Trafic de marchandises et développement

Rôle du transport routier dans le commerce

Le rôle de la route est de dynamiser l’échange intérieur et de permettre l’expédition des marchandises à l’exportation vers le port le plus proche, afin, de les acheminer à destination.
L’échange de produits issus du secteur primaire se fait à travers tout le pays par exemple: beaucoup de régions à Madagascar ne sont pas autosuffisants en riz, et les régions excédentaires en riz comme Tsiroanomandidy, Fenoarivobe, Moramanga, Ambatondrazaka comblent les déficits des autres régions. La région du Moyen Ouest est excédentaire en production de manioc le quel est commercialisé vers d’autres régions qui en ont besoin. Dans la région du sud-ouest (Toliara II, Morombe, Betioky, Ampanihy) les produits agricoles et les produits de mer sont acheminés par les collecteurs vers Antananarivo. Bref chaque région se spécialise dans un type de spéculation en relation directe avec les ressources naturelles ; c’est pourquoi l’échange est nécessaire pour combler le déficit et expédier le surplus. En tant qu’acteur économique, les paysans s’approvisionnent en produits non agricoles et écoulent leurs productions sur le marché où ils tireront des avantages.
C’est dans ce contexte que les routes ont été construites, pour la plupart des routes secondaires reliées avec l’axe national, on peut citer : la RN 25 qui est particulièrement en mauvais état reliant Mananjary à l’axe principal qu’est la RN7. La RN12, reliant Irondro, Manakara, Farafangana, Vangaindrano. Il en est de même de la RN11 reliant Mananjary et Nosy-Varika la route d’intérêt provincial RiP4 (reliant Ifanadiana à Ikongo), et des autres routes reliés à l’axe principal RN4.

Rôle des modes de transport routier et ferroviaire et aérien

L’ouverture d’une route permet de désenclaver plusieurs localités. L’amélioration de la route et donc du transport entraîne l’augmentation de revenu de la population et de la qualité de leur vie, et cela de différentes façons.

Aides aux paysans 

Une fois leurs régions désenclavées, les paysans peuvent enfin sortir leurs productions venant de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, et voici comment le mécanisme fonctionne : Durant les saisons de récoltes, ce sont les collecteurs qui viennent à l’encontre des paysans et achètent leurs récoltes sur place. Ceci constitue les revenus monétaires. Durant les saisons sèches les flux de marchandises transportés entre les villes et les campagnes sont quasi inexistants, sauf pour les régions à fortes capacités d’élevages comme Tsiroanomadidy, Beravina et la partie sud de l’île.L’ouverture d’une route est synonyme de progrès, les pôles économiques rurales pourront enfin se développer grâce aux revenus tirés des opérations de désenclavement. C’est l’effet direct, mais il y a aussi les effets dérivés comme la création d’hôtel, de restaurant, l’arrivée des touristes, ce qui crée des emplois supplémentaires.

Aides aux entreprises 

Les transports constituent un facteur capital pour le développement de l’industrie et des activités commerciales. Les entreprises sont les plus gros consommateurs de routes notamment en allant chercher leurs facteurs de production dans les régions voisines, en faisant des importations et enfin pour les livraisons. Les classiques comme ADAM SMITH et DAVID RICARDO préconisaient déjà cette mobilité des biens. Ils disaient que comme les pays ne sont pas dotés du même facteur de production, chaque pays doit se spécialiser dans la production de biens ou le facteur de production est le plus abondant chez lui. Mais dans l’hypothèse de DAVID RICARDO, le coût du transport est nul et les moyens de production non mobiles, c’est là qu’il a eu tort car actuellement les matières premières tout comme les mains d’œuvres et les capitaux peuvent se déplacer, le transport qui n’est pas toujours évident coûte cher et devient un véritable obstacle au développement. C’est là que l’Etat intervient : l’Etat met à la disposition des ménages et des opérateurs des infrastructures de base pour le transport et du cadre législatif et réglementaire propice à l’exercice professionnel, à la protection de l’environnement et à la sécurité des biens et des personnes. Depuis le 17ème siècle, les mercantilistes savaient déjà que le transport de marchandises est essentiel pour la richesse de l’Etat. Il a développé le commerce avec l’extérieur et favorisé l’essor de la monnaie marchande; c’est à cette époque que furent nées les grandes compagnies maritimes.

