Synthèse des effets et impacts du CEF

Synthèse des effets et impacts du CEF

Cadre théorique et revue de la littérature

Les approches en évaluation du CEF

Cette étude s’inscrit dans la théorie des approches de la vulgarisation. On entend par approche, un ensemble cohérent de démarches faites dans un but déterminé (Ban et al. 1994) soit une combinaison organisée cohérente de stratégies, de méthodes pour l’exécution de la vulgarisation agricole
L’évaluation d’une démarche peut s’appuyer sur trois approches très différentes d’après Amorim et a.l 2005 :
– l’évaluation externe reposant sur une représentation du problème de la part de certains acteurs (services techniques de l’Etat, bailleurs de fonds) qui mettent en place une méthode et des outils sans participation des autres acteurs pour répondre aux questions qu’ils se posent. Il s’agit souvent d’évaluations plus ponctuelles conduites par un consultant évaluateur externe suivant ses propres critères ;
– l’évaluation participative qui s’appuie sur la vision des adhérents et de leurs organisations pour définir les objectifs du suivi-évaluation, les critères à utiliser, les outils à mobiliser pour collecter et analyser les données. Le niveau de participation étant variable : d’une fausse participation alibi à une véritable participation totale ;
– l’auto-évaluation : voulue, initiée, élaborée et conduite par et pour les adhérents. Cette étude s’inscrit dans le cadre de l’évaluation ex post qui est l’évaluation d’une action de développement une fois celle-ci terminée en vue de porter un jugement sur l’efficience et l’efficacité et en tirer les leçons pour le futur. Cette évaluation se veut participative. Dans le cadre de cette étude, l’évaluation ici ne suivra pas les méthodes classiques, à savoir le contrôle de l’efficacité et celui de l’efficience. Le but est d’identifier les facteurs de succès ou d’échec, d’apprécier la durabilité des résultats et des impacts, et de tirer des conclusions qui pourront être généralisées à d’autres actions.

Cadre conceptuel

L’exploitation agricole

Selon, la Collection Microsoft Encarta (2005), l’exploitation agricole, réfère à l’agencement des structures foncières administrées par un individu ou une société qui, selon les cas, opère une dissociation entre la propriété des terres et leur exploitation ou, à l’inverse, accorde à l’exploitant un droit de propriété sur les terres qu’il met en valeur. L’exploitation conditionnant largement le niveau de revenus que l’exploitant peut tirer de son activité.
D’après Bonneviale et al., (1998) l’exploitation agricole est une entreprise qui produit des biens et des services en utilisant des facteurs de production (terre, travail, capital, intrants, matériels etc.) que l’exploitant combine pour obtenir des productions végétales et / ou animales en vu de satisfaire ses besoins.
Wambo (2000) précise que cette définition peut correspondre au « saaré », qui, au Nord-Cameroun est considéré comme l’exploitation agricole. Parlant de l’exploitation familiale agricole, c’est la famille qui assume au sein d’une unité familiale ou d’une exploitation, la part dominante des activités productives agricoles, celles-ci étant destinées en priorité à nourrir et à faire vivre la famille (Havard et al. 2002).Et, de plus en plus, d’autres activités rémunératrices hors agriculture dans le cadre d’un système familial d’activités.

Conseil, vulgarisation et vulgarisation agricole

Le vocable associé aux différentes démarches d’appui aux producteurs ruraux n’est pas neutre d’autant que rares sont les définitions reconnues par tous. Le conseil a en effet pour fonction d’aider le producteur à atteindre ses objectifs (Chombart et Lauwe, 1969). Il s’agit ici d’apporter un regard extérieur au paysan concernant sa situation et ses possibilités. Ce conseil pouvant prendre différentes formes : technique, économique…
Selon Legile, (1999), en Afrique on a parlé (et encore aujourd’hui) de vulgarisation terme auquel s’adjoint parfois les qualificatifs de « technique » ou « de masse » c’est un processus par lequel on rend à un public une technique, une méthode accessible par des termes simples. Mercoiret (1994) définit la vulgarisation agricole comme le moyen de faire adopter par les producteurs des techniques mises au point par la recherche agronomique, grâce à un dispositif d’encadrement organisé à différentes échelles géographiques. Ainsi, la vulgarisation agricole part du fait qu’il existe un manque dans le domaine agricole et que la recherche se propose d’apporter des améliorations des techniques applicables par le paysan.

Conseil de gestion et conseil aux exploitations agricoles familiales

Compte tenu des confusions sur l’interprétation des termes, il est important de rappeler le contenu des expressions : Conseil de gestion et conseil aux exploitations agricoles familiales.
Le conseil de gestion (CdG) est une méthode d’encadrement rural qui met l’accent sur la gestion des exploitations agricoles en vue d’améliorer leurs performances technico-économiques. Kleene et al., (1989) définit le conseil de gestion comme suit : “Méthode de vulgarisation qui prend en compte l’ensemble de la situation d’une exploitation et cherche, en dialogue avec le paysan, un cheminement d’amélioration qui s’étend souvent sur plusieurs années.”. Pour Djamen et Havard (2000) il s’agit d’une approche d’appui au monde agricole, qui par la voie d’animateurs/conseillers, se propose de trouver ensemble avec le producteur la meilleure adéquation entre ses objectifs, ses moyens et ses connaissances pour améliorer les performances de son exploitation”.
Legile (1999) définit le CdG comme étant une aide à la décision à travers un processus d’apprentissage faisant évoluer les représentations de l’agriculteur avec les étapes suivantes : prévision, action, évaluation des conséquences de la décision, de confirmation ou modification des représentations. Toutes ces considérations à l’égard du Cdg permettront une clarification de ce terme.
Dugué et al., (2004) rapporte que lors de l’atelier de Bohicon en 2001, le terme conseil de gestion (CdG), jugé trop restrictif, car connoté «comptabilité-gestion», ne reflétait pas la diversité des expériences présentées par les participants. D’où la proposition qu’à l’avenir, d’employer le terme de conseil aux exploitations familiales (CEF) qui recouvre plusieurs types de conseil conçus et mis en œuvre dans des contextes différents et selon des approches distinctes. De façon synthétique Dugué et al., (2004) définissent le CEF comme « une démarche globale qui renforce les capacités des paysans et de leur famille à suivre leurs activités, analyser leur situation, prévoir et faire des choix, évaluer leurs résultats. Il prend en compte les aspects techniques, économiques, sociaux et, si, possible, environnementaux de leurs activités ». Le but du CEF est d’enrichir l’approche Training and Visit” (Formation et Visites) en proposant un contenu novateur, tout en respectant ses règles de fonctionnement.

