Taxonomie et biologie du parasite

Taxonomie et biologie du parasite

Les plasmodiums sont des eucaryotes c’est-à-dire des organismes possédant un noyau cellulaire séparé du cytoplasme par une membrane nucléaire. Selon le système international de classification des êtres vivants en Taxon (Systématique) les plasmodiums appartiennent au:

Règne : Animal
Sous-Règne : Protozoaire
Phylum : Apicomplexa
Classe : Sporozoasida
Ordre :Eucoccidiorida
Sous-ordre :Hemosporidea
Famille :Plasmodiidae
Genre : Plasmodium

On distingue plusieursespècesplasmodiales : P. falciparum, P. malariae, P. vivax, P. ovale (Plasmodiums humains) et P. knowlesi (Plasmodium des macaques pouvant parasiter l’homme).

Un parasite est un être vivant qui pendant une partie ou la totalité de son existence vit en se nourrissant aux dépens d’un autre organisme (d’une autre espèce) appelé hôte. Les plasmodiums pour survivre doivent obligatoirement adopter ce mode de vie (parasitisme permanent) aux dépens de l’homme (plasmodies humaines) ou de l’anophèle. Chez l’homme, ils se multiplient par schizogonie à l’intérieur des globules rouges et satisfont partiellement à leurs besoins nutritionnels en protéolysant l’hémoglobine dans sa vacuole acide. Ce processus libère l’hème qui, sous sa forme soluble, est toxique pour le parasite. Ne pouvant pas comme l’homme dégrader l’hème, le parasite le concentre sous la forme inoffensive de granules brun foncé appelés hémozoïne (Voet et al., 2005). En ce qui concerne l’espèce P. falciparum, l’hématie parasitée est de taille normale, piquetée de tâche de Maurer. Dans le sang périphérique, on trouve des trophozoïtes jeunes de 1,5 à 2 microns de diamètre, formés d’un anneau cytoplasmique entourant une vacuole et d’un ou de deux noyaux. Le polyparasitisme des hématies est fréquent. On y trouve aussi des gamétocytes en forme de croissant,mesurant 8 à 14 microns. Le noyau, disséminé dans le cytoplasme bleu ou rosé est souvent masqué par du pigment. Ce parasite en l’absence de réinfections, disparaît en quelques mois car il n’y a pas de formes hépatocytaires secondaires.

Taxonomie et biologie du vecteur

Un vecteur est d’une manière générale un être vivant capable de transmettre de façon active un agent infectieux. Les anophèles sont des vecteurs et transmettent les formes infestantes du parasite (sporozoïtes) à l’homme. En règle générale de systématique, les anophèles peuvent être classés comme suit :

Règne : Animal
Phylum : Arthropodes (pattes articulées)
Classe : Insectes (corps segmenté en trois parties)
Sous- Classe : Ptérygotes (avec des ailes)
Ordre : Diptères (avec deux ailes)
Sous- Ordre : Nématocères (avec antennes rondes et longues)
Famille : Culicidés (moustiques)
Sous-famille : Anophélinés
Genre: Anopheles

Il existe 484 espèces d’anophèles dont environ 60 sont vectrices de plasmodiums humains (Harbach et al., 2004). En Afrique, les deux principaux complexes d’espèces vectrices sont : Anophelesfunestus et Anophelesgambiae. Le complexe An. gambiaecomprend les espèces suivantes An gambiae sensu strito, An. arabiensis, An. bwambae, An. merus, An. melas, An. quadriannulatus A et B. Seule l’anophèle femelle, grâce à l’appareil piqueur de sa trompe peut transmettre le Plasmodium. Morphologiquement, l’insecte femelle reconnaissable à sa façon de se fixer sur un support au repos (corps oblique par rapport au support) présente deux yeux à facette, une trompe fine constituée d’une lèvre inférieur ou labum, molle formant une gouttière, terminée par deux labelles mobiles. L’hématophagie est nécessaire à la femelle car certains éléments (vitamines, acides aminés) contenus dans le sang sont indispensables à la maturation des œufs après la fécondation de l’insecte femelle.

La transmission du paludisme 

La première tentative de modélisation de la transmission du paludisme a été faite par Ronald Ross dans les années 1897 mais ces travaux en Sierra Léone ne concernaient que les cas aviaires. C’est l’italien Giovanni Battista GRASSI en 1898 qui montrera que le vecteur du paludisme humain était également un moustique du genre Anopheles (Cox et al., 2010). Outre ce mode de transmission, il existe d’autres modes de transmission : la transmission par voie placentaire, la transmission par transfusion sanguine. Dans les zones tropicales et subtropicales, ainsi que dans les régions de climat méditerranéen, la saison sèche ou hivernale s’accompagne d’une diminution notable des anophèles, donc d’un arrêt de la transmission. Par contre, la saison des pluies permet la pullulation des anophèles et la transmission de l’hématozoaire, qui sera donc saisonnière. La transmission débute quelques semaines après le début de la saison des pluies, temps nécessaire à la maturation des vecteurs, se poursuit durant toute la saison humide et se prolonge quelques semaines après le début de la saison sèche, car les gîtes larvaires s’assèchent lentement. On parle alors de zone de transmission instable, contrairement aux zones stables où la transmission est pérenne sur toute l’année.

