Terminalia avicennoides gill. et perr

Depuis des temps très anciens l’homme a toujours éprouvé le besoin de faire appel à la nature pour se soigner. En Afrique la médecine dite traditionnelle occupe une place très importante au niveau des populations défavorisées. Les herboristes et les tradithérapeutes sont sollicités. D’où la nécessité d’une évaluation qualitative et quantitative des tonnages commercialisés et d’une approche concertée pour l’assurance qualité des organes et parties de plantes utilisées. L’importance de cette phytothérapie pourrait s’expliquer par le fait qu’elle est peu coûteuse et efficace. Elle représente une aubaine pour la plupart nos pays en développement et nos populations qui ne disposent pas d’assez de ressources financières. Raison pour laquelle ce secteur qui revêt un caractère informel devrait être restructuré. Par ailleurs il serait important de veiller à ce que les plantes médicinales de cueillette soient utilisées de façon rationnelle. A ce titre nous avons choisi de travailler sur la conservation et la valorisation « ex situ » de 2 espèces médicinales : Terminalia avicennoides et Swartzia madagascariensis, étant donné leur tendance à se raréfier dans leurs zones endémiques. Après une brève synthèse bibliographique sur ces 2 espèces médicinales (botanique, chimie, pharmacologie) nous allons dans un second temps essayer de faire une étude socioéconomique du secteur des herboristes de la zone de Dakar et sa banlieue. Cette étude devra nous permettre de nous familiariser aux données qui entrent en jeu dans ce domaine concernant les acteurs de la filière de commercialisation. En suite nous allons tenter une étude pharmacognosique de qualité de quelques échantillons par rapport à 2 échantillons normalisés de référence (ENR) dont nous connaissons la cueillette, le séchage et la conservation.

Etude botanique

Place systématique de l’espèce

Règne végétal
Sous règne des Eucaryotes
Groupe des Cormophytes
Sous groupe des Rhyzophytes
Embranchement des Spermaphytes
Sous embranchement des Angiospermies
Classe des Dicotylédones
Sous classe des Dialypétales
Série des Caliciflores
Ordre des Myrtales
Famille des Combrétacées
Genre Terminalia
Espèce Terminalia avicennoides

Répartition géographique et habitat

Cette plante est retrouvée dans la région soudanienne. Cette région s’étend en une bande relativement étroite à travers toute l’Afrique depuis la côte du Sénégal jusqu’au pied des hauts plateaux de l’Ethiopie. Sa largeur est généralement comprise entre 500 et 700 Km, mais elle diminue à l’ouest et augmente à l’est. On y trouve de nombreuses espèces (plus de 2750 espèces). Donc elle couvre de nombreux pays comme le Sénégal, le mali, la Guinée, la Sierra Léone la Cote d’Ivoire, le Ghana, le Togo, le Bénin, le Nigeria, le Niger, le Tchad, le Cameroun, la Centrafrique. C’est une espèce des forets clairs et savanes soudanaises qui pousse sur des sols légers sableux ou de détritus de latérite généralement au bas des pentes faibles.

Description de la plant

• Port
Arbuste ou petit arbre de 3 à10 m de haut.
• Feuilles
Feuilles alternes, à Limbe elliptiques ou oblongue-elliptiques 10 à 15 cm, large 5 à 6 cm verdâtres au-dessus, blanchâtres en dessous, des nervures latérales et nervilles très saillantes dessous; le tout est recouvert de poils tomenteux blancs et ras qui atteignent surtout les nervures, spécialement la médiane.

Pétiole long de 10 à 15 mm ou jusqu’à 20 mm, tomenteux blanchâtre, de même que les jeunes rameaux.

• Fleurs
Fleurs blanches en racèmes spiciformes isolées à l’aisselle des feuilles. Epis longs de 10 à 12 cm. Fleurs larges de 7 à 8 mm, à 5 sépales aigus en étoile, le centre poilu. Le pédicelle long de 8 mm, articulé, épaissi au milieu.
• Fruits
Fruit ailé, à surface veloutée, oblong long de 5-6 cm, large de 20 à 25 cm, l’aile faisant le tour du noyau oblong, saillant et anguleux, long de 20 mm, anguleux.

Description de la drogue 

La drogue est assimilée à plusieurs parties de la plantes que sont :
– les feuilles
– les racines et leurs écorces
– les galles du fruit
– les tiges de la plante

Etude chimique

Les Racines contiennent des Tanins, des Saponines, des Flavonoides et de la Laxiflorine. Ces Tanins et Saponines sont aussi retrouvés au niveau des Tiges. Les Fruits ; les Myrobalans, renferment plus de 20% de Tanins galliques dont le plus connu, la Corilagine est hydrolysable en glucose, acides galliques et éllagiques.

Ethnopharmacologie et Pharmacologie

Ethnopharmacologie

Le décocté de tiges feuillées « per os » est utilisé dans le traitement de l’épilepsie : faire bouillir les tiges feuillées mélangées à Alun des un peu d’eau. Remplir à moitié un verre à liqueur et compléter avec de l’eau chaude. Donner à boire le tout à l’adulte ou mettre une cuillère dans la bouillie pour l’enfant. Les feuilles sont utilisées en application sur les blessures et les meurtrissures. On mâche les feuilles contre la toux. Le décocté de feuilles est utilisé en application sur les fractures. Les Massaï donnent les feuilles de cette plante à mâcher, aux sujets malades. Ce qui entraînerait des vomissements. Les galles du fruit sont utilisées en remède. Les racines sont utilisées dans le traitement de la syphilis. La décoction des racines est considérée comme très active dans le traitement de l’ascite et dela syphilis tertiaire. La pulpe d’écorce de racines a des propriétés hémostatique et cicatrisante.

