Théorie générale sur l’outil audit interne

Définition de l’Audit Interne

   En général, l’audit interne est une fonction créée au sein d’une entreprise ayant pour but de procéder à un examen systématique, objectif, et à une évaluation suivant des normes, des activités de l’entreprise à titre de service à la direction. De part cette définition, nous pouvons constater une certaine ressemblance entre audit interne et externe sur le plan méthodologique et des différences par rapport aux objectifs et aux principes d’intervention .Nous pouvons dire aussi que l’audit interne est une activité de contrôle, d’assurance et de conseil permettant d’améliorer le fonctionnement et la performance d’une société. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de gestion des risques, de contrôle, et d’administration d’entreprise en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. (Définition approuvée le 21 Mars 2000 par le Conseil d’administration de l’IFACI. Traduction de la définition internationale approuvée par l’IIA le 29 Juin 1999)

Caractéristiques

   Pour comprendre les bases de l’audit, il est primordial de citer les principales caractéristiques le concernant.Du point de vue objectif général, le but de l’audit est d’exprimer une opinion sur la régularité et la sincérité des comptes ainsi que sur la fidélité des états financiers présentant la situation financière de l’entreprise, selon les principes comptables admis. Il permet également une révision et une évaluation des systèmes et procédures ainsi que la qualité de l’information financière, une assurance de politiques. Il apporte une assurance dans la politique et le respect des procédures dans la protection des actifs. Aussi, comme étant une activité stratégique, l’audit interne est exercé à l’intérieur de la société même si le recours à des prestataires extérieurs est parfois nécessaire.Il est également une activité indépendante, il est rattaché à la Direction générale qui définit son mandat et il a une forte relation avec le Comité d’audit. Il n’a aucune responsabilité légale envers l’entreprise. Basé sur les enjeux majeurs de la société, ses missions « d’expression d’assurance » portent sur l’évaluation de l’ensemble des processus, fonctions et opérations de celle-ci.Son rôle de conseil auprès de la Direction Générale et des directions opérationnelles et fonctionnelles, s’exerçant dans le cadre des normes particulièrement exigeantes, contribue grandement à créer de la valeur ajoutée. L’audit interne doit procéder selon les normes de vérification, les politiques et procédures internes à l’entreprise les lois et règlements, les principes et contrôles, les principes comptables généralement reconnus. L’audit interne a comme outil de travail les livres et documents nécessaires pour évaluer les systèmes et procédures de contrôle interne ainsi que la qualité de l’information financière. Périodiquement, en fonction de certains critères (importance monétaire, risques, personnel et moyens de l’audit interne) priorités de la Direction. De ce fait, l’avis des experts connait une limite car elle ne garantit pas ni la situation future de l’entreprise, ni l’aptitude des dirigeants dans la gestion de l’entreprise.

Audit interne à MADAGASCAR

  Avant de commencer à raconter l’historique de l’Audit à Madagascar, nous allons d’abord voir l’origine de l’Audit en général. Etymo logiquement, Audit d’origine anglo saxon, vient du mot latin « audire » qui signifie écouter. Dans les temps anciens, les rois envoyaient auprès de ses disciples des personnes pour enquêter sur les problèmes financiers de sa juridiction. Ces dernières sont ce que nous appelons actuellement auditeur.L’auditeur écoutait et faisait un compte rendu à son ordonnateur sur les explications afférentes. Vu l’évolution de l’ère et le commencement de la révolution industrielle, l’audit est devenu une pratique indispensable pour les entreprises. Les dirigeants voulaient avoir l’assurance sur la fiabilité de leur comptabilité. Suivant le développement des sociétés de personnes, la mission s’est élargie sur la détermination de la valeur des profits à répartir entre les produits associés.  Faisant suite à l’apparition des besoins de financement des grandes entreprises pour leur développement, les rapports d’audit sont destinés progressivement aux actionnaires et bailleurs de fonds. De par leur avance industrielle et financière sur le reste du monde, la Grande Bretagne et les Etats-Unis sont les pays innovateurs à développer l’audit en tant que système et profession.Après la seconde guerre mondiale, l’audit progresse de plus en plus dans l’organisation du contrôle interne des entreprises. A la fin des années 50, cette orientation est renforcée par l’appui des premiers ordinateurs et l’application des techniques quantitatives aux problèmes d’audit. Au cours des années 60, dans la plupart des pays industrialisés, un statut professionnel a été atteint et la progression se concentre sur l’uniformisation des principes comptables généralement admis et des techniques d’audit dans le développement économique.Cet effort continue à travailler sur la qualité de l’information financière pour le public et sur une expression ascendante des standards de qualité des travaux effectués par l’auditeur.Malgré les particularités historiques de chaque pays notamment européen, nous assistons en ce moment à l’internationalisation des techniques d’audit. En France, après une période de méfiance vis-à-vis des filiales anglo saxons, la profession comptable traditionnelle a reconnu dans les années 70 la notoriété technique des méthodes et normes d’audit.Avec l’élargissement de collaboration et l’harmonisation des pratiques économiques et financières en Europe, il est nécessaire de se conformer aux qualités des travaux d’audit, des experts comptables étrangers, des normes (standards) reconnues dans les milieux financiers internationaux. D’ailleurs, l’audit est en constante évolution, les pays, organismes professionnels, les cabinets eux-mêmes continuent d’améliorer les techniques et les normes.Cette évolution entraîne un accroissement des variétés de services rendus par les grands cabinets. Il est d’autant plus difficile d’établir une séparation claire entre les réviseurs comptables (auditeur financier) et le consultant, vu que d’autres professions (Conseil juridique, banque) sembleraient s’interférer dans certains aspects de l’activité.