Cycle de développement du Plasmodium

Le cycle biologique du Plasmodium passe par deux (02) hôtes : un hôte intermédiaire (l’homme) et un hôte définitif (l’anophèle femelle). Toutefois, pour des raisons anthropocentriques, on considère que le vecteur n’est pas l’homme mais le moustique et par conséquent cette zoonose est du type zooanthroponose.

-Phase sexuée chez le moustique
Le sang, ingéré par l’anophèle femelle lors du repas sanguin pris sur un sujet infecté par le plasmodium, contient entre autres des gamétocytes mâles et femelles du parasite.

Dans l’estomac de l’insecte, les gamétocytes femelles s’arrondissent et deviennent des gamètes ; les gamétocytes mâles subissent une ex flagellation et donnent chacun environ huit (08) gamètes mobiles. La fécondation a lieu dans l’estomac, puis l’œuf ainsi formé, ou oocinète mobile traverse la paroi gastrique et se fixe sur la face externe, bombant dans la cavité cœlomique ; il devient alors un oocyste immobile et arrondi, qui en se divisant à l’intérieur de sa « coque » donne un grand nombre de sporozoïtes mobiles qui gagnent activement les glandes salivaires à travers la cavité générale ; ce sont les formes infestantes (sporozoïtes), prêtes à être injectées à l’homme lors d’une prochaine piqûre.

– Phase asexuée chez l’homme
Les sporozoïtes inoculés dans le sang capillaire par l’anophèle femelle (l’injection de salive est indispensable pour empêcher la coagulation du sang) quittent rapidement la circulation pour pénétrer dans les hépatocytes. Ces trophozoïteshépatocytaires augmentent de taille tandis que leurs noyaux se multiplient; il se forme ainsi des schizonteshépatocytaires contenant 10000 à 30000 noyaux ; ce sont les futurs mérozoïtes. L’hépatocyte éclate alors et les mérozoïtes passent dans la circulation.

Recouverts d’antigènes de surface, les mérozoïtes vont pénétrer à l’intérieur des hématies suivant une séquence précise. Des récepteurs de membrane protéique ou glycoprotéines de l’érythrocyte sont reconnus par le mérozoïte, lui permettant de se fixer à la surface de la membrane érythrocytaire. La membrane du globule rouge s’invagine, entraînant avec elle le parasite. Le mérozoïte se retrouve alors dans la cavité érythrocytaire dans une pseudo vacuole et induit durant sa croissance, des altérations de la paroi érythrocytaire. Grâce à la dégradation de l’hémoglobine, le parasite augmente de taille puis se multiplie jusqu’à former un schizonte mûr qui provoque l’éclatement de l’hématie et la libération des mérozoïtes qui vont parasiter d’autres hématies. Ce sont ces éclatements brutaux et synchrones des hématies qui sont à l’origine des accès de fièvre. La formation des gamétocytes permettra l’infestation de l’anophèle femelle et un nouveau cycle recommence.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE: GENERALITES SUR LE PALUDISME ET LE POLYMORPHISME DE Plasmodium falciparum
Chapitre I : Généralités sur le paludisme
I. Définition
II. Taxonomie et biologie du parasite
III. Taxonomie et biologie du vecteur
IV La transmission du paludisme
V. Cycle de développement du Plasmodium
VI. Les manifestations cliniques du paludisme
VII. Diagnostic du paludisme
VIII. Traitement du paludisme
IX. Prévention du paludisme
Chapitre II : Polymorphisme génétique de P. falciparum
I. Le génome des plasmodiums
II. Origine de la diversité génétique de Plasmodium falciparum
III. La protéine de surface du mérozoïte MSP‐1
IV. La protéine de surface du mérozoïte MSP‐2
DEUXIEME PARTIE : NOTRE ETUDE
I. OBJECTIFS DE L’ETUDE
I.1. Objectif général
I.2. Objectifs spécifiques
II. MATERIEL ET METHODES
II.1. Site de l’étude
II.2. Type d’étude‐ Echantillonnage‐ Taille de l’échantillon
II.3. Collecte des données cliniques
II.4. Le prélèvement
II.5. Examen microscopique
II.6. Analyses moléculaires
II. 6.1 Extraction d’ADN
II. 6.2 Génotypage des allèles de MSP‐1 et MSP‐2 de P. falciparum
II. 6.3. Electrophorèse des produits PCR
II. 6.4. Interprétation des résultats
II. 7. Analyse des données
II. 8. Considérations éthiques
III. RESULTATS
IV. DISCUSSION
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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