Soutenance mémoire
Tourisme et randonnée
Le tourisme : généralités
Nous prendrons comme base de définition celle de l’OMT (Organisation Mondiale du Tourisme) pour qui le tourisme comprend « les activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans les lieux situés en dehors de leur environnement habituel à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs. » Cependant, il semble important d’indiquer que cette définition est très générale et comprend un grand nombre de « types » de tourisme, comme le tourisme d’affaire par exemple qui voit apparaître des problématiques différentes que les autres «types» de tourisme. Les loisirs sont une composante du tourisme, il semble nécessaire de faire le distinguo entre ces deux termes, qui incluent tous les deux la pratique de la randonnée Les loisirs sont avant tout des pratiques individuelles ou familiales qui consomment du temps libre allant de la collection de timbres, à la balade en passant par le shopping, ce temps libre étant finalement du temps libéré sur le temps de travail. La personne qui pratique la randonnée « en loisir » n’a pas le même rapport avec le territoire, il le connaît et les impacts économiques sont différents. Le touriste, quand à lui, aura un impact plus fort du point de vue économique dans les données touristiques.
Dans « la Géographie du tourisme », D. Pearce , insiste sur cette difficulté à définir ce qu’est le tourisme et sa différence avec les loisirs : « Du point de vue géographique, la différence fondamentale entre le tourisme et les autres formes d’activités de loisirs […] réside dans le facteur voyage ». Le touriste considéré dans cette recherche est considéré comme une personne réalisant un séjour avec au moins une nuit « hors domicile » et qui pratique un loisir à l’extérieur de ces lieux d’exercice habituels. La randonnée est une des facettes du tourisme. De nombreux termes réunissent ces visions du tourisme et de la randonnée : tourisme vert, tourisme de nature, tourisme sportif….
Tourisme en lien avec l’environnement
Tourisme durable
Le terme « écotourisme » est récent : on estime sa première apparition dans la littérature en 1978, le développement de l’activité elle-même datant d’environ 1990. L’écotourisme est défini par la conservation des ressources et la minimisation des impacts environnementaux et par les types de contacts avec la nature. Il existe aujourd’hui de nombreuses définitions de l’écotourisme, qui explorent les nuances entre ces deux champs de l’écotourisme. L’Organisation mondiale du Tourisme fait de l’écotourisme un segment de marché du «tourisme durable». Cependant, en 1991, TIES (The International Ecotourism Society) définit et précise l’écotourisme dans la perspective de l’OMT : « l’écotourisme est une visite responsable dans des environnements naturels où les ressources et le bien-être des populations sont préservés ». L’OMT définit le Tourisme durable comme un tourisme « satisfaisant aux besoins présents des touristes et des régions hôtes, tout en protégeant et en mettant en valeur les opportunités pour le futur. Il conduit à une gestion des ressources qui remplit les besoins économiques, sociaux et esthétiques tout en maintenant l’intégrité culturelle, les processus écologiques essentiels, la diversité biologique et les systèmes qui supportent la vie ».
Tourisme de nature
L’OMT présente le tourisme de nature comme « organisé autour de la motivation principale d’observation et d’appréciation de la nature ». En France, le tourisme de nature est souvent assimilé aux activités de plein air et aux activités sportives dans la nature réduisant ainsi le marché à celui des clientèles sportives. Cette approche doit être revue : tout l’enjeu étant de « passer du tourisme en nature au tourisme de nature » (Parc National de Port-Cros). En effet, il faut aussi prendre en compte sous le terme « tourisme de nature », les activités de découverte de la nature comme l’ornithologie, par exemple. Le tourisme de nature correspond alors à toutes les activités touristiques dont la pratique exige un cadre naturel. Le touriste n’est plus un consommateur d’espaces mais un acteur respectueux de l’espace naturel qui l’accueille.
Après avoir définit ces différents types de Tourisme de part leur nom, on remarque que les réflexions sur ces formes de tourisme sont les mêmes. En effet, c’est un tourisme qui se développe sur des espaces naturels, protégés ou non, où le touriste est un acteur respectueux de l’environnement qui l’entoure. Ce tourisme est directement lié à l’enjeu du développement durable, qui prend en compte à la fois les aspects environnementaux, économiques et sociétaux.
