Test de tolérance au glucose oral

Test de tolérance au glucose oral

Développement du diabète de type 2

Le diabète de type 2 est un problème chronique qui se manifeste par une incapacité à produire ou à utiliser correctement l’insuline pour réguler la glycémie.L’insuline est une hormone sécrétée par les cellules Béta des îlots de Langerhans du pancréas.Le premier stade vers le développement du diabète de type 2 est la résistance à l’insuline des tissus périphériques. Une des causes de cette résistance à l’insuline est la concentration sanguine élevée d’acides gras libres qui a été observée chez une grande proportion des personnes avec le diabète de type 2. En effet, la majorité des personnes ayant un diabète de type 2 sont résistantes à l’insuline et 80 % d’entre elles présentent un surplus de poids (Boden 1997). Ce surplus de poids suit généralement un niveau élevé d’acides gras libres circulants ce qui provoque la résistance à l’insuline. Une revue de la littérature de Boden et Shulman (2002) indique qu’une lipémie élevée diminuerait le transport musculaire du glucose. La diminution d’une enzyme a été ciblée pour son implication dans la translocation du transporteur au glucose GLUT -4. Toutefois, les chercheurs ne savent toujours pas si les acides gras libres agissent directement sur l’enzyme ciblée ou bien sur une autre composante du signalement de l’insuline. Cette observation confirme qu’une trop grande concentration d’acides gras libres dans la circulation sanguine joue un rôle important dans le développement de la résistance à l’insuline. L’étude d’Andrea et al. (2011) a montré l’effet de la consommation de produits laitiers sur la perte de poids; cette dernière était significativement plus importante pour le groupe avec la consommation de produits laitiers. La perte de poids semble être le facteur le plus important pour diminuer le niveau de lipides sanguins. Il est alors envisageable d’utiliser les produits laitiers pour améliorer le profil lipidique.La demande en insuline est particulièrement grande après les repas. Tous les glucides ingérés doivent être emmagasinés sous forme de glycogène par le foie et les muscles. Les cellules Bêta des îlots de Langerhans du pancréas compensent la résistance à l’insuline, en sécrétant davantage d’insuline, qui pourrait causer une hyperglycémie importante et, ainsi, endommager de façon irréversible plusieurs organes indispensables.Durant une certaine période de temps, le pancréas verra le volume des cellules Bêta augmenter pour compenser l’augmentation de la glycémie (Prenkti et Nolan 2006). Une plus grande concentration d’insuline dans la circulation sanguine permettra d’emmagasiner le glucose malgré la résistance à l’insuline présente. Après plusieurs années d’hypersécrétion d’insuline, ces cellules finissent par nécroser et ne plus compenser pour contrer cette résistance des tissus périphériques (voir Figure 1). La nécrose de ces cellules engendre une incapacité à gérer le glucose, ce qui provoque un diabète de type 2. La médication est, alors, essentielle pour normaliser la glycémie. La médication pour traiter le diabète a grandement évolué dans les dernières années; cependant, le contrôle adéquat de la glycémie demande beaucoup aux patients, ce qui explique, de leur part, le peu de conformité aux traitements. Les traitements pharmacologiques ne seront pas traités de façon exhaustive dans ce présent mémoire.

 Prévention du diabète

La prévention du diabète ne doit pas être prise à la légère. Une augmentation de la prévalence du diabète entraînera inévitablement une augmentation disproportionnelle importante des coûts de notre système de santé. Il est estimé qu’une personne diabétique nécessite des frais médicaux annuels trois fois plus élevés qu’une personne saine. Les frais de médication, les visites fréquentes chez un médecm généraliste et chez un médecin spécialiste, les coûts d’hospitalisation (i.e. maladies cardiovasculaires, dialyse, amputation) ne sont que quelques exemples des coûts directs qui sont beaucoup plus importants. Il ne faut toutefois pas oublier les coûts indirects (coûts reliés aux complications chroniques et à la perte de productivité) de cette maladie qui sont toutefois grandement plus difficiles à estimer, mais de beaucoup supérieurs aux coûts directs (Public Health Agency of Canada, 20 Il).Le diabète est une maladie chronique qui peut mener à plusieurs complications à court ou à long terme. Dans une certaine mesure, plusieurs études (Diabetes Prevention Pro gram Research Group, 2002; Chias son et al. 2002; Pan et al. 1997) ont réussi à prévenir son développement, majoritairement par deux moyens : la médication et la modification du mode de vie par l’activité physique et la nutrition. En prenant en charge au bon moment les personnes avec une intolérance au glucose, l’incidence du diabète de type 2 peut être diminuée jusqu’à 58 % dépendamment des moyens utilisés (Diabetes Prevention Pro gram Research Group, 2002).

