Succès de la place financière Suisse

L’apprentissage bancaire de nos jours

Changements majeurs

L’échange automatique de renseignements (EAR)

La crise financière de 2008 aura entraîné de grandes réformes à niveau international et la Suisse, avec son statut de « paradis fiscal », n’aura pas été épargnée, bien au contraire. Elle subit de grandes pressions fiscales tant de la part des Etats-Unis que d’autres pays. En effet, les principales mesures prises à la suite de la crise des Subprimes reposent sur une nouvelle politique fiscale en matière d’échange de renseignements ainsi qu’une entraide à l’échange d’informations fiscales. Ces mesures ont entre autre, été mises en place afin de trouver une nouvelle source de revenu le but étant de compenser les dépenses astronomiques effectuées par les Etats afin de sauver les banques et éviter tout risque systémique.Comme mentionné précédemment, la Suisse appliquait jusqu’alors, son secret bancaire tant à ses clients suisses qu’étrangers. Malheureusement les tensions se font sentir lorsqu’un ancien cadre d’UBS travaillant aux Etats-Unis ait dénoncé certaines pratiques fiscales qui péjorent les USA, ce qui les mèneront à enquêter sur plusieurs banques suisses qu’ils soupçonnaient d’avoir aidé leurs clients US à violer le droit américain. Ce n’est qu’en 2013, que la Suisse trouve un terrain d’entente avec l’Amérique avec un programme américain unilatéral. Ainsi, l’US program concernera toutes les banques suisses et non plus seulement celles qui étaient déjà sous enquête pénale. Pour ce faire, les Etats-Unis auront dressé 4 catégories différentes. Dès lors, chaque banque suisse devait s’auto-dénoncer auprès de la FINMA et dire à quelle catégorie elle appartenait. Cette coopération aura évité de lourdes poursuites pénales mais aura tout de même été assortie d’une grosse amende pour certaines banques helvétiques.
Ce n’est qu’en juin 2014 que fut édictée la loi FATCA, c’est une loi unilatérale favorisant la divulgation d’informations sur les comptes détenus par des clients américains dans le monde entier, loi que la Suisse s’est donc engagée à signer. Il pourrait paraître incompréhensible que la Suisse ait cédé à cette nouvelle mesure, le fait est qu’il s’agissait bien plus qu’une proposition d’arrangement, mais bel et bien d’une quasi-obligation : les Etats-Unis l’ont pour ainsi dire imposée. En effet, les menaces qui planaient sur la Suisse si elle allait à l’encontre de FATCA étaient bien trop importantes, et à ce titre, la Suisse craignait donc d’être privée d’accès au marché financier américain, ou bien même de ne plus pouvoir détenir de compte en dollars américains. Autre pression fiscale à l’origine de l’EAR est une convention de l’OCDE qui préconise l’application d’un standard minimum relatif à un échange automatique d’informations. En effet, cela faisait des années (depuis 2005) que l’OCDE avait dressé un modèle de convention fiscale dans le but était de limiter le secret bancaire pour ainsi favoriser la coopération entre pays mais aussi et surtout, de lutter contre l’évasion fiscale. D’après l’OCDE, un aspect fondamental de cette coopération est l’échange de renseignements16. Ce qu’il faut maintenant comprendre, c’est qu’avec l’échange automatique de renseignement, le secret professionnel du banquier n’est plus utilisé abusivement, c’est-à-dire, que de cette manière, il ne permet plus à ce que leurs clients étrangers exploitent le secret bancaire suisse à des fins de soustraction ou de fraude fiscale dans leur propre pays d’origine. Cependant, jusqu’alors, la Suisse faisait partie des pays dont le secret bancaire n’était pas remis en cause, et figurait donc sur la « liste noire » des paradis fiscaux, toujours selon l’OCDE. Ce n’est qu’en 2009 que la Confédération helvétique, s’engagea à mettre en œuvre cette convention et sera donc inscrite, dans l’attente de normalisation de sa part, dans une « liste grise ». C’est finalement en 2018, après de nombreux traités et conventions signées, que la Suisse est sortie de cette liste et commença à appliquer l’échange automatique de renseignements au sens de la convention de l’OCDE.

Conséquences de l’EAR sur la place financière suisse

Il va sans dire que du moment où la Suisse échange « librement » des informations sur ces clients étrangers aux autorités compétentes, le secret bancaire ne tient plus. On assimile souvent la date du 1er janvier 2018 comme étant celui de la fin du secret bancaire suisse. Or, il reste néanmoins à soulever, que celui-ci existe toujours pour le client suisse résidant en Suisse. Cependant, il faut tout de même mentionner qu’une grande partie des actifs sous gestions des banques, et en particulier des banques privées, appartenait aux grandes fortunes étrangères. En effet, le secret bancaire était un facteur primordial qui a largement contribué à l’attractivité du secteur financier, essentiellement aux yeux des personnes disposant d’un grand patrimoine. Ce n’est donc pas étonnant qu’avec la mise en place de l’EAR, la compétitivité de la place financière suisse soit mise à rude épreuve. Il est vrai qu’outre le fait que certaines banques aient pu perdre une partie de leurs clients étrangers, clients ayant peut être préféré, favoriser d’autres paradis fiscaux, le secteur financier fait face à deux autres conséquences bien plus importantes : une augmentation démesurée des coûts relatifs aux investissements auxquels ont dû faire face les banques, et à ce titre nous pouvons mentionner la mise en place d’équipes en charge de la gestion des questions liées à FATCA et l’EAR, mais aussi une amélioration et mise à jour des pratiques légales et fiscales. À cela ajoutons, la nécessité des banques suisses de tenter de compenser cette perte « d’image » liée à l’abolition du secret bancaire et cela passe entre autre, par des investissements technologiques, ainsi que par l’augmentation et amélioration des prestations offertes aux clients, elles aussi, très couteuses… Cette diminution d’établissements bancaires est l’une des résultantes de ces coûts supportés par les banques. Fusion, acquisition ou suppression d’intermédiaires financiers sont entre autres, les conséquences d’une telle augmentation de frais.

