Temps de latence entre le début des troubles et la consultation en milieu chirurgical 

L’appendicite aigue dont l’évolution spontanée ne se fait que dans le sens de l’aggravation vers la péritonite, demeure une des urgences les plus fréquentes en pratique chirurgicale pédiatrique. Il existe un contraste étonnant entre sa réputation d’habituelle bénignité et la possibilité de rencontrer des formes qui mettent en jeu le pronostic vital. La difficulté chez les enfants de moins de cinq ans est de faire le bon diagnostic à temps qui est guidé essentiellement par la clinique et qui n’est pas toujours évident dès le premier examen comme en témoignent les taux encore élevés d’appendicites opérées au stade de complications. La biologie et l’imagerie médicale ne sont le plus souvent contributives au diagnostic qu’à ce stade et surtout ne permettent pas d’éliminer formellement le diagnostic au début. C’est pourquoi il ne faut pas hésiter, dès qu’il existe une suspicion fondée d’appendicite, à proposer l’hospitalisation pour observation en milieu chirurgical pédiatrique qui, seule, permet d’éviter les deux pièges de cette pathologie banale :
– Le retard à l’indication opératoire en cas d’appendicite aigue.
– L’indication hâtive par défaut d’examen d’une appendicectomie abusive, qui peut
devenir regrettable lorsqu’elle se complique ou retarde le traitement d’une toute autre affection.
Notre étude porte sur 28 cas d’appendicite aigue (23 garçons et 5 filles) chez les enfants de moins de cinq ans, opérés au sein du service de chirurgie pédiatrique du CHU Mohammed VI de Marrakech sur une durée de quatre ans (2009-2012). Le but de l’étude est d’apporter une information statistique, et donner une étude épidémiologique de cette affection, ainsi que les particularités cliniques, les modalités thérapeutiques et les résultats obtenus chez nos malades.

Il s’agit d’une étude rétrospective de 28 cas d’appendicite aigue chez les enfants de moins de cinq ans colligés au sein du service de chirurgie pédiatrique du CHU Mohammed VI de Marrakech sur une durée de 4 ans allant du janvier 2009 au décembre 2012. Les dossiers des patients ont été analysés de façon rétrospective à partir des archives du service et des registres du bloc opératoire. Les dossiers inexploitables ou contenant des données incomplètes ont été exclus de l’étude. L’exploitation des données s’est basée sur une fiche d’exploitation préétablie englobant toutes les données épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques.

TRAITEMENT 

Préparation préopératoire 

Dans notre série, un traitement médical préopératoire a été préconisé chez tous nos malades à base d’ATB (amoxicilline protégée + aminoside + nitro-imidazolé).

Traitement chirurgical

Nous avons constaté que les malades qui sont admis, ont été opérés dans les premières heures après leur hospitalisation. Tous nos malades ont été opérés après un bref bilan préopératoire comportant : N.F.S., BHE., groupage et bilan d’hémostase.

Voie d’abord :
Tous les cas d’appendicite aigue opérés ont été abordés par voie classique : 22 cas ont été abordés par une incision horizontale type Mac Burney soit 78,57%. 1 seul cas a été abordé par une laparotomie médiane soit 3,57%. Les plastrons appendiculaires ont été traités par triple antibiothérapie et vessie de glace.

Exploration :

a. Siège de l’appendice :
L’appendice était en position iliaque dans 6 cas, soit 21,43%. Dans 57,13% des cas, le siège était ectopique et la position méso cœliaque était la plus fréquente (39,28%), puis la position latérocoecale (10,71%), rétrocoecale (3,57%) et sous hépatique (3,57%) .

Suites post-opératoires

Antibiothérapie post-opératoire 

Tous nos malades ont bénéficié d’une antibiothérapie post-opératoire à base d’amoxicilline protégée, aminoside et nitro-imidazolé. La voie la plus utilisée est IVD– IM puis relais par voie orale.

Suites opératoires immédiates 

Les suites immédiates étaient simples dans 21 des cas soit 95,45% :
– Apyrexie obtenue en moyenne à J2 post-opératoire (extrêmes : J0 – J4).
– Examen clinique se normalisant en moyenne à J3 post-opératoire (extrêmes : J1 – J6).
– Reprise du transit en moyenne à J2 post-opératoire (extrêmes : J1 – J4).
– Reprise d’une alimentation normale en moyenne à J3 post-opératoire (extrêmes : J1 – J5).

Pour les appendicectomies à suites immédiates simples, la durée moyenne d’hospitalisation était de 4,5 jours (extrêmes : 2 – 7 jours). Chez un seul malade, nous avons noté une complication dans les suites immédiates, il s’agit d’un abcès pariétal qui a bien évolué sous soins locaux et antibiothérapie.

Complications à long terme

Les malades ont été revus avec un recul allant de 1 mois à 2 ans. Dans notre série, nous n’avons noté aucun cas d’occlusions sur bride. Ailleurs, aucun cas de décès n’a été noté.

RESULTATS ANATOMO-PATHOLOGIQUES 
Seulement 5 comptes rendus anatomopathologiques ont été retrouvés montrant un aspect de pan appendicite aigue purulente avec réaction péri appendiculaire et absence de signes de spécificité ou de malignité.

 

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Table des matières

INTRODUCTION 
MATERIELS ET METHODES 
RESULTATS 
I. RESULTATS EPIDEMIOLOGIQUES
1. Age
2. Sexe
3. Incidence saisonnière
II. RESULTATS CLINIQUES
1. Consultation antérieure
2. Temps de latence entre le début des troubles et la consultation en milieu
chirurgical
3. Signes fonctionnels
4. Signes généraux
5. Signes physiques
III. RESULTATS PARACLINIQUES
1. Signes biologiques
2. Signes radiologiques
IV. TRAITEMENT
1. Préparation préopératoire
2. Traitement chirurgical
2-1 Voie d’abord
2-2 Exploration
2-3 Appendicectomie
2-4 Toilette péritonéale
2-5 Drainage post-opératoire
V. SUITES POST-OPERATOIRES
1. Antibiothérapie post-opératoire
2. Suites opératoires immédiates
3. Complications à long terme
VI. RESULTATS ANATOMOPATHOLOGIQUES
DISCUSSION 
I. RAPPEL ANATOMIQUE
II. RAPPEL PHYSIOPATHOLOGIQUE
III. ANATOMOPATHOLOGIE
IV. EPIDEMIOLOGIE
1. Age
2. Sexe
3. Incidence saisonnière
V. SYMPTOMATOLOGIE CLINIQUE
1. Consultation antérieure
2. Temps de latence entre le début des troubles et la consultation en milieu
Chirurgical
3. Signes fonctionnels
4. Signes généraux
5. Signes physiques
VI. EXAMENS PARACLINIQUES
1. NFS
2. CRP
3. ASP
4. Echographie abdominale
5. Scanner abdominal
VII. SCORES DIAGNOSTIQUES
VIII. TRAITEMENT ET SUITES POST-OPERATOIRES
CONCLUSION

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