Symptômes psycho-comportementaux 

Dans le cadre de cet accompagnement, il est nécessaire de définir la démence et les symptômes qu’elle peut engendrer afin d’offrir une prise en soin spécifique à cette population.

Démence

Selon l’OMS (2017):
La démence est un syndrome, généralement chronique ou évolutif, dans lequel on observe une altération de la fonction cognitive (capacité d’effectuer des opérations de pensée), plus importante que celle que l’on pourrait attendre du vieillissement normal. Elle affecte la mémoire, le raisonnement, l’orientation, la compréhension, le calcul, la capacité d’apprentissage, le langage et le jugement… Une détérioration du contrôle émotionnel, du comportement social ou de la motivation accompagne souvent, et parfois précède, les troubles de la fonction cognitive.

Il existe plusieurs types de démences malgré une frontière encore peu nette entre les différentes formes de la pathologie. La maladie d’Alzheimer est la plus courante (60- 70%), mais il existe aussi la démence à corps de Lewy, la démence vasculaire ou encore les démences mixtes (OMS, 2016). Le diagnostic est dépisté par des évaluations de type Mini Mental State Examination (MMSE), posé souvent à partir de la clinique du patient (évolution des déficits cognitifs) et complété à l’aide par exemple d’un bilan neuropsychologique.  Les atteintes cognitives évoluent de manière sournoise sur plusieurs années et s’associent très souvent à des troubles psycho-comportementaux. Ces troubles suscitent un intérêt croissant car ils causent d’importantes souffrances pour les patients mais ont également un impact considérable sur l’entourage et les soignants (Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2007).

Symptômes psycho-comportementaux 

Présents dans plus de 80% des cas de démence, les symptômes psychocomportementaux de la démence (SPCD) sont une conséquence du dysfonctionnement cérébral. Ils peuvent être présents dès le début, fluctuent au cour de l’évolution et se prononcent avec le déclin de la cognition (Benoit et al., 2006). L’étude de Benoit et al. (2003) explique que ces symptômes, associés aux troubles cognitifs sont retrouvés dans 92,5% des cas de patients ayant un MMSE entre 11 et 20 et 84% chez des patients ayant un MMSE entre 21 et 30 . Cette étude avait pour but de mesurer la fréquence des SPCD chez la population souffrant de la maladie d’Alzheimer. Ces symptômes ont été évalués avec l’outil de mesure « Inventaire neuropsychiatrique (NPI)», qui est une échelle utilisée dans les pathologies démentielles. Les auteurs concluent donc que les SPCD augmentent avec l’aggravation cognitive et que quasiment tous les patients souffrant d’une démence avancée présentent au moins un trouble de l’humeur ou du comportement (Benoit et al., 2003).

Les SPCD regroupent deux catégories que sont :
• Les symptômes psychotiques tels que des idées délirantes, des hallucinations, des identifications de personnes et lieux erronées, une apathie avec un manque d’intérêt, des troubles affectifs avec une labilité émotionnelle, de l’anxiété ou des manifestations d’angoisse.
• Les symptômes comportementaux tels que l’agitation, une agressivité physique ou verbale, des activités répétitives, une modification du rythme veille-sommeil, une désinhibition, une opposition (aux soins par exemple), des vocalises (Ebbing, 2016).

Thérapies médicamenteuses

Il existe sur le marché deux types de médicaments utilisés dans la maladie d’Alzheimer: les inhibiteurs de la cholinestérase (ICH) et la mémantine. Ils peuvent retarder l’évolution des troubles cognitifs ou avoir une efficacité sur certains SPCD mais ne permettent pas de guérison de la maladie et leur efficacité est remise en doute par certains auteurs (Institut national de la santé et de la recherche médicale, 2007). Ainsi, Blythe, Chang, Johnson & Griffiths (2009) soulignent que : L’utilisation des thérapies pharmacologiques (médicaments) n’est pas encouragée puisqu’elles ont de nombreux effets secondaires et sont connues comme accélérant le déclin des fonctions cognitives, ce qui induirait une augmentation de l’agitation. Cela n’aurait comme conséquence pas uniquement d’augmenter les problèmes d’agitation mais cela prédisposerait également les personnes souffrant de démence aux potentiels effets néfastes de la polypharmacologie (traduction libre, p. 976). La médication dans cette pathologie est essentiellement symptomatologique: antidépresseurs, anxiolytiques en cas d’errance anxieuse, antipsychotiques en cas d’épisodes délirants et d’hallucinations, sédatifs en cas d’agitation, hypnotiques en cas de troubles du sommeil (Hervy et al., 2005, p. 138) .

Thérapies non médicamenteuses

En raison de la difficulté à traiter certains comportements problématiques, de nombreuses thérapies non-médicamenteuses sont testées et mises en place dans les institutions pour les personnes atteintes de cette maladie. Watson, Chang & Johnson (2012) définissent les thérapies complémentaires (nommées également thérapies alternatives) de la façon suivante : « les thérapies complémentaires … sont définies comme des pratiques de guérison traditionnelles indigènes dans différentes cultures et qui peuvent être initiées par des infirmières. Ces thérapies peuvent être utilisées avec la médecine dite orthodoxe » (traduction libre, p. 3420).

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Table des matières

1. Problématique 
1.1. Contexte
2. Etat des connaissances
2.1. Démence
2.2. Symptômes psycho-comportementaux
2.3. Offre thérapeutique
2.3.1. Thérapies médicamenteuses
2.3.2. Thérapies non médicamenteuses
2.3.2.1. Toucher thérapeutique
3. Modèle du « Human caring » de Jean Watson 
3.1. Métaconcepts selon Jean Watson
4. Question de recherche 
5. Méthode 
5.1. Sources d’information et stratégie de recherche documentaire
5.2. Diagramme de flux
6. Résultats 
6.1. Synthèse et analyse critique des articles retenus
7. Discussion
7.1. Modalité de l’intervention
7.1.1. Temporalité
7.1.2. Formation des soignants
7.1.3. Population cible
7.1.4. Lieu de l’intervention
7.2. Outcomes
7.3. Ethique
8. Conclusion

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