Contribution dans le fonctionnement des usines et des industries

Il y a plusieurs années les industries du vêtement et du textile se regroupaient à Antananarivo et Antsirabe, où la plupart des ZAE (Zone d’Activité d’Exploration) sont localisées, les firmes représentent actuellement près de 90%(1) de la valeur de la production des ZAE dans ces villes. Ces firmes sont les principaux bénéficiaires directs de la RN2 en tant qu’importateur et exportateur sur le port de Toamasina. Ces firmes contribuent de manière directe au développement du pays. Maurice et Madagascar ont fondé leur développement industriel sur le textile / habillement : toutes les activités y sont représentées, filature, tissage, tricotage, ennoblissement, sur des créneaux bas et moyenne gamme. Des sociétés locales se sont progressivement développées pour devenir des groupes internationaux : groupe CIEL avec Floréal (l’un des dix premiers producteurs mondiaux de pulls) et Aquarelle (4,6 millions de chemise par ans), groupe SOCOTA : première unité textile de Madagascar orienté coton (filature, tissage, teinture et impression), groupe Shilani (présent à Maurice et en Inde, produit annuellement 1,8 millions de pulls/… La Zone franche instaurée depuis 1992, compte aujourd’hui plus d’une centaine d’unités de productions dans la confection, la filature le tissage en coton. Avec 34% d’entreprises françaises et 28% de sociétés mauriciennes, la Zone franche (dont 70% d’entreprise textiles) représente 75% des exportations manufacturées malgaches.

Le principal point faible du transport : la pollution

La dégradation de l’environnement frappe aujourd’hui de plein jouet les pays en développement comme l’Afrique y compris Madagascar.

La source de pollution

Le secteur transport est fortement responsable de la dégradation de l’environnement à Madagascar. Pour son fonctionnement, le secteur des transports est dépendant à 96% des produits pétroliers et ils émettrent des polluants issus de la combinaison de produits pétroliers : gaz à effet de serre, rejet de monoxyde de carbone, hydrocarbure, oxyde d’azote. Ces gaz détruisent le couche d’ozone, plus la couche d’ozone est détruite, plus la terre se réchauffe et devient sèche, ce qui entraîne la disparition des végétations comme la forêt et la disparition des animaux endémiques. Le système des transports est fortement responsable de l’accroissement de la consommation d’énergie à Madagascar. La hausse de consommation de carburant s’explique par la croissance continue des trafics des voyageurs et de marchandises qui se résulte non seulement d’une multiplication des déplacements et des échanges mais également d’un allongement des distances parcourues (l’augmentation de la mobilité urbaine et périurbaine due à l’extension des villes explique en partie l’accroissement des trafics de voyageurs). La consommation de carburant dans le secteur routier occupe 58% en volume des consommations du pays. Il y a aussi les incidences des routes sur le paysage et les écosystèmes naturels. En ce qui concerne le transport maritime, les bruits émis par les bateaux risquent de troubler la vie aquatique, sans compter les accidents, épandage de produits toxiques.

Pollution : source de pauvreté 

Actuellement les pays en développement ont l’air d’être engloutis par un cercle vicieux de la pollution . La pollution : la pollution vient de l’extérieur (pollution forte par les pays étrangers : mouvement transfrontaliers des déchets), de l’intérieur (érosion naturel comme les lavaka, les Tavy, l’utilisation du charbon de bois), mais aussi du transport.
Diminution du rendement de la terre : Avant la loi des rendements décroissants de la terre de D.RICARDO selon laquelle, la pollution de plus en plus nombreux amène de moins en moins de terre fertile et s’ajoute aussi l’effet de la pollution sur la diminution du rendement de la terre : diminution de la quantité de pluie, source d’effet néfaste sur la production agricole, par exemple, mauvaise qualité des letchis, à cause du manque d’eau, diminution des rendements de la rizière, effet néfaste aussi sur l’élevage : les bêtes sont maigres, ils peuvent même mourir.
Pauvreté : Par conséquent, les hommes sont pauvres, cette pauvreté se manifeste par le manque de nourriture, manque d’eau potable, voire même la famine et dans certains endroits, il y a la maladie.
Surexploitation des ressources : Parce que les hommes sont pauvres ils surexploitent les ressources, c’est une question de survie. Ils brûlent la forêt et les Tanety. La libéralisation des échanges fait partie de l’exploitation des ressources : il faut produire toujours plus pour vendre toujours plus et il en est de même pour l’exploitation des ressources minières.
Augmentation des revenus :Nécessairement l’augmentation de la production régénère des revenus supplémentaires. On parle toujours d’exploitation optimum des ressources; mais à Madagascar, c’est loin d’être le cas.
Développement du transport : Augmentation de revenus veut dire croissance économique, et dans le second chapitre, il est stipulé clairement que la croissance économique entraîne l’augmentation de la demande de transport donc l’augmentation du trafic, c’est par ce biais que le transport contribue à son tour à l’augmentation de la pollution. L’endettement constitue aussi une autre faiblesse du secteur transport.
L’endettement du système de transport :Le secteur routier est une priorité étatique, dont le programme de financement se fait en collaboration avec les bailleurs de fonds. L’Etat malgache adopte un vaste projet de réforme et de réhabilitation du système des transports. L’Association Internationale pour le Développement (IDA) a consenti en juin 2001 un accord de crédit qui s’élève à 48,4 millions de DTS, soit 965 millions ou 420,9 milliards de Fmg. La répartition du financement est définie comme suit : 13,6 millions pour le renforcement des capacités pour la réalisation des différentes études (les routes principales, les transports, l’environnement), 12,2 millions pour l’entretien périodique des réseaux routiers principaux, 9,1 millions pour la réhabilitation portuaire maritime et fluviale, 7,6 millions pour la protection du littoral de Toamasina et de Morondava, 5,8 millions pour la réorganisation du Ministère des transports et de la Météorologie, 4,1 millions pour l’enlèvement des épaves, 3,7 millions pour le renforcement institutionnel de l’Aviation civile de Madagascar, 2,5 millions pour la mise en place des ponts métalliques démontables et 1,8 millions pour le développement de l’industrie locale de construction navale.

