Systématique, biogéographie et morphologie des glossines

Généralités sur les glossines

Systématique, biogéographie et morphologie des glossines

Systématique et biogéographie 

Les glossines sont des insectes appartenant à l’ordre des Diptères, au sous-ordre des Brachycères, à la famille des Glossinidés et à la sous-famille des G10ssininés qui est composée d’un seul genre: le genre Glossina. Les glossines sont exclusivement des mouches africaines et continentales. D’après leurs particularités écologiques, leurs caractéristiques morphologiques et leurs capacités vectorielles, elles sont divisées en trois sous-genre ou « groupes » qui sont:

• les glossines du groupe Palpalis qui sont généralement riveraines, confinées à la végétation dense bordant les cours d’eau ou vivant dans des bosquets péri-domestiques;
• les glossines du groupe Morsitans rencontrées dans les savanes boisées et les fourrés denses, essentiellement dans les zones d’abondance de bétail ou de faune sauvage:
• les glossines du groupe Fusca qui vivent dans les zones forestières (La Rocque et Cuisance, 2005).

Parmi les espèces de glossines ci-dessus citées, c’est Glossina palpalis gambiensis appartenant au groupe Palpalis qui fait l’objet de notre étude. Le groupe Palpalis est principalement confiné aux régions très humides de l’Afrique, les marais à palétuviers (mangrove), la forêt ombrophile, les rives des lacs et les forêts galeries longeant les rivières. Sur le plan biogéographique, Glossina palpalis vit dans les régions humides d’Afrique occidentale, en partant du Sénégal au Cameroun, ainsi qu’au sud, et le long de la côte jusqu’en Angola . Les secteurs qui en sont infestés, entre le Cameroun et l’Angola, ont une longue frontière commune avec ceux de Glossina fuscipes, les deux zones d’infestation ne se recouvrant guère (Pollock, 1992). Particulièrement, Glossina palpalis gambiensis occupe les zones de savane ouest africaine du Sénégal à la frontière du Togo (Laveissière et al., 2000).

Morphologie des glossines 

La glossine présente toujours un teint brun ou gris-brun; quelquefois, on trouve une légère touche de rose ou de rouge roussâtre. Le corps porte en général des tâches claires et foncées, ce qui rend l’insecte difficile à distinguer lorsqu’il est posé sur l’écorce d’un arbre, un rocher ou sur le sol. Au repos, la glossine a normalement l’air assez mince car ses ailes sont repliées l’une sur l’autre (figure 2) au lieu de s’écarter vers l’extérieur en faisant un certain angle avec le corps comme c’est le cas chez la mouche domestique et la plupart des calliphorines. Immédiatement après un repas de sang, l’abdomen de la glossine est gonflé, arrondi et rouge. Les mâles sont en général plus petits que les femelles. L’abdomen possède généralement des tâches sombres sur fond clair jaunâtre. Les tarses des pattes postérieures ont seulement les deux derniers segments recouverts de poils noirs (on parle de « chaussette »). Les génitalia mâles ont des forficules supérieurs très renflés à l’apex, réunis par une membrane connective réduite. On observe une paire de plaques anales fusionnées et une plaque sternale sur les génitalia femelles.

Biologie des glossines 

Ecologie

La plupart des espèces de glossines ont une activité diurne et leurs déplacements se limitent à la recherche de nourriture, de lieux de repos et de femelles pour les mâles. Ainsi une glossine ne vole environ que trente à cinquante minutes par jour pour les mâles et seulement cinq minutes pour les femelles (Bouyer, 2009). Les glossines passent donc la plupart de leur temps sur leurs lieux de repos qui sont les faces inférieures des branches ou brindilles, les trous, les dessous des grosses racines d’arbres et donc de façon générale les lieux assez proches du sol. Plusieurs facteurs climatiques (température, humidité ou hygrométrie et lumière) influencent la vie des glossines. A des températures inférieures à 16-17°C, les glossines ne peuvent mener une vie active normale. A plus de 38°C, il se produit de lésions létales chez les adultes, les pupes ne peuvent supporter des températures de 32°C. La température minimale pour que ces dernières se développent normalement ne doit pas être inférieur à 16°C (Pollock, 1982). L’optimum hygrométrique varie de 50% à 60% pour les espèces de savanes et de 65% à 85% pour les espèces de forêt et de galeries forestières (ltard, 1986).

Nutrition

Les glossines se nourrissent exclusivement de sang, avec une préférence variant selon l’espèce. Glossina pa/palis gambiensis utilise les hôtes suivants pour se nourrir:
– des espèces disponibles en permanence: le varan et le crocodile qui vivent en permanence à proximité de l’eau;
– des espèces parfois disponibles les bovidés et le phacochère, quand ces animaux s’abreuvent;
– l’homme, quand il fréquente l’habitat de la glossine pour y pêcher, se laver, couper du bois ou cultiver des jardins situés à proximité des cours d’eau (Pollock, 1996). L’identification des repas de sang de Glossina pa/palis gambiensis dans la forêt de Kou (près de Bobo-Dioulasso) a donné les résultats suivants : reptiles 58%, homme 24%, autres primates 2%, guib 02%, autres bovidés 12%, autres mammifères 02% (Pollock, 1996).

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Table des matières

INTRODUCTION
I. ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE
1.1. Généralités sur les glossines
1.2. Généralités sur le fipronii
II. METHODOLOGIE
2.1. Organisation du dispositif expérimental
2.2. Matériels utilisés
2.3. Démarche expérimentale
2.4. Paramètres expérimentaux étudiés
2.5. Analyse des données
III. RESULTATS
3.1. Résultats du test de l’effet du fi pronil 1% sur la survie des glossines
3.2. Résultats du test de l’effet du fipronil 1% sur la fécondité des glossines-mères et la viabilité des glossines-filles
3.2.1. La fécondité des glossines-mères
3.2.2. La viabilité des glossines-filles
IV. DISCUSSIONS
4.1. L’efficacité et la rémanence du fipronii 1% sur la survie des glossines
4.2. L’effet du fipronil 1% sur la fécondité des glossines
4.3. L’effet du fipronil 1% sur la viabilité des glossines-filles
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
BIBLIOGRAPHIE

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