Théorie des institutions et théorie des organisations

INTRODUCTION

  La Société Civile (SC) est l’un des trois principaux acteurs du développement au sein d’une société donnée (Annexe 1), les deux autres étant l’Etat et le secteur privé. Plus spécifiquement, elle est l’ensemble des organisations volontaires, sans but lucratif, indépendantes vis-à-vis de la société étatique et du secteur privé, œuvrant au sein et auprès des populations pour leur autopromotion sur les plans socio-économique, civique et culturel.Les Organisations de la Société Civile (OSC) rassemblent en leur sein plusieurs individus venant de différents horizons, de tendances religieuses et politiques diverses, d’origines sociales et ethniques différentes mais dont les objectifs communs consistent à œuvrer  ensemble pour le bien-être des populations d’une ou de plusieurs localités, d’une ou de plusieurs régions, pour la sauvegarde et la promotion de l’intérêt collectif local ou national (BERNARDI, 2008).Sur le plan mondial, la reconnaissance progressive, depuis deux décennies, du rôle capital joué par l’ensemble des organisations de la société civile dans la défense des intérêts fondamentaux des populations, c’est-à-dire dans le combat mené pour la réduction de  la pauvreté, le développement humain durable et la bonne gouvernance, aborde une nouvelle phase en ce début du troisième millénaire en raison de la situation d’aggravation de la pauvreté dans les différents pays et continents. En effet, les instances et conférences internationales (Conférence des Nations Unies en faveur des Pays les Moins Avancés en 2001, Financement du Développement en 2002, Union européenne Pays ACP à Bruxelles en 2001, Cotonou 2001, etc.) multiplient leurs recommandations et résolutions quant au rôle irremplaçable et incontournable de la société civile dans la promotion du développement et de la bonne gouvernance. Plus encore, ces instances encouragent la société civile et la réorientent à assumer pleinement sa mission à multiples faces pour la sauvegarde et la promotion des intérêts des populations en difficulté (lutte contre la pauvreté, respect des droits humains fondamentaux…) et soulignent la nécessité de traduire pleinement en actes cette reconnaissance de la société civile en tant que force décisive et incontournable en matière de développement et de bonne gouvernance, par l’établissement d’un partenariat authentique entre l’Etat et la société civile, ainsi qu’avec les autres acteurs, dans les différents domaines, phases et niveaux du développement. 

Champ du développement (PFNOSCM Volume 1, 2005).

  Sur le plan national, le développement de la société civile à Madagascar résulte de  deux contextes essentiels : d’une part, l’exigence de la promotion de la démocratie et, d’autre part,le défi de la lutte contre la pauvreté ; la société civile est reconnue comme une entité devant participer pleinement au développement (PNUD et al. 2011). Il y a lieu de souligner par ailleurs qu’à Madagascar, la société civile n’occupe pas encore la place qu’on lui reconnaît.L’engagement étatique y prévaut plus nettement sur l’engagement citoyen jusqu’ à l’effacer. Plus généralement, l’engagement citoyen ne se manifeste que lors des circonstances extrêmes telles que les crises politiques majeures et l’incapacité à faire face aux besoins quotidiens de la famille due à la pauvreté (PNUD et al. 2011). La mise à l’écart de la société civile par rapport à l’élaboration de la politique générale de développement national constitue l’une des caractéristiques principales de l’histoire de Madagascar de ces dernières décennies, bien que l’existence de cette société civile remonte très loin dans le passé à travers les différentes formes d’organisation sociale suivant l’évolution des pensées et du contexte. De plus, la possibilité très limitée laissée aux citoyens pour participer aux affaires nationales alliée à l’absence de structures de rassemblement et de concertation des citoyens a favorisé quotidiennement la division et la mentalité du « chacun pour soi » (PFNOSCM Volume 1, 2005).L‘Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), présente à Madagascar1 depuis 1981 travaille avec des organisations de la société civile œuvrant sur le plan du développement rural (organisations non gouvernementales, organisations communautaires, associations professionnelles, réseaux, etc…) dans des domaines techniques,dans des opérations d’urgence sur le terrain, dans la formation et le renforcement des capacités des bénéficiaires, dans le plaidoyer en faveur de l’adoption des meilleures pratiques agricoles, et dans le cadre des projets d’assistance au pays. Cependant (FAO, 2013), l’apparition de nouveaux contextes internationaux amènent l’Organisation à revoir sa stratégie de partenariat avec les Organisations de la Société Civile qui, tant au niveau de son Siège qu’au niveau de chaque bureau pays, doit évoluer en termes de coordination, de structure, de rayonnement, de mobilisation et de plaidoyer. Cette stratégie doit garantir :
qu’un large éventail d’organisations de la société civile soient intégrées et participent au processus d’aide au développement, selon une représentation équilibrée des différents types d’organisations, groupes d’intérêt et zones géographiques, de manière à éclairer et influencer davantage les discussions et les débats sur les politiques ;
que les États membres et les organisations partenaires travaillent ensemble à la réalisation d’objectifs communs ;
que les résultats produits, qui sont le fruit de l’association entre l’expertise technique de la FAO d’une part, et le rayonnement des organisations de la société civile et de leurs connaissances de l’environnement des localités de leur milieu d’autre part, permettent d’améliorer la vie des populations rurales pauvres.

