TAXONOMIE DE CRYPTOSPORIDIUM SPP

TAXONOMIE DE CRYPTOSPORIDIUM SPP

PATHOLOGIE

Symptômes et lésions

La cryptosporidiose est le plus souvent asymptomatique et donc sous-estimée. Lorsqu’elle est exprimée cliniquement par l’animal, les symptômes sont frustres. La cryptosporidiose peut engendrer une diarrhée de l’intestin grêle (fréquence normale des défécations mais dont le volume est augmenté) chronique ou intermittente, accompagnée d’un amaigrissement (LINDSAY et ZAJAC 2004, DENHOLM et al. 2001, GREENE et al. 1990, SISK et al. 1984) et dans les cas sévères une dysorexie chronique (BARR 1997). Des vomissements ont été rapportés chez un chiot atteint d’une forme gastro-intestinale de cryptosporidiose par MILLER et al. (2003). Enfin une adénomégalie des nœuds lymphatiques mésentériques est rarement décrite (GREENE et al. 1990). L’examen histo-pathologique des intestins conclue à des lésions de nécrose et d’inflammation modérée (MILLER et al. 2003), à un élargissement des cryptes et à une fusion des villosités (WILLARD et BOULEY 1999, WILSON et al. 1983). Ces lésions intéressent l’intestin grêle, sans distinction entres ses différentes portions, duodénum, jéjunum ou iléon (WILLARD et BOULEY 1999) (cf. figure 4). Dans la forme gastro-intestinale décrite par MILLER et al. (2003), l’estomac ne présente pas de lésions histologiques.

Pouvoir pathogène et immunogène

Les mécanismes par lesquels C. canis engendre des symptômes chez le chien sont à l’heure actuelle inconnus. TZIPORI et WARD (2002) ont décrit le pouvoir pathogène de C. parvum. Les cryptosporidies colonisent la bordure en brosse de l’intestin grêle, provoquant une diminution de surface d’épithélium mature, à l’origine d’un raccourcissement et de la fusion des villosités. Cela entraîne une diminution de l’absorption des fluides, des électrolytes et des nutriments. Néanmoins, les mécanismes précis par lesquels Cryptosporidium provoque une malabsorption, une diarrhée et un amaigrissement ne sont pas encore parfaitement élucidés (TZIPORI et WARD 2002).La dose infectante minimale chez le chien est inconnue. Chez l’Homme, des infections expérimentales ont montré qu’entre 1 et 10 ookystes de C. parvum peuvent engendrer une cryptosporidiose. (OKHUYSEN et al. 1999). Des infections expérimentales avec C. parvum chez des singes, des agneaux nouveaux-nés et des souris nus ont conduit à la même dose infectante (BLEWETT et al. 1993). D’autres études relatent de différences d’infectivité parmi les C. parvum isolés chez les volontaires humains. (TZIPORI et WARD, 2002)En conclusion, les symptômes de la cryptosporidiose chez le chien sont inexistants ou frustres quand ils sont présents. Les lésions occasionnées par cette infection entraînent des diarrhées chroniques ou intermittentes ainsi qu’un amaigrissement dont l’étiologie nécessite le recours aux examens complémentaires.

DIAGNOSTIC

Eléments épidémiologiques et cliniques

Peu d’éléments épidémiologiques permettent de suspecter une cryptosporidiose. Les symptômes sont frustres et le plus souvent inexistants. Lors de diarrhée chronique, d’abattement, et d’amaigrissement, un examen coprologique peut être effectué pour rechercher d’éventuelles cryptosporidies.
Néanmoins, de nombreux chiens restent asymptomatiques et la recherche de cryptosporidies peut s’inscrire dans le cadre d’un dépistage systématique si l’animal appartient à des personnes dont le profil immunitaire est altéré par des affections immunodépressives.