 Prévention par la médication

Cette section ne se veut pas une analyse exhaustive de toutes les études ayant utilisé la médication pour prévenir le diabète de type 2. Nous allons présenter deux études majeures qui ont réussi à diminuer significativement l’incidence du diabète (Chiasson et al. 2002; Diabetes Prevention Pro gram Group, 2002). L’étude de Chiasson et al. (2002) a utilisé l’acarbose afin de tenter de diminuer l’incidence du diabète de type 2. L’acarbose inhibe une enzyme nécessaire à la digestion des glucides. Les glucides ne pouvant être digérés aussi rapidement, l’augmentation de la glycémie post prandiale se voit réduite. Un premier groupe de sujets devaient prendre l’acarbose trois fois par jour et un autre groupe de participants devaient prendre un placebo. Après trois ans, le risque de développer un diabète de type 2 a diminué de 25 %. De plus, l’acarbose a fait augmenter le nombre de personnes ayant une tolérance normale au glucose en diminuant le nombre de personnes ayant une intolérance. L’effet de l’acarbose aurait pu être encore plus grand, mais 30 % des sujets ont quitté l’étude avant la fin du protocole. Le Diabetes Prevention Program Group (2002) a, quant à lui, utilisé la metformine pour diminuer l’incidence du diabète de type 2. Ce médicament diminue l’hyperglycémie chez les personnes souffrant du diabète de type 2 en diminuant la production hépatique de glucose. Un premier groupe de sujets devaient prendre la
metformine deux fois par jour en plus de quelques recommandations pour l’adoption d’un mode de vie sain. Un deuxième groupe recevait un placebo en plus des mêmes recommandations pour un mode de vie sain et un troisième groupe était dans un programme intensif de modification du mode de vie. Ce programme avait comme objectif une perte de poids de 7 % grâce à 150 minutes d’activité physique modérée par semaine et à une diète hypocalorique. La moyenne de la durée du suivi des participants a été de 3 ans. À la fin de cette période, la metformine a diminué l’incidence du diabète de type 2 de 31 % comparativement au groupe placebo. Les résultats sont encore plus
impressionnants pour le groupe ayant participé à la modification intensive du mode de vie et seront présentés plus exhaustivement dans la section suivante.
La conclusion de ces deux études, qui se sont déroulées sur une période de trois ans et qui ont regroupé un très grand nombre de participants, montre que la médication peut être utilisée pour diminuer les chances de développer un diabète de type 2 de 25 % à 31 %. Leurs auteurs estiment que, si ces médicaments sont combinés avec une modification du mode de vie, les résultats pourraient être supérieurs.

