SYSTEME DE SUIVI DES MAMMITES PAR LE ROBOT DE TRAITE

SYSTEME DE SUIVI DES MAMMITES PAR LE ROBOT DE TRAITE

Le Robot de traite en France

Le marche Français des robots de traite s’est fortement développe au cours des dernières années, suivant la croissance exponentielle du marche mondial. Alors que l’on comptait environ 600 installations en 2007, la France compte désormais plus de 2 500 élevages équipes de robots de traite (donnees Institut de l’elevage et Allain, Juin 2012). Comme le montre la figure 1, la progression s’est acceleree au cours des dernieres annees avec l’amelioration de la fiabilite des systemes proposes, la diversification de l’offre et l’apparition de stalles sur le marche de l’occasion. Actuellement 40 a 50 % des nouvelles installations de traite en France sont des robots de traite (Portier, 2012) Dans 75 % des cas, les installations concernent des troupeaux de taille moyenne (moins de 70 vaches en lactation) et ne comptent qu’une stalle. Les exploitations a deux stalles representent 24 % des installations et celles a 3 stalles et plus seulement 1%. On compte donc environ 3 500 stalles en France. D’apres De Koning (2012, cite par Institut de l’elevage et Allain, 2012), le nombre d’exploitations laitieres equipees de robot de traite dans le monde est estime a 12 700, la France represente donc 20 % du marche mondial. Figure 1 Évolution du nombre de robots de traite dans le monde (d’apres de Koning, 2012, cite par Institut de l’elevage et Allain, 2012)

Qu’est-ce qu’un robot de traite

Le robot de traite est apparu dans les annees 1990 aux Pays-Bas avant de se democratiser en Europe de l’Ouest essentiellement. Le robot de traite doit remplacer integralement le trayeur lors de la traite de la vache, il doit donc effectuer toutes les etapes de la traite de facon autonome. L’installation, quel que soit le fabricant, se compose de six modules principaux

– La stalle de traite Les robots de traite peuvent comporter une stalle de traite ou plusieurs (2 a 4), ce sont alors des systemes dits a multi-stalles. Les systemes mono-stalle sont composes d’une stalle avec une machine a traire integree ainsi qu’un systeme automatique de branchement des manchons trayeurs, alors que les systemes multi-stalles comportent plusieurs stalles reliees par un bras robotise mobile se deplacant de stalle en stalle pour assurer le branchement correct des manchons trayeurs aux trayons de la vache presente sur la stalle. La majorite des stalles de traite sont desormais equipees d’un distributeur automatique de concentres rendant le systeme plus attractif pour les vaches (Ketelaar-de Lauwere et al., 1998).

– Le système de détection des trayons La forme de la mamelle et la position des trayons sont differentes pour chaque vache et varient egalement en fonction de la quantite de lait, de l’intervalle entre deux traites successives, de la deformation de la mamelle suite a un couchage de plus ou moins longue duree ou encore selon le stade de lactation pour une meme vache. Les vaches, une fois retenues au niveau de la stalle, peuvent encore bouger, la position de la mamelle et des trayons changeant egalement. C’est pourquoi, la mesure, le stockage et l’utilisation de donnees individuelles, telles que la position de la mamelle et des trayons ne suffisent pas pour le branchement correct et efficace des manchons trayeurs. Les systemes automatises necessitent donc un systeme de detection actif afin de localiser precisement les trayons. Nous verrons qu’il en existe de plusieurs sortes selon les fabricants et les modeles de robot, tels que les ultrasons, le laser ou encore les cameras. Toutes ces techniques permettent de definir la position du trayon par rapport au bras robotise, charge du branchement des trayons. Les performances de ces systemes sont conditionnees par un entretien regulier, car ils sont tres exposes a l’humidite, la poussiere et au fumier (de Koning, 2002).

