Systèmes de culture sur couverture végétale

Définition du mot érosion

   Le mot érosion vient du verbe latin « erodere » qui signifie « ronger », comme la rouille qui ronge le fer. L’érosion peut dénaturer la terre en décapant l’horizon humifère (le plus fertile et le plus vivant) et en arrachant sélectivement les éléments nutritifs, les particules fines et matières organiques capables à la fois de stocker l’eau utile et les nutriments, et de nourrir les éléments vivants dans le sol tels que : les micro-organismes, la méso faune, les racines, etc.… (Eric Roose, 1984).

Formes d’érosions

   Selon ses agents causaux, on peut distinguer deux principales formes d’érosions :
érosion éolienne provoquée par le vent.
érosion hydrique provoquée par l’eau de pluie
Notons que pour cette première, elle est surtout visible dans les zones arides ou semiarides c’est-à-dire là où la pluie est réduite, comme le cas du Sud de Madagascar où la pluviométrie annuelle ne dépasse pas 600mm avec une longue saison sèche et le vent souffle à plus de 20km/h. Par contre pour la deuxième, elle se manifeste beaucoup dans les zones à forte pluviométrie. En quoi, notre étude va surtout se canaliser sur cette forme d’érosion car l’endroit où nous effectuons l’étude présente une pluviométrie abondante.

L’attaque du sol sur une épaisseur de son profil « mouvement de masse »

   Il existe des circonstances moins fréquentes dans lesquelles le sol peut être déplacé suivant un mouvement de masse. L’eau est encore à l’origine de ce mouvement mais l’entraînement de la terre s’effectue selon des mécanismes où la force de gravité joue un rôle essentiel. Une première circonstance dans laquelle se réalise un mouvement de masse est sapement (mouvement de l’eau qui érode successivement la base du profil) du sol à base du profil. Sa partie supérieure est mise en déséquilibre et s’éboule. Le sapement résulte plus souvent d’une attaque du terrain par l’eau de ruissellement. Mais il peut être en d’autre cas moins fréquents d’origine interne, c’est-à-dire qu’il se forme à l’intérieur du sol un chenal ou une cavité dont le toit s’effondre par soutirage ou vide. Dans un second cas, on peut assister à un mouvement de masse en milieu à relief accentué. C’est le cas de la saturation d’une épaisseur de sol au-dessus d’un horizon imperméable plus ou moins profond tel un horizon B fortement argileux ou une roche mère argileuse. A la suite de pluie abondante et prolongée, ce sol peut se trouver gorgé d’eau et se met à glisser en un mouvement de masse.

Historique des SCV dans le monde

  Le principe du semis direct n’est pas nouveau en soi, il est utilisé depuis les temps anciens par les cultures natives : les agriculteurs de l’Egypte ancienne, et les Incas dans les Andes d’Amérique du Sud, utilisaient un bâton pour faire un simple trou dans le sol, dans le quel la graine était placée à main et recouverte au pied. Aujourd’hui encore, des certaines de milliers d’hectares sont plantés traditionnellement, en semis direct, par les petits agriculteurs traditionnels (le système de culture du haricot « Tapadd », en Amérique centrale et Mexique est également une technique de semis direct, depuis des siècles) de la zone tropicale humide qui pratiquent l’agriculture itinérante de subsistance sur brûlis, dans les forêts d’Amérique Latine, d’Afrique et d’Asie. Dans l’agriculture moderne motorisée des pays du nord, c’est aux Etats-Unis que les premières tentatives de semis direct sans aucune préparation du sol ont vu le jour, dès la fin des années 1940 (en Caroline du Nord, avec l’avènement de la molécule 2-4 D, dans la fin des années 1940), en réaction à une période catastrophique pour l’environnement, où les grandes plaines américaines subissaient une érosion éolienne catastrophique : le fameux « DustBowl » .Mais c’est surtout à partir du début des années 1960, avec la diffusion de l’herbicide total Paraquat (développé par ICI, au Royaume Uni, en 1995), que le semis direct a réellement pris son essor, grâce en particulier, aux travaux de Hary et Lawrence Young sur leur ferme à Hemdon (Philips and Young, 1973), dans le Kentucky, qui ont rapidement fait des milliers d’émules sur le territoire américain. Simultanément à ces premières démonstrations convaincantes, le fabricant de machines agricoles, Allis Chalmers, créait en 1966, le premier semoir de semis direct. Comme le semis direct est possible immédiatement après la récolte, le soja de semis direct se développait sur les résidus de la culture de blé (Phillips andYoung, 1973). Dans le même temps, Shirley Phillips (unanimement considéré comme le « père » du semis direct), pionnier de la recherche sur le semis direct à Lexington, Université du Kentucky, se consacrait corps et âme à la diffusion de ces nouvelles techniques, non seulement aux USA, mais aussi en Amérique Latine. La surface en semis direct aux USA, qui occupait 2,2 millions d’hectares en 1973/74 dépasse aujourd’hui les 20 millions d’ha, soit environ 16% de la surface totale cultivée aux Etats-Unis. Au Brésil, les premières tentatives sur le semis direct ont commencé en 1969 dans l’Etat de Rio Grande do Sul (Faculté d’agronomie de Néo Me Toque). Mais c’est surtout à l’Etat du Paranà (Initiative de l’IPEAME –Institut de Recherches Agropastorales du Sud, basé à Londrina, en coopération avec GTZ –Recherche agronomique allemande) que revient le mérite d’avoir développé très vite, ces techniques à grande échelle, grâce d’abord à l’initiative pugnace de Herbert Bartz, agriculteur d’origine allemande, qui, après un voyage d’informations sur le semis direct en Angleterre et aux Etats-Unis, importait le premier semoir d’Allis Chalmers et plantait sa première culture de soja de semis direct en 1972 à Rolandia

