TESTS GENETIQUES EN PEDIATRIE

TESTS GENETIQUES EN PEDIATRIE

Tests génétiques en post natal

Les tests génétiques en période post natale sont effectués chez un nouveau-né, nourrisson, enfant ou adolescent. Ils ne sont pas considérés comme des examens biologiques communs car ils font appel à des technologies de type cytogénétique ou génétique moléculaire (Mcconkie-Rosell et Spiridigliozzi, 2004). En pratique pédiatrique, un test génétique doit toujours être réalisé dans le cadre d’une suspicion clinique et nécessite une indication claire. Les résultats sont interprétés en tenant compte des informations anamnestiques et cliniques ainsi que des résultats des analyses de laboratoire. Ces étapes exigent des connaissances et de l’expérience (Munnich, 2014). Le test génétique apporte des bénéfices à l’enfant et à sa famille. Tout d’abord, il permet d’obtenir une certitude diagnostique qui évite le doute et l’errance des parents et les résultats obtenus permettent de mettre fin à l’errance diagnostique, ils sont alors associés à des examens complémentaires.

Cette recherche s’intègre alors dans le bilan d’exploration de la maladie. Le résultat de l’examen génétique, avec sa caution scientifique, est considéré comme plus fiable qu’une impression clinique (Malzac, 2002). Devant la manifestation clinique d’un problème de développement qui n’avait pas été anticipé lors de la grossesse, il est important de pouvoir identifier la ou les altérations génétiques qui en sont à l’origine. Répondre à ce défi représente un « impératif éthique », et une réponse à la revendication légitime des parents dans leur démarche d’accompagnement d’un enfant handicapé (Seashore et al., 1996). Les principes énoncés par les instruments internationaux, affirment que ces examens génétiques exigent, dans leurs indications comme dans l’analyse et la divulgation de leurs résultats, des principes relevant du domaine de l’éthique et du juridique, c’est-à-dire une information précise du sujet, la garantie de son libre choix et le recueil de son consentement. Chez l’enfant, puisqu’il dépend totalement de ses parents, les tests génétiques ne posent pas de problème éthique particulier et aucun de ces trois pré-requis n’est possible, puisqu’ils sont des tests à visée diagnostique et vont permettre de confirmer un diagnostic que la clinique évoquait (McConkie-Rosell et Spiridigliozzi, 2004).

Diagnostic par analyse des chromosomes (cytogénétique)

L’analyse cytogénétique réalisée à partir d’un examen de caryotype complété si besoin par les analyses d’hybridation fluorescente in situ (FISH) est un examen indispensable lors du diagnostic d’une maladie chromosomique chez l’enfant. Lorsqu’un remaniement de nombre ou de structure chromosomique est présent dés la naissance, il est dit constitutionnel. Il résulte d’un accident survenant soit au cours de la méiose soit au cours de la mitose (Schaaps et al., 1990). Les mauvaises ségrégations méiotiques sont habituellement accidentelles, mais elles peuvent être favorisées par d’autres facteurs tels que l’accroissement de l’âge maternel ou encore l’existence de certains remaniements chromosomiques chez l’un des parents (Hecht et al., 1994 ; Briard et al., 2006). Elles peuvent impliquer un ou plusieurs chromosomes et chaque modification s’accompagne par des manifestations phénotypiques caractéristiques à chaque pathologie cytogénétique dont la plupart sont reconnues à l’examen clinique (Hassold et al,. 2001). Les anomalies de nombre sont les plus fréquentes, elles représentent approximativement 95% de l’ensemble des anomalies chromosomiques (Aboussair et al., 2012).

Elles sont représentées par les polyploïdies, les aneuploïdies autosomiques, les aneuploïdies des chromosomes sexuels et les mosaïcisme. Les anomalies de structure sont beaucoup moins fréquentes, elles touchent environ 5% de l’ensemble des anomalies chromosomiques (Yassir et al., 2011). Elles peuvent impliquer un ou plusieurs chromosomes, être déséquilibrées en provoquant un gain ou une perte de matériel chromosomique ou encore équilibrées c’est-àdire n’entrainant ni gain ni perte de matériel chromosomique. Les anomalies de structures équilibrées n’entraînent souvent aucune conséquence sérieuse pour la santé (Stankiewicz et al., 2002).