 Prévention par la modification du mode de vie

Les résultats concernant la médication sont impressionnants; par contre, ceux des études comprenant une modification du mode de vie sont encore plus importants. Le Diabetes Prevention Program Group (2002) a mené l’étude la plus complète sur le sujet. Le programme de modification du mode de vie comprenait un objectif de 150 minutes d’activité physique d’intensité moyenne pour une dépense d’environ 700 kilocalories par semaine. Le protocole comprenait la présence d’un professionnel sur place pour au moins deux sessions d’exercices par semaine. L’activité physique s’accompagnait aussi d’une recommandation de suivre le guide de la pyramide alimentaire. Seize rencontres individuelles avec des professionnels de la santé étaient planifiées pour conseiller
chaque personne et pour faciliter l’atteinte de leur objectif. Un régime entre 1200 et 2000 kilocalories était recommandé et individualisé pour chaque personne en tenant compte du poids corporel. La modification la plus importante à la diète normale de ces personnes a été le pourcentage de calories provenant des lipides. La diète suggérait 25 % de l’apport quotidien en calories provenant des matières grasses. Les recommandations de Santé Canada étant de 20 à 35% pour les personnes âgées de 19 et plus. La modification du mode de vie avait pour objectifune perte de poids totale d’environ 7 % du poids corporel. Comme mentionnée précédemment, l’incidence du diabète a diminué de façon significative pour le groupe ayant subi une modification
intensive du mode de vie. Cette diminution de l’incidence du diabète de type 2 a atteint 58%.
Une deuxième étude importante est celle de Pan et al. (1997). Ces auteurs ont comparé les effets d’une diète, de l’activité physique et de la combinaison des deux sur la prévention du diabète de type 2 chez des sujets avec une intolérance au glucose. Cette étude, regroupant plus de 110 000 hommes et femmes, a considérablement fait diminuer l’incidence du diabète de ces trois groupes lorsque comparés au groupe contrôle. L’incidence a chuté de 16 % à moins de 10 % dans les trois groupes expérimentaux. La diète était très semblable à celle du Diabetes Prevention Program Group (2002). Elle recommandait une consommation entre 25-30kcal/kg de poids par jour. La répartition de cette diète était la suivante: 55 % à 65% de glucides, 10 % à 15 % de protéines et 25 % à 30 % de lipides. Les chercheurs suggéraient aussi une réduction de la consommation
d’alcool et de sucres simples. L’incidence ayant connu la plus faible diminution est celle
du groupe exercice avec 10 %. Ce faible résultat peut être expliqué par un volume et une intensité d’activité physique pas assez élevés. En effet, ce problème a été corrigé dans
l’étude du Diabetes Prevention Program Group (2002). Lorsque pris en charge au bon moment, il est possible de conclure que la modification du mode de vie permet de diminuer considérablement les risques de développer un diabète de type 2. Il semble que la perte de poids et son maintien soient les variables les plus importantes pour retarder l’intolérance au glucose.
Quelques études ont combiné un apport important en produits laitiers à une modification du mode de vie. Les études de Zemel et al. (2004 et 2005) ont comparé une diète hypocalorique (-500 kcals/jour) avec (3 portions de produits laitiers par jour) ou sans apport en produits laitiers (0-1 portion de produits laitiers par jour). Dans ces trois études, la perte de poids a été significativement plus grande pour le groupe avec produits laitiers. Les mécanismes responsables de ces changements demeurent encore inconnus. Nous nous sommes donc intéressés à comprendre pourquoi les produits laitiers permettent une perte de poids plus importante lorsque jumelés à une diète hypocalorique. Plusieurs éléments présents dans les produits laitiers ont déjà été étudiés.
Une analyse de ces éléments sera effectuée dans la prochaine section.

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Table des matières

AVANT-PROPOS
RÉSUMÉ
REMERCIEMENTS
LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
CHAPITRES
1. INTRODUCTION
II. PROBLÉMATIQUE
Développement du diabète de type 2
Prévention du diabète
Prévention par la médication .
Prévention par la modification du mode de vie
III. REVUE DE LA LITTÉRATURE 
Produits laitiers et diabète
Lactosérum
Vitamine D
Calcium
Lactose
Produits laitiers fermentés et probiotiques
Objectifs et hypothèse de recherche
IV. MÉTHODOLOGIE
Conception de l’étude
Animaux et protocole expérimentaL
Test de tolérance au glucose oral
Analyse des échantillons
Aire sous la courbe (AUC)
Analyses statistiques
V. RÉSULTATS
Données descriptives
Test de tolérance au glucose oraL
VI. DISCUSSION  
VII. CONCLUSION
RÉFÉRENCES
ANNEXE
A. Recension de la méthodologie des études ayant fait un TTGO chez des rats

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