Mesure d’infiltration de l’eau dans le sol

  La méthode utilisée ici c’est la méthode de Beer Can. La mesure est effectuée sur les parcelles suivantes : R22 (parcelle témoin en jachère couvert)- R21 (parcelle témoin en jachère nu)- R18 (parcelle cultivée du riz en système labour)- R17 (parcelle cultivée en système SCV).
Description de la méthode : D’abord, la mise en place des matériels utilisés dans les parcelles citées ci- dessus. Les matériels sont repartis en trois différents endroits sur chaque parcelle. En haut, au milieu et en bas. Le déroulement de la mise en place de ces équipements se fait comme suit : cylindre de 30cm appelé cylindre de Beer Can est placé en premier, puis deux cylindres de 10cm sont placés à côté du cylindre de Beer Can. Ensuite, après la mise en place, l’équipe s’apprête pour faire la mesure. Enfin, le chronométreur compte le temps de la durée d’infiltration pendant qu’une équipe verse un à un les huit bouteilles contenant de l’eau.

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Table des matières

PREMIERE PARTIE INTRODUCTION
Bibliographie
1-Généralités sur l’érosion
1-1-Définition du mot érosion
1-2- Formes d’érosions
1-3- Les mécanismes et origines de l’érosion hydrique
1-4- Les facteurs de l’érosion hydrique
1-5- Les formes d’érosions hydriques
1-6- Les types de dégâts
1-7- Lutte contre l’érosion hydrique
1-8- L’érosion sur les hautes terres de Madagascar
2-Bibliographie sur SCV
2-1- Historique
2-2-Définition de SCV
2-3-Type des SCV
2-4-Principe de base des SCV
Contexte de l’étude
1-Présentation de la zone d’étude
1-1Description générale de la région Vakinankaratra
1-2- Localisation de la zone d’étude
2- Présentation des organismes d’accueils
2-1- Présentation de l’ONG TAFA
2-2- Présentation de l’URP SCRID
DEUXIEME PARTIE MATERIELS ET METHODES
1- Présentation des matériels
1-1- Parcelle d’expérimentation
1-2- Matériels des mesures
2-Méthodologie de travail
2-1- Mesure du taux de couverture
2-2-Pluviométrie
2-3-Mesure ruissellement et de l’action de l’érosion
2-4- Mesure d’infiltration de l’eau dans le sol
TROISIEME PARTIE RESULTATS ET INTERPRETATIONS
1-Présentations des résultats
1-1 Se rapportant à la pluviométrie
1-2 se rapportant au mode de gestion du sol
1-3 Effet des systèmes de culture sur couverture végétale sur l’érosion –ruissellement et infiltration
2-Interprétation des résultats
2-1Les données pluviométriques
2-2 Se rapportant au mode de gestion du sol
2-3 Effet des systèmes de culture sur couverture végétale morte sur l’érosion- ruissellement et infiltration
QUATRIEME PARTIE DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS
1-Avantages SCV
1-1 Sur le sol
1-2 Sur l’économie de l’agriculteur
1-3 Sur la productivité
2-Contraintes à la diffusion des SCV
2-1 Les aspects liés à la biomasse disponible
2-2 Les liés à la complexité de ces techniques
2-3 Les aspects liés à l’environnement socio- économique et politique
2-4 Autres contraintes à la diffusion de la technique SCV
3-Suggestions et remarques
3-1 Remarques
3-2 Suggestions
CONCLUSION

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