Systèmes d’élevage bovin laitier

Systèmes d’élevage bovin laitier

Systèmes d’élevage bovin laitier

Dans le bassin de Quixeramobim, la production laitière est basée autour d’un système de production de type semi-intensif. Durant la saison des pluies, le troupeau reste en divagation sur les parcours de caatinga. Cette pratique provient de l’histoire de l’élevage Nordestin (Annexe 2). Les vaches en lactation constituent toutefois un lot spécifique que les éleveurs gardent plus proche du corral pour faciliter la conduite des animaux lors des traites. Durant cette saison, ils cultivent du maïs et du feijão en culture pluviale. En été, les vaches sont complémentées à l’étable durant les traites en général. Elles reçoivent des rations essentiellement composées de grain de maïs broyé, de résidu de tourteau de coton ou de grain de soja. Une partie de la ration de fourrage en saison sèche est assurée par les résidus de culture d’hiver. Mais la majeure partie est garantie par des stocks de capim cultivés en été en culture irriguée ou de vazante ou bien constitués en hiver et conservés sur pieds ou sous forme d’ensilage. C’est en général la disponibilité en eau sur l’exploitation qui conditionne les stratégies mises en place par les éleveurs pour assurer des stocks fourragers en saison sèche. Par exemple les éleveurs possédant des açudes pourront facilement planter des cultures de capim de vazante sur les berges (Mole et al., 1992). Elles offrent un excellent rendement productif. D’autres éleveurs optent plutôt pour des cultures fourragères irriguées en réponse à un besoin d’intensification. Enfin certains éleveurs constituent préférablement des stocks fourragers à partir de culture pluviale de maïs, de sorgho et voir même de canne à sucre après ensilage. Seules les vaches bénéficient de ce régime alimentaire. Le reste du troupeau reste la plupart du temps en divagation dans la végétation native. Les espèces de capim cultivées par les éleveurs peuvent se classer selon deux groupes, les capims d’eau ou de vazante : capim paulistinha : Cynodon dactylon, chiendent dactyle capim brachiaria : Brachiaria decumbens et les capims fourragers : capim elephante : Pennisetum purpureum, herbe à éléphant capim tanzani : Panicum maximum, herbe de Guinée capim cacho roxo : Chloris inflata Le cheptel se compose majoritairement de vaches métisses hollandaises (Holstein), Gir, Guzera, de Pardo Suiço et de vaches locales pé-duro 8 (EMBRAPA). Le degré de métissage varie selon les croisements. Certains éleveurs optent pour des animaux pure race. Ainsi on observe une grande hétérogénéité en ce qui concerne les potentiels de productivité de ces vaches.

Une structure sociale marquée par de fortes inégalités

L’histoire du Ceará avec la colonisation a fortement marqué le contexte social actuel dans la zone d’étude (Annexe 2). Le système latifundiaire a généré de profondes inégalités entre les classes en ce qui concerne l’acquisition du foncier, l’exploitation des ressources naturelles et la capacité de mise en place des moyens de production et de subsistances (Encadré 3). Les descendants des riches propriétaires des sesmarias 9 sont aujourd’hui appelés fazendeiros10. Ils demeurent à la tête des plus grandes exploitations, les fazendas11 pouvant atteindre le millier d’hectares. Ils possèdent également les troupeaux les plus importants. Les propriétés sont généralement localisées sur les plateaux. Ces propriétaires sont peu nombreux mais détiennent une grande partie du foncier. L’accès à l’eau garanti historiquement sur leurs terres (sesmarias établi selon l’accès à cette ressource), procure des facilités pour développer et d’intensifier leurs activités d’élevage. Ils ont également une importante influence politique qui joue en leur faveur et assoit leur domination. Ils ne vivent généralement pas sur l’exploitation et confient le fonctionnement de cette dernière à un gérant assisté de moradores. Ces derniers vivent sur la propriété et sont chargés d’en assurer la productivité comme maind’œuvre (MO). Ceci est encore connu sous le nom de contrat de métayage. Ils peuvent, en échange de leur travail, cultiver des parcelles de terres dont ils partageront la récolte avec le fazendeiro, ainsi que les frais dans certains cas. Mais ils n’ont pas toujours le droit d’élever leur propre bétail. Cela dépend du propriétaire. Pour le droit d’accès à l’eau c’est la même chose. Ils sont tributaires du bon vouloir des fazendeiros. Par exemple ces derniers peuvent leur en laisser l’accès seulement pour la consommation humaine.

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Table des matières

RESUME
SUMMARY 
TABLE DES MATIERES 
LISTE DES SIGLES
LEXIQUE DES TERMES PORTUGAIS
LISTE DES FIGURES ET TABLEAUX 
REMERCIEMENTS 
INTRODUCTION
I. CONTEXTE DE L’ETUDE 
I.1. Description géographique et contraintes climatiques de la zone d’étude 
I.2. Systèmes d’élevage bovin laitier 
I.3. Une structure sociale marquée par de fortes inégalités
I.4. L’organisation de la filière lait
I.5. Les facteurs du développement actuel de la filière lait
a) Politique hydraulique : infrastructures et leur gestion
b) Les politiques publiques d’appui à l’élevage et à l’agriculture
c) Les réseaux d’assistances technique et organisationnelle
II. MATERIEL ET METHODES 
II.1. Prise de contact avec le sujet et recherche bibliographique 
II.2. Analyse de la diversité des systèmes d’élevage bovin laitier
a) Zone d’étude et prise de contact avec les acteurs de terrain 
b) Méthodologie de la typologie à dire d’expert 
c) Le questionnaire
d) Choix des experts 
II.3. Enquêtes d’approfondissement
a) Objectifs b) Méthode
c) Echantillonnage 
II.4. Réalisation d’un outil de modélisation et présentation auprès des éleveurs
III. RESULTATS 
III.1. La collecte de lait dans la zone d’étude, fonctionnement et importance économique 
III.2. Typologie descriptive des différents systèmes d’élevages laitiers
III.3. Les besoins des systèmes d’élevages 
a) Structure des troupeaux des éleveurs enquêtés
b) Calcul des besoins alimentaires des animaux à chaque saison
III.4. Les stratégies des éleveurs pour assurer les disponibles fourragés
IV.5. Comparaison entre besoins et disponible alimentaire
IV.6. Les modèles d’adaptation aux risques climatiques
IV. DISCUSSION 
IV.1. Discussion des résultats 
a) L’évolution du troupeau et de sa consommation en eau
b) Stratégies de sécurisation face aux aléas climatiques
c) Evolution des activités pour le passage d’un pôle à l’autre 
IV.2. Discussion sur les méthodes d’approches et les cadres théoriques
a) Les incertitudes du bilan fourrager
b) Les limites des modèles de discussions
IV.3. Perspectives et propositions
CONCLUSION 
BIBLIOGRAPHIE

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