SYNDROME ALGO-DYSFONTIONNEL DE L’APPAREIL MANDUCATEUR

Définition

      Le SADAM est un syndrome associant :une douleur de l’articulation temporo-mandibulaire, des bruits articulaires, et une ouverture anormale de la bouche (déviation d’un côté ou une limitation de l’ouverture buccale). Il peut atteindre des structures plus à distance comme les muscles cervicaux et temporaux ; et des signes comme les otalgies et les acouphènes peuvent y être associés [1].

ETIOPATHOGENIE DU SADAM

       Il est clairement établi aujourd’hui que le SADAM a des origines multifactorielles ; c’est une pathologie complexe, et sa complexité réside dans la multiplicité des facteurs qui y entrent en jeu. En 1934, Costen avait en premier lieu établi un lien de causalité avec l’occlusion. Mais il a été reconnu que d’autres facteurs d’ordre comportementaux, psychologiques, biologiques, mécaniques, squelettiques, et posturaux pouvaient aussi prédisposer, déclencher et entretenir la pathologie. Le bon fonctionnement des systèmes manducateurs dépend de l’équilibre entre ses éléments. Face à un déséquilibre et lorsque les capacités d’adaptation de l’individu sont dépassées, la pathologie s’installe. La réponse de l’articulation et son potentiel d’adaptation aux facteurs de risques sont variables selon la personne et les périodes de sa vie [4]. A noter qu’aucune étude n’a montré le lien de causalité entre un facteur étiologique isolé et la survenue du SADAM, il est d’origine multifactoriel, avec une influence réciproque entre les différents facteurs [10].

Para-clinique

        Le panoramique dentaire est prescrit en première intention et souvent normal. Une perte de contact entre les condyles peut être visualisée (signe de luxation). Chaque praticien peut mener sa démarche diagnostique, l’important est de réussir à poser un diagnostic précis. En effet, le seul diagnostic positif du SADAM ne pourra faire décider d’une thérapeutique, seul le diagnostic étiologique permettra un traitement, qui devra s’attaquer aux causes [2]. A noter que le SADAM est un diagnostic d’élimination [4].

Fréquences du SADAM

        Dans notre étude, le SADAM représente 2,23 % des consultations pour un total de 71 cas dans le service de Chirurgie Maxillo-faciale et stomatologie du Centre Hospitalier Universitaire – Joseph Dieudonné RakotovaoBefelatanana d’Antananarivo durant une période de 18 mois de janvier 2016 à juin 2017. Selon la littérature, la prévalence du SADAM est relativement élevée. Les multiples études montrent différents pourcentages dépassant en moyenne 50% de la population générale. Selon Bonjardin et al. (2009), 50% de la population générale présente au moins un signe du SADAM ; selon Pedronil et al. (2003), cités par Robin et Carpentier (2006) : 68%, et la prévalence passe à 75% dans l’étude de Nassif et Talic (2001) [2]. Pourtant, la demande de traitement est faible : elle concerne seulement 3 à 7% des patients souffrant du SADAM (Pullinger, 1991) [4]. Par déduction, si on utilise la proportion de 3% demandeurs de traitement selon Pullinger en 1991, le nombre de cas serait de plus de 2360, mais ils ne sont pas demandeur de traitement. Ses différents chiffres montrent que le SADAM est une affection fréquente. Concernant Madagascar, il n’y a pas encore eu d’étude qui permet d’avoir des chiffres exacts sur le SADAM. Notre étude ne reflète pas tout Madagascar, elle ne concerne qu’un seul service à Antananarivo (service de Chirurgie Maxillo–faciale et stomatologie du Centre Hospitalier Universitaire – Joseph Dieudonné RakotovaoBefelatanana d’Antananarivo), étude monocentrique où nous avons colligé 71 cas, diagnostiqués en 18 mois représentant 2,23% des consultations. Cependant, cette fréquence n’est pas moindre du fait de la complexité de la pathologie et en considérant les malades non demandeurs de consultation, malheureusement nombreux à Madagascar. Une étude d’envergure plus large serait sollicitée.

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Table des matières

INTRODUCTION
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. GENERALITES
I.1 Définition
I.2 Historique
I.3 Epidémiologie
I.4 Rappels anatomiques
II. ETIOPATHOGENIE DU SADAM
II.1 Les facteurs occlusaux
II.2 Les facteurs mécaniques ou parafonctions
II.3 Les facteurs comportementaux et psychologiques
II.4 Les facteurs biologiques
II.5 Etiologies idiopathiques
III. DIAGNOSTIC DU SADAM
III.1 Démarche diagnostique
III.2 Diagnostic positif
III.3 Diagnostic différentiel
IV. TRAITEMENT
IV.1 Buts
IV.2 Principes
IV.3 Moyens et indications
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
I. METHODE
I.1 Type d’étude
I.2Cadre d’étude
I.3 Période d’étude
I.4 Population d’étude
I.5 Paramètres d’étude
I.6 Collecte et traitements des données
I.7 Considération éthique
II.RESULTATS
II.1 Données démographiques
II.1.2 Fréquences
II.1.3 Age
II.1.4 Genre
II.1.5 Profession
II.1.6 Les facteurs de risques
II.1.7 Troubles de l’occlusion
II.1.8 Facteurs mécaniques ou parafonctions
II.1.9 Facteurs comportementaux et psychologiques
II.2 Données nosographiques
II.2.1 Signe fonctionnel
II.2.2 Signes physiques
II.2.2.1 Contracture musculaire
II.2.2.2 Bruits articulaires
II.2.2.3 Anomalies cinétique
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III. DISCUSSION
III.1 Données démographiques
III.1.1Fréquences du SADAM
III.1.2 Répartition selon l’âge
III.1.3 Répartition selon le genre
III.1.4 Répartition selon la profession
III.2 Données nosographiques
III.2.1 Répartition selon les facteurs de risque
III.2.2 Répartition selon les signes cliniques
CONCLUSION
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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