Appui-conseil aux exploitations agricoles

L’appui-conseil peut être définit comme le conseil sur toutes ses formes suivant une démarche qui se veut participative. Il recouvre plusieurs types de conseil conçus et mis en œuvre dans des contextes différents et selon des approches distinctes (Havard et al. 2006). Ces approches peuvent être appréhendées en terme de gestion ou de conduite de l’exploitation (CdG), en terme de technique pratiquée sur l’exploitation (conseil technique) ou même en terme technico-économique (conseil technico-économique).

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Table des matières
FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITE DU TRAVAIL 
FICHE DE CERTIFICATION DES CORRECTIONS APRES SOUTENANCE
DEDICACE
AVANT PROPOS
TABLE DES MATIERES
LISTE DES TABLEAUX 
LISTE DES FIGURES
LISTE DES ABREVIATIONS
RESUME 
ABSTRACT
CHAPITRE 1. INTRODUCTION
1.1. Généralités
1.2. Problématique
1.3. Objectif de l’étude
1.4. Importance de l’étude
1.5. Limites de l’étude
1.6. Organisation du mémoire
CHAPITRE 2. CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE
2.1. Les approches en évaluation du CEF
2.2. Cadre conceptuel
2.2.1. L’exploitation agricole
2.2.2. Conseil, vulgarisation et vulgarisation agricole
2.2.3. Conseil de gestion et conseil aux exploitations agricoles familiales
2.2.4. Appui-conseil aux exploitations agricoles
2.2.5. Concept de Gestion
2.2.6. Gestion de l’exploitation agricole
2.2.7. Sécurité alimentaire
2.2.8. Concept d’adoption d’un conseil
2.2.9. Eléments de terminologie de l’évaluation
2.2.10. Mesure des effets du conseil
2.2.11. Mesure des impacts du conseil
2.2.12. Les indicateurs de mesure d’impact et d’effets
2.3. Revue de la littérature
2.3.1. Genèse du conseil aux exploitations agricoles
2.3.2. Quelques expériences du conseil aux exploitations en Afrique de l’Ouest
2.3.3. Expériences du conseil aux exploitations agricoles en Afrique Centrale : cas du NordCameroun
CHAPITRE 3. METHODOLOGIE 
3.1. Présentation générale de la zone d’étude
3.1.1. Choix des zones d’étude
3.1.2. Zone 3 : Terroir de Mafa-kilda
3.1.3. Zone 5 : Terroir de Mowo
3.1.4. Zone 7 : Terroir de Balaza-Domayo (Kodeck)
3.1.5. Village Langui-Tchéboa
3.2. Mode de collecte des données
3.2.1. Les données secondaires
3.2.2. Les données primaires
3.3. Analyse des données
3.4. Limites de la collecte des données de l’étude
CHAPITRE 4. RESULTATS ET DISCUSSIONS 
4.1. Indicateurs d’évaluation du CEF
4.2. Caractéristiques des exploitations en CEF et celles qui ne le sont pas (NCEF)
4.2.1. Le niveau de scolarisation des exploitants
4.2.2. Le potentiel matériel et financier
4.3. Analyse comparative des effets du CEF sur l’échantillon
4.3.1. Les effets directs et indirects du CEF
4.3.2. Plan prévisionnel de campagne (PPC)
4.3.3. Sécurité alimentaire
4.3.4. Gestion de la trésorerie
4.3.5. Conseil individuel et projets
4.3.6. Conseil technique
4.4. Impacts du CEF
4.4.1. Au niveau social
4.4.2. Impact au niveau technique
4.4.3. Impact au niveau économique
4.4.4. Impact au niveau psychologique
4.5. Intérêt des exploitants pour le CEF
4.6. Diffusion et vulgarisation de la démarche CEF
4.6.1. Information sur le CEF par les paysans n’ayant pas participé au CEF
4.6.2. Les effets du CEF sur les exploitations des paysans NCEF
4.7. Discussions
4.7.1. Comparaison des résultats des hypothèses de la matrice de Halley et al. aux résultats de
l’étude
4.7.2. Synthèse des effets et impacts du CEF
4.8. Perspectives et enjeux de l’évaluation du CEF au Nord-Cameroun
4.8.1. Les attentes des adhérents
4.8.2. Les attentes des non adhérents
CHAPITRE 5. CONCLUSION ET RECOMMANDATION
5.1. Conclusion
5.2. Recommandations
BIBLIOGRAPHIE 
ANNEXE 1. GUIDES D’ENTRETIEN
ANNEXE 2. MISE AU POINT D’UN QUESTIONNAIRE A PARTIR DES HYPOTHESES DE LA MATRICE DE HALLEY ET AL
ANNEXE 3. TEMOIGNAGE DE QUELQUES PAYSANS CONCERNANT LE CEF
ANNEXE 4. MATRICE DE HALLEY ET AL

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