SOCIETE CIVILE

  L’origine de ce terme vient du grec « koinônia politikè » (« κοινωνία πολιτική » , littéralement, la « communauté politique »), notion dont les plus anciennes traces se trouvent chez Aristote et traduit en latin en « societas civilis » par Cicéron, il servait à définir l’unité politique de la Cité (FERGUSON, 2009). La société civile est « le domaine de la vie sociale civile organisée qui est volontaire, largement autosuffisant et autonome de l’État » (PIROTTE, 2007). Une élection est un des événements principaux où la société civile se trouve mobilisée, notamment à travers l’éducation de l’électorat. C’est le corps social, par opposition à la classe politique. La société civile regroupe l’ensemble des associations à caractère non gouvernemental et à but non lucratif, si on généralise la définition établie par l’UNESCO pour le domaine de l’éducation (COLAS, 1992). Il s’agit donc de l’auto-organisation de la société,en dehors de tout cadre institutionnel au sens politique du terme, administratif ou commercial. La lecture de nombreux autres ouvrages permet de dégager l’analyse suivante : la société civile est sans doute l’un des traits les plus marquants de notre époque, à tel point qu’elle est devenue aujourd’hui un acteur incontournable dans le fonctionnement des sociétés contemporaines. Cette nouvelle situation, est le fruit du travail que les organisations ont mené en matière des droits de l’Homme, de promotion du rôle sociopolitique de la femme, de défense de l’enfant, de lutte contre la corruption, de lutte contre la pauvreté, de préservation de l’environnement

THEORIE DES INSTITUTIONS ET THEORIE DES ORGANISATIONS

  L’application de la théorie des institutions aux organisations est une extension naturelle de celle de la théorie des systèmes ouverts. En effet, dans cette dernière, l’organisation est vue comme un système de production agissant, selon une logique instrumentale, soumis aux contraintes de son environnement opérationnel. Dans le cadre de la théorie des institutions,l’organisation est envisagée comme un phénomène social dont l’environnement est maintenant institutionnel et non pas seulement opérationnel, et dont la logique n’est donc plus nécessairement instrumentale. En introduisant, ainsi, une nouvelle catégorie de variables exogènes, la théorie institutionnelle s’impose un cadre analytique fortement synchronique. En contrepartie, ce nouveau cadre permet de lier le développement de certaines organisations à celui de certaines institutions et d’expliquer les similarités, ou isomorphismes, des comportements, des formes et des structures émergeant dans un champ organisationnel. Et bien sûr, dans la mesure où ces institutions, en se propageant, élargissent leurs champs, alors, sous certaines conditions, cette théorie permet d’expliquer et d’anticiper la propagation des comportements, des formes et des structures organisationnelles associées (REZKI, 2004).