Aneuploïdies des chromosomes sexuels

Chez les nourrissons nés vivants, environ 1 garçon sur 400 et une fille sur 650 présentent une forme quelconque d’aneuploïdie des chromosomes sexuels (Jorde Lynn et al., 2004). En raison, principalement, de l’inactivation du chromosome X, les conséquences de ce type d’aneuploïdie sont moins sévères que celles de l’aneuploïdie autosomique. A l’exception d’une absence complète de matériel du chromosome X, toutes les aneuploïdies des chromosomes sexuels sont compatibles avec la vie (Allison et al., 2002). Les principales aneuploïdies des chromosomes sexuels sont, la monosomie de l’X qui provoque le syndrome de Turner et le syndrome de Klinefelter : 􀂃 Le syndrome de Turner, touche environ 1/2500 naissances féminines vivantes. La totalité des embryons atteints de ce syndrome est éliminée in utéro et représente 10 à 20% des avortements spontanés précoces (Abir et al., 2001 ; Højbjerg Gravholt et al., 2006).

Les anomalies chromosomiques observées chez les filles souffrant d’un syndrome de Turner sont assez variables. 50% de ces patientes ont un caryotype 45,X dans leurs lymphocytes périphériques (Figure 4). Au moins 30 à 40 % sont des mosaïques, le plus souvent de type 45,X/46,XX et moins fréquent 45,X /46,XY. Environ 10 à 20 % des patientes présentent des anomalies de structure du chromosome X, notamment une délétion d’une partie ou de la totalité du bras court. Cette variété des anomalies chromosomiques contribue à expliquer les différences phénotypiques considérables observées dans ce syndrome (Højbjerg Gravholt et al., 2006). Des études moléculaires ont montré qu’environ 60 à 80% des cas de monosomie du chromosome X sont provoquées par l’absence du chromosome sexuel provenant du père, la descendance reçoit un chromosome X exclusivement de la mère (Jorde Lynn et al., 2004). On estime que le caryotype 45,X est présent dans 1 à 2% des conceptions, alors que le syndrome de Turner n’est observé que chez une fille née vivante sur 2000 à 3000. Ainsi la grande majorité (plus de 99%) des conception à caryotype 45,X avortent en période prénatale (Jorde Lynn et al., 2004).