Consequences de l’utilisation d’un robot de traite pour l’eleveur

La principale motivation des eleveurs lors de l’achat de leur robot est la fin de la routine de traite (Jensen, 2004). En effet en systeme de traite conventionnel, l’eleveur doit traire ses vaches a heures fixes matin et soir tous les jours, sans exception. Une tache qui est souvent consideree comme repetitive et parfois contraignante. Le robot est plus qu’une solution de remplacement du systeme de traite, il apporte a l’eleveur des informations complementaires aussi bien a l’echelle du troupeau qu’a l’echelle de l’individu. L’eleveur aura ainsi a disposition des donnees sur la sante de la mamelle, sur la production laitiere, sur la consommation des concentres, donnees qui n’etaient pas disponibles avec les equipements precedents (Spahr et Maltz, 1997) Nous reviendrons ulterieurement sur les donnees nouvellement apportees a l’eleveur et leurs utilisations possibles. Grace au robot, l’eleveur peut penser la traite au niveau de l’individu et non plus a celui du troupeau (Svennersten-Sjaunja et Petterson, 2008). Il peut ainsi adapter le nombre de traites journalieres pour chaque vache en fonction de sa production et surtout de son stade de lactation. L’eleveur a la possibilite de prevoir jusqu’a 4 traites pour les vaches etant a leur pic de lactation contre une seule traite quotidienne pour celles etant en fin de lactation et ne produisant plus qu’une dizaine de litres quotidiennement. Cet ajustement permet ainsi de tirer meilleur profit du robot en evitant le blocage de la stalle par des vaches en fin de lactation et laissant ainsi plus de disponibilites pour les plus hautes productrices.

Inconvénients

Une fois le robot de traite mis en place, l’eleveur, qui etait auparavant trayeur egalement, est remplace par la machine pour de nombreuses taches (Spahr et Maltz, 1997). En effet, lors de la traite conventionnelle, le trayeur avait acces a chacune de ses vaches deux fois par jour et pouvait entre autres evaluer la sante de la mamelle. Cette evaluation est desormais deleguee au robot. Nous aborderons ulterieurement les technologies utilisees et les resultats obtenus par ce nouveau moyen d’evaluation.

Toutes ces taches effectuees par le robot et ces nombreux capteurs apportent a l’eleveur une grande quantite de nouvelles informations qui peuvent etre alors mal interpretees ou utilisees de facon non optimale (Jacobs et Siegford, 2012a). L’informatique et l’electronique acquierent une grande importance au sein de l’elevage et la moindre panne peut engendrer de lourdes pertes. C’est pourquoi il est essentiel que les eleveurs aient une formation solide sur le logiciel de base de donnees propre a leur installation, afin de trouver les informations dont ils ont besoin et les analyser correctement. La fonctionnalite de ce systeme repose sur le fait que les vaches aillent volontairement au robot se faire traire, le nombre de fois par jour programme par l’eleveur. Pour cela, lors de l’installation du robot de traite, ce dernier va devoir effectuer une periode d’apprentissage de 3 a 4 semaines pour l’ensemble du troupeau, ce qui constitue une surcharge de travail tres importante (Rodenburg, 2002). Par la suite, cette periode d’apprentissage ne concernera que les genisses nouvellement integrees au lot des vaches en lactation. L’efficacite de cet apprentissage conditionne la reussite de l’implantation du robot de traite au sein de l’elevage (Jacobs et Siegford, 2012b). Malgre cela, il reste un nombre de vaches, appelees vaches ≪ recalcitrantes ≫, que l’eleveur va devoir amener lui-meme au