DEVELOPPEMENT RURAL

  A l’occasion d’une réunion tenue en Afrique de l’Ouest, en 1970, sous les auspices de l’UNESCO, le développement rural a été défini comme « le processus par lequel l’introduction d’une série de changements quantitatifs dans une population rurale donnée permet d’améliorer les conditions de vie de ses habitants grâce à un accroissement de la capacité de production ». La Banque mondiale, de son côté, définit le développement rural comme « une stratégie de croissance qui s’adresse à une catégorie de population particulière, à savoir, celle des pauvres ruraux. Il implique l’extension de moyens d’existence dans les campagnes, c’est-à-dire aux petits agriculteurs, aux métayers, à ceux qui n’ont pas de terre …».Ces définitions présentent une caractéristique commune qui peut être résumée ainsi : « le développement rural, ce sont des mesures apportant des changements quantitatifs et  qualitatifs au sein d’une population rurale, en vue de répondre à ses besoins essentiels, d’améliorer son bien-être et d’engendrer un processus autonome de développement ». Il demeure  entendu que pour assurer la disponibilité et l’irréversibilité du processus de développement, ce dernier postule un changement de structure.Une littérature abondante existe aujourd’hui sur la question du développement rural dans les pays tropicaux, notamment dans ceux d’Afrique. Les publications relatives à ce thème, surtout celles qui se situent dans l’optique « tiers-mondiste », expriment bien les difficultés des politiques officielles face aux problèmes de la nécessaire mutation des agricultures paysannes dans ces pays. Elles mettent clairement en lumière les résultats limités, souvent les échecs auxquels conduisent les interventions étatiques en vue de la « modernisation » agricole et la quasi-stagnation, sinon dans beaucoup de cas, la dégradation continuelle des conditions de la vie dans les campagnes. Elles ont le grand mérite de vulgariser la question, de susciter des prises de conscience plus étendues et de déclencher, surtout au cours de ces dernières années, des dynamiques nouvelles vers la recherche de solutions plus adéquates. Le nombre considérable des organismes publics et des ONG qui sont préoccupés par le développement rural dans ces pays témoigne bien de cette situation.

PLACE DES OSC

  Pour les OSC, leur intervention est définie par le fait que les collectivités locales doivent s’associer en partenariat avec les mouvements associatifs et les groupements communautaires pour la réalisation des projets de développement économique, éducatif,social et culturel (POMADE, 2009). Ainsi, pour permettre aux OSC de jouer pleinement leur rôle, leur responsabilisation dans tous les domaines de l’activité économique est apparue comme une condition nécessaire pour promouvoir un développement économique et social participatif à la base ; mais assez souvent, il y a confusion des responsabilités.Ces organisations, dans leurs différentes composantes, jouent un rôle important tant au niveau national que local. Elles viennent en complément à l’action de l’Etat et des autres partenaires au développement. Elles ont pour missions essentielles de venir en aide aux populations pauvres vulnérables ou défavorisées pour le cas du développement rural à Madagascar, de défendre leurs opinions, leurs différences ou leur engagement. Elles participent au développement, selon leurs statuts, orientations et moyens. Les principaux rôles et responsabilités qu’elles peuvent jouer sont d’être :
– des animateurs de développement à la base qui organisent, informent et forment les populations pour leur pleine participation et responsabilisation dans les processus de développement socio-économique locaux ;
– des agents de développement, qui réalisent des projets, participent à la définition, à la mise en œuvre et à l’évaluation des politiques publiques aussi bien au niveau central que décentralisé ;
– des instruments d’éveil de conscience, d’intermédiation pour les populations auprès des autorités politiques, administratives, coutumières et des partenaires au développement ;
– elles ont aussi des rôles de régulateurs socioculturels. Ainsi, elles participent souvent au règlement de différends sociaux et à la recherche de la paix dans des conflits ou d’assistance en cas de catastrophes naturelles ;
– des sentinelles pour le contrôle citoyen de l’action publique, jouant un rôle de veille sur la gestion des affaires publiques. Les OSC ont acquis une utilité sociale certaine qui en fait des acteurs incontournables des processus socio-économiques. Ainsi, elles ont droit de prendre part à la conduite des affaires publiques à tous les niveaux, sans discrimination (PNDL, 2011).

