TECHNIQUES DE REALISATION DU FROTTIS CONJONCTIVAL

TECHNIQUES DE REALISATION DU FROTTIS CONJONCTIVAL

ETUDE SYNTHETIQUE

Quels sont les critères de reconnaissance d’un frottis de conjonctive normale, quelles sont les modifications cellulaires engendrées par différentes pathologies générales ou oculaires.

Cytologie normale

Un frottis de conjonctive saine contient de nombreuses cellules épithéliales superficielles isolées ou regroupées. Les cellules épithéliales pavimenteuses (de la conjonctive bulbaire) sont plus nombreuses que les cellules épithéliales cylindriques (de la conjonctive palpébrale). A l’état normal des cellules kératinisées peuvent être observées si le prélèvement a concerné le bord palpébral. L’étalement comporte aussi des cellules épithéliales intermédiaires et basales en nombre plus faible et quelques mucocytes.Quelques granulocytes neutrophiles, macrophages, lymphocytes peuvent parfois être présents. Les lymphocytes et les mucocytes sont plus nombreux si le prélèvement a concerné le fornix. Les granulocytes éosinophiles et les mastocytes sont absents. Des bactéries sont parfois visibles à la surface des cellules épithéliales et constitue la flore conjonctivale. Quelques éléments fongiques sont exceptionnellement visibles (même si environ 4 % des chiens sains sont porteurs).(bactéries gram positif le plus souvent) [Gerding et al, 1993]
Quelques éléments non cellulaires peuvent être observés : noyaux nus ( noyaux libres par destruction cellulaire liée à l’étalement), débris kératinisés, mucus.

Cytologie modifiée par les affections inflammatoires infectieuses

Conjonctivites bactériennes

Conjonctivites bactériennes non spécifiques

Les granulocytes neutrophiles dominent sur le frottis. Quelques cellules macrophagiques sont présentes. Des cellules épithéliales dégénèrent par caryolyse (mort du noyau). Des bactéries intra et extra-cellulaires sont souvent visibles.
– Chronique:
Les granulocytes neutrophiles prédominent. De nombreuses cellules mononuclées sont visibles. De nombreuses cellules épithéliales dégénèrent ou se kératinisent. Les cellules caliciformes peuvent abonder. Les bactéries ne sont pas systématiquement découvertes. Du mucus et de la fibrine sont généralement présents.

Conjonctivite associée à la Chlamydiose féline Les granulocytes neutrophiles prédominent. Des

macrophages, les cellules de la lignée lymphoïde (lymphocytes, lymphocytes activés, lymphoblastes, immunoblastes, plasmocytes) et parfois des cellules géantes multinuclées sont présents. Les inclusions intracytoplasmiques paranucléaires caractéristiques sont retrouvées en phase initiale de la maladie (à partir du sixième jour lors d’infection expérimentale) jusqu’à deux semaines environ. Ensuite il est plus difficile de les voir.[Lavach et al, 1977]

Conjonctivites virales

Conjonctivite associée à la maladie de Carré

Le frottis est variable suivant la phase de la maladie. Au début de celle-ci, les cellules géantes plurinuclées et les cellules mononuclées dominent. Puis avec l’évolution de la maladie, suit une augmentation des granulocytes neutrophiles, des cellules caliciformes, de cellules épithéliales kératinisées et du mucus. La présence des granulocytes neutrophiles est souvent liée souvent aux surinfections bactériennes secondaires et celle des cellules caliciformes et des cellules kératinisées à la diminution de la sécrétion lacrymale.
Les inclusions caractéristiques ou Corps de Lentz sont observés précocement dans les cellules épithéliales ou les neutrophiles dès le quatrième jour de l’infection puis deviennent rares au-delà de dix jours.

Conjonctivite associée l’Herpès virus félin

Le frottis est variable suivant la phase de l’infection. En phase précoce, les petits et grands lymphocytes, les cellules géantes plurinuclées prédominent. Quelques éosinophiles ou mastocytes sont quelquefois présents. Ensuite avec l’évolution de la maladie, les granulocytes neutrophiles dominent en conséquence de la nécrose ou de surinfections bactériennes secondaires. Aucune inclusion n’est visible en coloration de May-Grünwald-Giemsa mais en coloration de Papanicolaou ou de Shorr (inclusions intranucléaires acidophiles).

Conjonctivite associée aux mycoplasmes félins

Sur un frottis de conjonctive atteinte par des mycoplasmes, micro-organismes immobiles Gram négatif, les granulocytes neutrophiles prédominent. Quelques cellules lymphocytaires sont présentes. Les inclusions basophiles cocciformes en amas ou disséminés sur les membranes cellulaires sont difficilement observables.

