Système de surveillance de la méningite bactérienne

Système de surveillance de la méningite bactérienne

Au Burkina Faso, la surveillance de la méningite a connu des évolutions au fil du temps. Cette dynamique dans les stratégies de surveillance traduit la dynamique de l’épidémiologie des méningites, des germes qui y sont associés et surtout le souci de prévenir les épidémies de méningites et d’apporter, une riposte adéquate afin de circonscrire le plus efficacement possible les foyers épidémiogènes.

Les stratégies essentielles de surveillance au Burina Faso se présentent comme suit: (Guide National pour la surveillance cas par cas des méningites bactériennes au Burkina Faso) .

Surveillance de Routine 

La surveillance de routine représente la première stratégie de surveillance des méningites bactériennes en vigueur au Burkina Faso. Elle consiste en la détection et la notification passive des cas suspects de méningites enregistrés dans les formations sanitaires. Les cas suspects sont détectés sur la base d’une définition standard de cas par les agents de santé. La notification des cas se fait en général de façon hebdomadaire des formations sanitaires périphériques vers les districts sanitaires, et des districts vers les régions sanitaires et le niveau central par le Télégramme Lettre Officiel Hebdomadaire (TLOH). Après compilation des données cumulées de la semaine écoulée et une analyse sommaire au niveau des districts, les données sont transmises vers l’échelon supérieur. La confirmation par le laboratoire est souhaitable, mais n’est pas une exigence dans ce type de surveillance. Les taux de promptitude et de complétude des districts sanitaires dans la transmission des données sont les deux indicateurs essentiels de la performance de ce type de surveillance.

Surveillance renforcée

Approche plus active que la précédente, la surveillance renforcée a été introduite au Burkina Faso en 2003, en plus de la surveillance de routine. Elle consiste à détecter activement les cas suspects de méningite et à confirmer par le laboratoire les germes en cause en vue de prendre à temps les mesures de santé publique appropriées lors d’une épidémie de méningite. En plus de la définition standard de cas, ce système utilise des seuils hebdomadaires d’intervention notamment le seuil d’alerte et le seuil épidémique. Ces seuils correspondent à des taux d’incidence (ou taux d’attaque) hebdomadaires, calculés pour chaque district et pour une population de taille comprise entre 30 000 et 100 000 habitants. Mais si le district a une population de très grande taille, celui-ci est subdivisé en zones de surveillance. Le seuil d’alerte correspond à un taux d’attaque hebdomadaire de 5 cas pour 100 000 habitants. Le seuil épidémique correspond à un taux d’attaque hebdomadaire de 10 cas pour 100 000 habitants.

Quand un district ou une zone de surveillance atteint le seuil d’alerte, il faut procéder au prélèvement des LCR, à leurs acheminements pour la confirmation des germes par le laboratoire et les cas sont alors enregistrés sur une liste descriptive des cas. L’information est ensuite transmise à l’échelon supérieur (niveau régional ou central) et la surveillance est renforcée en vue d’agir à temps au cas où le district entrerait en épidémie.

Surveillance cas par cas des méningites 

Avec l’introduction du nouveau vaccin conjugué A contre la méningite, le Burkina Faso a adopté la stratégie de la surveillance basée sur les cas de méningite. Cette approche qui vient en complément des deux précédentes, met l’accent sur la confirmation bactériologique des cas aux laboratoires. Elle consiste à détecter et à confirmer systématiquement par le laboratoire chaque cas suspect de méningite. Dans ce cas on n’attend pas l’atteinte du seuil d’alerte ou du seuil épidémique pour l’intervention. La confirmation par le laboratoire se fait cas par cas (chaque fois qu’un cas est détecté). Le but est d’établir le profil épidémiologique et bactériologique de chaque cas. Une fiche de notification individuelle recueillant les données minimales sur chaque cas est remplie. Une investigation de chaque cas confirmé de méningocoque A, de son entourage et de son environnement est systématiquement entreprise. Il est très important de savoir l’âge du cas confirmé et son statut vaccinal par rapport à la méningite à méningocoque A en vue d’évaluer l’efficacité et l’impact de ce vaccin.