ANALYSE SWOT DES OSC

  Il n’existe pas de système opérationnel de recensement des OSC qui permette d’avoir une vision globale, du fait d’un manque de consolidation des différents registres existants, de l’absence de système de vérification des déclarations des OSC (existence réelle, champs d’activité…) (MESTRE et al., 2004). Une revue d’un ensemble diversifié d’OSC aboutit aux éléments de diagnostic suivant :
a. FORCES
Une société civile diversifiée et présente Les OSC depuis près de 20 ans jouent un rôle déterminant dans la vie du pays, en particulier dans le retour et l’ancrage du système démocratique national. Ceci a contribué à la reconnaissance du rôle des OSC et à leur croissance exponentielle. Des OSC sont aujourd’hui présentes sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les couches de la population (CVETEK, 2009).
Une partie des OSC a permis d’atteindre des acquis indéniables (CONSOLO, 2013) :
– certaines organisations représentatives comme les organisations paysannes sont devenues des interlocuteurs incontournables et des acteurs essentiels du développement de leurs régions (mise en place et financement de services…),
– des OSC de défense des droits de l’homme et de promotion de la citoyenneté jouent un rôle d’interpellation des pouvoirs publics (bonne gouvernance, état de droit…) mais aussi des citoyens et des autorités traditionnelles (trafic d’enfants, excision…),