Inexistence d’une Charte d’un Département d’Audit Interne

   Avant d’approfondir cette partie, il est nécessaire de définir ce qu’est une charte. Une charte est un titre consignant les droits, les privilèges pour régler des intérêts. La charte de l’audit interne peut être ainsi défini comme un élément constitutif de l’audit interne. C’est un document essentiel pour asseoir les missions, les pouvoirs et les responsabilités du Département d’Audit Interne au sein de l’organisation. En conséquence, elle est une référence écrite officielle de l’accord passé avec la Direction Générale et le Conseil. Mais la charte possède une plus grande valeur car elle est un outil majeur de communication permettant de mieux faire connaître l’Audit Interne et d’appuyer sa crédibilité au sein de la structure. Comme nous l’avons expliqué auparavant, la mission du service d’audit interne est d’assurer indépendamment et objectivement les services de conseil contribuant à créer la valeur ajoutée. Elle permet également d’améliorer la perfection d’exécution des opérations de la société. L’audit apporte un soutien à la société pour atteindre ses objectifs de manière systématique et méthodique dans la gestion de l’entreprise pour renforcer son efficacité. Une charte d’audit interne n’existe pas à Madagascar et d’autant plus à la JOVENNA. Les auditeurs internes Malagasy ont été formés sur le tas donc ils n’ont pas obtenu la reconnaissance internationale or leur travail doit être certifié professionnellement et internationalement pour être reconnu valable.Par conséquent, nous pouvons constater l’impact de l’inexistence de la charte de l’audit interne sur les missions confiées aux Auditeurs internes de la société étudiée Tant que la fonction Audit Interne n’est pas officialisée par un accord passé avec la Direction générale et le conseil c’est-à-dire par l’établissement de la charte d’audit, il risque de ne pas contribuer à la création de la valeur ajoutée. Donc, l’inexistence de la charte d’audit interne constitue une lacune fondamentale du Département d’Audit interne de la société étudiée, car la charte est une pierre angulaire de la fonction de l’audit interne pour les raisons suivantes: La charte doit définir la position de l’audit interne dans l’organisation, autoriser l’accès aux documents, aux biens et aux personnes nécessaires à la bonne réalisation des missions ; ainsi que définir le champ d’activités de l’audit interne.