Coproscopie

Flottation et coloration

De nombreuses techniques de flottation existent et celle décrite par WEBER et al. (1992) est la plus utilisée en laboratoire pour la recherche d’ookystes dans les selles des humains. Après dilution d’un échantillon de selles dans du formol 10%, le filtrat de cette préparation est mélangé à de l’acétate d’éthyle. Cette solution est alors centrifugée. Le sédiment recueilli est dilué dans de l’eau distillée, puis ajouté au dessus d’une solution saturée en NaCl. L’ensemble subit une centrifugation. La partie de la solution situé à l’interface avec le NaCl est récupéré et mélangé à de l’eau distillée pour une nouvelle centrifugation. Le sédiment recueilli est alors étalé sur une lame puis coloré par immunofluorescence pour une observation des cryptosporidies. Cette technique assez lourde est essentiellement réalisée dans des laboratoires de référence. La lame doit être lue à l’objectif X 40, et observée avec attention. Les ookystes de cryptosporidies apparaissent verte en microscopie UV. Cette technique est assez sensible si les cryptosporidies sont en nombre important, au minimum 5000/g de fécès (WEBER et al. 1992).
Néanmoins la technique de référence est la coloration de Ziehl-Neelsen modifiée par Henriksen (HENRIKSEN et POHLENZ 1981) sur de simples frottis fécaux, obtenus directement ou après une technique de flottation. Les cryptosporidies apparaissent alors rose foncé ou rouge, contrastant avec le reste des matières fécales colorées en bleu-vert (cf. figure 3). La lame doit être observée à l’objectif 40 puis 100, avec une goutte d’huile à immersion pendant une quinzaine de minutes avant d’émettre une conclusion (BUSSIERAS et CHERMETTE 1991).
b. Autres méthodes
Différents tests ont été commercialisés à l’attention des vétérinaires afin de diagnostiquer une cryptosporidiose. Ils reposent sur des méthodes d’immunofluorescence direct ou de méthode ELISA. Ces tests développés pour détecter Cryptosporidium parvum dans des échantillons de selles, permettent aussi de mettre en évidence les autres espèces de Cryptosporidies et notamment C. canis ou C. felis (GRACZYK et al. 1996, MTAMBO et al. 1992, KIM et al. 1998) Il est cependant nécessaire en cas de positivité du test ELISA (ProSpecT® Cryptosporidium Microplate Assay) d’effectuer un examen coprologique conventionnel car les tests ELISA créent de nombreux faux-positifs. En effet, ce test crée de nombreux fauxpositifs pour des échantillons de selles, dépourvus de giardia ou cryptosporidies, mais contenant des ookystes de coccidies (Isospora burrowsi/ohioensis) (JOHNSTON et al. 2003, CIRAK et BAUER 2004).
Néanmoins, l’avènement des techniques moléculaires tels que la PCR a permis d’obtenir une meilleure sensibilité des tests diagnostiques en comparaison avec les test ELISA ou IFA (SCORZA et al. 2003), et ces nouveaux tests PCR-RFLP permettent de faire la distinction entre différentes espèces de Cryptosporidium : C. felis, C. canis, C. hominis ou C. parvum (LINDEGARD et al. 2003).

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : ETAT ACTUEL DES CONNAISSANCES SUR LA CRYPTOSPORIDIOSE DU CHIEN
I. TAXONOMIE DE CRYPTOSPORIDIUM SPP. (CF. FIGURE 1)
II. CYCLE EVOLUTIF
III. EPIDEMIOLOGIE
1. Epidémiologie descriptive
a. Source de parasite
b. Réceptivité et sensibilité
c. Résistance des parasites
IV. PATHOLOGIE
1. Symptômes et lésions
2. Pouvoir pathogène et immunogène
V. DIAGNOSTIC
1. Eléments épidémiologiques et cliniques
2. Coproscopie
a. Flottation et coloration
b. Autres méthodes
VI. METHODE DE LUTTE
1. Traitement spécifique
2. Prophylaxie sanitaire et médicale en élevage
VII. CRYPTOSPORIDIUM SP. ET SANTE PUBLIQUE VETERINAIRE
DEUXIEME PARTIE : RECHERCHE DE LA PREVALENCE DE LA CRYPTOSPORIDIOSE CHEZ LE CHIEN NOUVEAU-NE
MATERIEL ET METHODE
I. PROTOCOLE D’ETUDES : RECUEIL DES DONNEES
1. Elevages étudiés : sélection et renseignements pris sur leur fonctionnement
a. Sélection des élevages
b. Recueil des données sur les conditions d’élevages
2. Portées étudiées : sélection et réalisation des prélèvements
a. Sélection
b. Modalités de recueil des prélèvements
c. Analyses coproscopiques
3. Caractéristiques, clinique et prophylaxie médicale des portées au moment du recueil des échantillons
a. Caractéristiques des portées étudiées
b. Symptômes observés chez les portées
c. Renseignements pris sur la mère
d. Qualité des réponses obtenues
RESULTATS
I. DESCRIPTION DE LA CONDUITE D’ELEVAGE
1. Races élevées (cf. tableau 4)
2. Mesures d’hygiène en maternité (cf. tableau 5)
3. Origine de l’eau distribuée aux animaux présents à l’élevage
4. Prophylaxie médicale de la coccidiose.
5. Programme de vermifugation des chiots et de la mère
II. CARACTERISTIQUES DES PORTEES ETUDIEES
1. Taille des portées
2. Races
III. PREVALENCE DE CRYPTOSPORIDIUM SPP
DISCUSSION
I.ANALYSE CRITIQUE DU MATERIEL ET DES METHODES UTILISEES
1. Protocole
2. Matériel
II. ANALYSE CRITIQUE DU RESULTAT OBTENU
1. Caractéristiques des élevages et des portées étudiées
2. Mesure de la prévalence de Cryptosporidium sp.
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE

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