– des OSC féminines contribuent à améliorer la situation de la femme (vote du code de la famille, participation des femmes à la vie politique…),
– des OSC d’intermédiation offrent des services d’appui de qualité (vulgarisation agricole,soins de santé primaire…).
Une synergie de moyens, de compétences et d’expériences
La présence des OSC sur tout le territoire national se traduit par la présence dans la plupart des localités de moyens matériels (bureautique, moyens de déplacement…), de ressources humaines (animateurs, professionnels de différentes spécialisations, responsables expérimentés…) et d’un capital d’expériences qui constituent un potentiel fort en matière de dynamique locale (JOGUET, 2011).
b. FAIBLESSES
-Un déficit d’identité et de clarification des domaines de compétences des OSC
-Les OSC manquent de clarté sur leur nature et leur domaine de compétence. Elles ont tendance à multiplier les champs d’intervention et à adapter leur nature juridique en fonction des opportunités plus que sur la base de leur projet institutionnel .
-De réels problèmes de gouvernance
-Les OSC sont affectées par de graves problèmes de gouvernance interne sur les plans organisationnels (non renouvellement des responsables), financier (manque de transparence) et politique (mise sous contrôle des OSC par les partis). Ces problèmes de gouvernance au niveau des OSC de base se retrouvent amplifiés au niveau des organisations faîtières et des réseaux, contribuant parfois au discrédit de ces organisations, dont certaines fonctionnent sans réel mandat de leurs membres .
-Une capacité limitée de mise en œuvre des actions
-Les OSC n’ont pas une capacité suffisante à mettre en œuvre des actions. Ceci s’explique par les problèmes de gouvernance, par la transformation des organisations d’intermédiation en prestataires bon marché des projets, par le manque de capacité des OSC à prendre des initiatives, par le fractionnisme entre les OSC conséquence des luttes de leadership et de concurrence pour l’accès au financement extérieur .
-Une faible articulation entre les acteurs
-Malgré le grand nombre de réseaux, plateformes, cadres de concertation… l’articulation entre les acteurs est très limitée. Il n’existe pas de mécanisme fonctionnel permettant ou favorisant l’articulation des OSC autour d’intérêts ou d’enjeux communs sur la même échelle spatiale ou sur un même secteur d’activité (SARE, 1995).
-Une mauvaise de circulation de l’information
-L’information apparaît comme un soutien marginal de l’action. Elle circule très mal entre les OSC elles-mêmes et entre les OSC et les autres organisations. En particulier, les OSC ont peu ou pas du tout d’information sur les politiques sectorielles, les orientations nationales (DSRP,Plan d’action, etc.) et les politiques internationales (NDIAYE, 2006).
Un manque de capacité prospective
La majorité des OSC est centrée sur la mise en œuvre d’actions, la résolution de problèmes, la gestion du quotidien, sans réelle réflexion sur l’avenir, sans définition de prospective et sans participation efficiente à la définition de politiques publiques locales ou nationales (PNUD, 2011).
c. OPPORTUNITES
-Les évolutions des contextes nationaux et internationaux sont autant de potentialités qui s’expriment à différents niveaux :
-La reconnaissance nationale et internationale du rôle des OSC
-La doctrine actuelle des organisations internationales fait des OSC des interlocuteurs à part entière, incontournables pour les débats d’orientation comme pour la mise en œuvre des actions (PIROTTE, 2014).
-La recomposition du rôle de l’Etat
-Les processus de décentralisation, privatisation, recentrage de l’Etat sur ses fonctions régaliennes offrent aux OSC de nouveaux espaces de liberté et de nouvelles responsabilités dans l’articulation à redéfinir avec l’Etat, les collectivités territoriales et les acteurs économiques (TORDJMAN, 2012).
-Les nouvelles attentes des citoyens
-La dégradation puis la raréfaction de la présence des services de l’Etat amène les citoyens à se positionner comme demandeurs envers les OSC pour qu’elles assurent de nouveaux services en substitution ou en partage avec l’Etat (TORDJMAN, 2012).
d. MENACES
-La reconnaissance de la légitimité des actions des OSC
-Les activités de la société civile doivent nécessairement contrecarrer les agissements de certains segments de la sphère politique ou économique qui violent leur mission fondamentale consistant à veiller au respect de l’Homme et à pourvoir équitablement aux véritables besoins humains. Compte tenu du rôle légitime de la société civile qui est la conscientisation de la société pour un développement durable par le biais de la lutte contre la pauvreté et de la promotion des droits fondamentaux, et compte tenu des enquêtes menées, il est constaté que les organisations de la société civile dans leur renforcement structurel faillent à leur mission (ZUFFEREY, 2011).
-Les alliances politiques
-En laissant une ouverture à des couleurs politiques et/ou en agissant pour la préservation de leur propre intérêt, les organisations de la société civile s’enlisent dans des voies qui les affaiblissent qui ne leur permettent pas d’affirmer leur notoriété (ZUFFEREY, 2011).
-Les dépendances financières aux aides étrangères
-Faisant face au défi énorme de développement auquel Madagascar est astreint, les organisations de la société civile ont avoué être confrontées à un problème crucial de financement. Leurs activités ne peuvent être assurées librement sans contrainte  préalable dans le cadre de leur mission faute d’une autonomie tant sur le plan financier que sur le plan sociopolitique en général. En conséquence, l’autonomie financière constitue l’une de leurs principales préoccupations. Depuis la fin de la guerre froide, des acteurs multilatéraux comme la Banque Mondiale, le FMI, le PNUD, l’Union Européenne sont désormais parties prenantes dans les différentes actions et activités rentrant dans le cadre de la lutte contre la pauvreté (TORDJMAN, 2012). Les différentes organisations de la société civile souhaitent toutes,bénéficier de financements importants extérieurs. Il est à remarquer qu’à travers les enquêtes menées, la création des organismes à but non lucratif, entre autres les ONG et les associations,repose essentiellement sur des considérations de financement extérieur. Ainsi, la motivation de certains membres de certains organismes s’écarte de ce qui doit justifier la société civile ;leur motivation devient la recherche de profit. Mais tous ne sont pas dans ce lot même si leurs activités nécessitent énormément de budget. Néanmoins, le problème qui persiste est la dépendance vis-à-vis des bailleurs. Cependant, confronté à un pays marqué et affaibli par des crises cycliques, l’extérieur se repositionne sur l’engagement même de la société civile (TORDJMAN, 2012). Cette dépendance économique visàvis des financiers fait peser le doute sur la crédibilité des organisations de la société civile dans la mesure où leur capacité d’actions dépend de l’assiduité du financement des bailleurs. Etant donné l’instabilité politique à Madagascar, les bailleurs étrangers deviennent de plus en plus réticents à intervenir dans cette voie, d’où l’affaiblissement des acteurs de la société civile faisant entrave à la société civile ellemême (PNUD et al. 2011). Suivant ces rôles conférés aux OSC, les partenariats avec eux doivent aller bien au-delà de la prestation de services. Suivant les attentes identifiées dans le cadre des résultats obtenus, les organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du développement rural tiennent à ce que leur rôle et leur place soient considérés dans le cadre de charte de coopération avec les bailleurs. La seconde hypothèse n’est pas vérifiée.