Répartition des tâches entre auditeur interne et auditeur externe

   L’audit externe et l’audit interne sont deux domaines voisins, ils se complètent mais couvrent deux espaces différents. Le changement est assez apprécié chez le comité d’audit par rapport à la Direction Générale. Dans cette direction, il existe une évolution culturelle car tout était élaboré à temps, ce qui a permis de clarifier les rôles des auditeurs externes et des auditeurs internes. Le système de contrôle interne a toujours été considéré minutieusement, la dimension revue des comptes s’est améliorée d’une revue plus générale sur les différents éléments du contrôle interne. L’évolution de l’activité de ce comité d’audit est de plus en plus remarquable sans avoir à négliger le domaine financier et comptable, les questions afférentes au contrôle, à l’efficience et l’efficacité des opérations. Les relations entre l’Audit Interne et l’Audit Externe peuvent s’analyser au regard des nouvelles obligations de chacun dans le cadre de la loi SOX. Deux ans après la création de cette loi, l’on distingue bien le rôle de chacun. Ils ont adopté une nouvelle manière de travailler ensemble avec des nouvelles règles. Le management c’est à dire la Direction Générale et la Direction Financière doivent évaluer l’efficacité du contrôle interne sur le reporting financier à la date de clôture des comptes et indiquer dans un rapport annuel des actionnaires, en conclusion de cette évaluation s’il juge que le contrôle interne est efficace. Les auditeurs externes font un rapport sur le contrôle Interne dans lequel ils attestent de la sincérité de l’évaluation du management et émettent leur propre opinion sur le contrôle interne de l’entreprise. Pour être en mesure d’établir le rapport du management et d’en obtenir une attestation par l’auditeur, l’entreprise doit documenter en détail son dispositif de contrôle interne comptable et financier. Ceci suppose l’identification des comptes et des informations de l’annexe aux états financiers qui sont significatifs, l’identification des processus qui les alimentent,l’identification des risques par assertion, l’inventaire et la description des contrôles qui permettent de prévenir ou de détecter les risques identifiés.L’Auditeur Interne peut être un acteur du processus d’évaluation si l’identification des comptes significatifs et des flux de transaction (nom des processus influençant les états financiers) qui les alimentent relève plutôt de la fonction financière. L’Audit Interne peut contribuer à la documentation : en jouant un rôle de coordination c’est à dire d’apport et d’animation méthodologique, voire le rôle d’un chef de projet..
o en estimant des ressources nécessaires en budget et en temps.
o en identifiant les risques, ce dont il a l’habitude, en concevant, en documentant, et en effectuant les tests de fonctionnement des contrôles. L’Audit Interne peut intervenir de manière plus significative. Les contrôles sont classés en 3 catégories : contrôles de 1 er niveau : l’opérationnel effectue le contrôle (rapprochement facture fournisseur et bon de réception), contrôles de 2ème niveau : le responsable ou une autre fonction de l’entreprise vérifie que le rapprochement est matérialisé et que les écarts sont analysés et expliqués, contrôles de 3ème niveau : on s’assure que le contrôle est réalisé régulièrement et supervisé.L’Audit Interne a un rôle à jouer à tous les niveaux, la mission de l’audit interne est de s’assurer pour le compte du management de la qualité des contrôles les plus critiques. L’Audit Interne peut réaliser lui-même la quasi-totalité des tests de fonctionnements de contrôle. Mais le degré d’implication de l’Audit Interne est du ressort du management. Dans certaines sociétés l’Audit Interne apporte une assurance objective en prenant en charge la totalité du programme dans d’autres sociétés le rôle de l’Audit Interne est limité à l’apport des ressources pour effectuer la documentation et réaliser les tests. L’évaluation sur l’efficacité des contrôles à la date de clôture de l’exercice faite par le management, les tests doivent être réalisés au cours des deux derniers trimestres de l’exercice. Si cette charge de travail importante est confiée même en partie à l’Audit Interne, son plan de fixation annuelle des objectifs et missions de l’Audit Interne. La solution retenue par la moitié des sociétés américaines réalisant plus de 20 milliards de chiffres d’affaires est de constituer une nouvelle fonction dédiée au contrôle interne des opérations financières.

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Table des matières

INTRODUCTION
1- OBJET ET INTERET DU THEME
2- CHOIX DE LA SOCIETE
3- LIMITE DU SUJET
a. Thème d’actualité
b. Problématique
c. Méthodologie
4- ANNONCE DU PLAN
PARTIE I : GENERALITES
CHAPITRE I : PRESENTATION DE LA SOCIETE
Section 1 : Historique
Section 2 : Structure
Section 3 : Activités et missions
CHAPITRE II : THEORIE GENERALE SUR L’OUTIL : AUDIT INTERNE 
Section 1 : Définition de l’audit interne
Section 2 : Caractéristiques
Section 3 : Audit interne à MADAGASCAR
PARTIE II : IDENTIFICATION ET FORMULATION DU PROBLEME
CHAPITRE I : PROBLEME SUR L’ENVIRONNEMENT GENERAL DE LA PROFESSION
Section 1 : Inexistence d’une réglementation
Section 2 : Inexistence d’une charte d’un Département d’audit interne
Section 3 : Non respect des normes et non certification du département l’Audit Interne
CHAPITRE II : PROBLEME SUR LA RELATION ENTRE AUDITEUR INTERNE ET AUDITEUR EXTERNE
Section 1 : Problème d’interférence dans le domaine d’intervention
Section 2 : Insuffisance de liberté et d’indépendance
Section 3 : Délimitations des missions de l’audit
PARTIE III : PROPOSITION DE SOLUTIONS ET SOLUTIONS RETENUES
CHAPITRE I : Amélioration de l’environnement général de la profession 
Section 1 : Adoption d’une loi de réglementation
Section 2 : Elaboration d’une charte d’audit interne
Section 3 : Application des normes et certification du département Audit interne
CHAPITRE II : Amélioration de la relation entre Audit Interne et Audit Externe
Section 1 : Répartition des tâches entre les auditeurs internes et les auditeurs externes
Section 2 : Renforcement de la complémentarité
Section 3 : Champ d’application de l’audit
CHAPITRE III : Solutions retenues et résultats attendus
Section 1 : Solutions retenues
Section 2 : Résultats attendus
Section 3 : Recommandations générales
CONCLUSION GENERALE

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