La mise en place de la stratégie de surveillance cas par cas de la méningite est initialement recommandée pour les pays ayant conduit des campagnes de vaccination de masse avec le nouveau vaccin conjugué anti-méningococcique A (MenAfriVac). Elle est également recommandée aux pays qui ont déjà introduit le vaccin Hib ou Pneumocoque dans leur programme de vaccination systématique (PEV de routine). Normalement, après une campagne de vaccination de masse avec le MenAfriVac de bonne qualité, le nombre de cas devrait être réduit de façon drastique et il ne devrait plus y avoir que peu de cas de méningites dus à ce sérogroupe A. Dans un système de surveillance cas par cas, le laboratoire joue un rôle fondamental. Il doit être placé au premier plan, car il est responsable de la confirmation de tous les cas suspects. Le laboratoire contribue à faire la classification finale des cas de méningites. Il permet également d’aider le clinicien dans le diagnostic étiologique avec d’autres syndromes méningés fébriles et de proposer un traitement adapté au cas.

Les cas sont classés selon les définitions de cas de l’OMS :
-Un cas suspect de méningite est défini comme l’apparition brutale de fièvre (> 38.5 C rectale ou 38.0 C axillaire) et un des signes suivants: raideur de la nuque, altération de la conscience ou tout autre signe méningé ou, chez le nourrisson, une fontanelle bombée.
-Un cas probable de méningite bactérienne est un cas suspect chez qui la ponction lombaire ramène un LCR d’aspect louche, trouble, purulent ou xanthochromique ; ou la présence de diplocoques à Gram positif (DGP), de diplocoques à Gram négatif (DGN) ou de bacilles à Gram positif (BGP) à l’examen au Gram, ou si le compte de leucocytes est >10 cellules/mm3 .
-Un cas confirmé de méningite est un cas suspect ou probable de méningite dans lequel N. meningitidis, Haemophilus influenzae de type b ou Streptococcus pneumoniae est détecté en culture ou par Polymerase Chain Reaction (PCR) dans le liquide céphalorachidien.

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Table des matières

INTRODUCTION GENERALE
JUSTIFICATION DE L’ETUDE
OBJECTIFS
OBJECTIF GENERAL
OBJECTIFS SPÉCIFIQUES
PREMIERE PARTIE : RAPPELS BIBLIOGRAPHIQUES
I- CHAPITRE I : SITUATION DES L’EPIDEMIES DE MENINGITE A MENINGOCOQUE
I.1. Situation mondiale des sérogroupes responsables des épidémies de méningite
I.2. Système de surveillance de la méningite bactérienne au Burkina Faso
I.2.1. Surveillance de Routine
I.2.2 Surveillance renforcée
I.2.3 Surveillance cas par cas des méningites
II- CHAPITRE II : GENERALITES SUR NEISSERIA MENINGITIDIS
II.1. HISTORIQUE
II.2. EPIDEMIOLOGIE
II.3. Caractères bactériologiques
II.3.1. Morphologie
II.3.2-Culture
II.3.3. Caractères biochimiques
II.3.4. Caractères antigéniques
II.3.5. Immunité
II.3.6. Habitat
II.3.7. Facteurs de transmission et le risque
II.3.8. Physiopathologie
II.3.9. Conditions favorables aux épidémies
II.3.10. Les manifestations cliniques
II.3.11. Diagnostic bactériologique
II.3.12. Traitement
DEUXIEME PARTIE : TRAVAUX EFFECTUES
III- CHAPITRE III : MATERIEL ET MÉTHODES
III.1. CADRE D’ÉTUDE
III.1.1. Organisation et fonctionnement des structures de soins et des laboratoires dans le cadre de la surveillance des méningites
III.1. 2. Centres Cibles
III.2. TYPE ET PERIODE DE L’ETUDE
III.3. ÉCHANTILLONNAGE
III.3.1. Pour le portage méningocoque
III.3.2. Pour les cas de méningites cérébrospinales
III. 4. COLLECTE DES DONNEES
III.4 .1. Pour le portage pharyngé du méningocoque
III. 4.2 Pour les cas de méningite cérébrospinale
III. 5. ANALYSE AU LABORATOIRE
III.6. Analyse des données et les traitements statistiques
III.6.1. Analyse des données
III.6.2. Analyses statistiques
III.7. CONSIDERATIONS ETHIQUES
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
IV- CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
IV.1. RESULTATS
IV.1.1. Résultats de la première étude
IV.1.2. Résultats de la deuxième étude
IV-1-3 Résultats de la troisième étude
IV.2. DISCUSSION GENERALE
IV.2.1. Discussion de la première étude
IV.2.2. Discussion de la deuxième étude
IV.2.3. Discussion de la troisième étude
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
CONCLUSION GENERALE 

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