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Table des matières

LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES GRAPHES
LISTE DES ABREVIATIONS
INTODUCTION
REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE 1 TESTS GENETIQUES EN PEDIATRIE
1.Tests génétiques en pédiatrie
1.1.Tests génétiques en post natal.
1.1.1. Diagnostic génétique en période post natale
1.1.1.1. Diagnostic par analyse des gènes (ADN)
1.1.1.2. Diagnostic par analyse des chromosomes (cytogénétique)
1.1.1.2.1. Aneuploïdies autosomiques
1.1.1.2.2. Aneuploïdies des chromosomes sexuels
1.1.1.2.3. Aneuploïdies en mosaïque
1.1.1.2.4. Anomalies de la structure des chromosomes
1.2. Tests génétiques en anténatal
1.2.1. Diagnostic prénatal (DPN)
1.2.2. Diagnostic préimplantatoire (DPI)
CHAPITRE 2 DROITS DE L’ENFANT ET TESTS GENETIQUES : LES ENJEUX ÉTHIQUES INTERNATIONAUX
1.Encadrement international des droits de l’enfant: Principales références
1.1. Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948).
1.2. Déclaration des Droits de l’Enfant (1959)
1.3. Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) (1989)
1.4. Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDAPH) (2006)
2.Encadrement des tests génétiques
2.1. Au niveau mondial
2.1.1. Déclaration universelle sur le génome humain et les droits de l’homme (1997)
2.1.2. Déclaration internationale sur les données génétiques humaines (2003)
2.2. Au niveau européen
2.2.1. Convention pour la protection des Droits de l’Homme et de la dignité de l’être humain à l’égard des applications de la biologie et de la médecine (1997)
2.2.2. Protocole additionnel à la Convention sur les Droits de l’Homme et la biomédecine relatif aux tests génétiques à des fins médicales (2008)
CHAPITRE 3 ÉTHIQUE, TESTS GÉNÉTIQUES ET SANTÉ DE L’ENFANT: LA SITUATION EN ALGÉRIE
1.Ethique médicale et Bioéthique
1.1. Ethique médicale.
1.2. Bioéthique
1.2.1. Projet de création de la chaire de bioéthique auprès de l’UNESCO
1.2.2. Organisation des premiers colloques internationaux de bioéthique
1.2.3. Formation en Bioéthique
1.3. Dispositif juridique actuel en matière d’éthique médicale et de bioéthique
2.Tests génétiques
2.1. Test de paternité
2.2. Empreintes génétiques
2.3. Plan National Cancer 2015-2019
3.Droits fondamentaux de l’enfant : Contexte national
4.Santé de l’enfant
4.1. Santé de l’enfant en période postnatale
4.2. Santé de l’enfant en période anténatale
4.2.1. Diagnostic prénatal
4.2.2. Diagnostic préimplantatoire
4.3. Enfants en situation d’handicap
4.3.1. Mesures destinées aux enfants handicapées
4.3.1.1. Droit à l’accès aux services intégrés de soins
4.3.1.2. Scolarisation des enfants vivant avec un handicap.
5.Instruments internationaux ratifiés par l’Algérie
5.1. Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948)
5.2. Convention internationale des Droits de l’Enfant (CIDE) (1992)
5.3. Convention relative aux droits des personnes handicapées (CDAPH) (2006)
III. OBJECTIFS DE L’ETUDE
Objectifs de l’étude
POPULATION ET MÉTHODES PRATIQUES
Données de l’étude.
Collecte des données
Saisie et analyse des données
Considérations éthiques
Techniques de l’étude : Isolation des chromosomes
Critères d’exclusion
RÉSULTATS
1. Aspects cytogénétiques et sociodémographiques de la population d’étude entre les années 2010 et 2014.
1.1. Aspects cytogénétiques
1.2. Aspects sociodémographiques
1.2.1. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon le sexe
1.2.2. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon la tranche d’âge
1.2.3. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon le niveau socioéconomique parental
1.2.4. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon le lieu de résidence (wilaya)
1.2.5. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon la tranche d’âge maternel à la conception
1.2.6. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon la tranche d’âge paternel à la conception.
1.2.7. Répartition des enfants atteints de pathologies chromosomiques selon la parité
2.Description des anomalies chromosomiques chez l’enfant entre les années 2000 et 2014
2.1. Anomalies de nombre des chromosomes
2.1.1. Anomalies de nombre des autosomes .
2.1.1.1. Formes cytogénétiques dans les anomalies de nombre des autosomes
2.1.1.2. Représentation des caryotypes des anomalies de nombre des autosomes
2.1.1.3. Cas d’observations types dans les anomalies de nombre des autosomes
2.1.2. Anomalies de nombre des hétérosomes
2.1.2.1. Formes cytogénétiques dans les anomalies de nombre des hétérosomes
2.1.2.2. Représentation des caryotypes des anomalies de nombre des hétérosomes.
2.1.2.3. Cas d’observations types dans les anomalies de nombre des hétérosomes
2.2. Anomalies de structure des chromosomes
2.2.1. Formes cytogénétiques dans les anomalies de structure des chromosomes
2.2.2. Représentation des caryotypes des anomalies structure des chromosomes
2.2.3. Cas d’observations types dans les anomalies de structure des chromosomes
2.3. Anomalies de nombre et de structure des chromosomes
2.3.1. Caryotype d’un cas de chromosome marqueurs surnuméraire
DISCUSSION
Discussion .
Publication: Z. Boucif-Debab a*b , YS Brachemi Meftah a , b , A. Idder a , T. Sahraoui b , H.
Messid Bouziane c , FZ Elkebir b. Réflexion éthique sur les aspects cytogénétiques et sociodémographiques de la trisomie 21 dans l’ouest algérien. Éthique & Santé. Elsevier
Masson.15 (4), 225-232. (2018).
VII. CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Conclusion et Perspectives .
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
ANNEXE 1 : Fiche 1 : Caractéristiques sociodémographiques entre les années 2010 à 2014.
ANNEXE 2 : Fiche 2 : Anomalies chromosomiques chez l’enfant dans le cadre du diagnostic cytogénétique conventionnel post natal entre les années 2000 – 2014.

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