A l’heure actuelle, le tourisme vert, de nature… est un tourisme de niche qui ne capte qu’une minorité. Cependant, un certain nombre d’indicateurs révèlent plus qu’un frémissement de l’évolution du marché et de la demande des clientèles. L’activité des opérateurs du secteur est en progression, même si elle reste encore modeste.
Un Tourisme sportif
Le tourisme sportif, terme apparu vers la fin des années 80, intègre à la fois des éléments propres aux secteurs du sport et du tourisme. Comme la motricité sportive ou ludique pour le sport et le voyage pour le tourisme. Pigeassou propose une contribution qui s’applique à identifier les « opérateurs » qui donnent une pertinence à l’objet tourisme sportif. Il s’agit d’abord d’une expérience personnelle distincte des autres expériences de la vie courante. Dans cette perspective, l’opérateur espace temps apporte une précision incontournable. Le tourisme sportif suppose un déplacement et un séjour en dehors du domicile, et du milieu quotidien de vie. De plus on peut aussi distingué 3 types de tourisme sportif :
• Le tourisme sportif de spectacle
C’est un tourisme sportif qui provient du tourisme sportif de compétition. En effet, les compétitions entraînent un spectacle, des festivals ou encore exhibition qui sont source de voyage et on donc un impact local sur les territoires qui accueille ces spectacles.
• Le tourisme sportif de culture
Le tourisme sportif de culture définit l’ensemble des destinations qui donnent lieu à des séjours centrés sur l’expérience culturelle du sport. Ce type de tourisme peut prendre différentes formes, que ce soit des visites de musées, d’exposition sur une activité sportive, des séminaires, conférences ou encore des formations sportives.
• Le tourisme sportif d’action
Cette forme de tourisme se définit avec des critères spécifiques comme :
– L’activité sportive de référence qui est l’élément primordial. Le choix de la destination pour la pratique de l’activité dépendra du niveau d’expérience et/ou d’expertise.
– Le caractère itinérant (l’activité sportive comme moyen de transport) ou sédentaire du séjour (l’activité sportive sur le lieu de séjours).
– Les motivations à l’origine du choix du voyage :
◆ La découverte comme source de plaisir par le biais de l’expérience sportive et de l’expérience esthétique (rapport à l’environnement).
◆ L’aventure comme élément de la satisfaction lié à la perception d’un environnement inhabituel.
◆ La maîtrise et/ou l’expertise d’une technique motrice : maîtrise et connaissance de soi.
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Table des matières
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : LA RANDONNÉE
I Tourisme et randonnée
A Le tourisme : généralités
B Tourisme en lien avec l’environnement
C Un Tourisme sportif
D Tourisme de randonnée
II La randonnée, outil de développement des territoires
A Définition de la randonnée
B La randonnée : un produit touristique complet
C Les sentiers de randonnée, aménageur d’espace
D Le PDIPR
III Organisation de la randonnée en France
A Les réseaux et itinéraires structurés
B Les acteurs variés
CHAPITRE 2 : POURQUOI S’INTÉRESSER À LA FRÉQUENTATION DES SENTIERS DE RANDONNÉE ?
I Pourquoi évaluer la fréquentation ?
A Pour les « gestionnaires »
B Pour les politiques
II Méthodologie
A Définition de la problématique
B Méthode de travail
III Où est évaluée actuellement la fréquentation ?
A Dans les espaces naturels
B Les rares cas de sentiers de randonnée
CHAPITRE 3 : LES MOYENS D’ÉVALUATION DE LA FRÉQUENTATION
I Quels sont les moyens d’évaluation de la fréquentation ?
A Les enquêtes et comptages sur les espaces naturels protégés
B Enquêtes et comptages sur les sentiers de randonnée
C Des moyens techniques
II Analyse des moyens d’évaluation de la fréquentation
A Analyse des moyens utilisés
B Où doit être évaluée la fréquentation ?
III Autres possibilités pour gérer la fréquentation
A Nécessité d’accessibilité des espaces naturels
B Les sentiers de découverte et sentiers d’interprétation
C Les évolutions des moyens
CONCLUSION
GLOSSAIRE
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES ILLUSTRATIONS
TABLE DES MATIERES
ANNEXES
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