L’écorce des racines sert dans la guérison des plaies torpides comme détersif avivant les plaies et favorisant la cicatrisation. L’infusion des racines est donnée aux enfants amaigris pour leur rendre l’appétit. La décoction des racines est donnée en boisson et lavement dans le traitement des diarrhées dysentériques. Pour les enfants on fait bouillir dans du lait la poudre de racines et on ajoute du miel au liquide filtré. La macération aqueuse des racines est recommandée en boisson aux nourrissons pour les maladies oculaires (surtout conjonctivites et exophtalmies) des bébés encore au sein. Le principe actif de la plante passerait donc dans le lait selon la croyance des guérisseurs. La poudre de racines sert parfois en applications locales dans le traitement des plaies et des ulcères. On peut aussi l’utiliser en friction sur les gencives contre les maux de dents. La racine ou l’écorce du tronc entre dans la composition de préparations antiictériques. La poudre de racines mélangée au beurre de karité sert également d’emplâtre que l’on applique avec un bandage sur les fractures. Les femmes Massaï utilisent les tannins de la plante pour se colorer la peau et aussi ils sont administrés aux bovins qui souffrent de la fièvre biliaire. Dans le traitement des diarrhées dysentériques les guérisseurs indigènes de la côte d’ivoire/Haute volta préconisent Terminalia avicennoides. Ils utilisent la décoction des racines en boissons et en lavement. Ils associent parfois dans leurs médications d’autres plantes comme: Detarium senegalensis, Vitex ceinkowskii, Spondias monbin, Ficus sp. Pour les enfants, la poudre de racines est mise à bouillir dans du lait, le liquide filtré est édulcoré avec du miel car il serait très amer.

La plante entre dans diverses médications : le décocté d’écorces de Terminalia avicennoides, Cussonia djallonensis, Anona senegalensis et Cola cordifolia est utilisé dans la région de Kong pour traiter les lépreux. Chez les Baoulés (ethnie de côte d’ivoire), la plante est constitue un remède assez réputé contre les ictères graves. Le décocté des écorces de racines de la plante est donné en boisson et lavement. Les marcs résiduels servent à frictionner énergiquement le malade. Les cendres de l’arbre mélangé avec le bulbe rôti d’un Crinum servent à faire un onguent avec du beurre frais de vache pour frotter les membres dans le cas de rhumatisme ou d’enflure des articulations. Dans le cadre de l’ethnopharmacologie vétérinaire, une étude a été  menée. En effet, vu les ravages de la trypanosomiase dans le règne animal, une enquête a été faite par le département de biochimie de Ahmadu Bello University au Nigeria. En effet cette enquête a été réalisée afin d’établir un système de connaissances traditionnelles pour traiter la trypanosomiase chez les animaux domestiques. Pour mener à bien cette enquête, un questionnaire et des interviews ont été respectivement distribué et faits au près de 200 propriétaires et commerçants de bétail. Les résultats de l’enquête ont montrés que selon les 128 réponses obtenues, 20 remèdes traditionnels intégrant diverses plantes sont utilisés dans le traitement traditionnel de la trypanosomiase, dans l’état de Kaduna (Tableau I) Mis à part Khaya senegalensis dont les préparations sont les plus prescrites, nous pouvons noter l’utilisation de l’écorce de tige de Terminalia avicennoides. Cette écorce, après avoir été bouillie dans de l’eau avec du fromage local et de l’huile de palme, est donnée à boire aux animaux.

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Table des matières

INTRODUCTION
I.1- TERMINALIA AVICENNOIDES Gill. et Perr
I.1.1- Etude botanique
I.1.2 – Etude chimique
I.1.3 – Ethnopharmacologie et Pharmacologie
I.1.4 – Pharmacotechnique et Etude clinique
I.2- SWARTZIA MADAGASCARIENSIS Desvaux
I.2.1- Etude botanique
I.2.2- Etude chimique
I.2.3- Ethnopharmacologie et Pharmacologie
I.2.4- Pharmacotechnique et Etude clinique
ENQUETES SOCIO-ECONOMIQUE ET ESSAIS PHARMACOGNOSIQUES
II.1- But du travail et cadre d’étude
II.2 Méthodologie
II.2.1- Enquête socioéconomiques
II.2.2- Etude sur les qualités pharmacognosiques de Terminalia avicennoides et Swartzia madagascariensis
II.3 – RESULTATS ET DISCUSSION
II.3.1- Etude socioéconomique
II.3.2- Tests et contrôles de qualité pharmacognosiques
III- DISCUSSION GENERALE
III.1- Etude de l’offre et de la demande…
III.2- STRATEGIE DE CONSERVATION « IN SITU » DES PRODUITS AU NIVEAU DES MARCHES
III.3- STRATEGIE DE PROTECTION ET DE CONSERVATION
« EX SITU » DE T. AVICENNOIDES ET DE S.MADAGASCARIENSIS
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXE

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