Le rapport de stage ou le pfe est un document d’analyse, de synthèse et d’évaluation de votre apprentissage, c’est pour cela rapport-gratuit.com propose le téléchargement des modèles complet de projet de fin d’étude, rapport de stage, mémoire, pfe, thèse, pour connaître la méthodologie à avoir et savoir comment construire les parties d’un projet de fin d’étude.

Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : TRAFIC DE MARCHANDISES
CHAPITRE I : ETAT DES INFRASTRUCTURES DE LA RN2
SECTION I] ETAT DU PORT DE TOAMASINA
SOUS SECTION 1) Etat de port de Toamasina
a) Suprématie du port de Toamasina
b) Les activités portuaires
SOUS SECTION 2) Le renouvellement du port
a) La nécessité de réhabilitan
b) Les innovations des des services
c) Le transport fluvial
SECTION II] LES ROUTES ET LES CHEMINS DE FER
SOUS SECT1ON. 1) Etat des routes et des chemins de fer
a) Les routes et les chemins de fer
b) Fond d’Entretien Routier (FER)
SOUS SECTION 2) Les réhabilitations 7
a) Construction de nouvelles routes ruraux à ANTANANARIVO et TOAMASINA
b) Relance des chemins de fer
c) RéhabilitatIon des aéroports
CHAPITRE II : LES TRAFICS DE MARCHANDISES GENERE PAR LA RN2 
SECTION I] L’EXPORTATION ET ET L’IMPORTATION 
SOUS SECTION 1) L’exportation
a) Les productions agricoles
b) Les produits manufacturés
c) Problème des exportations à Madagascar
SOUS SECTION 2) L’importation
a) Les produits importés
b) Problème des importations
b) Problème des importations
SECTION II] LES TRAFICS INTERREGIONAUX 
SOUS SECTION 1) Les principaux trafics de marchandises entre la province de ANTANANARIVO et la province de TOAMASINA
a) Trafic de production forestière
b) Les autres trafics de production agricole
SOUS SECTION 2) Le trafic propre à la ville de ANTANANARIVO
a) Trafic lié au train-train de la capitale
b) Comparaison du parc automobile de la province de ANTANANARIVO par rapport à celui des autres provinces
DEUXIEME PARTIE : LA PLACE DU TRANSPORT DANS L’ECONOMIE 
CHAPITRE I : ROLE DU TRANSPORT DANS L’ECONOMIE 
SECTION I] ROLE DANS LE DEVELOPPEMENT : TRAFIC DE MARCHANDISES ET DEVELOPPEMENT
SOUS SECTION I) Etat du port de Toamasina
a) Développement du commerce
b) Développement rural
SOUS SECTION 2) Rôle des différents modes de transport
a) Rôle des modes de transport routier et ferroviaire et aérien
b) Rôle des modes de transport maritime et fluviales
SECTION II] ROLE DANS LE FONCTIONNEMENT DES ENTREPRISES
SOUS SECTION I) Contribution de la branche transport, dans la valeur ajoute d’une entreprise de transport
a) Notion de productivité et de facteurs de production .
b) Exemple d’étude d’une entreprise de transport en France en 1998
c) Dépassement de la théorie classique
d) Impact de l’amélioration du réseau routier
SOUS SECTION 2) Contribution dans le fonctionnement des usines et des industries
a) Régime de la zone franche
b) Les accords de marchés régionaux
e) Redynamisation de la Zone franche
d) l’exploitation du sous sol
CHAPITRE II FONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE TRANSPORT
SECTION I] LES GRANDS PILIERS DU SYSTEME DE TRANSPORT
SOUS SECTION 1) Le gouvernement
a) Cadre politique des transports terrestres (DSRP version mai 2000)
b) Objectifs du point de vue économique
c) Stratégies sous sectorielles de transports terrestres (DSRP, version définitive, Mai 2003, page 98 et 99)
SOUS SECTION 2) L’économie
a) Influence de coût dans la formation de prix
b) Influence de marché dans la formation de prix
SECTION II] L’ENJEU DU TRANSPORT
SOUS SECTION 1) Point fort du transport : le tourisme
a) Rôle du transport aérien dans le tourisme
b) Rôle des ports : dans le tourisme
c) Rôle des transports routiers dans le tourisme
SOUS SECTION 2) Le principal point faible du transport : la pollution
a) La source de pollution
b) Pollution : source de pauvreté
CONCLUSION

Rapport PFE, mémoire et thèse PDFTélécharger le rapport complet

Télécharger aussi :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *