Systématique et biologie des ours bruns

Systématique et biologie des ours bruns

Description des ursidés

Morphologie de la famille Les ours sont trapus, avec une tête large et longue, des oreilles arrondies et une queue non visible. Les membres antérieurs sont plus développés que les postérieurs. Chaque patte compte cinq doigts terminés par une griffe non-rétractile. La main est plutôt digitigrade et orientée vers l’intérieur tandis que les membres postérieurs sont plantigrades. Le radius et l’ulna ainsi que le tibia et la fibula sont séparés, ce qui autorise un mouvement de pronationsupination et améliore la capacité à creuser le sol, à manipuler les aliments et à grimper aux arbres (Novak, 1999). Le squelette est de structure robuste. Il possède 7 vertèbres cervicales, 14 vertèbres thoraciques, 6 vertèbres lombaires, 5 vertèbres sacrées soudées et généralement une dizaine de vertèbres caudales et il se caractérise par l’absence de clavicule et la présence d’un os pénien (Jourdain de Muizon, 2006). Le sens de l’ouïe et encore plus celui de l’odorat sont très développés, contrairement à celui de la vision.Les dents grandissent de façon presque continue, sauf pendant l’hibernation durant laquelle une couche de cément se dépose, ce qui permet d’évaluer l’âge de l’animal en observant une coupe transversale de prémolaire. La dentition est adaptée au régime omnivore des ours : les molaires sont aplaties pour permettre la mastication et le broyage des végétaux, les carnassières sont atrophiées voire absentes et les prémolaires réduites en taille. La formule dentaire est la suivante : Incisives : 3/3 Canines : 1/1 Prémolaires : 3/2-3 Molaires : 2/3 (Jourdain de Muizon, 2006).De même, bien que le système digestif des ours soit proche de celui des carnivores exclusifs, il a acquis des adaptations morphologiques au régime omnivore et l’intestin est plus long proportionnellement à sa taille que celui des autres carnivores.
Les espèces du genre Ursus possèdent un caryotype de 74 chromosomes. En revanche, celui de Tremarctos ornatus compte 52 chromosomes et celui d’Ailuropoda melanoleuca 42 chromosomes (Jourdain de Muizon, 2006).Malgré certaines similitudes, la famille des ursidés se caractérise par une grande variabilité morphologique, éthologique et écologique. Le plus grand des ours (U. maritimus) est dix fois plus lourd que le plus petit (U. malayanus). De même, le régime est très varié ; ils peuvent être carnivores, herbivores, insectivores, frugivores ou omnivores. Leurs habitats sont également très divers ; ils s’étendent des plaines arctiques aux forêts tropicales,majoritairement dans l’hémisphère nord. L’Antarctique et l’Océanie sont les seuls continents qui n’ont jamais été colonisés par les ours.
Source : (Servheen et al, 1999). Figure 5 : Répartition mondiale des 8 espèces d’ursidés

Caractéristiques des 8 espèces d’ursidés

Ailuropoda melanoleuca

Nom vernaculaire : Panda géant. Effectif : entre 700 et 1 000 individus. Caractéristiques morphologiques : ils possèdent une fourrure très épaisse noire et blanche. La tête est massive et porte deux petites oreilles rondes. Les membres thoraciques portent six doigts à cause du sésamoïde radial qui s’est développé pour former un pouce opposable fonctionnel. Les adultes mesurent entre 1,60 et 1,90 mètre de long, les mâles pèsent entre 80 et 125 kilogrammes et les femelles entre 70 et 100 kilogrammes. Régime : leur alimentation est quasi-exclusivement végétarienne, composée à 99% de jeunes pousses et de feuilles de bambou qu’ils sont les seuls à digérer. Habitat et distribution : On ne les trouve plus aujourd’hui que dans les forêts d’altitude de Chine centrale, entre 1 200 et 3 500 mètres d’altitude ; leur répartition géographique a été extrêmement réduite en raison de la diminution et de la fragmentation de son habitat et elle est limitée à six petites zones dans les provinces de Sichuan, Gansu et Shaanzi totalisant seulement 14 000 km2. Statut : « espèce en danger » sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et l’Annexe I de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d’extinction (CITES).
Source ; www.arkive.org Photo 2 a, b et c : Panda géant (Ailuropoda melanoleuca) ; Ours à lunette (Tremarctos ornatus) ; Ours malais (Ursus malayanus)

Tremarctos ornatus

Noms vernaculaires : Ours à lunette ou ours andin. Effectifs : moins de 2000 individus. Caractéristiques morphologiques : il porte son nom à cause de sa fourrure hirsute brun-ocre à noire avec des anneaux argentés à jaune autour des yeux et du museau. Contrairement aux autres ours, ses griffes sont rétractiles. Ils mesurent de 1,50 à 1,80 mètre de long ; les mâles pèsent de 100 à 155 kilogrammes et les femelles de 65 à 85 kilogrammes. Régime : ils sont omnivores avec une forte tendance frugivore (bulbes, noix, fruits, cactus) et une préférence pour les broméliacées mais également quelques rongeurs, oiseaux et parfois du bétail. Habitat et distribution : ils vivent dans les montagnes andines du Venezuela, Colombie, Equateur, Pérou et Bolivie, entre 1 800 et 2 700 mètres d’altitude préférentiellement, bien que leur présence ait été rapportée entre 200 et 4 000 mètres d’altitude. Statut : « espèce vulnérable» selon l’UICN et l’Annexe I de la CITES. 2.2.3. Ursus malayanus Noms vernaculaires : Ours malais ou ours des cocotiers Effectifs : non connu mais c’est le plus rare des huit espèces d’ursidés. Caractéristiques morphologiques : c’est la plus petite des huit espèces. Les adultes mesurent rarement plus de 90 centimètres au garrot et 1,50 mètre de long et pèsent en moyenne de 27 à 65 kilogrammes. Leur pelage ras est noir avec un une tache en forme de U au niveau de la poitrine de couleur crème, ocre ou jaune et le museau de couleur argentée-orangée. Régime : ils sont omnivores et se nourrissent principalement de miel, de termites et autres insectes, de larves et d’une large variété de fruits, particulièrement les figues. Habitat et distribution : ils vivent dans les forêts tropicales de basse altitude d’Asie du Sud-Est (Bangladesh, Laos, Thaïlande, Cambodge, Viêt-Nam, Malaisie, Sumatra et Bornéo). Statut : « espèce vulnérable» selon l’UICN et l’Annexe I de la CITES.

Ursus ursinus

Nom vernaculaire : Ours Lippu Effectif : moins de 10 000 individus. Caractéristiques morphologiques : les poils sont longs et noirs avec une tache en U ou en Y de couleur beige à brun-noisette au niveau de la poitrine Leur museau pointu, leur longue langue et leur dentition dépourvue d’incisives supérieures sont adaptés à leur alimentation. Ils mesurent entre 1,50 et 1,90 mètre de long ; les mâles pèsent entre 80 et 140 kilogrammes et les femelles entre 55 et 95 kilogrammes. Régime : il est essentiellement constitué de termites mais inclut également d’autres insectes, des fruits, des œufs et des charognes. Habitat et distribution : l’espèce occupe les forêts sèches et les prairies de basse altitude et les prairies rocheuses de l’Inde, du Sri-Lanka, du Népal, du Bhoutan et du Bangladesh. Statut : « espèce vulnérable» selon l’UICN et l’Annexe I de la CITES.

Ursus thibetanus

 Noms vernaculaires : Ours à collier, ours noir asiatique ou ours du Tibet Effectif : Non connu Caractéristiques morphologiques : les oreilles sont relativement grandes et très écartées ; leur fourrure est longue, brun foncé à noir avec trois marques blanchâtres : une forme de V au niveau du poitrail, un croissant sur la gorge et une tache sur le menton. Ils mesurent de 1,30 à 1,90 mètre de long ; les mâles pèsent de 100 à 200 kilogrammes et les femelles de 50 à 125 kilogrammes. Régime : leur alimentation est de type omnivore à dominante végétarienne ; ils consomment surtout des fruits, des noix et des glands mais également des nids d’abeilles et d’autres insectes, des invertébrés, des petits vertébrés, des charognes et tuent occasionnellement du bétail. Habitat et distribution : Ils occupent les forêts tropicales humides de montagnes ; leur présence a été rapportée à plus de 3000 mètres d’altitude en été et ils redescendent plus bas en hiver. Leur répartition s’étend majoritairement dans les régions montagneuses de l’Himalaya, incluant de nombreux pays asiatique : l’Afghanistan, le Pakistan, le Nord de l’Inde, le Népal, le Bhoutan, la Chine, mais également le sud-est de la Chine, Taïwan et les îles japonaises d’Honshu et Shikoku. Statut : « espèce vulnérable» selon l’UICN et l’Annexe I de la CITES. 32

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Table des matières

Table des illustrations
Introduction
Première partie : Systématique et biologie des ours bruns
1. Systématique
1.1. Classification du genre Ursus dans le règne animal
1.2. Classification phylogénique de la famille Ursidae
2. Description des ursidés
2.1. Morphologie de la famille
2.2. Caractéristiques des 8 espèces d’ursidés
2.2.1. Ailuropoda melanoleuca
2.2.2. Tremarctos ornatus
2.2.3. Ursus ursinus
2.2.4. Ursus malayanus
2.2.5. Ursus thibetanus
2.2.6. Ursus americanus
2.2.7. Ursus maritimus
2.2.8. Ursus arctos
3. Etude démographique et répartition géographique d’Ursus arctos
3.1. Répartition mondiale de l’espèce
3.2. Ursus arctos arctos en Europe
3.3. La population cantabrique
4. Etude biologique des ours cantabriques
4.1. Régime alimentaire
4.2. Habitat
4.3. Reproduction
4.3.1. Puberté
4.3.2. Reproduction
4.3.3. Gestation et mise bas
4.3.4. Mortalité des oursons et infanticides
4.4. Hivernation
4.4.1. Physiologie
4.4.2. Tanières
4.4.3. Périodicité
4.5. Structure sociale des populations
4.5.1. Territoires
4.5.2. Dispersion
Deuxième partie : Statut de protection des ours cantabriques
1. Les principales menaces pour la survie des ours cantabriques
1.1. Détérioration de l’habitat
1.2. Mortalité non naturelle
2. Statut et programmes de conservation des ours bruns cantabriques
2.1. Accords internationaux
2.1.1. Convention de Washington (Convention of International Trade in Endangered Species)
2.1.2. UICN (Union Internationale pour la Conservation de la Nature)
2.1.3. Convention sur la diversité biologique (UNCED)
2.1.4. Convention de Berne
2.2. Textes européens
2.2.1. Directive habitat 92/43 CEE du 21.05.1992 concernant la conservation de la faune et la flore sauvages et des habitats naturels (ABL L 206, 22.07.1992)
2.2.2. Recommandations du Comité permanent du Conseil de l’Europe
2.2.3. Résolutions du Parlement Européen
2.2.4. Projets LIFE
2.3. Règlementation nationale
2.3.1. Catalogue national des espèces menacées en Espagne
2.3.2. Décrets régionaux d’approbation des plans de conservation des ours bruns cantabriques
2.3.3. Aires protégées
2.3.4. Mesures répressives et sanctions
2.4. Autres acteurs de la conservation
2.4.1. La Fondation Ours Brun (Fundación Oso Pardo)
2.4.2. La Fondation Ours d’Asturies (Fundación oso de Asturias)
2.4.3. La Fondation Asturienne pour la Protection de la Faune Sauvage (Fondo Asturiano para la Protección de los Animales Salvajes)
2.4.4. Les institutions publiques
Troisième partie : Etude spatiale et qualité de l’habitat des ours cantabriques
1. Définition de la fragmentation du paysage, notions de corridors écologiques et modélisation de l’habitat
1.1. Fragmentation et effet barrière
1.2. Connectivité et corridors écologiques
1.3. Considérations réglementaires sur les corridors écologiques en Espagne
1.4. Modèles de qualité de l’habitat
2. Caractéristiques de l’environnement des ours cantabriques
2.1. L’aire de répartition actuelle
2.2. La zone inter-populationnelle
3. Impact des infrastructures de transport sur les ours cantabriques
3.1. Infrastructures linéaires
3.1.1. L’autoroute A66
3.1.2. L’autoroute A6
3.1.3. L’autoroute A67
3.1.4. Le train à grande vitesse
3.2. Passages fauniques
3.2.1. Espacement
3.2.2. Localisation
3.2.3. Type de structure
3.2.4. Clôtures
3.2.5. Recommandations additionnelles pour les passages fauniques
Quatrième partie : Perception sociale des ours cantabriques et conflits
1. Les interactions entre les hommes et les ours bruns en Espagne au cours des siècles derniers.

2. Diagnostic des situations de conflit
2.1. Prédation du bétail
2.2. Intrusion dans les exploitations apicoles
2.3. Consommation des cultures et des productions fruitières
2.4. Cohabitation avec l’activité cynégétique
2.5. Interactions directes
3. Evolution des dommages
3.1. Evolution spatio-temporelle
3.2. Dommages et comportements individuels
3.3. Dommages et croissance démographique
3.4. Dommages et facteurs environnementaux
3.5. Dommages et médiatisation
4. Réduction et prévention des dommages
4.1. Système d’indemnisation des dégâts
4.2. Mesures de prévention
4.2.1. Clôtures électriques
4.2.2. Chiens de protection de troupeau
4.2.3. Autres méthodes de prévention
Conclusion
Bibliographie
Annexe 1: Barèmes d’indemnisation des dommages imputables aux ours dans les Asturies (2006)
Annexe 2: Barèmes d’indemnisation des dommages imputables aux ours en Castille-et-León (2009)

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