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Table des matières

LISTE DES FIGURES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES ANNEXES
LISTE DES ABREVIATIONS UTILISÉES
INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1 LE ROBOT DE TRAITE EN FRANCE
1.1.1 LE MARCHE DU ROBOT DE TRAITE EN FRANCE
1.1.2 LES MARQUES PRESENTES EN FRANCE
1.1.2.1 Lely
1.1.2.2 DeLaval
1.1.4 LE SYSTEME DE TRAITE ROBOTISEE
1.1.4.1 Qu’est-ce qu’un robot de traite
1.1.4.2 Consequences de l’utilisation d’un robot de traite pour l’eleveur
1.1.4.2.1 Avantages
1.1.4.2.2 Inconvénients
1.1.4.3 Consequences de l’utilisation d’un robot de traite pour le troupeau
1.2 SYSTEME DE SUIVI DES MAMMITES PAR LE ROBOT DE TRAITE
1.2.1 IMPORTANCE DE LA DETECTION DES MAMMITES
1.2.1.1 Qu’est-ce qu’une mammite
1.2.1.1.1 Description des mammites
1.2.1.1.2 Importance des mammites et de leur détection
1.2.1.2 La detection des mammites en traite conventionnelle
1.2.2 LA DETECTION DES MAMMITES EN SYSTEME DE TRAITE ROBOTISEE
1.2.2.1 La conductivite electrique
1.2.2.1.1 Qu’est-ce que la conductivité électrique
1.2.2.1.2 L’utilisation de la conductivité électrique dans la détection des mammites
1.2.2.1.3 Les systèmes de mesure de la conductivité électrique
1.2.2.2 Le comptage des cellules somatiques
1.2.2.2.1 Définition
1.2.2.2.2 Les techniques de mesure disponibles
1.2.2.3 La colorimetrie
1.2.2.4 L’enzyme L-Lactate deshydrogenase
1.2.3 LA FIABILITE DE CES SYSTEMES
1.2.3.1 Limites des techniques disponibles
1.2.3.1.1 La conductivité électrique
1.2.3.1.2 Le comptage cellulaire
1.2.3.1.3 La colorimétrie
1.2.3.1.4 La L-Lactate déshydrogénase
1.2.3.2 Les resultats
1.2.3.2.1 La conductivité électrique
1.2.3.2.2 Le comptage cellulaire
1.2.3.2.3 La colorimétrie
1.2.3.2.4 La Lactate-déshydrogénase
1.2.3.3 Combinaison des differentes donnees recoltees
1.2.4 LES PERSPECTIVES FUTURES
1.2.4.1 La N-acetyl-β-D-glucosaminidase
1.2.4.2 Le lactose
1.2.4.3 Les proteines specifiques des phases inflammatoires
1.2.4.4 Detection des grumeaux dans le lait par camera digitale
1.2.5 BILAN DE LA DETECTION DES MAMMITES EN TRAITE ROBOTISEE
1.3 QUANTITE PRODUITE ET QUALITE DU LAIT EN TRAITE ROBOTISEE
1.3.1 VARIATION DE LA PRODUCTION LAITIERE
1.3.2 LES TRIGLYCERIDES ET LA LIPOLYSE
1.3.3 LES CELLULES SOMATIQUES
1.3.3.1 Evolution des concentrations de cellules somatiques dans le lait
1.3.3.2 Elements d’explication de cette evolution negative
1.3.4 LES AUTRES COMPOSANTS DU LAIT
1.3.4.1 Les proteines
1.3.4.2 L’uree
1.4 LE CONTROLE LAITIER OFFICIEL ET LA TRAITE AUTOMATISEE
1.4.1 PRESENTATION DU CONTROLE LAITIER OFFICIEL
1.4.1.1 Les acteurs du Controle Laitier Officiel
1.4.1.2 Les missions du CLO
1.4.1.2.1 L’aspect collectif
1.4.1.2.2 L’aspect individuel
1.4.2 ADAPATION DU CLO AUX ELEVAGES A TRAITE ROBOTISEE
SECONDE PARTIE ENQUETE PERSONNELLE
INTRODUCTION
2.1 MATERIELS ET METHODES
2.1.1 CHOIX DE L’ECHANTILLON
2.1.2 PRESENTATION DU QUESTIONNAIRE
2.1.3 DIFFUSION DU QUESTIONNAIRE
2.1.4 METHODE D’ANALYSE
2.2 RESULTATS
2.2.1 CARACTERISTIQUES DE L’ECHANTILLON
2.2.2 CARACTERISTIQUES DES TROUPEAUX DE L’ECHANTILLON
2.2.3 CARACTERISTIQUES DES ROBOTS DE TRAITE DE L’ECHANTILLON
2.2.4 LES ELEMENTS DE SANTE MAMMAIRE DU TROUPEAU
2.2.4 LE SUIVI TECHNIQUE DU TROUPEAU
2.2.5 LE SUIVI DE LA QUALITE DU LAIT PAR LE ROBOT
2.3 DISCUSSION
2.3.1 LIMITES DE L’ETUDE
2.3.2 LES MAMMITES EN ELEVAGE A TRAITE ROBOTISEE
2.3.2.1 Situation sanitaire des elevages de l’echantillon
2.3.2.2 Detection des mammites
2.3.3 L’ELEVEUR ET SES INTERLOCUTEURS
2.3.3.1 Le Controle Laitier Officiel
2.3.3.2 Le veterinaire
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
ANNEXES

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