 L’arrivée de la robotique

Ces dernières années, la robotique prend une place prépondérante au sein du secteur financier, d’autant plus si l’on se place du côté du back office où les tâches répétitives et administratives laissent place à l’automatisation. Cependant, la relation avec le client n’est pas non plus laissée pour compte. Néanmoins, alors que certains voient la robotique comme une menace à la main d’œuvre humaine, elle reste cependant nécessaire et un allié de taille qui procure non seulement un gain de temps considérable et une meilleure gestion du risque opérationnel, mais qui permet aussi aux employés de se concentrer d’autant plus sur leurs compétences de métiers et ainsi de répondre avec plus d’excellence et rapidité aux besoins des clients. Mais avant d’arriver aux bénéfices que peut engendrer la robotique au sein des banques, il est important de comprendre pourquoi elle représente un enjeu aujourd’hui au sein du métier.Le fait est qu’au vu des coûts financiers de ces dernières années en bonne partie dû à l’EAR et FATCA, il est nécessaire de réduire au maximum ses coûts à l’interne en faisant de la transformation numérique ainsi que des économies d’échelles des priorités. Il en résulte, que certaines tâches auxquelles un employé de banques peut être amené à réaliser dans son quotidien s’avèrent finalement trop coûteuse si on la compare à la réelle plus-value ajoutée par la main d’œuvre humaine. Plus que cela, ce n’est même plus finalement une tâche en tant que telle, mais un département tout entier qui s’avère in fine, beaucoup trop couteux pour ce qu’il rapporte en termes de valeur ajoutée. Et c’est bien là que réside l’essence même du problème : certains postes sont supprimés, voire des départements tout entiers, ce qui potentiellement engendrerait des licenciements. À cela, nous pouvons ajouter que la robotique est intimement liée aux nouvelles technologies, ce qui par conséquent s’avère être un obstacle pour certains employés d’autant plus pour les plus séniors à qui il serait bien plus complexe de les former sur ces nouvelles facettes du métier… Par ailleurs, les gros titres de la presse effraient : depuis quelques mois nous y voyons fréquemment figurer le terme de « la banque du futur », où la robotique et l’intelligence artificielle dépasserait les compétences cognitives de l’être humain. Certains y voient donc une réelle menace qui planerait sur leur profession.

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Table des matières

Liste des tableaux
Liste des figures
1. Introduction
2. Succès de la place financière suisse
2.1 La Banque privée
2.1.1 L’histoire du private banking suisse
2.1.2 Une stabilité économique
2.1.3 Naissance des grandes banques
2.1.4 Le Franc suisse (CHF)
2.1.5 Le « Private banking » suisse après la deuxième guerre mondiale
2.2 Le secret bancaire
2.3 Une main d’œuvre qualifiée
3. Situation économique actuelle
3.1 Changements majeurs
3.1.1 L’échange automatique de renseignements (EAR)
3.1.1.1 Conséquences de l’EAR sur la place financière suisse
3.1.2 L’arrivée de la robotique
3.1.2.1 Conséquences de la robotique sur la place financière suisse
3.1.3 Conséquences de ces évènements au sein de la formation bancaire
4. L’évolution de l’apprentissage en Suisse
4.1 L’apprentissage autrefois
4.2 L’apprentissage bancaire de nos jours
4.2.1 Aspect théorique de la formation
4.2.2 Cours inter-entreprise
4.2.3 Contenu de la formation au CYP
4.2.4 Aspect pratique de la formation
4.3 Perspectives d’évolution du métier de la banque
4.4 Bilan de l’apprentissage bancaire actuel
5. Mesures d’améliorations proposées
5.1 Suppression des profils de base (B) et élargi (E)
5.1.1 Avantage de cet ajustement
5.2 Privilégier les étudiants ayant déjà bénéficié d’expérience au préalable
5.2.1 Avantage de cet ajustement
5.3 Valoriser la formation au sein de la politique d’enseignement
5.3.1 Avantage de cet ajustement
5.4 Renchérir les cours axés sur la finance
5.4.1 Avantage de cet ajustement
5.5 Faire de l’apprentissage employé de commerce en banque, un apprentissage à part entière
5.5.1 Inconvénient de cette proposition
5.5.2 Alternative
5.5.2.1 Adjonction de nouveaux cours
5.5.3 Avantage de ces ajustements
5.6 Proposer un programme de stage fixe selon l’année d’apprentissage
5.6.1 Avantage de cet ajustement
5.7 Synthèse des différentes propositions
5.8 Matrice de faisabilité des mesures
6. Synthèse et conclusion
6.1 Bilan des différents sondages
6.1.1 Avis des anciens apprentis
6.1.2 Perception des seniors
6.1.3 Enquête sur la perception du système financier suisse
6.1.4 Bilan personnel
Bibliographie

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