Conjonctivite parasitaire

Le diagnostic de certitude se base sur la mise en évidence de Leismanies dans les macrophages ou dans certaines cellules épithéliales macrophagiques qui dominent sur le frottis.

Cytologie modifiée par les affections inflammatoires non infectieuses

Conjonctivite allergique

Les granulocytes éosinophiles sont nombreux associés éventuellement à des mastocytes et parfois des granulocytes basophiles. La présence de granulocytes neutrophiles peut être marquée.

Conjonctivite folliculaire

Les lymphocytes sont très nombreux seuls ou associés à des granulocytes neutrophiles. Les petits lymphocytes dominent sur les grands lymphocytes.

Kérato-conjonctivite chronique superficielle du Berger Allemand

Elle se traduit par la présence de petits et grands lymphocytes, de lymphocytes activés, de lymphoblastes et de plasmocytes.

Kérato-conjonctivite éosinophilique du chat

Cette kérato-conjonctivite se caractérise par l’accumulation anormale de granulocytes éosinophiles que l’on retrouve sur le frottis en quantité importante, parfois associée à des granulocytes neutrophiles et quelques mastocytes.

Kérato-conjonctivite sèche

Elle se traduit par la présence de nombreuses cellules en parakératose ou en kératinisation. Les cellules caliciformes sont abondantes en début d’évolution puis inexistantes. Les granulocytes neutrophiles dominent sur le frottis. La réaction lymphocytaire est variable mais peut être intense. Les macrophages ou cellules épithéliales macrophagiques sont présents. Des colonies bactériennes sont souvent en quantité anormalement élevée. Du mucus et de la fibrine sont parfois abondants.

Cytologie modifiée par les affections néoplasiques

Carcinome épidermoïde

Le carcinome épidermoïde est une tumeur épithéliale malpighienne.
Ses principales caractéristiques sont :
-une cellularité élevée
-des cellules jointives
-Une augmentation du rapport nucléoplasmique -une anisocaryose
-des nucléoles volumineux
-une dédifférentiation nucléoplasmique [Fournel-Fleury et al, 1994]

Mastocytome

le mastocytome est une infiltration des tissus par des mastocytes. de grade I
les principales caractéristiques sont:
-la présence de cellules contenant de nombreux grains cytoplasmiques basophiles (couleur violacée au May-Grünwald-Giemsa) de grade II et III
les principales caractéristiques sont:
-la présence d’un faible nombre de grains cytoplasmiques basophiles que dans certaines cellules
-noyau fortement nucléolé

Lymphome

Le lymphome est une infiltration par des cellules lymphoïdes.la principale caractéristique est la présence de nombreuse cellules lymphoïdes de même type et présentant les mêmes atypies cellulaires. [Fournel-Fleury et al, 1994]

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIÈRE PARTIE : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE
1. TECHNIQUES DE REALISATION DU FROTTIS CONJONCTIVAL
1.1. Localisation du prélèvement
1.2. Prélèvement
1.2.1. Matériel
1.2.2. Modalités de prélèvement
1.3. Traitement de la lame cytologique
1.4. Contrôle qualité
2. ETUDE ANALYTIQUE
2.1. Cellules épithéliales
2.1.1. Cellules épithéliales normales
2.1.2. Modifications des cellules épithéliales
2.2. Cellules phagocytaires
2.2.1. Granulocytes neutrophiles (GNN)
2.2.2. Macrophages
2.3. Cellules des réactions allergiques
2.3.1. Granulocytes éosinophiles(GNE)
2.3.2. Mastocytes
2.4. Cellules de la réaction immunitaire spécifique
2.5. Eléments non cellulaires
3. ETUDE SYNTHETIQUE
3.1. Cytologie normale
3.2. Cytologie modifiée par les affections inflammatoires infectieuses
3.3. Cytologie modifiée par les affections inflammatoires non infectieuses
3.4. Cytologie modifiée par les affections néoplasiques
CONCLUSION
DEUXIEME PARTIE: ETUDE RETROSPECTIVE
1. MATERIEL ET METHODE
1.1. Matériel
1.2. Méthode
2. RÉSULTATS
2.1. Résultats dans l’espèce canine
2.2. Résultats dans l’espèce féline
2.2.1. Affections infectieuses générales, inflammatoires infectieuses ou non infectieuses oculaires
2.2.1.1. Nombre d’animaux, races, sexe, âges
2.2.1.2. Motif de consultation
2.2.1.3. Répartition des résultats
2.2.2. Affections néoplasiques
3. DISCUSSION
3.1. Dans l’espèce canine
3.2. Dans l’espèce féline
CONCLUSION et PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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