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Table des matières

INTRODUCTION
1 ETAT DE L’ART ET CADRE CONCEPTUEL
1.1 SOCIETE CIVILE
1.2 PARTENARIAT
1.3 THEORIE DES INSTITUTIONS ET THEORIE DES ORGANISATIONS
1.4 DEVELOPPEMENT RURAL
2 MATERIELS ET METHODES
2.1 MATERIELS
2.1.1 JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET
2.1.2 JUSTIFICATION DU CHOIX DE L’ORGANISME
2.1.3 JUSTIFICATION DU CHOIX DE LA ZONE D’ETUDE
2.1.4 OUTILS DES TRAITEMENT ET D’ANALYSE DE DONNEES
2.2 METHODES
2.2.1 DEMARCHES COMMUNES AUX HYPOTHESES
2.2.1.1 RECHERCHES DOCUMENTAIRES ET SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
2.2.1.2 COLLECTE DES DONNEES
2.2.1.3 APUREMENT, SAISIE ET ORGANISATION DES DONNEES
2.2.2 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 1 : « La majorité des partenariats entre la FAO et les organisations de la société civile à Madagascar sont des prestations de service de transfert de techniques agricoles dans le cadre des projets de développement mis en œuvre au niveau du terrain »
2.2.2.1 IDENTIFICATION DU TYPE D’OSC ENTRETENANT DES RELATIONS LES PLUS FREQENTES AVEC LA FAO
2.2.2.2 TYPOLOGIE DES OSC EN PARTENARIAT AVEC LA FAO
a. IDENTIFICATION DES VARIABLES
b. ANALYSE DES CORRELATIONS ENTRE LES VARIABLES

