours tournants incinérateurs, une station de traitement biologique par injection d’oxygène liquide, 4 stations d’évapo-condensation, etc. Les déchets glycolés sont traités de différentes façons en fonction de la concentration en glycol :
– Concentration > 5 % en glycol : le but est de valoriser le glycol autant que possible. Pour cela, un évapo-condensateur est dédié aux eaux glycolées d’ADP. La concentration en sortie est maintenue à 80 %. Plus l’effluent est concentré, moins le temps de traitement est long. Le concentrat (partie concentrée en sortie) est vendu à une entreprise partenaire, Produits Chimiques du Mont-Blanc (PCMB), qui permet d’appliquer un prix de traitement dégressif en fonction de la concentration. Le condensat (partie diluée en sortie) est soit traité en station biologique, soit acheminé dans les fours incinérateurs.
– Concentration < 5 % : L’effluent est trop peu concentré pour être valorisé et part donc en traitement en station biologique. La station se compose de deux bassins type « cheminée » (plus haut que large) pour permettre à l’oxygène d’entrer en contact avec toute la colonne d’eau. Le glycol est dégradé par les bactéries et l’apport d’oxygène liquide. Les eaux traitées sont ensuite envoyées en fours incinérateurs.

L’aspect chimique du glycol

   Il existe deux types de glycol : le monopopylène glycol et l’éthylène glycol. Nous ne nous intéresserons qu’au monopropylène glycol, utilisé dans les produits de dégivrage/antigivrage sur la plateforme CDG. Le Mono Propylène Glycol (MPG) est un composé organique, un alcool, de formule brute C3H8O2. C’est le composant principal des liquides de dégivrage/antigivrage. En effet, ses caractéristiques lui confèrent un point de congélation relativement bas (-20°C pour le Type I et -36°C pour le Type IV). De plus, il est très miscible avec l’eau (d’après les Fiche de Données Sécurité des produits).

Etat de l’art des solutions possibles

   Dans la littérature, plusieurs documents offrant un état de l’art pour notamment gérer les eaux pluviales sont disponibles. Ils proposent une méthode aux aéroports pour décider quel moyen technique utiliser. Les solutions sont catégorisées en deux :
– Les solutions biologiques
– Les solutions physico-chimiques
Ces deux catégories sont elles-mêmes séparées en deux sous catégories :
– in-situ
– ex-situ
L’état de l’art de ces catégories sera fait dans cette partie pour pouvoir ensuite les comparer dans le but de justifier les choix qui seront proposés dans la suite de ce rapport.

Aéroport International de Buffalo Niagara

  L’aéroport de Buffalo Niagara est un petit aéroport américain avec 5,3M de passagers en 2009. Cette même année, l’aéroport a construit 4 FAGA de 4 600 m² chacun avec des bassins aérés pouvant contenir 11 350 m3 en amont. Le coût de construction est de 10 M US$, soit 8,7 M€. La biomasse croît sur les graviers pendant la période de dégivrage et se minéralise en été. Les filtres sont couverts d’un paillis enherbé ce qui permet de les isoler des basses températures et maintenir un traitement efficace. Les concentrations en entrées varient entre 11 et environ 7000 mg/L en COT et sont comprises entre 48 et 357 mg/L en COT en sortie de traitement. Les charges et l’apport en nutriments doivent être gérés attentivement pour ne pas endommager le filtre.

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Table des matières

Liste des Figures
Liste des Tables
Liste des abréviations
Introduction
I- Contexte et mise en situation
1) Contexte de l’étude
A. L’entreprise
B. La sécurité sur l’aéroport
2) Le dégivrage/antigivrage
A. Le fonctionnement
B. Le traitement des effluents
3) Mise en situation de la problématique
A. Le glycol
B. Le déchet à traiter
C. Conclusions
II- Analyses nécessaires à l’étude
1) Analyse du déchet et son traitement
A. La production du déchet
B. Le coefficient de récupération des BRE
C. Modélisation d’une saison hivernale
2) Le cadre réglementaire
A. Les principes et hiérarchies dans la loi et sur CDG
B. Le cadre réglementaire
3) Conclusions
A. Hypothèses retenues
B. Conclusions
III- Horizons des solutions possibles
1) Etat de l’art des solutions possibles
A. Les solutions biologiques
B. Les solutions physico-chimiques
C. Comparatifs des solutions
2) Etat des lieux
A. Etat des lieux à CDG
B. Etat des lieux à l’aéroport d’Orly
C. Tour d’horizon des aéroports étrangers
3) Bilans sur les solutions proposées
IV- Sélection des solutions et leur étude
1) Scénario 1
A. Présentation du scénario 1
B. Analyses du scénario 1
Optimisation du Traitement des Effluents Glycolés sur la Plateforme Aéroportuaire de RoissyCharles de Gaulle
2) Scénario 2
A. Présentation du scénario 2
B. Analyses du scénario 2
3) Etude comparative
A. Comparaison des solutions
B. Etude multicritère
4) Voies d’amélioration
A. Sondes Vilokan
B. Sujets à approfondir
Conclusion et amélioration
Glossaire
Bibliographie

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