2.2.3 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 2 : « Les organisations de la société civile œuvrant dans le cadre du développement rural cherchent à mieux être impliquées tout le long des processus de formulation, de réalisation et de suivi des projets »
2.2.3.1 ECHANTILLONNAGE
2.2.3.2 INTERVIEW DES MEMBRES / RESPONSABLES D’OSC
2.2.3.3 ANALYSE DE DISCOURS
2.2.4 DEMARCHE DE VERIFICATION SPECIFIQUE A L’HYPOTHESE 3 : « Les institutions et organismes œuvrant pour le développement rural proposent des programmes de renforcement de capacité aux organisations de la société civile pour affermir leurs partenariats avec eux ».
2.2.4.1 IDENTIFICATION DES ELEMENTS STRATEGIQUES DES PARTENARIATS ENTRE LES BAILLEURS ET LES OSC
2.2.4.2 TABLEAU QUESTIONNAIRE
2.2.4.3 ETUDE DE LA CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES RESULTATS DES COLLABORATION
2.3 LIMITES DE L’ETUDE
2.4 CHRONOGRAMME DE TRAVAIL
3 RESULTATS
3.1 CARACTÉRISTIQUES DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN PARTENARIAT AVEC LA FAO
3.1.1 IMPORTANCE DES RELATIONS ENTRETENUES AVEC LA FAO PAR TYPE D’OSC
3.1.2 TYPOLOGIE DES ORGANISATIONS DE LA SOCIETE CIVILE EN PARTENARIAT AVEC LA FAO
3.2 FACTEURS D’INTERET DES OSC DANS LE CADRE DE PARTENARIATS POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
3.2.1 PARAMETRES SOULEVES DANS LES DISCOURS DES OSC
3.2.2 IMPORTANCE DES PARAMETRES POUR L’ENSEMBLE DES ENQUETES
3.3 PERFORMANCE DES AUTRES ORGANISATIONS INTERNATIONALES DANS LE CADRE DE PARTENARIATS AVEC LA SOCIETE CIVILE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL A MADAGASCAR
3.3.1 POSITION STRATEGIQUE DE LA FAO
3.3.2 CORRELATION ENTRE LES APPUIS OCTROYES ET LES RESULTATS OBTENUS DES COLLABORATIONS
4 DISCUSSIONS ET RECOMMANDATIONS
4.1 DISCUSSIONS
4.1.1 AVANTAGES MUTUELS DANS LE CADRE DES PARTENARIATS ENTRE LA FAO ET LES OSC
4.1.2 ROLES ET RESPONSABILITES DE LA SOCITE CIVILE POUR LE DEVELOPPEMENT RURAL
4.1.2.1 PLACE DES OSC
4.1.2.2 ANALYSE SWOT DES OSC
a. FORCES
b. FAIBLESSES
c. OPPORTUNITES
d. MENACES
4.1.3 FACTEURS DE REUSSITE DES PARTENARIATS AVEC LES OSC
4.1.3.1 FINANCEMENT DES PROJETS DES OSC
4.1.3.2 RECHERCHE DE LA COMPLEMENTARITE DES ACTIONS
a. SOUHAIT DE LA COMMUNAUTÉ DES BAILLEURS
b. ATTENTES DES OSC
c. LES AVIS DE LA PUISSANCE PUBLIQUE
4.2 RECOMMANDATIONS
4.2.1 CHOIX DES OSC PARTENAIRES
4.2.1.1 IDENTIFICATION SUIVANT LES CLASSES D’OSC
4.2.1.2 ENCOURAGEMENT DE LA STRUCTURATION DES OSC
4.2.1.3 RECHERCHE DE SYNERGIE
4.2.2 APPUIS AUX OSC PARTENAIRES ET PARTENAIRES POTENTIELS
4.2.2.1 APPUI A LA REORGANISATION DES OSC
4.2.2.2 PLAIDOYER POUR LA RECONNAISSANCE DES OSC DANS LE DEVELOPPEMENT
4.2.2.3 APPUI A LA MOBILISATION DE RESSOURCES
4.2.2.4 CREATION D’UN ENVIRONNEMENT FAVORABLE AU DEVELOPPEMENT DES OSC
4.2.2.5 SYSTEME DE SUBVENTION
4.2.2.6 RENFORCEMENT DE CAPACITES
4.2.3 INVESTISSEMENT DANS LES PARTENARIATS
4.2.3.1 CONSIDERATION DE LA QUALITE DE PARTENAIRE
4.2.3.2 IMPLICATION DANS LES PROCESSUS D’AIDE
4.2.3.3 REDEVABILITE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
WEBGRAPHIE
ANNEXES

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